C'est un événement. Simone Veil accepte enfin de se raconter à la première personne.
De son enfance niçoise dans une famille juive complètement assimilée, et de sa déportation à Auschwitz avec sa mère et l'une de ses soeurs en mars 1944, jusqu'à ses fonctions les plus récentes, elle a su s'imposer comme une figure singulière et particulièrement forte dans le paysage politique français. Femme libre s'il en est, elle a exercé le pouvoir sans jamais le désirer pour lui-même mais pour améliorer, autant qu'elle l'a pu, les conditions de vie de ses concitoyens : à l'administration pénitentiaire, puis au ministère de la Santé dans le gouvernement Chirac sous la présidence de Valéry Giscard d'Estaing - c'est là qu'elle fait voter, contre son camp, la loi sur l'IVG ; à la présidence du Parlement européen, où elle se montre capable de tenir tête au Premier Ministre français, Raymond Barre ; comme ministre des Affaires Sociales, de la Santé et de la Ville dans le gouvernement dirigé par Balladur et présidé par François Mitterrand ; au Conseil constitutionnel ainsi qu'à la Fondation pour la mémoire de la Shoah.
Fidèle à ce qu'elle estime être la fonction des rescapés des camps de la mort, elle a témoigné, chaque fois qu'elle l'a pu, en France comme partout, de son expérience d'Auschwitz.
Mais cette femme de mémoire n'est jamais nostalgique, jamais passéiste, elle n'a souci que du monde de demain, celui qu'elle lèguera à ses petits-enfants et à ses arrière-petits enfants dont la place est grande dans sa vie.
Elle a beaucoup voyagé, rencontré la plupart des « grands » de ce monde, vécu de près les événements majeurs du XXe siècle. Elle en parle sans forcer sa voix, mais on l'entend.
« L'Ukraine est vue de Moscou comme la pièce essentielle d'un dispositif de protection à contrôler ou, au mieux, à neutraliser.»
Arpentant les contrées d'Europe médiane et orientale depuis une trentaine d'années, le géographe et diplomate Michel Foucher, spécialiste des frontières géopolitiques, analyse le confit russo-ukrainien en mettant au jour la cartographie mentale - historique, politique, territoriale et identitaire - du duel qui oppose les deux nations suite à l'agression fratricide lancée par Vladimir Poutine. Cette cartographie entre Baltique et mer Noire, étendue par ses causes et ses effets à l'Europe entière, porte l'empreinte d'une confrontation entre un passé qui ne veut pas passer - celui de la Russie, comme puissance autocratique et impériale - à un futur qui ne semble devoir naître que dans la résistance et la souffrance, celui de l'Ukraine comme État-nation souverain « inclinant vers le monde euroatlantique » (Havel). Un duel qui affecte gravement l'état du monde et dont le déroulement et l'issue nous concernent tous.
«Faire mentir le passé pour mieux faire haïr au présent... et ainsi inventer un futur détestable.»
Éric Zemmour aime à se faire passer pour un intellectuel et l'histoire occupe une place à part dans la construction de sa figure publique. Conscient de la force de frappe idéologique de l'histoire et de son attrait auprès du public, il se targue d'un savoir sur le passé qui lui donnerait une compréhension intime et profonde des dynamiques à l'oeuvre aujourd'hui.
Mais Éric Zemmour ne fait que déformer l'histoire pour la mettre au service de ses visions idéologiques. Aux travaux des historiennes et historiens, il prétend opposer un «roman national» idéalisant les gloires passées de la nation. De la première croisade à l'assassinat de Maurice Audin, de Clovis aux mutinés de 1917, de saint Louis au maréchal Pétain, cette histoire déborde d'erreurs, d'interprétations tendancieuses, voire de mensonges grossiers. Ignorant les sources et méprisant la recherche savante, le polémiste asservit l'histoire au profit d'un discours agressif, raciste et complotiste.
Face à cette offensive, un collectif d'historiennes et d'historiens a décidé de répondre en corrigeant, point par point, les plus flagrantes et les plus dangereuses erreurs historiques d'Éric Zemmour.
Textes écrits par un collectif d'historiennes et d'historiens rassemblant : Alya Aglan - Florian Besson - Jean-Luc Chappey - Vincent Denis - Jérémie Foa - Claude Gauvard - Laurent Joly - Guillaume Lancereau - Mathilde Larrère - André Loez - Gérard Noiriel - Nicolas Offenstadt - Philippe Oriol - Catherine Rideau-Kikuchi - Virginie Sansico - Sylvie Bénault.
Pourquoi un peuple s'est-il livré à un seul homme en juin 1940 ? Comment cet homme est-il parvenu à s'emparer d'un navire sombrant au milieu de la tempête ? Pourquoi la faiblesse des hommes au pouvoir dans l'entre-deux-guerres lui a-t-elle été si propice ? Quelle France a pactisé avec l'Allemagne nazie ? De quoi Pétain est-il le nom ? Faut-il craindre son fantôme ?
Ces questions hantent la psyché collective française depuis 1945.
Dans une enquête inédite, le journaliste Philippe Collin interroge douze historiens, parmi les plus importants sur cette période, pour comprendre le rôle et la vie hors normes de Philippe Pétain.
Éric Alary, Stéphane Audoin-Rouzeau, Fabrice Bouthillon, Olivier Dard, Laurent Joly, Nicolas Offenstadt, Pascal Ory, Denis Peschanski, Yves Pourcher, Henry Rousso, Bénédicte Vergez-Chaignon, Annette Wieviorka.
« Il ne s'agit plus de commenter ou de comprendre le réel : il s'agit de produire du réel. Ce qui tue aujourd'hui et avant tout, c'est notre manque d'imagination. L'art, la littérature, la poésie sont des armes de précision. Il va falloir les dégainer. Et n'avoir pas peur de ceux qui crieront au scandale et à la trahison. » En répondant aux questions brûlantes d'actualité de Carole Guilbaud, Aurélien Barrau remet le politique et le social au coeur de l'écologie. Il nous aiguillonne vers un renouveau démocratique, où la liberté la plus fondamentale est d'abord celle du pouvoir vivre. Dans la lignée de la revue Apulée, engagée dans la défense indéfectible des libertés et attachée aux voix du monde, Les Apuléennes proposent des entretiens, essais, articles et analyses en résonance directe avec les enjeux et les perspectives actuels.
« Le Royaume-Uni des années 1980. Les années Thatcher. Elles sortent toutes de là, les voix qui courent dans ce livre, elles plongent au creux de plaies toujours béantes, tissent un récit social, la chronique d'un pays, mais plus que cela, elles laissent voir le commencement de l'époque dans laquelle nous vivons et dont nous ne savons plus comment sortir.
C'est l'histoire d'un spasme idéologique, doublé d'une poussée technologique qui a bouleversé les vies. Ici s'achève ce que l'Occident avait tenté de créer pour panser les plaies de deux guerres mondiales. Ici commence aujourd'hui : les SOS des hôpitaux. La police devenu force paramilitaire. L'information tombée aux mains de magnats multimilliardaires. La suspicion sur la dépense publique quand l'individu est poussé à s'endetter jusqu'à rendre gorge. La stigmatisation de populations entières devenues ennemis de l'intérieur.
Londres. Birmingham. Sheffield, Barnsley. Liverpool. Belfast. Ancien ministre. Leader d'opposition. Conseiller politique. Journaliste. Ecrivain. Mineur. Activistes irlandais. Voici des paroles souvent brutes qui s'enchâssent, s'opposent et se croisent. Comment ne pas entendre ces quelques mots simples venus aux lèvres de l'ancien mineur Chris Kitchen comme de l'écrivain David Lodge : une société moins humaine était en gestation ?
Comment ne pas constater que le capitalisme qui prétendait alors incarner le monde libre face au bloc soviétique en plein délitement, est aujourd'hui en train de tuer la démocratie ?
Quand la mémoire prend forme, il est peut-être trop tard, mais il est toujours temps de comprendre. »J.P.
«L'Europe ne peut compter éternellement sur les échecs de ses ennemis pour espérer régler un enjeu aussi complexe.» Hugo Micheron
Malgré une actualité brûlante, marquée par le procès des attentats du 13 novembre 2015 et la campagne pour l'élection présidentielle, le phénomène jihadiste demeure mal compris.
Ce tract retrace les mutations du jihadisme en Europe depuis la chute du mur de Berlin et revient sur ses reconfigurations actuelles à la suite de l'effondrement de Daech. Il fait émerger sa mécanique et pointe un écueil fatidique qui consiste à croire que le jihad global a disparu, à chaque fois qu'il entre en mutation. En l'espace d'une génération, les idées jihadistes se sont propagées vers les sociétés européennes et représentent désormais un enjeu politique et sociétal qui doit absolument être pensé.
Pour l'Ukraine est composé d'une trentaine de discours choisis parmi les plus marquants de ceux que le président Zelensky a prononcés depuis la veille de la guerre, puisque, le 21 février, pressentant l'attaque, il a solennellement appelé son peuple à l'unité de la nation. On y trouvera les dramatiques discours du premier jour (le matin et le soir de l'invasion), mais aussi les grands discours institutionnels comme ceux qu'il a tenus devant le Congrès américain, l'Assemblée nationale française, le Parlement anglais, et des discours aux populations européennes, comme celui de Prague, le 4 mars.
Sans relâche, il se pose en défenseur de son pays et, bien au-delà, des valeurs de démocratie et de liberté mises en danger par cette guerre. Volodymyr Zelensky nous avertit : si l'Ukraine tombe, c'est l'Europe qui tombe. Une parole qui restera à l'égal des plus grands discours de défense des valeurs démocratiques.
Cet ouvrage exclusif, publié avec l'accord des autorités ukrainiennes sur la base de textes autorisés, constitue la première édition mondiale de ses discours.
PREMIERE PUBLICATION MONDIALE.
TOUS LES PROFITS DE LA VENTE DE L'OUVRAGE SERONT REVERSÉS A L'ORGANISME DE SOUTIEN AU PEUPLE UKRAINIEN GÉRÉ PAR L'AMBASSADE D'UKRAINE A PARIS.
Traduit de l'anglais et annoté par Raphaël Zyss.
Si tu veux que la gloire et les succès t'accompagnent, ne perds jamais de vue la doctrine, le commandement, la discipline, la prévoyance. Car celui qui excelle à résoudre les difficultés le fait avant qu'elles ne surviennent ; celui qui maîtrise autant l'approche directe et indirecte que la ruse triomphera. Voilà l'art de l'affrontement.
Connais-toi toi-même et connais ton ennemi, ta victoire ne sera jamais mise en danger. Connais le terrain, connais le temps, ta victoire sera alors totale.
Traduit du chinois par le père Amiot
« J'ai croisé la route de Vladimir Poutine à plusieurs reprises dans ma vie. J'étais bien loin de me douter que cet homme sans envergure accéderait un jour au pouvoir suprême. »
Ancien officier supérieur du KGB, Sergueï Jirnov décrypte les enjeux cachés d'une guerre que personne n'avait vu venir. Il dévoile ce qui avait vocation à rester secret : la mécanique qui nous a menés au bord de la guerre nucléaire.
À travers ce récit vertigineux apparaît la personnalité impénétrable du tsar du Kremlin.
Des morts suspectes aux protocoles secrets de la dissuasion, de l'analyse des sanctions économiques au contentieux historique entre la Russie et l'Ukraine, Sergueï Jirnov nous fait pénétrer dans les coulisses du vrai pouvoir.
On y découvre avec stupéfaction les obsessions et les rancoeurs du despote, ses multiples fautes stratégiques, la politique provocatrice de l'OTAN et l'attitude ambivalente des Européens.
Est-il encore temps, pour sortir de ce redoutable engrenage, d'éliminer Poutine ?
Un document exceptionnel à la fois fascinant et inquiétant.
Sergueï Jirnov est un ancien officier supérieur du service des clandestins, le plus prestigieux du KGB. Il a rencontré Vladimir Poutine au sein de l'institut Andropov qui formait les futurs éléments opérationnels. Expert de la Russie, il connaît bien la France dont il parle la langue. Il est l'auteur de trois livres dont le dernier est L'Éclaireur.
Spécialiste de l'extrême droite et du régime de Vichy, Laurent Joly resitue Éric Zemmour dans la tradition politique du « nationalisme ethnique », né au tournant du XXe siècle et dont les idées ont été portées au pouvoir en 1940.
Si Zemmour veut réécrire l'histoire de Vichy et de la persécution des juifs, c'est que son projet vise à rendre possibles des politiques disqualifiées depuis les crimes de la collaboration : mettre à bas l'État de droit, stigmatiser des minorités, expulser deux millions d'étrangers et de « mauvais Français »...
Se fondant sur des sources inédites, exhumant des controverses oubliées, Laurent Joly démontre dans cet essai implacable qu'Éric Zemmour n'hésite pas à falsifier les faits historiques afin d'unir les droites sous l'étendard de la haine de l'étranger. Ce que le polémiste dit et écrit sur Pétain, Vichy et la Shoah est révélateur de ce qu'il est, de ce qu'il pense et de ce qu'il veut faire si lui-même ou ses idées arrivaient au pouvoir.
Les mensonges anciens ne font pas des « vérités » nouvelles : l'histoire scientifique est un acte de salubrité publique à l'ère de la malhonnêteté intellectuelle triomphante.
« Plongés dans ce continent mental de la Pandémie, qui entrave la critique et qui tue le réveil des aspirations démocratiques, nos esprits sont comme occupés. »
La conviction qui nous anime en prenant aujourd'hui la parole, c'est que plutôt que de se taire par peur d'ajouter des polémiques à la confusion, le devoir des milieux universitaires et académiques est de rendre à nouveau possible la discussion scientifique et de la publier dans l'espace public, seule voie pour retisser un lien de confiance entre le savoir et les citoyens, lui-même indispensable à la survie de nos démocraties. La stratégie de l'omerta n'est pas la bonne. Notre conviction est au contraire que le sort de la démocratie dépendra très largement des forces de résistance du monde savant et de sa capacité à se faire entendre dans les débats politiques cruciaux qui vont devoir se mener, dans les mois et les années qui viennent, autour de la santé et de l'avenir du vivant.
Dans Macron président, la fin de l'innocence, un documentaire à sa gloire diffusé sur France 3, le président de la République Emmanuel Macron dit à propos de la Commune : « Versailles, c'est là où la République s'était retranchée quand elle était menacée ». Les communards ont affublé Thiers, le boucher de la Commune, d'un certain nombre de sobriquets : Adolphe-le-Petit, Général Boum, Coeur Saignant, Obus 1er, Crapaud Venimeux, Tamerlan à Lunettes, César en raccourci, Satrape de Seine-et-Oise, Petit Jean-Foutre, Général Tom Pouce, Croquemort de la Nation.Chez Jules Vallès il y avait aussi : « Foutriquet ».Michel OnfrayDans la pure tradition du libelle politique, Michel Onfray ose un portrait irrévérencieux d'Emmanuel Macron et dresse un bilan sans concession du quinquennat de l'« en même temps ». Cet essai mordant et drôle offre aussi, à l'heure des présidentielles, une édifiante radioscopie de notre société et de la faillite de sa classe politique.Indispensable à quiconque entend voter... ou pas.
Le 20 janvier 2022, l'Assemblée nationale a reconnu le génocide du peuple ouïghour en Chine. Dilnur Reyhan redonne ici un nom et une voix aux femmes et aux hommes - écrivains, poètes, traducteurs, éditeurs, universitaires, chercheurs - qui ont été enfermés, « rééduqués », condamnés à mort ou à perpétuité. Face à la destruction à marche forcée d'une langue, d'une culture, de tout un peuple, d'une civilisation, Dilnur Reyhan nous alerte aussi sur le sort tragique des femmes ouïghoures et en appelle à la solidarité des féministes françaises. Dans la lignée de la revue Apulée, engagée dans la défense indéfectible des libertés et attachée aux voix du monde, Les Apuléennes proposent des entretiens, essais, articles et analyses en résonance directe avec les enjeux et les perspectives actuels.
À chaque élection présidentielle américaine, le National Intelligence Council (NIC), c'est-à-dire le cerveau prospectif de la CIA, fournit un rapport au nouvel élu de la Maison Blanche sur le monde du futur. Cette synthèse est construite à partir des analyses des meilleurs experts. Ce rapport 2021, qui envisage le monde de 2040, était très guetté dans le contexte éprouvant du Covid-19. Il annonce des bouleversements, en une génération, comme aucune autre n'en a vécu jusqu'à lors dans l'histoire de l'humanité : dans le domaine du climat, de la connectivité, de la biotechnologie, de l'intelligence artificielle. Il dessine aussi des sociétés plus fragmentées, sous tension, confrontées à des menaces et des enjeux sans frontières. Un monde plus contesté se dessine où la confiance entre gouvernants et gouvernés sera sérieusement ébranlée. Comment les sociétés affronteront-elle le vieillissement de leur population ? Comment résisteront-elles à la pression migratoire ? Au manque d'eau ? Pourquoi la jeunesse risque-t-elle de connaître des troubles mentaux aigus ? La technologie pourra t-elle atténuer les effets du changement climatique ? Quels seront les pays qui détermineront la marche des prochaines décennies ? Une renaissance démocratique est-elle possible ? Par sa clarté, la qualité de ses informations très sensibles qui couvrent tous les domaines, sa rigueur et son ouverture intellectuelle, Le Monde en 2040 vu par la CIA est un rapport indispensable pour appréhender notre avenir : il se trouve sur le bureau de Joe Biden.
« Arrivée à l'assemblée nationale avec des idéaux, j'ai déchanté dès le premier café avalé (3,60 euros en face du Palais Bourbon). Machisme, violence, silence, rapports de domination : le Parlement reproduit les hiérarchies qui écrasent les femmes et les minorités. » Comme collaboratrice d'élus, Mathilde Viot était aux premières loges pour voir le pouvoir masculin à l'oeuvre. Son livre au ton mordant et vif est un récit de l'intérieur, nourri d'anecdotes, de scènes vues... et de colère. Elle y décortique cette masculinité hégémonique et toxique pour notre démocratie et analyse la façon dont l'institution tout entière est tournée vers la dissimulation de la violence qu'elle génère. Alors, autant s'en débarrasser ! Car la politique a tout à gagner à une redéfinition féministe et écologiste de ses codes.
En juillet 1846, Henry David Thoreau est emprisonné pour avoir refusé de payer un impôt à l'État américain, en signe d'opposition à l'esclavage et à la guerre contre le Mexique. Cette expérience sera à l'origine de cet essai paru en 1849 et qui fonde le concept de désobéissance civile. Ce texte influença Gandhi, Martin Luther King ou Nelson Mandela et il ne cesse d'inspirer philosophes et politiciens depuis plus de 150 ans.
Le grand historien Pierre Birnbaum livre son analyse des raisons du retour en force du nationalisme, thème au coeur de la campagne p résidentielle. Il voit dans le déclin de l'État la source du repli vers un nationalisme agressif réactionnaire et désignant des ennemis irréductibles. Birnbaum démontre comment des variables internes et externes minent cet État qui n'apparaît plus comme le garant de la cohésion nationale et de la citoyenneté partagée.
Après le beau succès de son ouvrage précédent, Le Grand Manipulateur : les réseaux secrets de Macron (35 000 exemplaires vendus), le nouveau livre du journaliste Marc Endeweld.
Une enquête riche en révélations sur la réalité de la position de la France à l'échelle mondiale : à l'heure où Macron évoque la nécessité de « relocaliser » l'industrie française, l'auteur montre comment les élites politiques et économiques sans foi ni loi de notre pays se sont vendues aux plus offrants au point qu'elles sont « sous l'emprise » d'intérêts étrangers parfois contradictoires. Airbus, Alstom, Areva, EDF : l'ensemble des industries stratégiques françaises est au coeur d'une guerre économique sans foi ni loi avec les États-Unis et la Chine, où les batailles se gagnent à coups d'interventions de barbouzes, d'avocats et de banquiers d'affaires.
Dans ce monde néolibéral aux parfums de guerre froide, la France n'a plus d'alliés, seulement des concurrents ; sur tous les terrains, ses positions sont contestées. Et Emmanuel Macron semble désemparé, lui qui avait promis pourtant de restaurer « l'autonomie stratégique » de la France et de l'Europe.
Eric Zemmour utilise les mots comme des armes. Et d'abord contre la langue elle-même. Sous sa plume, le sens se brouille, les concepts politiques s'inversent, l'ironie et le grotesque attaquent comme un acide les valeurs humanistes. La torsion des mots et de l'histoire y est la norme. L'obsession raciale omniprésente. Pourtant ses fictions fascinent... Pourquoi ?
Plus qu'une liste de mesures, l'Avenir en commun porte une vision du monde cohérente pour le futur. Il s'articule autour de 5 grands enjeux qui couvrent l'intégralité des défis auxquels nous devons faire face : vivre libres et citoyens, s'adapter au système de la nature, unir pour bien vivre, humaniser les personnes et la société, et enfin, ordonner le monde.
C'est un programme "prêt à l'emploi" : 14 chapitres y détaillent les propositions que Jean-Luc Mélenchon et son équipe mettront en oeuvre après l'élection présidentielle de 2022.
De la refondation du peuple par l'Assemblée constituante au développement de l'économie de la mer, en passant par la garantie d'emploi, les propositions du candidat de l'Union populaire sont soutenues par une majorité de Français. Ce livre vise à convaincre cette majorité de Français de choisir le bulletin de vote Jean-Luc Mélenchon afin de construire une société d'entraide ayant pour but l'harmonie des êtres humains entre eux et avec la nature.
Et si l'Ukraine libérait la Russie ? Cette phrase semble indécente alors que la guerre fait rage, que l'Ukraine est ravagée, que la Russie s'efforce de détruire toutes ses infrastructures civiles ; alors que l'on découvre de jour en jour des dizaines et des dizaines de crimes de guerre perpétrés par l'armée russe ; alors que c'est l'existence même de l'Ukraine, en tant que pays et en tant que nation, qui est mise en cause par Vladimir Poutine.
Et si l'Ukraine libérait la Russie ? Je veux dire, si l'électrochoc provoqué par le désastre ukrainien arrivait, en Russie, à réveiller les consciences, et à changer l'Histoire russe ?
André Markowicz est né en 1960. Il a traduit, entre autres, pour les éditions Actes Sud, toutes les oeuvres de fiction de Dostoïevski, Eugène Onéguine de Pouchkine ainsi que le théâtre complet de Tchékhov, avec Françoise Morvan et Le Maître et Marguerite de Boulgakov (aux éditions Inculte). C'est aussi avec elle qu'il anime depuis 2019 les éditions Mesures. Depuis 2013, il tient un journal en ligne sur Facebook.
Voilà un livre de combat contre l'obscurantisme. Contre la bêtise de l'époque, contre les préjugés aussi ! Le ton insolent de Franz-Olivier Giesbert nous fait mesurer à quel point nous nous sommes habitués à la langue de bois qui nous entoure. C'est le journalisme à la française dans ce qu'il a de meilleur.Ces chroniques forment un bloc cohérent, une véritable machine de guerre que l'auteur dirige contre ses cibles favorites.Même le Président, traité avec sympathie au début du règne en a depuis pris pour son grade : velléitaire, inconséquent parfois, le prodige du nouveau monde sort esquinté du livre mais... toujours favori ! Mais l'auteur arrose large, d'Hidalgo à Hollande, de Jadot à Plenel -entre autres-, ses victimes tombent comme des mouches.D'une façon générale, tous ceux qui ne comprennent pas que la France est dans une situation périlleuse, toutes ces élites qui trop souvent se servent au lieu de servir, s'exposent à la férocité de l'auteur, qui traite de la même façon les puissants et les autres. De l'été 2017 à l'automne 2021, on retrouve ces incapables qui aspirent aujourd'hui aux plus hautes fonctions. Et on se régale !Un drôle de voyage en politique. Et un pur moment de plaisir.
Raconter l'histoire de Volodymyr Zelensky, c'est aussi raconter celle d'un pays, l'Ukraine, et de son peuple. C'est décrire l'ascension et la transformation fascinantes d'un clown propulsé président par son art de la communication, qui a dû se muer en chef de guerre. Charlie Chaplin devenu Churchill...Pour comprendre, il faut interroger sa directrice d'école, à Kryvyi Ryh, la ville industrielle du Sud-Est où il a grandi, ses amis et collègues de Kvartal 95, sa société de production, mais aussi des parlementaires au sein de son parti et dans l'opposition, des politologues, historiens, chercheurs, journalistes... Sans omettre les zones d'ombre : sa relation embarrassante avec l'oligarque Ygor Kolomoysky - mise en évidence par la fuite des Pandora Papers -, le flou qu'il a intentionnellement entretenu entre le candidat réel et le personnage virtuel qu'il incarnait à l'écran dans sa série Serviteur du Peuple, sa manière populiste de gouverner... Jusqu'à ce 24 février 2022, jour de l'invasion russe, où Volodymyr Zelensky est entré dans l'Histoire et joue désormais le rôle de sa vie, celui que Vladimir Poutine lui aura tragiquement donné.Homme de spectacle, homme d'affaires, homme de compromis et de compromissions, homme d'État. La distance qui sépare ce qu'il a pu être de ce qu'il est devenu permet de mesurer le chemin parcouru.
Ancien directeur de la rédaction anglophone de France 24, Gallagher Fenwick, actuellement grand reporter, a couvert de nombreux conflits, il fut notamment correspondant à Jérusalem de 2010 à 2015.