Il faut que j'en finisse avec cette écriture. Cela me fait dévier du droit chemin, ou au contraire me remet dans le droit chemin ? Je ne sais pas. En tout cas je veux travailler et être raisonnable. C'est ridicule, comme si je pouvais être raisonnable. »
En 1938, un projet germe dans la tête du jeune Neuchâtelois Maurice Bavaud : franchir la frontière allemande direction Munich pour y abattre Adolf Hitler. Quarante ans après les faits, le journaliste et écrivain alémanique Nicolas Meienberg relate cette tentative d'assassinat qui se soldera par un échec et l'exécution du Suisse à Berlin, en 1941. Au fil d'un reportage décapant, il dénonce l'inertie suspecte des autorités suisses, qui abandonnèrent à son sort Bavaud dans les cellules de la Gestapo.
L'écrivain et grand reporter suisse Nicolas Meienberg (1940-1993) a travaillé en Suisse et à Paris en tant que correspondant pour divers quotidiens alémaniques. Une ironie mordante, un talent d'investigateur hors du commun : Meienberg a déchaîné les passions et décroché les plus prestigieux prix journalistiques jusqu'à son suicide brutal en 1993. Il a publié une vingtaine d'ouvrages, dont huit traduits en français par les éditions Zoé.
Tout commence lorsque David Chariandy est victime, dans un restaurant éthique de Vancouver, d'un acte de racisme ordinaire en présence de sa fille de trois ans. Dix ans plus tard, l'élection de Donald Trump lui donne l'occasion d'adresser à sa fille désormais adolescente une lettre pour évoquer les questions universelles de l'identité et de la race. Chariandy puise dans son propre passé, dans celui de ses ancêtres afro-asiatiques et dans des épisodes concrets vécus en famille une réflexion sur l'héritage de l'esclavage, le statut de « minorité visible » et d'immigré de deuxième génération : que ressent-on lorsqu'on est considéré comme un étranger alors que l'on est né au Canada ? Lorsqu'on nous demande, inlassablement, « non, mais d'où viens-tu vraiment ? »
Né en 1969 à Toronto, David Chariandy vit aujourd'hui à Vancouver, où il enseigne à la Simon Fraser University. Il compte parmi les auteurs contemporains majeurs au Canada. À travers son premier roman, Soucougnant (Zoé. 2012, prix Baudelaire de traduction) ou plus récemment 33 tours (Zoé, 2018, finaliste du Prix littéraire des lycéens et apprentis de la Région PACA 2019), Chariandy puise son inspiration au sein de la diaspora caribéenne au Canada et traite de son intégration à la culture locale.
Ce petit livre est écrit par une journaliste de talent, soucieuse de faire comprendre la Suisse, ce pays petit, mais si compliqué, à ceux qui viennent la visiter. De l'expliquer à travers les étapes de sa construction, c'est-à-dire son histoire. De montrer comment ce pays s'est forgé une âme, des cultures politiques, une prospérité qui doivent beaucoup à ses voisins mais qui lui confèrent son identité singulière. La journaliste a fait confiance aux historiens en s'entourant de leurs livres. Et l'historien que je suis est séduit par la lecture qu'elle en a faite, ingénieuse, libre et volontiers provocante. » Jean-François Bergier, préface
Quand d'Alès sort de chez les bons pères qui en ont fait un helléniste remarqué, son directeur d'études lui recommande, en cas de difficultés futures, de s'en remettre à Platon plutôt qu'à la Bible.Son père, avocat influent dans le Paris du Second Empire, n'a pour lui qu'un intérêt distant et lui conseille d'aller « cultiver sa muse ». Alors d'Alès voyage en Europe de bordel en bordel, comme d'autres, à cette époque, vont de ville d'eaux en ville d'eaux.Initiation aux filles puis au goût pour les femmes payées. On rencontrera, un abbé à la faconde licencieuse et auteur des Prolégomènes à la théologie du stupre ; l'inventeur de la « succhiatrice », un robot à fellation ; et enfin un modèle de rouerie, la comtesse Graziani, une grande beauté aussi brûlante que glaciale, initiatrice d'un bouquet final d'un érotisme étrange.D'une écriture exacte et brillante, enrichi de références érudites, le récit de Jean-Jacques Langendorf est une sorte de parodie du roman lubrique à l'anglaise.