L'évolution de la géographie reflète les grands débats intellectuels qui animent la scène occidentale ; elle répond également à la demande sociale, à celle des gouvernants en particulier : elle prospère là où se développent des bureaucraties, lorsqu'un empire s'étend ou lorsque la découverte d'un monde franchit une étape. L'histoire de la géographie ne s'éclaire vraiment que lorsqu'on prend en compte à la fois le contexte intellectuel et l'arrière-plan politique et administratif qui caractérisent chaque époque.
« À quoi sert la géographie ? » : vaste question à laquelle on pourrait répondre « à rien », un peu trop rapidement, si l'on en croit parfois la faible popularité de la géographie. À une époque, certains ont répondu : « D'abord à faire la guerre ». L'ambition de ce livre collectif, dont la parution coïncidera avec le bicentenaire de la Société de Géographie, est de montrer que la géographie sert peut-être d'abord à faire la paix. Comment ? En posant sur le monde un regard éclairé et attentif, qui permet d'en comprendre la complexité et de décrypter les questions qui traversent nos sociétés aujourd'hui, que ce soit celle du réchauffement climatique, de l'urbanisation massive, des migrations, des recompositions géopolitiques ou de l'évolution de nos représentations culturelles. Discipline passionnante et foisonnante, capable d'éclairer de nombreuses facettes de notre quotidien, la géographie est aussi une formation qui conduit à des métiers et des professions variés, comme l'atteste la palette des intervenants de ce colloque.
Les territoires périurbains, comme leur nom l'indique, sont des zones qui se situent « autour » de la ville. Ni tout à fait urbains ni tout à fait ruraux, ils sont le reflet des choix urbanistiques du XXe siècle. On les juge aujourd'hui avec sévérité : ils seraient l'espace du repli sur soi, de l'égoïsme et de l'homogénéité sociale. Pire : ils ne seraient pas écologiques, multipliant les infrastructures routières tout en dévorant les terres agricoles. Pourtant, les études menées depuis une quarantaine d'années permettent de nuancer ces visions caricaturales. Elles rendent justice à un espace diversifié, pluriel et socialement ouvert. Hervé Marchal et Jean-Marc Stébé prouvent que c'est même au coeur de la France périurbaine que s'inventent des pratiques parmi les plus innovantes (énergie alternative, agriculture bio et solidaire, gouvernance participative, aménagement, animation culturelle...).
Si la première question posée en géographie est « où ? », la seconde est certainement « pourquoi là ? ». La géographie est d'abord l'expérience de l'espace des hommes. Au travers de 100 entrées, cet ouvrage sans équivalent apporte une connaissance de la nature, des objets, des méthodes, des enjeux et des finalités de la géographie contemporaine. Il donne un aperçu des champs et des démarches de cette discipline, et permet de comprendre comment les géographes contribuent aujourd'hui à la réflexion sur les grandes problématiques (développement durable, ville et néoruralité, mondialisation, cultures et « choc des civilisations »...) qui traversent nos sociétés.
Repères et clés pour décrypter l'actualité
Ni tout à fait en Europe ni tout à fait en Asie, la Russie interroge : quelle est sa stratégie politique ? Quels développements économiques envisage-t-elle ? Comment se positionne-t-elle face aux États-Unis et face à cette nouvelle grande puissance qu'est la Chine ? Ces questions traversent l'histoire contemporaine et resurgissent au fil de l'actualité. Des clichés à la réalité, cet ouvrage nous parle de lieux, de faits et de chiffres pour nous aider à y voir plus clair. Spécialiste incontesté, l'auteur propose 40 fiches documentées pour cerner les enjeux et les défis de la région. L'ensemble est illustré de cartes, graphiques et tableaux."Jean de Gliniasty dénoue l'énigme russe et porte un éclairage édifiant sur des réalités loin d'être monolithiques"
Pascal Boniface
Comment expliquer cette préoccupation, désormais répandue sur tous les continents, d'aménager, c'est-à-dire de « disposer avec ordre », le territoire quand on sait que cet objectif était ignoré des générations précédentes ? Autrement dit, quelle est l'utilité de cette discipline ? Quels sont ses enjeux, ses acteurs, ses résultats ? Le présent livre explore les fondements de cette dimension politique devenue essentielle, ses tenants et aboutissants sur le plan national mais aussi dans l'espace de l'Union européenne. Il en étudie les voies politiques, institutionnelles (la Délégation à l'aménagement du territoire, la décentralisation) et économiques (les régions, les villes et les campagnes). Il en dresse le bilan et en dessine l'avenir.
À l'instar du ninja et du samurai, le yakuza fait partie des figures imposées de la culture et de la société japonaise. Largement représenté dans la littérature et le cinéma, couvert de tatouages, phalange coupée, langage rude et violence soudaine, il fascine et interroge : comment cette structure archaïque et quasi-féodale peut-elle perdurer dans un Japon démocratique, industrialisé et technologique ?
Pour comprendre et éviter le piège de l'essentialisation et du culturalisme, une comparaison avec d'autres pays, notamment la mafia née en Sicile, permet de dégager des éléments communs, mais aussi de mettre à jour la spécificité de la pègre japonaise : sa proximité avec l'extrême droite, dans l'idéologie comme dans l'action.
S'appuyant sur un méticuleux travail de recherche et une analyse originale, Philippe Pelletier démontre ainsi comment les yakuza sont nés à un moment donné, en un lieu donné, en réponse à une demande politique qui interroge in fine sur deux éléments : la nature réelle de la démocratie japonaise et le rôle d'une figure tout aussi emblématique que le yakuza, celle de l'empereur.
Mégafeux en Californie ou en Australie, précipitations hors norme et inondations dans le sud de la France, ouragans dévastateurs en Asie... les catastrophes climatiques semblent se multiplier et s'intensifier. Elles suscitent effroi et inquiétude au sein des populations. Disparition de sociétés, déclenchement d'événements historiques majeurs, source de conflits et de guerre, de maladies et de migrations de masse... les nombreuses idées reçues liées à ces phénomènes climatiques inquiètent !
Cependant, ces catastrophes climatiques sont-elles inéluctables ? De tous les périls, sont-elles les plus graves ? Ne sont-elles pas autant d'opportunités pour repenser et transformer nos sociétés ? La science et le progrès technique peuvent-ils nous mettre à l'abri ? Au Nord comme au Sud ?
Ces 21 idées reçues mêlant histoire, science et géographie nous permettent de démêler le vrai du faux sur ces catastrophes climatiques qui effraient autant qu'elles fascinent.
Savez-vous comment devenir citoyen de Venise en période de crue ? Connaissez-vous la vraie recette du spritz et ce que le carpaccio de boeuf doit au peintre Carpaccio ? Savez-vous ce que sont les nizioleti, que vous rencontrerez pourtant à chaque coin de rue ? Pour vous accompagner dans votre visite ou en guise d'invitation au voyage, Olympia Alberti, en amoureuse, en poète et en épicurienne, vous confie 100 clefs permettant d'apprécier dans toute sa splendeur l'art vénitien, qui est aussi un art de vivre. Suivez le guide. Ici, on croise les fantômes de Byron et de Casanova, du Titien et de Véronèse, de Vivaldi et de Marco Polo. On apprend à maîtriser les codes du carnaval et à reconnaître le son de la Marangona, la cloche la plus grave du campanile. Au terme d'un parcours qui tient tous les sens en éveil, vous aurez percé quelques secrets de la Sérénissime, dont le mystère reste inépuisable...
Un pays comme la France est fait d'un assemblage de milieux divers. Ceux-ci se sont fondus au sein d'un espace économique qui a longtemps fonctionné comme un tout à l'intérieur de ses frontières et s'intègre aujourd'hui dans des cadres élargis.
Mais la France est aussi une nation, ce qui veut dire qu'elle est une création sociale que les Français réinterprètent et réinstituent périodiquement. À un moment où toutes les formations territoriales sont soumises à des forces qui tendent à les dissoudre ou à modifier leur consistance et leurs assises, cet ouvrage se donne pour objectif de comprendre quand, comment et pourquoi notre pays s'est constitué, et comme il a été pensé et remodelé par les générations successives.
« France périphérique », « centres-villes en déshérence », « déserts médicaux »... Ces expressions font florès, témoignant d'un fait nouveau : la géographie s'est invitée dans le débat public et renouvelle le questionnement, central en démocratie, sur la justice. À partir d'enquêtes faites auprès de citoyens européens, ce livre explore les enjeux de justice tels qu'ils se posent spatialement : doit-on répartir les services publics (éducation, santé...) en fonction du nombre d'individus ou de kilomètres carrés ? Que signifie concrètement l'égalité des territoires ? Comment découper les villes et les régions pour qu'elles apportent davantage de justice ? Ce livre ambitieux démonte bien des idées reçues sur le prétendu abandon des territoires périurbains et la redistribution de l'argent public ou sur le rôle des « bobos » dans la mixité sociale. Il ouvre aussi un nouveau champ, celui de la géographie de la justice. En répondant à la question « Qu'est-ce qu'un espace juste ? », il revisite les conceptions de la justice en débat dans le monde, d'Aristote à John Rawls et Amartya Sen. Enfin, il pose un principe fondamental : la définition du juste ne se décrète pas, c'est aux citoyens d'en délibérer. Jacques Lévy est géographe, professeur à l'École polytechnique fédérale de Lausanne et à l'université de Reims. Il a reçu le prix international Vautrin-Lud 2018, qui est la plus haute distinction en géographie. Jean-Nicolas Fauchille, docteur de l'École polytechnique fédérale de Lausanne, est urbaniste et chercheur en sciences sociales de l'espace. Ana Póvoas, docteur de l'École polytechnique fédérale de Lausanne, est chercheuse en sciences sociales et architecte-urbaniste. Tous trois sont membres du rhizome de recherche Chôros.
Souvent plus connue pour ses plages et son tourisme sexuel, la Thaïlande peine à se débarrasser des clichés, souvent sulfureux, qu'on lui accole : Triangle d'or et plaque tournante de la drogue, paradis des lesbiennes, gays et transgenres, royaume d'opérette, et, sur le terrain économique, le fameux Tigre asiatique !
Précis, concis et très documenté, cet ouvrage est une excellente introduction à ce pays, son histoire et ses habitants. Le meilleur moyen de dépasser ses idées reçues !
Élisée Reclus, Albert Camus, l'Algérie : deux personnages, une contrée, une convergence finalement évidente.
Malgré le demi-siècle qui les sépare, malgré les différences de métier, de contexte ou de caractère, Reclus et Camus partagent de nombreux points communs : honnêteté intellectuelle, exigence éthique, convictions libertaires et passion pour l'Algérie.
Véritable fil noir et rouge, qui passe d'abord par un attachement familial, ce pays traduit en effet leur sentiment d'être des « indigènes de l'univers ».
Leur dénonciation du colonialisme, exempte de nationalisme, fut mal comprise. Leur alternative autogestionnaire et fédéraliste aurait permis des issues moins douloureuses.
En projet depuis les années 1970, le Parc national des calanques, officialisé par décret en avril 2012, est le premier parc national de deuxième génération selon les termes de la loi de 2006. Parce qu'il est littoral, marin et situé dans l'aire métropolitaine de Marseille, regroupant près de 2 millions d'habitants, sa création a cristallisé des enjeux écologiques et sociaux cruciaux. Comment définir ses limites à l'échelle des communes concernées ? Comment protéger la biodiversité tout en préservant les patrimoines culturels ? Comment l'attention aux inégalités environnementales peut-elle s'inscrire dans l'élaboration d'une charte pour le parc national ? Comment établir la gouvernance de ce patrimoine paysager unique ? Ce livre retrace la construction du projet de parc national en se focalisant sur la période de concertation entre les nombreux et divers acteurs (résidents, usagers, agents territoriaux...), en partie réunis dans le Groupement d'intérêt public des calanques, ainsi que sur l'articulation entre concertation et décision. Les auteurs utilisent différentes approches - sociologique, géographique, urbanistique et anthropologique - pour proposer une étude critique des processus de construction territoriale et de légitimation des pratiques culturelles liées aux calanques. Elle permet notamment de comprendre en quoi le Parc national des calanques est le produit d'une histoire locale déjà fédérée - celle des usagers des lieux et des relations entre les communes. Cet ouvrage, illustré d'une trentaine de photos, s'adresse aux enseignants, étudiants, gestionnaires d'espaces naturels, aux chercheurs, mais aussi à tous les passionnés des calanques.
Sous l'influence des innovations techniques, des changements sociaux, des aspirations politiques à un développement durable, notre territoire se reconfigure en permanence. Le logement, le bureau, l'usine, l'entrepôt, le centre commercial : ces lieux familiers se transforment rapidement, sans que nous prenions toujours la mesure de ces changements. C'est que tous ces lieux appartiennent à des réseaux. S'y déplacent des personnes, s'y échangent des biens, des informations. Le fret, la logistique, le tourisme, les transports publics viennent modifier la géographie. Apparaît la « ville intelligente » qui pilote les systèmes techniques en quête d'efficacité, d'économie d'énergie, de chasse aux nuisances. Dans ce livre, praticiens de l'entreprise et experts universitaires sont partis de la connaissance concrète du terrain. Ensemble, ils ont exploré ces nouveaux lieux et les nouveaux flux qui les relient en croisant leurs approches. Alors que le besoin de prospective n'a jamais été aussi fort, ces différents éclairages offrent une vision d'ensemble de notre société et permettent d'anticiper ses mouvements futurs. Michel Savy est professeur émérite à l'université Paris-Est (École d'urbanisme de Paris et École des ponts-ParisTech). Avant-propos d'Hervé Le Bouc. Avec les contributions d'Éric Ballot, Nacima Baron, Laetitia Dablanc, Christian Dubois, Christian Grellier, Francis-Luc Perret et Antoine Picon.
Durant un voyage de six mois, l'auteur découvre ce département français si loin de la métropole. Son récit se tisse au rythme de la vie locale et s'écrit au fil d'anecdotes de voyage et de rencontres imprévues. Ce qu'il nous raconte, c'est la Guadeloupe d'aujourd'hui. Pour mener son enquête, il a interrogé des insulaires parmi les plus influents : Élie Domota, Henry Joseph, Jacky Dahomay... Mais son camp de base, il l'a installé sur la terrasse de Jojo, fréquentée par les pêcheurs, les ouvriers... Les gens ordinaires.
La nation est une promesse de réalisation et d'unité. Elle réunit, par cet engagement implicite, les citoyens vers un narcissisme collectif qui sert, dans la foulée des cultes et des idéologies, à repeindre de sens un ciel métaphysique que l'homme perçoit de plus en plus vide au-dessus de lui. Mais dans le même temps, la nation se révèle être l'un des périls de la démocratie, car sa nature cachée est de réduire le monde à une expression homogène et à une continuité excluant le mouvement et la contingence ; la nature de la nation est de correspondre à la velléité de l'homme, terrifié devant le chaos du monde, de vouloir se fondre dans la totalité rassurante au risque de ne plus évoluer. Le danger inhérent à la nation consiste à se perdre dans le passé, dans l'identité et de promouvoir une idée de la pureté qui, par essence, peut tout broyer sur son passage, et qui refuse de voir l'utilité instrumentale de la démocratie comme outil de gestion d'une société.
Tel est le postulat proposé dans ce petit ouvrage : le nationalisme est un amour illusionnel, forgé par une blessure incurable.
François De Smet est docteur en philosophie et collabore au Centre de Théorie politique de l'Université Libre de Bruxelles ainsi qu'au Centre Interdisciplinaire d'Études des Religions et de la Laïcité (CIERL). Ses domaines de prédilection sont la philosophie politique, l'histoire des idées et les enjeux contemporains. Il est l'auteur de Vers une laïcité dynamique, paru aux éditions de l'Académie royale de Belgique.
En 2015, 12 tremblements de terre assez forts pour être ressentis par la population ont été enregistrés en Martinique, et 17 en Guadeloupe.L'activité sismique fait partie intégrante de l'histoire des Antilles. De plus, elles sont classées zone de risque sismique maximal. Un événement majeur à l'échelle de l'ensemble de l'arc avec une forte probabilité de tsunami n'est pas à exclure. Et dans ce cas, c'est la majorité des infrastructures qui seront détruites sur plusieurs îles en même temps, réduisant à néant les possibilités de secours locaux.Nombreux sont les scientifiques qui pensent qu'un séisme majeur (Big One) pourrait survenir au cours des vingt prochaines années.Même si nous avons tous plus ou moins conscience de ce risque, faisons-nous au quotidien le nécessaire pour nous en préserver ? Nos visiteurs sont-ils suffisamment formés et informés ? Savons-nous quoi faire en cas de tsunami ?Il ne s'agit pas d'être catastrophiste mais de fournir les outils pour mieux comprendre les phénomènes en cause et mieux les appréhender. C'est pour répondre à ces questions que Scitep, éditeur ultramarin de sciences et techniques, publie le premier ouvrage grand public entièrement dédié à ces questions.Écrit par François Beauducel, qui a dirigé sept ans l'Observatoire volcanologique et sismologique de la Guadeloupe, Séismes des Antilles associe explications scientifiques et informations pratiques tirées de l'expérience des services chargés localement de la prévention et de l'organisation des secours.Il revient sur la formation des phénomènes sismiques dans le bassin caribéen et sur les comportements individuels et collectifs à adopter. En l'absence de méthode de prédiction, il incombe aux populations de se montrer particulièrement responsables et impliquées dans la prévention du risque.
Manipuler des données localisables, en extraire de l'information et fournir des éléments d'aide à la décision sont des pratiques désormais courantes pour répondre à des besoins aussi bien à l'échelle organisationnelle (gestion territoriale, transports, énergie, prospection, etc.) qu'individuelle (applis fondées sur la géolocalisation). Elles passent par l'utilisation d'un système d'informations géographique, dont il convient de choisir avec soin les composants. Ce livre explique comment mettre en place un tel système à base de briques logicielles libres et interopérables. La chaîne de traitement proposée est constituée de composants relativement simples à utiliser, même si vous êtes peu familier de ce type d'outils : QGIS, PostGIS, GeoServer, Leaflet. Au-delà de l'aspect purement pratique, il vise aussi à présenter les concepts de base de la géomatique.
Niveau : Débutant/Intermédiaire
Sommaire :
GÉNÉRALITÉS
1. Géomatique et SIG
2. Concepts de base de la géomatique
3. Intérêt des outils libre
4. Outils pour l'implémentation d'un SIG libre
MISE EN PLACE D'UN SIG LIBRE
Présentation des données
5. Chargement de données et traitement dans QGIS
6. Stockage de données géospatiales avec PostGIS
7. Diffusion de flux avec GeoServer
8. Visualisation des flux
9. Aller plus loin
Conclusion
ANNEXES
Création et paramétrage d'une machine virtuelle OSGeoLive
Codes
Lexique
L'île de Clipperton, ou encore de la Passion, est la seule terre française, le seul atoll du Pacifique Nord-Oriental localisés dans la zone de l'Amérique latine et des Caraïbes. Une expédition scientifique a permis de géoréférencer des restes sur l'île, dont des vestiges militaires, d'expéditions antérieures, puis des amas de déchets plastiques. Le travail de terrain a conduit à réaliser l'unique cartographie existante, à ce jour. Chacun de ces restes est illustré par une photographie, ainsi que d'autres clichés permettant de transporter les lecteurs au coeur de cet atoll isolé, soit un total de 255 photos. Ainsi présenté, le traitement de ces données a une valeur heuristique importante pour les sciences humaines et sociales. La problématique des restes est envisagée non seulement comme un revers de la production, mais aussi comme un objet de recherche associant les dimensions historiques, géographiques, économiques, géopolitiques, paysagères, environnementales, écologiques et symboliques. Ce livre permet donc de penser et de mettre en débat les effets des crises environnementales et économiques actuelles.
De plus, la lecture des pérégrinations scientifiques permet aux lecteurs d'arpenter l'atoll, d'explorer cette île isolée, d'en observer la faune, la flore et les paysages, d'en ressentir les éléments sur une note iodée, au son des vagues, des vents et des chants d'oiseaux. Sa lecture suscite une sensation de dépaysement, une impression d'évasion du quotidien, un sentiment de « retour à la nature », puisque vous cheminerez, au travers de ces pages, dans le mythe de l'île au trésor, avec ses eaux turquoise et son décor paradisiaque de plages de sable blanc bordées de cocotiers. Ce qui conduit à s'interroger, de façon plus générale, sur la place des interactions entre l'être humain et le vivant. Cette approche s'inscrit dans le renouvellement actuel de la géographie et permet d'articuler de façon novatrice sciences sociales et sciences naturelles.
Ouvrage mythique, paru au début du XIXe siècle, jamais réédité mais ô combien « pillé » par tous ses successeurs qui écrivirent, particulièrement, sur les Landes et le littoral gascon !
Ouvrage scientifique, sociologique et historique, il donne un aperçu, assez encyclopédique pour l'époque, du littoral atlantique des Landes, de la Gironde et du pays Basque, d'il y a 200 ans. Une mine incomparable d'informations !
J.-J. Taillentou - historien des Landes et de leur littoral, président de la Société de Borda - complète, rectifie et explique le texte de Thore par une présentation et des notes toujours nécessaires qui permettent d'approfondir le texte de ce grand précurseur que fut Jean Thore, précurseur enfin remis à l'honneur !
À l'heure de la mondialisation, de la mobilité et de la diffusion, la mise en contact d'espaces géographiques de natures différentes devient de plus en plus fréquente. Elle s'opère par le biais d'interfaces, objet géographique nouveau, dont le rôle est d'assurer principalement l'échange, la régulation entre des systèmes distincts et contigus alors mis en contact. Ces interfaces sont, en avant-garde, le siège des crises, des tensions, voire des ruptures entre les éléments. Une meilleure connaissance de leur fonctionnement s'impose pour s'adapter aux évènements, les anticiper plutôt que de les subir.
Un pays comme la France est fait d'un assemblage de milieux divers. Ceux-ci se sont fondus au sein d'un espace économique qui a longtemps fonctionné comme un tout à l'intérieur de ses frontières et s'intègre aujourd'hui dans des cadres élargis. Mais la France est aussi une nation, ce qui veut dire qu'elle est une création sociale que les Français réinterprètent et réinstituent périodiquement. Au moment où toutes les formations territoriales sont soumises à des forces qui tendent à les dissoudre ou à modifier leur consistance et leurs assises, Paul Claval se donne pour objectif de comprendre quand, comment et pourquoi notre pays s'est constitué, et comment il a été pensé et remodelé par les générations successives.
Cet ouvrage explique pourquoi l'alerte à la population est un processus long, qui interfère avec la rapidité et la soudaineté des inondations du type crues rapides. Fruit de diverses expérimentations et retours d'expérience, il cible les évolutions en cours et identifie les défis à relever à court terme en France.