Cet ouvrage présente les fondements de l'accusation contre Vladimir Poutine, président de la Fédération de Russis, auteur du crime d'agression contre l'Ukraine et des crimes de guerre et contre l'humanité commis par les forces russes dont il est le chef suprême.
Robert Badinter est ancien ministre de la Justice et président du Conseil constitutionnel.
Bruno Cotte, membre de l'Institut, est président honoraire de la chambre criminelle de la Cour de cassation et ancien président de chambre de première instance à la Cour pénale internationale.
Alain Pellet est ancien président de la Commission du droit international des Nations unies et président de l'Institut de droit international.
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Cet essai débute comme un récit : à la mort de son père, Didier Eribon retourne à Reims, sa ville natale, et retrouve sa famille avec laquelle il avait plus ou moins rompu trente ans auparavant. Observant avec sa mère des photos du passé, il revoit avec stupeur le monde ouvrier dans lequel il a grandi. Mais plutôt que de fuir à nouveau son milieu d'origine, il décide de se plonger dans son passé pour tenter de se le réapproprier. En reconstituant l'histoire de sa famille, l'auteur analyse la condition ouvrière des années 1950-60 et les expériences constitutives de cette appartenance de classe. Quel est le rapport des classes populaires à la culture, à la sexualité, au système scolaire ? Comment le vote communiste a-t-il fini par devenir un vote pour le Front national ? Evoquant son enfance et son adolescence, il analyse sa trajectoire de transfuge de classe, et le rôle qu'y a joué son homosexualité. Mais cet ouvrage est bien plus qu'une esquisse d'autobiographie. A la faveur de ce retour à Reims, Didier Eribon se redécouvre fils d'ouvrier, lui qui s'était toujours envisagé comme un enfant gay. Et de s'interroger : comment les catégories contemporaines de la politique fabriquent-elles les enfants que nous avons été ? En quoi la quasi-disparition du marxisme d'un côté, et, de l'autre, la force des mouvements culturels et sexuels prescrivent-ils aujourd'hui ce type de lecture de soi-même ? La politique ne transforme pas seulement le présent et le futur : elle transforme aussi notre passé, notre rapport à nous-mêmes et notre manière de nous définir. Si ce que nous sommes est institué par les théories politiques, il convient dès lors de rompre avec les théories qui découpent le monde selon des frontières uniques (de classes, de genre, de race, de sexualité) ou prétendent que certaines identités seraient plus « vraies » et plus importantes que d'autres. Didier Eribon propose donc d'élaborer une théorie du sujet qui nous permet de penser la multiplicité de nos expériences et d'être le sujet simultané de plusieurs politiques.
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Pourquoi le 18 juin 1901 Picasso est-il « signalé comme anarchiste »à la Préfecture de police, quinze jours avant sa première exposition parisienne ? Pourquoi le 1er décembre 1914 près de sept cents peintures, dessins et autres oeuvres de sa période cubiste sont-ils séquestrés par le gouvernement français pour une période qui dure près de dix ans ? D'où vient l'absence presque totale de ses tableaux dans les collections publiques du pays jusqu'en 1947 ? Comment expliquer, enfin, que Picasso ne soit jamais devenu citoyen français ? Si l'oeuvre de l'artiste a suscité expositions, ouvrages et commentaires en progression exponentielle à la hauteur de son immense talent, la situation de Picasso «étranger » en France a paradoxalement été négligée. C'est cet angle inédit qui constitue l'objet de ce livre.
Pour l'éclairer, il faut exhumer des strates de documents ensevelis, retrouver des fonds d'archives inexploités, en rouvrir, un à un, tous les cartons, déplier chacune des enveloppes, déchiffrer les différentes écritures manuscrites. Alors tout s'organise autrement et le statut de l'artiste se révèle beaucoup plus complexe qu'on ne l'imaginait.
Un étranger nommé Picasso nous entraîne dans une enquête stupéfiante sur les pas de l'artiste surdoué, naviguant en grand stratège dans une France travaillée par ses propres tensions. On le voit imposer au monde son oeuvre magistrale, construire ses propres réseaux et devenir un puissant vecteur de modernisation du pays. Un modèle à contempler et peut-être à suivre.
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Banni de la communauté juive à 23 ans pour hérésie, Baruch Spinoza décide de consacrer sa vie à la philosophie. Son objectif ? Découvrir un bien véritable qui lui « procurerait pour l'éternité la jouissance d'une joie suprême et incessante. » Au cours des vingt années qui lui restent à vivre, Spinoza édifie une oeuvre révolutionnaire. Comment cet homme a-t-il pu, en plein XVIIe siècle, être le précurseur des Lumières et de nos démocraties modernes ? Le pionnier d'une lecture historique et critique de la Bible ? Le fondateur de la psychologie des profondeurs ? L'initiateur de la philologie, de la sociologie, et de l'éthologie ? Et surtout, l'inventeur d'une philosophie fondée sur le désir et la joie, qui bouleverse notre conception de Dieu, de la morale et du bonheur ?
A bien des égards, Spinoza est non seulement très en avance sur son temps, mais aussi sur le nôtre. C'est ce que j'appelle le « miracle » Spinoza.
F. L.
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Agathon a réuni ses amis pour fêter son récent succès au concours de tragédie : les invités prononcent chacun un discours en l'honneur de l'amour. Intervenant après Phèdre, Pausanias, Eryximaque, Aristophane et Agathon lui-même, Socrate place son éloge sur un autre plan : l'amour n'est ni la beauté ni la bonté, il en est le désir. Alcibiade arrive alors, totalement ivre... La beuverie se prolonge toute la nuit.Ce dialogue, l'un des plus célèbres de Platon (428-347 av. J.-C.), exprime un aspect essentiel de sa philosophie : s'il sait dépasser la simple attraction physique, l'amour incite à la contemplation des Idées, de l'essence des choses.
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« L'image que nous avons des animaux correspond rarement à la réalité. Les moutons ? Des suiveurs, sans aucune personnalité. Les porcs ? Ils sont sales. Les loups ? Méchants. Cette vision déformée peut nous conduire à négliger les animaux, à les mépriser, voire à justifier leur exploitation déraisonnée, qui se traduit par la violence et l'injustice.
Il nous faut déconstruire les représentations et les pratiques que nous perpétuons de génération en génération, malgré nos connaissances scientifiques toujours plus grandes. C'est ce à quoi je souhaite contribuer avec ce livre : modifier notre manière de voir le monde qui nous entoure, apprendre à cohabiter avec les autres créatures, et prendre conscience que nous faisons aussi partie du règne animal.
Ce voyage sera passionnant et renversera nombre d'idées reçues. Face à l'effondrement de la biodiversité et à la crise climatique, ouvrir les yeux sur l'ampleur des problèmes que pose le traitement infligé aux animaux est autant une question d'éthique qu'une question de survie. Pour eux comme pour nous, il y a urgence à changer de regard sur le vivant. »
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Comment lutter contre la tendance de la majorité à soumettre les minorités ? Doit-on se plier à la loi lorsque celle-ci est injuste ? Tout geste de désobéissance contient en lui un refus des compromissions qui fondent nos institutions.
Thoreau nous confronte à la possibilité de rouvrir notre imaginaire politique : « N'est-il pas possible d'aller plus loin dans la reconnaissance et l'organisation des droits de l'homme ? »
Traduit de l'anglais et postfacé par Guillaume Villeneuve
Préface de Geoffroy de Lagasnerie
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Le savoir n'est rien sans la raison. En rédigeant Le Discours de la méthode - en français, et non en latin -, Descartes (1596-1650) entend " libérer " la raison et la rendre à tous ses légitimes possesseurs, les êtres humains : " instrument universel ", elle peut nous " rendre comme maîtres et possesseurs de la nature ".Par son extraordinaire remise en cause des connaissances acquises, Descartes transforma et refonda la philosophie occidentale.
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« Voici donc venu le temps d'appréhender le monde tel qu'il est plutôt que de l'ignorer, de le comprendre plutôt que de le rêver, de le travailler plutôt que de le consommer.
De préparer la guerre qui vient pour retenir la paix qui s'en va. De s'employer à faire l'Histoire pour n'être pas dévoré par elle.
D'accepter que, tant que l'Histoire a cours, toute ligne de vie puisse un jour avoir à se transformer en ligne de front.
Au commencement était la guerre, espérons finir en paix. »
« De fait, l'humanité semble condamnée à vivre perpétuellement entre conflits et intermèdes pacifiques. Depuis l'affirmation de la domination de l'anthropocène, la construction de sociétés humaines, de plus en plus complexes, s'accompagne de guerres tribales, locales, continentales ou mondiales. Le coeur du monde bat au rythme de ces conflits qui arrachent en permanence à l'inventivité humaine des progrès nouveaux autant pour détruire que pour restaurer, autant pour tuer à coup sûr que pour mettre en sûreté, autant pour conquérir que pour sanctuariser. »
« Maintenant qu'avec l'illusion du bonheur s'effondre celle d'une civilisation mondiale, maintenant que la guerre entre partout en tension avec la paix dans la renaissance sanglante de l'Histoire, il est temps de découvrir qu'il y a une guerre et quels sont ses visages. »
Alain Bauer est professeur au Conservatoire national des arts et métiers, responsable scientifique du Pôle sécurité, défense, renseignement, criminologie, cybermenaces et crises (PSDR3C/ESDR3C). Il enseigne également à New York, Shanghai et dans les écoles spécialisées. Il a publié de nombreux ouvrages sur les sujets de sa spécialité.
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« Depuis toujours, l'homme a besoin de savoir ce qui le menace, ce qui nuit aux autres ou les sert. Et pendant longtemps, seule une poignée de puissants, souverains, religieux, marchands, ont eu le monopole de l'information, de sa fabrication à sa circulation. Une information libre, diffusée par des médias accessibles à tous et établie par des professionnels cherchant la vérité est le fruit d'une histoire récente, inattendue, fascinante. Et elle est à présent terriblement menacée.
Comment distinguer le vrai du faux, l'information de la distraction ? Quel rapport entre informer, convaincre, enseigner, distraire ? Comment la démocratie résistera-t-elle aux formes de censure et de surveillance ? En quoi le déluge actuel et à venir d'informations, vraies ou fausses, influera-t-il sur notre façon de gérer les grands problèmes d'aujourd'hui et de demain ? Les réseaux sociaux, outils de surveillance généralisée, qui font de chacun le journaliste de lui-même, seront-ils balayés par une vague technologique plus puissante ? Les journalistes seront-ils remplacés par des automates ou resteront-ils des acteurs irremplaçables de la démocratie ?
Tels sont les sujets de ce livre. Encore une fois, comme pour tous les autres domaines dont j'ai tenté jusqu'ici de prévoir le devenir, celui des médias, vertigineux, ne peut être imaginé et maîtrisé qu'en remontant très loin dans son histoire, ou plutôt ses histoires. Ses passionnantes histoires. »
J. A.
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En renversant l'image de la femme comme être inférieur par nature pour l'appliquer à l'homme, l'autrice démonte la mécanique de la domination masculine.
Un pamphlet littéraire et politique, où l'humour et la provocation révèlent les rapports de force entre les sexes. Depuis sa diffusion dans les rues de New York par Valerie Solanas en 1967, SCUM Manifesto est devenu un texte culte du féminisme.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Emmanuèle de Lesseps
Postface de Lauren Bastide
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L'art de la discussion, c'est l'art de la guerre.
38 stratagèmes d'attaque et de défense simples à appliquer : généraliser à outrance la thèse de l'autre, créer des diversions, attiser la colère de son adversaire... L'Art d'avoir toujours raison donne au lecteur les règles d'un jeu passionnant, où le langage est maître. Où l'habileté des mots et la ruse sont nos meilleures armes pour finir toujours vainqueur.
Traduit de l'allemand par Dominique Laure Miermont
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« Les leaders pensent et agissent à l'intersection de deux axes : le premier, entre le passé et l'avenir ; le second entre les valeurs immuables et les aspirations de ceux qu'ils dirigent. »
H. K.
Dans Leadership, Henry Kissinger retrace la vie de six leaders hors du commun et leurs stratégies emblématiques dans l'art de gouverner.
Après la Seconde Guerre mondiale, Konrad Adenauer a réinscrit l'Allemagne vaincue et en faillite morale dans la communauté des nations par ce que Kissinger appelle « la stratégie de l'humilité ». Charles de Gaulle a placé la France aux côtés des Alliés victorieux et lui a redonné sa grandeur historique par « la stratégie de la volonté ». Pendant la guerre froide, Richard Nixon a donné un avantage géostratégique aux États-Unis par « la stratégie de l'équilibre ». Après vingt-cinq ans de conflit, Anouar el-Sadate a apporté une vision de paix en Égypte et au Moyen-Orient par « la stratégie de la transcendance ». Contre vents et marées, Lee Kuan Yew a créé une ville-État puissante, Singapour, par « la stratégie de l'excellence ». Enfin, alors qu'à son arrivée au pouvoir, la Grande-Bretagne était perçue comme « la malade de l'Europe », Margaret Thatcher a régénéré le moral et la position internationale de son pays par « la stratégie de la conviction ».
Dans le style magistral qu'on lui connaît, Kissinger apporte pour chaque étude son expérience historique et sa connaissance personnelle de ces
leaders. Ses réflexions et ses jugements sur l'ordre du monde renforcent la conviction que le leadership est aujourd'hui plus indispensable que jamais.
Henry Kissinger a été conseiller à la Sécurité nationale, puis secrétaire d'État sous Richard Nixon et Gerald Ford. Il a également conseillé de nombreux autres présidents américains sur la politique étrangère. Il a été lauréat du prix Nobel de la paix en 1973.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Odile Demange
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Alexandra Kollontaï, quelle femme ! Et quel destin !
Aristocrate russe, elle rejette très tôt son milieu, son pays et choisit la révolution et le monde. Révolution de 1905, exil, prison, agitation clandestine, et, en 1917, elle est avec Lénine dans la révolution. Elle fait partie de son premier gouvernement, ministre - commissaire du peuple - alors qu'en Europe les femmes n'accéderont, et rarement, à la fonction de ministre qu'après la Seconde Guerre mondiale. Puis, cinq ans plus tard, première femme ambassadeur que l'histoire ait connue.
Mais Alexandra Kollontaï, qui parle plusieurs langues, remarquable oratrice, sera aussi un tribun célèbre, s'adressant avec facilité aux ouvriers américains, aux socialistes allemands, aux marins révoltés de Kronstadt ou aux femmes musulmanes de l'Asie centrale, partout électrisant les auditoires fascinés.
Kollontaï est aussi une féministe passionnée, théoricienne de l'amour libre, combattant pour l'émancipation et les droits des femmes. Et encore une amoureuse dont les amours tumultueuses choquent Lénine, ce qui ne l'empêche pas d'être une mère attentive à son fils.
Autre Kollontaï, l'écrivain dont les écrits politiques, les romans, le journal tenu tout au long d'une vie constituent une oeuvre remarquable dont la qualité littéraire est unanimement reconnue.
Cette existence multiforme, si dense n'a pas empêché Alexandra Kollontaï de s'imposer à l'attention de ses contemporains par sa beauté inaltérable et une élégance constante, saluée toujours par la presse qui la présenta comme un modèle, préfigurant ainsi les « icones » médiatiques du XXe siècle.
Enfin, et ce n'est pas le moindre de ses exploits, Alexandra Kollontaï sortit victorieuse de la folie destructrice de Staline. Alors que Staline déshonora et extermina toute la vieille garde bolchevique, Kollontaï échappa au sort tragique de tous ses camarades de combat et vécut, indemne et active, à quelques mois près, aussi longtemps que Staline.
Pour retracer ce destin incroyable et comprendre cette personnalité hors du commun et le demi-siècle qu'elle aura marqué, l'auteur a rassemblé une documentation considérable - archives, écrits de Kollontaï, mémoires de bolcheviks présents à l'époque - et des études historiques qui y sont consacrées.
Historienne de la Russie, auteur de L'Empire éclaté, Hélène Carrère d'Encausse, membre depuis 1991 de l'Académie française dont elle est Secrétaire perpétuel depuis 1999, a notamment publié aux Editions Fayard Le Malheur russe, Nicolas II, Lénine, Les Romanov, Six années qui ont changé le monde, 1985-1991, Le Général de Gaulle et la Russie, La Russie et la France.
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Quand on pense à nos ancêtres homininés, on les imagine vivant dans la savane. Certainement pas dans des forêts tropicales, qu'on juge improductives à cause de leurs sols médiocres, des risques naturels mortels, de la présence d'animaux insaisissables et des climats extrêmes.Et pourtant, les forêts tropicales ont été essentielles à la vie sur toute la surface de la Terre, depuis l'apparition des premières plantes il y a des millions d'années, puis l'évolution des dinosaures et des premiers mammifères. Elles ont servi de pépinières à nos ancêtres qu'elles ont biologiquement façonnés. Elles ont abrité certaines des plus grandes villes préindustrielles du monde comme Angkor. Elles ont vu se développer des pratiques d'agriculture propres. Aujourd'hui encore, elles sont primordiales dans la régulation des phénomènes atmosphériques. Sans parler de leur rôle dans la production de la majorité de nos biens de consommation !Mais l'Anthropocène, qui a commencé dans ces mêmes forêts il y a six mille ans avec l'activité humaine, pourrait bientôt faire basculer ce fragile équilibre.S'appuyant sur les dernières découvertes en biologie, botanique, climatologie, histoire et anthropologie, l'archéologue Patrick Roberts trace une histoire du monde selon ses jungles. Seule cette compréhension renouvelée permet de réagir de manière adaptée aux enjeux actuels de protection du climat et de la biodiversité qui nous concernent tous. À trente-deux ans, Patrick Roberts est directeur du laboratoire d'isotopes stables du département d'archéologie à l'Institut Max Planck. Couronné par plusieurs prix, membre de l'Académie européenne des sciences, il a publié son premier livre en 2019. Au-delà des interactions entre l'homme et la forêt tropicale, il s'intéresse à la relation entre changement climatique et changement culturel de notre espèce. Traduit de l'anglais par Odile Demange
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L'amour a inspiré les chants les plus déchirants, les meilleurs romans et les pires, des comédies irrésistibles, des tragédies bouleversantes. Il est possible d'y ajouter quelques considérations philosophiques. Des préliminaires, seulement. Non à l'amour (le philosophe n'a là-dessus aucune expertise), mais à son concept (c'est son domaine, dit-on).
L'amour n'est ni l'amitié, ni le désir, ni la passion. C'est la fusion improbable de ces tendances opposées. Car les composantes de l'amour ne jouent pas collectif, tel est le drame, et la grandeur, de l'amour. C'est parce qu'il est de nature hétérogène, donc instable, qu'il est le moteur tout-puissant de tant d'histoires, grandioses ou banales, dans les littératures universelles et dans nos vies ordinaires.
Francis Wolff est philosophe, professeur émérite au département de philosophie de l'École normale supérieure de la rue d'Ulm. Il est notamment l'auteur, chez Fayard, Pourquoi la musique ? (2015).
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« Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! » Le Manifeste du Parti communiste reste, près de cent quatre-vingts ans après sa parution, un texte de combat, plus que jamais d'actualité. Marx et Engels ont mis au jour la réalité de la « lutte des classes » et questionné notre rapport au travail et au pouvoir. Le Manifeste a connu un rayonnement mondial à travers les époques pour être aujourd'hui une référence.Traduit de l'allemand par Laura Lafargue
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Stéphane Hessel, 94 ans, a dit Indignez-vous ! et Engagez-vous ! Ses appels ont touché près de deux millions de Français et été traduits partout en Europe. Edgar Morin, 90 ans, a indiqué La Voie (70 000 ex.) pour exposer en tous domaines de la vie sociale et politique la meilleure façon, selon lui, de « changer le changement », en cessant de ressasser les solutions éculées, partisanes ou en trompe-l'oeil. Grand résistant, Hessel a salué à maintes reprises en Morin son frère de lutte et le metteur en forme du soulèvement des consciences et de l'engagement qu'il préconise. Tous deux ont marié leur ardeur et leur réflexion dans ce manifeste appelant à l'imagination et à l'exigence citoyenne pour redonner un horizon à ce siècle, un avenir à cette planète, une espérance à tous ceux à qui elle est ici et maintenant refusée.
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Il y a deux façons de voir la situation actuelle : soit se complaire dans le constat, il est vrai cruel et inquiétant ; soit surmonter ce dernier et chercher des solutions, faire confiance aux trésors de notre génie français. Vous, les jeunes, êtes l'avenir de la France. Vous êtes aujourd'hui en demande d'humanité et de fermeté, d'autorité et d'amour, d'exigence et de bienveillance. Vous cherchez votre équilibre, dans une société où les facteurs de déséquilibre se multiplient. Il reste à canaliser vers de justes causes cette attente et cette soif d'idéal. Les plaintes soulagent, mais ne construisent rien de durable.
Tout au long de son parcours militaire, le général Pierre de Villiers a eu à coeur de transmettre ; cinq années dans la vie civile n'ont fait qu'affermir son engagement pour la jeunesse, à laquelle il dédie ces lettres. Elles constituent une véritable profession de foi intellectuelle et morale. Une leçon qui résonne profondément en nous.
Ces Paroles d'honneur ouvrent un chemin pour réapprendre à aimer la France et retrouver l'espérance.
Après quarante-trois années d'une carrière militaire qui l'a conduit à devenir chef d'état-major des armées, le général Pierre de Villiers est président d'une société de conseil en stratégie. Il est l'auteur, aux éditions Fayard, de Servir (2017), Qu'est-ce qu'un chef ? (2018) puis L'équilibre est un courage (2020).
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« Gustave Caillebotte (1848-1894) était un peintre. Mais pas seulement.
C'était surtout un passionné. Artiste novateur reconnu par ses pairs, premier collectionneur des impressionnistes, grand navigateur, philatéliste renommé, botaniste innovant, il mena de front plusieurs passions jusqu'à les maîtriser pour exceller.
Plus d'un siècle après, qui peut encore le raconter ?
L'artiste n'eut pas d'enfant mais plusieurs frères, dont Martial qui lui donna deux descendants. Jean fut abattu à bord de son avion de guerre en 1917, laissant seule Geneviève, unique descendante, dont je suis l'arrière-petite-fille. Durant quatorze passionnantes années, cette aïeule me conta, en menus détails, l'histoire du mouvement impressionniste, de son oncle et de ses amis, Renoir, Monet, Degas ou Pissarro. Elle possédait nombre de lettres, photographies, objets qui suscitaient mon émerveillement. »
Nourrie de ces précieuses archives familiales, Stéphanie Chardeau-Botteri renoue les fils d'une vie au service de l'amitié et de l'art.
Stéphanie Chardeau-Botteri est experte en oeuvres du xixe siècle et membre de la Chambre nationale des experts spécialisés. Elle a participé à l'organisation de nombreuses expositions consacrées à son aïeul.
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Antoine Leiris a perdu sa femme, Hélène Muyal-Leiris, le 13 novembre 2015, assassinée au Bataclan. Accablé par la perte, il n'a qu'une arme : sa plume.
À l'image de la lueur d'espoir et de douceur que fut sa lettre « Vous n'aurez pas ma haine », publiée au lendemain des attentats, il nous raconte ici comment,
malgré tout, la vie doit continuer.
C'est ce quotidien, meurtri mais tendre, entre un père et son fils, qu'il nous offre. Un témoignage bouleversant.
Ancien chroniqueur culturel à France Info et France Bleu, Antoine Leiris est journaliste. Vous n'aurez pas ma haine est son premier livre.
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Chaque époque affronte, à un moment de son histoire, son seuil mélancolique. De même, chaque individu connaît cette phase d'épuisement et d'érosion de soi. Cette épreuve est celle de la fin du courage. Comment convertir le découragement en reconquête de l'avenir ? Notre époque est celle de l'instrumentalisation et de la disparition du courage. Mais ni les démocraties ni les individus ne peuvent en rester à ce constat d'impuissance. Nul ne résiste à cet avilissement moral et politique. Il s'agit de surmonter ce désarroi et de retrouver le ressort du courage, pour soi, pour nos dirigeants si souvent contre-exemplaires, pour nos sociétés livrées à une impitoyable guerre économique. Le plus sûr moyen de s'opposer à l'entropie démocratique reste l'éthique du courage et sa refondation comme vertu démocratique. Dans cet essai enlevé, Cynthia Fleury rappelle qu'il n'y a pas de courage politique sans courage moral et montre avec brio comment la philosophie permet de fonder une théorie du courage qui articule l'individuel et le collectif. Car si l'homme courageux est toujours solitaire, l'éthique collective du courage est seule durable. Cynthia Fleury, philosophe, professeur à l'American University of Paris, travaille sur les outils de la régulation démocratique. Elle a publié de nombreux ouvrages, dont Les Pathologies de la démocratie (Fayard, 2005).
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Comment construire un ordre international commun dans un monde marqué par des perspectives historiques divergentes, des conflits violents, la prolifération des technologies et l'extrémisme idéologique ? C'est le défi ultime du xxie siècle, auquel Henry Kissinger tente ici de répondre.
Son constat de départ est qu'il n'a jamais existé de véritable « ordre mondial ». Tout au long de l'histoire, chaque civilisation, se considérant comme le centre du monde et regardant ses principes comme universellement pertinents, a défini sa propre conception de l'ordre. Aujourd'hui, ces diverses conceptions entrent en confrontation, et il n'existe pas de consensus entre les principaux acteurs sur les règles d'action et leurs limites, ni sur le but ultime poursuivi. La conséquence en est une forte montée des tensions.
S'appuyant sur sa longue expérience, Kissinger raconte de l'intérieur plusieurs épisodes cruciaux de l'histoire mondiale - les délibérations internes à l'administration Nixon lors de la guerre du Vietnam, les relations entre Reagan et Gorbatchev pendant la glasnost - et offre une analyse fascinante d'événements plus récents - les négociations nucléaires avec l'Iran, les printemps arabes, les tensions avec la Russie en Ukraine, l'apparition de Daech...
Limpide et provocant, mêlant analyse historique et prospective géopolitique, cet ouvrage unique ne pouvait être écrit que par un homme ayant consacré sa vie à la politique et à la diplomatie.
Henry Kissinger a été secrétaire d'État sous Richard Nixon et Gerald Ford et a conseillé de nombreux autres présidents américains en matière de politique étrangère. Lauréat du prix Nobel de la paix en 1973, son dernier ouvrage paru en France est De la Chine (Fayard, 2012).
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Odile Demange.
« Un Kissinger du meilleur cru. » Hillary Clinton dans le Washington Post
« La conclusion de Kissinger mérite d'être lue et comprise par tous les candidats à l'élection présidentielle de 2016. L'ordre du monde en dépend. » Lionel Barber, Financial Times
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Oeuvre de circonstance en pleine Renaissance, Le Prince s'est métamorphosé en livre de référence. Les principes de gouvernement définis par Machiavel ont infusé dans la pensée au point d'engendrer un adjectif, « machiavélique », qu'il faut entendre non comme « cynique », mais comme « pragmatique », dissociant morale et politique.
Le Prince constitue un manuel incontournable sur le pouvoir, la façon de l'obtenir, de le maintenir, de le garantir.
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