L'homme est un singe social, qui a vécu pendant la plus grande partie de son histoire en petites tribus de quelques dizaines d'hommes et de femmes. Au cours des dix mille dernières années - une fraction de seconde à l'échelle de l'humanité - nous nous sommes retrouvés propulsés dans un monde complexe où nous sommes devenus sédentaires ; nous avons inventé l'agriculture, créé des lois, institué le mariage et la famille, imaginé la propriété, l'argent et le commerce. Mais en nous éloignant de notre nature de chasseur-cueilleur, qu'avons-nous gagné ? Ce panorama passionnant de l'histoire de l'humanité retrace les étapes et les progrès majeurs qui ont façonné notre mode de vie, et qui nous ont progressivement menés de l'état de nature au monde moderne. Ce grand récit de notre évolution nous incite à nous interroger sur les conséquences de ce basculement vers la modernité. Un retour aux racines de notre humanité pour mieux comprendre les crises que traverse notre monde. Alexandre Stern est entrepreneur, consultant et écrivain. Il est ancien élève d'HEC, de New York University et de l'Insead. Il est l'auteur du Singe cuisinier. Comment la cuisine nous a civilisés.
Le langage fait de nous tous, êtres humains, des créateurs, et non des créatures, en privilégiant l'audace de la pensée contre la banalité de l'évidence. Il invite nos enfants à la conquête, et non à la triste imitation. Il nous élève vers une spiritualité lucide en repoussant la soumission servile. Il nous incite à franchir les fossés, à accepter les différences. Il diffère la violence et déjoue la manipulation. Il nous exhorte à regarder vers le haut, même et surtout s'il n'y a personne... Bref, le langage est ce bien précieux, que nous devons chérir et protéger, et qui nous distingue fondamentalement de toutes les autres espèces animales. Parler, lire et écrire ne sont pas des activités parmi d'autres, mais ce qui constitue notre singularité fondamentale dans tout le règne du vivant. Tout ce que vous avez voulu savoir sur le langage sans jamais oser le demander ! Alain Bentolila est professeur de linguistique à l'Université de Paris. Ses recherches l'ont conduit de la description des langues de tradition orale à l'analyse de l'apprentissage du langage et de la lecture. Il est l'auteur de nombreux ouvrages qui ont été de grands succès, parmi lesquels Le Verbe contre la barbarie, Parle à ceux que tu n'aimes pas ou encore Tout sur l'école.
Peut-on s'accorder sur une définition de la civilisation et utiliser le terme sans arrière-pensée ? Depuis son émergence dans le vocabulaire de l'Europe occidentale, cette notion a servi d'étendard tant aux idées progressistes des Lumières qu'à des formes d'impérialisme ou à l'expression d'un racisme plus ou moins larvé. Les problématiques qui entourent l'emploi de ce mot, au singulier comme au pluriel, incitent à la prudence en ses usages. « Civilisation(s) » : concept normatif ou descriptif ? Au service de la diversité humaine ou négation de cette dernière ? Réalité culturelle ou biologique ? Dans cet ouvrage, juristes, historiens, philosophes, sociologues, archéologues, paléontologues, généticiens, médecins et anthropologues entendent tout à la fois apporter des éclairages nouveaux aux questions les plus traditionnelles et contribuer à la réflexion sur quelques grands enjeux contemporains, qu'il s'agisse des politiques migratoires, de la mondialisation, du droit international, de la génétique des populations ou encore de la santé. Vinciane Pirenne-Delforge est professeure au Collège de France, titulaire de la chaire Religion, histoire et société dans le monde grec antique. Lluís Quintana-Murci est professeur au Collège de France, titulaire de la chaire Génomique humaine et évolution. Contributions de Samantha Besson, Raphaëlle Chaix, Anne Cheng, Francesco d'Errico, François Héran, Jean-Jacques Hublin, Anne Lafont, Henry Laurens, Dario Mantovani, Anne Marie Moulin, Pap Ndiaye, Étienne Patin, Solange Rigaud, Thomas Rmer, Céline Spector, Aparecida Vilaça.
« Je suis en train d'écrire un texte qui intègre des aspects de mon expérience d'anthropologue politique - et qui trouve son origine dans un autre grand mouvement social, celui de Mai 68, auquel j'ai activement participé - quand les Gilets jaunes font irruption dans la vie politique. Au coeur de cette réflexion a surgi - incontournable - le fait que les humains, qu'on a dits si souvent enclins à obéir, à se soumettre, à plébisciter l'autorité et l'homme providentiel, manifestent une inclination puissante à s'assembler, non seulement pour débattre, mais aussi pour agir. L'anthropologie du temps présent offre de précieux instruments pour appréhender les tensions et les soubresauts qui se font jour un peu partout aujourd'hui. Je relate dans ce livre la manière dont s'est imposée l'urgence de porter un regard différent sur le pouvoir et les lieux d'où s'énonce une parole citoyenne. » M. A. Une anthropologie de la politique pour comprendre ce qu'est la prise de parole publique, émergence d'une expression démocratique. Marc Abélès est anthropologue, directeur d'études à l'École des hautes études en sciences sociales. Il est l'auteur de Jours tranquilles en 89, Les Nouveaux Riches. Un ethnologue dans la Silicon Valley, et Un ethnologue à l'Assemblée qui a été un grand succès.