La littérature prolétarienne, très présente dans les années d’avant-guerre, est marquée par l’ambition de décrire la condition du peuple et des travailleurs. Mais au-delà de cette époque, illustrée par les noms d’Henry Poulaille, Eugène Dabit, Louis Guilloux, Michel Ragon nous offre un panorama de l’expression populaire dans la littérature du Moyen Age à nos jours.
Chansons de métiers, littérature de colportage, poésie populaire, socialisme romantique : ces continents perdus de notre culture, souvent méprisés, revivent dans ces pages illustrées d’abondantes citations. Adam Billaut, Vadé, Restif de la Bretonne, Jules Michelet, Béranger, Eugène Pottier, Panaït Istrati, Jean Giono, Louis Calaferte ou Bernard Clavel, autant d’écrivains qui reprennent place dans une tradition marquée par des courants, des écoles, des filiations, et aussi des enjeux sociaux et politiques.
Publié pour la première fois en 1974, ce classique rend hommage à une part injustement marginalisée de notre histoire littéraire.Michel Ragon est tout à la fois romancier, historien, spécialiste d’art contemporain et d’architecture, l’auteur notamment des Mouchoirs rouges de Cholet, de La Mémoire des vaincus, et plus récemment du Dictionnaire de l’anarchie et de Ils se croyaient illustres et immortels…
Le yiddish, langue vernaculaire des Juifs ashkénazes, a été parlé depuis les bords du Rhin jusqu'au Birobidjan du Moyen Âge à nos jours.
« Jargon » pour les uns, langue révolutionnaire à la fin du XIXe siècle ou facteur de transmission de la tradition juive pour les autres, le yiddish, composé d'hébreu et d'araméen, de langues romanes, slaves et moyen haut allemand, a su devenir une langue littéraire.
Les locuteurs du yiddish ont été les plus frappés par la Shoa, mais les descendants entretiennent la flamme de la langue vivante et l'université découvre en lui un phénomène linguistique unique.
Dans moins d'une génération, l'an 2000... Qu'apportera-t-il sur le plan littéraire ? On peut déjà le pressentir à travers les tendances actuelles de la littérature, telles qu'elles se rencontrent, s'entrecroisent, se marient ou s'opposent.
Sans être un ouvrage prophétique, « Littérature horizon 2000 » propose au lecteur un effort de prospective. Il étudie et « démonte » aussi bien l'avant-garde d'un Philippe Sollers ou d'un Jean-Pierre Faye, que l'art plus accessible, plus humain, dont - à des niveaux différents, et en obéissant à leur inspiration singulière - Nourissier, Sabatier, Gascar, Pieyre de Mandiargues, Le Clézio, entre autres, sont aujourd'hui les représentants.
R.M. Albérès se montre, une nouvelle fois, l'homme des analyses précises, honnêtes et cependant passionnées. On retrouvera, dans ce livre, la clarté dont témoignaient « L'aventure intellectuelle du XXe siècle » ou « Histoire du roman moderne » : ce qu'André Figueiras a nommé « sa précieuse capacité d'accueil ».