« Après les attentats de 2015, la laïcité fut invoquée et convoquée. Dans les collèges et lycées du pays, le élèves furent rassemblés et des leçons de laïcité leur furent administrées. Après l'horrible assassinat de Samuel Paty, les enseignants ont de nouveau été instruits d'informer leurs élèves sur la laïcité. Le drame est qu'ils se sentent tout autant démunis qu'il y a cinq ans, car la laïcité souffre d'une double ignorance. D'abord ceux qui lui sont attachés et sonnent parfois l'alarme, rendent sa défense impossible, faute d'arriver à la définir simplement et clairement. Du coup, elle est perçue par d'autres comme un catéchisme répétitif, un corset vide de sens, voire comme un régime de discriminations, c'est-à-dire rien de ce qu'elle est... La laïcité, qui permet aux croyants et non croyants d'être libres et égaux en droit, est au coeur de l'identité française. Mais la majorité des Français ne sont pas à même de la définir. Ils ne sont pas capables d'expliquer à leurs enfants, à leurs amis, à leurs collègues, comment elle vit en droit et en pratique. De la Laïcité offre pour la première fois et pour tous publics, une définition et une explication fondées sur le droit et sur l'histoire. Son appropriation par le plus grand nombre des citoyens est le premier instrument de sa défense efficace et légitime. »Patrick Weil
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"A douze ans, je perds toute ma famille en quelques semaines. Mon grand frère, parti seul à pied vers notre maison de Phnom Penh. Mon beau-frère médecin, exécuté au bord de la route. Mon père, qui décide de ne plus s'alimenter. Ma mère, qui s'allonge à l'hôpital de Mong, dans le lit où vient de mourir une de ses filles. Mes nièces et mes neveux. Tous emportés par la cruauté et la folie khmère rouge. J'étais sans famille. J'étais sans nom. J'étais sans visage. Ainsi je suis resté vivant, car je n'étais plus rien."Trente ans après la fin du régime de Pol Pot, qui fit 1.7 millions de morts, l'enfant est devenu un cinéaste réputé. Il décide de questionner un des grands responsables de ce génocide : Duch, qui n'est ni un homme banal ni un démon, mais un organisateur éduqué, un bourreau qui parle, oublie, ment, explique, travaille sa légende.L'élimination est le récit de cette confrontation hors du commun. Un grand livre sur notre histoire, sur la question du mal, dans la lignée de Si c'est un homme de Primo Levi, et de La nuit d'Elie Wiesel.
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Entre 2011 et 2013, l'Egypte connait une révolte populaire sans précédent. Au Caire, la foule déferle sur la place Tahrir : symbole d'un pouvoir autocratique et répressif, elle devient le creuset des espoirs d'un peuple qui aspire à la liberté. Deux années d'ébullitions démocratiques où le « grand soir » semble à portée de main, et l'avenir ouvert à tous...
Si aujourd'hui la révolution a été pipée, le soulèvement de la place Tahrir marque un tournant décisif dans l'histoire de l'Egypte, façonnée par plus de 1300 ans d'hégémonie Islamique. Le pays a vu l'avènement d'une génération qui n'est plus entravée par les mythes religieux de la prédestination et de la fatalité, par le respect instinctif des hiérarchies et le conformisme communautaire. Une génération qui n'a plus peur de l'originalité et l'imprévu ; qui a appris à s'affirmer, à se révolter, à dire « je » au lieu de « nous ».
Mais cette émancipation ne s'est pas faite en un jour, elle est le fruit d'un long processus qui, depuis les conquêtes de Bonaparte jusqu'à nos jours, a transformé en profondeur la sociétéégyptienne, bouleversant l'ensemble des structures politiques et mentales. Peu à peu, le pays a changé de nature, la communauté traditionnelle cédant le pas à l'individu, tandis que les consciences se délivraient du joug des gouvernants.
Ce livre raconte l'épopée d'un peuple qui s'éveille lentement à la liberté.
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Voici Versailles comme on ne l'a jamais raconté, pièce par pièce. Cette anthologie rassemble des écrits de ceux qui, français ou étrangers, ont imaginé, construit, entretenu, habité ou simplement visité le plus célèbre château du monde, en vingt lieux essentiels : Galerie des glaces, chambre de Louis XIV, cabinet de travail du roi, salon de l'oeil-de-boeuf, chambre de Marie-Antoinette, Grand escalier, chapelle royale, opéra, jardins, les Trianon, l'Orangerie, le petit théâtre de la reine, les écuries...
Les lieux et leur décor, mais aussi les gens et les événements. Voici une galerie de portraits et d'anecdotes sur les faits et gestes qui ont façonné la légende de Versailles. Le roi-soleil à son lever, Marie-Antoinette donnant des bals, le peuple de Paris entrant au palais en octobre 1789, tous sont là, de la construction du château sous Louis XIII à sa transformation en musée national décrétée par Louis Philippe Ier, en passant par le Versailles des rois Bourbon. Le plus féérique des palais décrit par les plus illustres et les plus talentueux des guides.
L'anthologie a été réalisée par Arthur Chevallier, auteur de plusieurs anthologies pour les Cahiers rouges (Napoléon par ceux qui l'ont connu, Le Cahier rouge des chats) et auteur de Napoléon sans Bonaparte (éditions du Cerf, 2018).
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Qui connaît la cassitérite ?
C'est le principal minerai de l'étain. On le trouve partout, dans nos téléphones portables, nos radios, nos télévisions... Mais à quel prix ?
Dans ce livre-enquête, cette traque policière sur plusieurs continents, Christophe Boltanski nous révèle l'origine de ces "minerais de sang".
Depuis les mines du Nord-Kivu au Congo, où des gamins africains s'enfoncent sous la terre au péril de leur vie jusqu'aux tours de La Défense, où des entreprises mondialisées disent tout ignorer du chemin qu'empruntent les minerais, notre reporter-écrivain a suivi le fil hasardeux, dangereux, qui mène de l'ombre de ces esclaves modernes à la lumière de notre consommation quotidienne.
De l'Afrique des gueres oubliées au London Stock Metal Exchange, des usines de Malaisie aux poublelles à ciel ouvert du Ghana, en passant par Bruxelles et Paris, c'est un roman-vrai, tissé d'argent, d'influences obscures, de politique.
Le véritable visage du post-colonialisme.
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LA REVUE
DOSSIER : Caroline Fourest, Anne Hidalgo, Bernard Kouchner, Bernard-Henri Lévy, Kendal Nezan et Manuel Valls dénoncent le silence des grandes puissances démocratiques face au drame des Kurdes, ce peuple qui a été le fer de lance de la défaite de l'État islamique, tandis que le général peshmerga Hajar Ismail livre un tableau complet des défis qui se posent désormais aux Kurdes d'Irak.
Mais aussi :
Fernando Arrabal revient sur sa captivité sous le régime franquiste et rend hommage à son père, le lieutenant antifranquiste Fernando Arrabal Ruíz, arrêté en 1936.
Georges-Olivier Châteaureynaud signe une nouvelle kafkaïenne qui soulève la question de la régulation et de la perte de liberté et d'identité humaines : Oh, Bigdata!
La revue publie pour la première fois Marius Jauffret et Mathias Domahidy, deux jeunes auteurs talentueux.
SOMMAIRE
Avec les Kurdes plus que jamais par Hajar Ismail, Caroline Fourest, Anne Hidalgo, Bernard Kouchner, Bernard-Henri Lévy, Kendal Nezan, Manuel Valls
Oh, Bigdata! (La Rectification) par Georges-Olivier Châteaureynaud
Les escaliers du malheur/ Tafiole de Parigot par Marius Jauffret
Le jaguar et le captif par Fernando Arrabal
Les cris du cochon par Mathias Domahidy
Être ou ne pas être féministe par David Haziza
LES AUTEURS
BHL, Georges-Olivier Châteaureynaud, Caroline Fourest, Anne Hidalgo, Bernard Kouchner, Manuel Valls, Fernando Arrabal, Marius Jauffret, Mathias Domahidy, David Haziza, le général Ismail Hajar.
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« Toute ma vie, j'ai cherchéà me fuir : oublier mon enfance, mon pays, mon père. Je suis allée jusqu'à changer de prénom. Sara. Deux syllabes faciles à retenir n'importe où, par n'importe qui. Je jouais àêtre quelqu'un d'autre. Mais ma comédie sonnait faux. A trop vouloir imiter la démarche des autres, j'avais perdu la mienne. Aujourd'hui, je sais que le passé ne passe pas. » Pour se réconcilier avec soi-même et apprivoiser ses fantômes, Sara retourne en Iran, qu'elle a quitté depuis vingt-sept ans. Les mots « révolution islamique » résonnent à son oreille comme l'adieu au monde cosmopolite de son enfance. Tout a changé. Elle découvre une société schizophrène qui vacille de l'apparent au caché, du « dehors hostile » au « dedans » où l'on brave tous les interdits. Plus elle côtoie ses compatriotes et plus ils lui paraissent insaisissables. Sous les voiles, les femmes se fardent, critiquent, résistent. La dissimulation est devenue leur seconde nature. « Comment peut-on être Persan ? », se demande Sara. Les yeux ouverts, le regard « persan », Sara déchiffre l'Iran, royaume de l'ambiguité, en même temps qu'elle explore son passé ressuscité. Un père qu'elle espérait avoir oublié, un frère dont elle reconnaît à peine le visage, la maison de son enfance transformée en école de la République islamique... Etrangère à soi, étrangère aux autres, Sara joue à la marelle et saute de la case « Occident »à la case « Orient » sans savoir où et comment s'arrêter. Récit littéraire des origines autant que vagabondage dans l'Iran d'Ahmadinejad, de Téhéran à Ispahan, ce premier livre à la fois mélancolique et drôle est une naissance. A soi.
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Un grand roman d'aventures. Les amoureux du voyage, de l'exotisme, de l'Afrique vont découvrir là un texte fascinant, plein d'anecdotes et de récits qui donnent à rêver, en même temps qu'ils laissent le lecteur surpris, émerveillé... On citera, entre cent histoires, celle de la chasse aux caïmans, celle du missionnaire qui, à Brazzaville, entreprend de pacifier la région, celle de Rabbi le sorcier... Étonnant L'Afrique d'aujourd'hui et celle d'hier : ce livre nous apprend qu'elle ne change pas, qu'elle est figée dans son éternité... On peut le regretter mais comment ne pas aimer toujours l'Afrique de Stanley, de Savorgnan de Brazza ? Marcel Sauvage la ressuscite.
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26 mai 1951. Dans l'église désaffectée de Ninh-Binh, les hommes du commando marine François reposent, harassés. Soudain, quelques minutes avant l'aube, c'est l'enfer : les Viets attaquent ! Le quartier-maître Pierre Pihan boucle son ceinturon et se jette, jambes et torse nus, dans la bagarre. Blessé trois fois en deux heures, il sera l'un des rares rescapés de ce Camerone des fusiliers marins en Indochine. A travers la tragédie de Ninh-Binh, c'est l'exceptionnelle aventure d'un homme hors du commun que retrace Georges Fleury, Pierre Pihan, commando à dix-sept ans, a participéà toutes les grandes opérations des commandos des fusiliers marins François et Jaubert. Sa force physique impressionnante, son courage à toute épreuve en ont fait un guerrier d'élite. Longues traques dans les rizières inondées, pièges infernaux tendus par les Viet-minhs, embuscades meurtrières sous les palétuviers : dans la lignée du Baroudeur, c'est toute la guerre d'Indochine que Georges Fleury fait revivre en un hallucinant cocktail de combats grandioses, d'attaques et de replis. Une épopée à la gloire du courage.
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Aux premiers jours de la guerre d'Algérie, les commandos de choc du SDECE reçoivent l'ordre de frapper la rébellion à la tête. Pendant huit ans, les hommes du légendaire service " Action " et de la 11e demi-brigade parachutiste de choc vont mystifier l'ennemi. Au coeur des djebels, ils organisent le ralliement des chefs fellagha, montent des maquis anti-FLN, parachutent leurs agents au-delà des frontières, de la Libye au Maroc.En Europe même, ils poursuivent leur guerre implacable. Des bateaux chargés de munitions sautent dans les ports de Tanger ou de Hambourg. En Suisse, en Allemagne, en Espagne, des trafiquants d'armes, des responsables rebelles sont abattus par des tireurs d'élite ou sautent au volant de leurs voitures, piégées.Le FLN voulait arracher l'indépendance : il sera obligé de la négocier. Vingt ans après la fin de la guerre d'Algérie, voici enfin que se lève le voile sur l'épopée mystérieuse et stupéfiante du plus secret des services secrets : les commandos de choc, SDECE-service Action.
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Les Libanais, dans leur majorité, musulmans et chrétiens, ont cru au printemps de Beyrouth incarné par un général nommé Michel Aoun. Cette Chronique du Liban rebelle, 1988-1990 témoigne de la vitalité et de la ferveur des songes, qui, et souvent sous les obus, mirent en branle les foules libanaises. Malgré la guerre et les trahisons, dans la solitude, deux ans durant, un peuple privé d'élections libres vota avec ses pieds. Chronique du Liban rebelle est un livre de colère et de honte. Colère et honte devant l'incohérence de cette fameuse "politique arabe" de la France, toujours prête à plier devant le chantage et le terrorisme quand elle ne renie pas les engagements que l'amitié, la culture et la raison demandaient d'honorer. Daniel Rondeau, qui a été témoin de l'épopée du Liban rebelle, raconte et dénonce.
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