À la veille de la Seconde Guerre mondiale, Felix Kersten est spécialisé dans les massages thérapeutiques. Parmi sa clientèle huppée figurent les grands d'Europe. Pris entre les principes qui constituent les fondements de sa profession et ses convictions, le docteur Kersten consent à examiner Himmler, le puissant chef de la Gestapo. Affligé d'intolérables douleurs d'estomac, celui-ci en fait bientôt son médecin personnel. C'est le début d'une étonnante lutte, Felix Kersten utilisant la confiance du fanatique bourreau pour arracher des milliers de victimes à l'enfer.
Joseph Kessel nous raconte l'incroyable histoire du docteur Kersten et lève le voile sur un épisode méconnu du XXe siècle.
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Ce livre est une histoire de l'Ukraine, du territoire et des hommes qui l'habitent, depuis Hérodote jusqu'à Zelensky. Racontée avec brio à travers une suite d'événements et de portraits des protagonistes insérée dans l'histoire politique, économique et militaire de l'Europe et dans celle de la chrétienté ; les deux présentées dans leurs grandes lignes mais sans simplifications excessives. La moitié du livre traite de la période antérieure à la Première Guerre mondiale, ce qui laisse assez de place pour une histoire plus détaillée de l'époque contemporaine.
L'ambition de l'auteur vise toutefois un objectif plus difficile à atteindre que celui de simplement raconter à ses lecteurs l'histoire d'un pays souvent mal connu. Il essaie de leur faire comprendre toute la complexité de la situation de l'Ukraine en dévoilant ses racines historiques. Il y réussit pleinement en montrant comment un ensemble humain traversé par des frontières écologiques, religieuses, linguistiques, politiques, et dont les composantes ont vécu des passés fort différents, construit une identité commune, devient une nation et se donne un État.
Serhii Plokhy évite toute apologie, ne cache pas les faces sombres du mouvement national ukrainien et les énormes difficultés d'apprentissage de l'indépendance face à un voisin, la Russie, puissant et hostile.
Cette histoire de l'Ukraine est aussi celle de la Russie, l'une n'étant pas intelligible sans l'autre. À ce titre, elle est une excellente introduction à la compréhension du conflit actuel.
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"Et puis il y a ces années-ci, les vingt premières du XXIe siècle, où la machine à fabriquer l'Histoire tourne à plein régime et fait de nouveau vaciller notre monde européen bien ordonné, fondé sur la paix et la prospérité."
Comment l'Europe a-t-elle géré les crises qui ont secoué le continent depuis 1999 jusqu'à aujourd'hui ? Après le succès de Voyage d'un Européen à travers le XXe siècle, Geert Mak reprend son récit à l'aube du nouveau millénaire.
En s'appuyant sur des entretiens et des rencontres, l'auteur interroge à la fois les grands mouvements de l'Histoire et les vies des citoyens qui ont dû en subir les conséquences, mettant en lumière ce qui nous lie, mais aussi ce qui nous divise en tant qu'Européens. Cet essai brûlant d'actualité nous invite à revisiter les événements qui ont marqué le début du XXIe siècle, de la tragédie du 11-Septembre jusqu'à l'agression armée de la Russie contre l'Ukraine.
Écrit d'une plume limpide pleine de vivacité, Les rêves d'un Européen au XXIe siècle nous offre un panorama puissant et sensible de ces deux dernières décennies.
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De quelle Russie Poutine est-il le maître ? Pour unifier ce peuple pluriel conquis tour à tour par les Vikings et les Mongols, sans véritable frontière naturelle, aussi européen qu'asiatique, la Russie a fait de ses multiples influences son identité propre, quitte à lui forger des légendes. Mais, en jouant de ce passé, elle s'est enfermée et contrainte dans ses rapports au monde extérieur. Telle est la thèse de Mark Galeotti qui, tout en relatant avec brio l'histoire de ce pays-continent en quelques chapitres enlevés, nous donne les clés pour le comprendre.
Une réflexion passionnante et accessible, jamais coupée de la Russie moderne, pour mieux appréhender la figure de Vladimir Poutine et le poids de l'Histoire dans la crise géopolitique actuelle.
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D'Ivan le Terrible à Nicolas II (1547-1917), la Russie
est dirigée par un tsar. Autocrate, il tient son pouvoir de
Dieu et de lui-même et ne saurait le partager. Il règne et
il gouverne. Les changements de titulature, de capitale
et même l'accession de femmes au trône, avec les impératrices
du XVIIIe siècle, ne changent rien à la substance
du pouvoir, ni au lieu du couronnement qui demeure
toujours Moscou.
À travers les biographies contrastées des souverains et
souveraines qui se sont succédé, Pierre Gonneau explique
ce qui fait l'essence du personnage et sa fonction, du
premier tsar, Ivan le Terrible, jusqu'à l'abdication du dernier,
Nicolas II, en passant par les fi gures monumentales, comme
Pierre le Grand, Catherine II, ou Alexandre II, mais aussi par
les tsarévitchs assassinés et les imposteurs qui prétendent
les réincarner : les faux Dimitri ou le cosaque Emelian
Pougatchev... Il les fait revivre dans leur réalité humaine,
dans leurs succès et leurs échecs, mais aussi dans la
manière dont ils ont habité ce rôle unique.
C'est une façon nouvelle, ô combien enrichissante, de
raconter l'histoire de la Russie d'Ancien Régime.
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« Nous ne serons jamais frères ; ni de même patrie, ni de même mère. » Tels sont les mots adressés par la poétesse ukrainienne Anastasia Dmitruk au peuple russe en 2014, miroir inversé des discours récents de Vladimir Poutine qui ne cesse de souligner au contraire l'identité commune entre les deux pays.
S'appuyant sur son expérience de terrain en Russie et en Ukraine, Anna Colin Lebedev retrace les trajectoires de ces deux sociétés pendant les années postsoviétiques. Si l'époque soviétique a créé une proximité forte entre les deux sociétés, leur passé n'est pas complètement commun, et les différences n'ont cessé de s'approfondir au cours des trente dernières années. À partir de 2014, l'annexion de la Crimée et la guerre dans le Donbass ont conduit à une rupture entre Russes et Ukrainiens qui ont cessé d'avoir la même vision d'un destin partagé. Et c'est un gouffre qui semble depuis février 2022 se creuser entre les deux peuples, alors que l'agression armée de l'Ukraine par la Russie les ont fait basculer dans l'horreur d'un conflit meurtrier.
Aucun livre ne suffira à combler ce gouffre et à panser l'immense blessure de la guerre. Ce texte se veut cependant un pas dans une direction essentielle : ne pas renoncer à connaître et comprendre l'autre.
Maîtresse de conférences en science politique, Anna Colin Lebedev travaille sur les sociétés postsoviétiques. Elle a publié Le Coeur politique des mères. Analyse du mouvement des mères de soldats en Russie (Éditions de l'EHESS, 2013).
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Savez-vous pourquoi Anne de Bretagne a été couronnée reine de France par deux fois ? Pourquoi Mazarin a failli dormir sur la paille ? Pourquoi dit-on « en voiture, Simone » ? Pourquoi François Ier a dû employer la ruse pour conquérir la belle Françoise de Foix ? Pourquoi le drapeau américain se compose de treize bandes horizontales ? Pourquoi les rois de Sicile ont été normands ? Pourquoi Le Radeau de la Méduse fit scandale ? Pourquoi dit-on que Paris vaut bien une messe ? Avec son légendaire talent de conteur, Stéphane Bern nous dévoile les grands mystères des petites histoires à travers 100 événements qui racontent notre patrimoine.
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Les hommes du Duce, ou l'histoire collective d'une fidélité trahie.Auteur d'une très remarquée
Histoire du fascisme, Frédéric Le Moal poursuit son travail d'analyse et de compréhension du fascisme italien avec cette série de portraits des principaux compagnons de Mussolini.
Peu connus du grand public, ces hommes entourèrent et servirent le Duce avec une ferveur quasi religieuse, tels des disciples vénérant le fondateur de l'Italie nouvelle. Ils furent les protagonistes en chemises noires des violences de l'après-guerre, les acteurs de la Marche sur Rome, les architectes de la dictature, les penseurs de l'idéologie fasciste, les maîtres d'oeuvre d'une diplomatie originale. Beaucoup venaient des rangs du socialisme italien, d'autres du nationalisme. Tous communièrent dans le culte du dictateur, qui exerçait sur eux une sorte de sortilège et ne cessait de les dresser les uns contre les autres dans une sanglante émulation.
Pourtant, une majorité d'entre eux se retourna contre lui quand les désastres de la Seconde Guerre mondiale précipitèrent l'Italie dans l'abîme. Les hommes de Mussolini le trahirent, y compris son propre gendre, avec un courage que n'eurent ni les séides de Hitler ni ceux de Staline. C'est cette histoire d'une fidélité rompue que raconte ce livre à travers la vie de quinze personnages au destin particulier. Soit Dino Grandi, Roberto Farinacci, Italo Balbo, Giuseppe Bottai, Emilio De Bono, Cesare Maria De Vecchi, Michele Bianchi, Costanzo Ciano, Galeazzo Ciano, Augusto Turati, Achille Staraci, Giovanni Gentile, Luigi Federzoni, Pietro Badoglio et Alessandro Pavolini.
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Russes et Ukrainiens, les frères inégaux
Du Moyen Âge à nos jours
Depuis l'annexion de la Crimée et le déclenchement du conflit du Donbass en 2014, l'Ukraine a été constamment confrontée à diverses formes de pression militaire de la Russie. L'invasion de 2022 témoigne de la volonté obstinée du régime de Poutine de mettre sous tutelle son voisin occidental, voire d'anéantir l'État ukrainien. La guerre, justifiée à Moscou par des nécessités soi-disant historiques, s'appuie sur une vision impériale selon laquelle le destin de la Russie serait de contrôler les territoires qui l'entourent.
Un détour par l'histoire s'impose pour mettre à nu cet édifice idéologique. Grand spécialiste des empires à l'est de l'Europe,
Andreas Kappeler analyse ici avec finesse l'évolution des rapports
entre l'Ukraine et la Russie depuis le Moyen Âge. Il nous montre pourquoi l'unité prétendue naturelle des peuples ukrainien et russe est un mythe. Si les deux peuples se disputent encore l'héritage du " berceau commun " de la Rous' de Kyiv, leurs trajectoires diffèrent à partir du xiiie siècle. Il est essentiel de revenir sur les interactions, les rencontres entre ces " frères inégaux ", mais aussi sur les processus de distanciation et de construction des identités nationales, ainsi que sur les cultures mémorielles et usages politiques différenciés de l'histoire.
Une remise en perspective, sur le temps long, de la première guerre européenne du XXIe siècle.
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À rebours des nombreuses légendes et mystifications qui ont pu courir autour de cet intime du dernier couple impérial, Yves Ternon propose une biographie objective et factuelle sur l'une des figures les plus fascinantes de la fin de la Russie impériale : Grigori Raspoutine.
Qui était le véritable Raspoutine ?Le tsarisme chancelle. Les présages du désastre s'accumulent : un autocrate velléitaire, une impératrice mystique et névrosée, un Parlement muselé, une société en mutation travaillée par des partis révolutionnaires.
Alors, des profondeurs du passé russe, surgit Raspoutine.
Homme de Dieu et " diable sacré ", dévot et pervers, fascinant et repoussant, devin guérisseur et débauché impénitent, c'est un personnage de Dostoïevski qui débarque à la Cour.
Son influence sur la tsarine Alexandra, son pouvoir inexpliqué sur la santé fragile du tsarévitch Alexis grandissent au cours de la guerre, au point qu'il pèse sur les destinées de l'Empire. De toutes parts, enflé par la rumeur, un cri s'élève : " Il faut tuer Raspoutine ! " Autour du prince Ioussoupov, la conjuration s'organise.
Rejetant les faux bruits de complot et les légendes sur les " forces obscures ", Yves Ternon restitue à l'Histoire ce moujik insaisissable, incarnant l'irruption de l'irrationnel dans le politique, aux heures les plus tragiques de l'Empire.
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L'ironie du destin, pour les dirigeants de l'Empire russe puis soviétique, ce fut de lancer des politiques qui débouchèrent le plus souvent sur des résultats contraires. En huit dates clés, de la guerre de Crimée à l'effondrement de l'URSS, un essai pour comprendre ce qui motive notre plus puissant voisin depuis deux siècles. Une lecture très utile à l'heure de la "nouvelle guerre froide" et de l'alliance de la Russie avec la Chine ; et une question au programme des prépas ENS (Ulm et Lyon) 2022-2023.
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Alors que l'Europe, jadis triomphante, se trouve ravagée, appauvrie et divisée au sortir de la Première Guerre mondiale, un concept prometteur se diffuse dans les milieux dirigeants et intellectuels du Vieux Continent : l'Eurafrique !
Faire du continent africain le ferment de l'unité européenne : tel est le projet de Richard Coudenhove-Kalergi, chantre du mouvement paneuropéen, et de nombre de ses contemporains dans l'entre-deux-guerres. Le salut de l'Europe, affirment-ils, repose sur sa capacité à exploiter en commun les richesses des colonies africaines. Rivalisant avec la puissance montante des continents américain et asiatique, l'Eurafrique deviendra ainsi le pôle dominant de la géopolitique mondiale.
Le projet eurafricain, un temps caressé par les régimes fascistes, renaît de ses cendres après 1945 et inspire les " fondateurs " de l'Europe : Jean Monnet, Robert Schuman, Paul Henri Spaak, Konrad Adenauer. La France, principale puissance coloniale d'Europe continentale, joue alors un rôle essentiel. Malmené en Indochine puis en Algérie, Paris s'accroche à ses possessions africaines et fait de leur inclusion dans le marché commun européen une condition
sine qua non à sa participation à la construction européenne.
C'est ce dossier qu'ouvrent Peo Hansen et Stefan Jonsson. Proposant une analyse inédite des négociations qui aboutiront à la signature du traité de Rome en 1957, ils dévoilent un pan méconnu de l'histoire de l'Union européenne : ses origines coloniales.
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À l'heure où la « crise migratoire », parfois qualifiée de « crise de l'asile », n'en finit pas de diviser les États et les sociétés en Europe, cet ouvrage entend redonner une profondeur historique à une question d'actualité. Il interroge les multiples dénominations et représentations relatives aux « migrants » partis sous la contrainte, en allant de l'« exilé », du « proscrit », au « demandeur d'asile » et au « réfugié ». On y entend résonner les discours prononcés par des proscrits qui ont marqué leur temps, les échos des oeuvres littéraires que les exilés nous ont laissées en héritage, depuis Les Châtiments de Victor Hugo jusqu'à Persépolis de Marjane Satrapi, mais on distingue aussi le murmure anonyme des « sans-État », souvent dénigrés et rejetés. Le livre donne enfin la part belle aux oubliés de la migration - femmes, enfants et vieillards -, pourtant largement impliqués dans cette histoire en mouvement. Grâce à un parcours chronologique qui commence avec les insurrections et révolutions de la fin du XVIIIe siècle et s'achève avec le temps présent de la migration contrainte, ce récit transnational de l'histoire des réfugiés donne vie et corps aux exilés d'hier et d'aujourd'hui : il restitue leur expérience collective mais aussi la singularité de leurs parcours européens.
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L'histoire des ducs de Bourgogne est une véritable aventure militaire, politique et artistique, qui relève autant du conte de fées que d'un Game of Thrones. La raconter est un joli défi dont Bart Van Loo s'est emparé et qui nous entraîne sur les routes médiévales, de la Scandinavie des Burgondes à Dijon, en passant par Bruxelles, Gand, Bruges et Lille.
D'une plume enjouée et érudite, Bart Van Loo fait revivre avec passion ces grands ducs téméraires et ambitieux, dont la puissance et la splendeur firent l'admiration et l'envie de toute l'Europe et surtout de Paris. À leur apogée, les ducs voyageaient de Mâcon à Amsterdam sans passer une seule frontière. Ils unifièrent d'immenses territoires, dont la partie septentrionale devint le berceau de la Belgique et des Pays-Bas. De cette époque glorieuse, il reste désormais les témoignages d'artistes de génie tels Claus Sluter, Rogier Van der Weyden ou encore Jan Van Eyck, dont les oeuvres ont laissé à jamais l'empreinte de cette prestigieuse famille sur le patrimoine français.
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Une histoire de ces ruses de guerre, de 1914 à nos jours.Tout au long de l'histoire de la guerre, les chefs militaires ont cherché à tromper leurs adversaires pour vaincre. Jusqu'à l'époque moderne, la ruse reste relativement simple : elle est essentiellement le fait du " génie " du chef militaire. La révolution industrielle, l'augmentation de la taille des armées, l'accroissement de la mobilité, l'avènement de la troisième dimension ainsi que les premiers pas des technologies de l'information offrent la possibilité de synchroniser de multiples stratagèmes dans le temps et dans l'espace, sur des fronts entiers voire au niveau stratégique. Les opérations de déception - des combinaisons d'actions planifiées et coordonnées visant à tromper l'ennemi pour le faire agir dans la direction souhaitée - naissent alors véritablement. Ces opérations (Bertram, Error, Mincemeat...) deviennent même un " art majeur " lors du second conflit mondial, celles préparant le débarquement de Normandie étant probablement les plus complexes jamais mises en oeuvre. Leur usage perdure ensuite, même si elles sont plus ou moins mises en avant selon les belligérants et les périodes.
C'est une histoire de ces ruses de guerre, de 1914 à nos jours que raconte Rémy Hémez au plus près des sources. Une analyse tactique et stratégique rigoureuse qui met également en lumière l'imagination sans limite des combattants lorsqu'il s'agit de tromper leurs ennemis. L'auteur le démontre avec brio : alors que la technologie continue de progresser à un rythme vertigineux, les opérations de déception sont plus essentielles que jamais.
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L'histoire de l'Espagne a fixé dans les mémoires collectives des images fortes, des exécutions commises par les soldats de Napoléon et immortalisées par Goya à la sortie du cercueil de Franco lors de son exhumation en octobre 2019, en passant par la Guerre civile de 1936 à 1939, la Transition démocratique, les attentats de l'ETA, les Jeux Olympiques de Barcelone et les manifestations pour ou contre l'indépendance de la Catalogne. Elles révèlent des fractures formées par la violence des affrontements politiques, sociaux et spirituels qui marquent une histoire souvent dramatique.
Ce n'est pas l'exception espagnole qu'explore Benoît Pellistrandi mais, au contraire, l'insertion de cette histoire dans un contexte européen et mondial. Il s'agit bien de sortir de l'exotisme d'une anomalie hispanique pour comprendre de quel poids l'histoire de l'Espagne pèse sur les Espagnols et comment sa connaissance permet d'en dépasser les blessures.
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Le lecteur désireux de découvrir Saint-Simon n'avait jusqu'ici d'autre choix que le décousu de l'anthologie ou la longue haleine de l'exhaustivité.
La présente édition ouvre une troisième voie d'approche, en proposant de découvrir un petit bijou narratif : le récit, autonome au sein des Mémoires, des manoeuvres de cour menées par le mémorialiste lui-même pour sceller selon son intérêt et ses vues le destin conjugal du troisième petit-fils de Louis XIV. C'est une narration conduite tambour battant, pensée, construite et écrite comme un vrai roman - qui de surcroît est un roman vrai.
On y découvre, trépidants de vie, un récit à suspens et rebondissements, une galerie de figures et de scènes burinées ou colorées, souvent drôles, parfois terribles, et surtout une leçon sur le pouvoir, ses intrigues et ses bassesses, ses triomphes et ses déceptions - une leçon sur l'art de monter une cabale (on dirait aujourd'hui un lobby) qui n'a pas pris une ride.
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Alors que les politiques urbaines valorisent de nos jours les villes portuaires qui attirent de plus en plus pour leur situation et leur renouveau, ce livre revient sur le temps long des représentations de ces cités ouvertes aux échanges internationaux. Il nous conduit de Bordeaux à Liverpool, de Horta à Marseille et à Nantes, du Pirée à Saint-Nazaire, Dunkerque ou Bergen, et nous invite à découvrir les images, non dénuées de stéréotypes, de ces ports que tant d'écrivains, artistes, voyageurs et négociants ont décrits depuis le XVIIIe siècle.
L'image de ces villes littorales a varié selon les époques, au rythme des phases de développement de l'activité portuaire ou de leur déclin. Les quais gardent la trace de ces transformations, qu'ils soient associés aux bas-fonds, à l'enfermement, à la menace, au rêve, à l'appel du large, à l'exotisme, à la prospérité économique, à la modernité ou, plus récemment, au surtourisme.
Ces cités, regorgeant de mythologies anciennes, parfois atteintes par de longues amnésies, doivent désormais affronter leur passé négrier ou colonial, et se réinventer.
Historiens, politistes, géographes réunis ici interrogent la construction de ces imaginaires portuaires et étudient tant le regard que ces villes portent sur elles-mêmes que le regard qui est porté sur elles depuis l'extérieur.
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Ce livre raconte l'histoire tumultueuse de l'une des plus vieilles nations d'Europe, ses pages mythiques comme sa part d'ombre. Une histoire glorieuse à l'époque des Jagellons, quand la Pologne, État multinational et multiconfessionnel, accueillait Juifs et protestants. Une histoire unique en Europe aussi, puisque la grande noblesse élisait le roi et qu'elle mit le souverain sous sa tutelle. Mais cette " République des magnats ", inspirée par des principes humanistes, sombra peu à peu dans l'anarchie. Les rivalités entre les tout-puissants magnats faisaient le jeu des puissances voisines qui finirent par se partager le pays : en 1795, l'État polonais était rayé de la carte. Assujettis à de nouveaux maîtres pendant plus d'un siècle, les Polonais cultivèrent ardemment le souvenir de leur nation et s'insurgèrent en 1830 et en 1863. La république polonaise ne ressuscita toutefois qu'au lendemain de la Première Guerre mondiale. À peine restauré, le pays fut soumis à la poigne du maréchal Pilsudski, avant de connaître les heures les plus tragiques de son histoire : l'invasion nazie et les horreurs de l'Holocauste, puis la mainmise de Staline. Les grèves de 1956 marquèrent le début de la lutte contre le communisme. Les grandes étapes de cette lutte qui devait durer près d'un quart de siècle sont encore dans toutes les mémoires : les révoltes de Gdansk, la naissance de Solidarnosc, l'élection du pape Jean Paul II, mais aussi l'établissement de la loi martiale et l'assassinat du père Popielusko. En 1990, Jaruzelski, débordé, démissionne, et Walesa est élu président. Premier pays du bloc soviétique à avoir sapé le rideau de fer, la Pologne rejoint la famille européenne en 2003. Comment s'y est-elle intégrée ? Quel rôle y joue-t-elle ?
Daniel Beauvois, ancien directeur du centre de civilisation française de l'université de Varsovie, est professeur des Universités (Nancy II, Lille III, Paris I Panthéon-Sorbonne). Auteur d'ouvrages sur les relations polono-russo-lituano-ukrainiennes. Il est docteur honoris causa des universités de Wroclaw, Varsovie et Cracovie.
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Andrew Morton, qui avait déjà reçu les confessions exclusives de la princesse Diana, offre une vision inédite et intimiste d'une famille hors du commun.
Elles furent les soeurs les plus proches qui soient. En décembre 1936, lorsque leur oncle, le roi Edward VIII, décide d'abdiquer, la relation liant Elizabeth à Margaret est bouleversée. Cette dernière n'aura d'autre choix que de s'incliner face à sa soeur aînée " Lilibet ", 10 ans, désormais première dans l'ordre de succession au trône britannique.
La difficulté qu'a éprouvée Margaret à trouver sa place, ses caprices, ses frasques de princesse du " Swinging London ", puis ses excès auront été une permanente source de tensions, jusqu'à sa mort en 2002.
Pourtant, les deux soeurs s'appelaient chaque jour et Margaret était la seule personne à qui Elizabeth pouvait tout confier.
Jeunesse protégée, années de guerre, mariage d'amour d'Elizabeth avec Philip Mountbatten, avant son accession au trône, mariage avec le photographe Tony Armstrong-Jones, tabagisme, alcoolisme de Margaret... Cet ouvrage explore l'évolution du rapport entre ces deux soeurs unies aux tempéraments opposés.
Un regard inédit et intime sur une relation douloureuse.
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De la chute de l'Ancien Régime à celle de Napoléon, ce volume aborde l'une des périodes clefs de l'Histoire de France, fondamentale à bien des égards pour comprendre les fondements et le fonctionnement de notre démocratie. Le plan mêle une approche thématique et un récit des événements. La moitié des douze chapitres est ainsi ordonnée autour des grandes ruptures?: 1789, "année sans pareille", bien sûr, mais aussi la naissance de la République en 1792 lors de ce que d'aucuns ont compris comme une "seconde Révolution", la Terreur, les années du Directoire désormais mieux connues grâce à de nombreux travaux récents, puis celles du Consulat et de l'Empire, aujourd'hui au centre des nouvelles recherches des historiens. Les chapitres thématiques abordent les questions économiques et sociales, les religions, l'histoire culturelle, la Contre-Révolution et l'émigration, les relations internationales et les problèmes coloniaux, les questions militaires évidemment, si obsédantes à partir du printemps 1792, car les tambours de la guerre alors n'ont cessé de battre pendant plus d'une génération... Chacun des chapitres propose une synthèse claire et accorde une place centrale aux travaux les plus récents.
Dans "l'atelier de l'historien" sont évoqués différents thèmes renouvelés et/ou suscitant toujours des questionnements, voire des controverses. Ainsi, un aperçu de l'historiographie de la période rappelle à quel point la Révolution, le Consulat et l'Empire ont été, deux siècles durant, un enjeu dans les querelles entre historiens, tant que l'idée même de Révolution déclenchait des oppositions partisanes, aujourd'hui en grande partie apaisées. De même, l'analyse de sources vives, comme les pamphlets ou les images, permettra aux lecteurs de se familiariser avec le travail de l'historien face à ses documents. Enfin, plusieurs approches sont proposées sur des questions ayant fait l'objet d'études tout à fait neuves : les élections dans la période révolutionnaire, la vente des Biens nationaux, la première abolition de l'esclavage, la place et le rôle majeurs des femmes dans la Révolution, la singularité de la Révolution française dans ce qui fut nommé "Révolution atlantique"... C'est une période centrale de l'histoire de France qui se trouve ici revisitée.
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Le continent des ténèbres
Mark Mazower s'emploie à démythifier l'idée trop agréable, et qui n'est pas sans danger, selon laquelle l'Europe est le continent par excellence de la démocratie, des valeurs de paix et de coopération, d'une diplomatie transparente et multilatérale. Dans l'histoire du xxe siècle européen, il met en lumière la fragilité de l'adhésion des populations européennes et de leurs leaders à la démocratie, tant dans l'entre-deux-guerres que pendant la guerre froide et après. Il nous rappelle nombre d'horreurs propres à l'Europe que nous nous plaisons souvent à oublier. Et il nous offre une histoire qui saisit le continent dans son entier, puisant ses exemples tant en Hongrie ou au Danemark qu'en Allemagne ou en France, et déployant devant nous les grands événements politiques et l'évolution des sociétés depuis la fin de la Première Guerre mondiale.
Mark Mazower
Historien, professeur à l'université Columbia à New York, il a publié, entre autres, Dans la Grèce d'Hitler (1941-1944) (Les Belles Lettres, 2002 ; rééd. « Tempus », 2012).
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Rachel Bouyssou
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Ukraine, printemps 2022. Les carnets de guerre de deux observateurs français. Après avoir notamment couvert la guerre en Libye, Liseron Boudoul et Charles d'Anjou décident, en février 2022, de partir en Ukraine pour témoigner de ce qui se passe dans le Donbass prorusse. C'était deux semaines avant le début de cette guerre fratricide entre l'Ukraine et la Russie, que personne autour d'eux n'imaginait. Témoins privilégiés, seuls Français sur le terrain, les deux observateurs sont restés plusieurs mois au coeur du conflit, interviewant la jeunesse indignée, interpellant les combattants tchétchènes, écoutant les victimes de tous bords. De Donetsk à Marioupol, ils nous entraînent sur les routes éventrées de l'Ukraine, de checkpoint en checkpoint, et de drames en retrouvailles. Au plus près du réel, cernés de snipers et de drones, ils offrent ainsi au lecteur un témoignage rare de ce qui se passe à trois mille kilomètres de Paris, et des rencontres uniques avec les civils ukrainiens comme avec les soldats russes. Après la lecture de ces carnets de guerre, qui complètent magistralement tous les reportages télévisés, plus personne ne pourra dire qu'il ne savait pas.
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Embrasser toute l'histoire russe dégage des lignes de force et des permanences structurelles, en dévoilant les réalités complexes d'un État-continent.
Plus de 90 cartes et infographies inédites présentent l'histoire de la Russie, mettant l'accent sur les différentes régions d'un territoire immense et sur les modalités de son contrôle par l'État.
o La Russie impériale, puissance en expansion depuis le XVe siècle, est fragilisée par une modernisation tardive et la guerre ; elle est mise à terre par la Révolution de février 1917
o La Russie soviétique se forge dans une immense violence politique et sociale tout en donnant naissance à un monde nouveau, urbain et industriel
o La période postsoviétique voit la Russie, après un temps de repli et d'incertitudes, tenter de renouer avec sa grandeur passée.
D'Ivan III, «grand-prince de Moscou et de toute la Russie» au XVe siècle, à Vladimir Poutine, président d'un pouvoir central de retour sur la scène internationale, le territoire de la Russie a ainsi connu de nombreuses évolutions.
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