Non content d'être l'un des réalisateurs les plus talentueux et adulés de sa génération, Quentin Tarantino est peut-être le cinéphile qui sait le mieux parler de films et transmettre sa passion incandescente pour le cinéma. Ayant fréquenté dès son plus jeune âge les salles obscures, c'est au Hollywood des années soixante-dix, celui de ses années décisives de formation, qu'il consacre plus particulièrement Cinéma spéculations - un director's cut aussi intellectuellement rigoureux que joyeusement exubérant. Mêlant histoire personnelle, anecdotes truculentes, analyses et critiques de films, Cinéma spéculations offre au lecteur, entraîné par la verve unique et grisante de Quentin Tarantino, une fascinante leçon de cinéma et de vie.
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« Soudain quelque chose se passe. Quelque chose se casse. Une mue légère dans ma gorge. Une membrane qui se déchire et laisse passer la lumière, un flow, un flux d'émotion, un son nouveau, plein, d'une couleur brillante. Je dirais que je suis né une seconde fois ce jour-là. Je suis tellement heureux ! J'ai onze ans et je sais désormais ce que sera ma vie. Chanter. »
Florent, né en 1961 dans une famille modeste de Bourgogne, est devenu Pagny, le chanteur aux quinze millions de disques vendus. Comment ? Son succès doit autant à son talent de chanteur qu'à la manière extraordinaire dont il s'est réinventé, vie après vie.
À l'aube de ses soixante ans, Florent a voulu ce livre et failli ne pas le faire, tant la tâche s'annonçait ardue pour cet artiste aussi sensible que puissant. « Tout était-il racontable ? Faire revivre mes amours de jeunesse, les années folles, ce serait facile. Mais les déceptions, les trahisons ? Si je racontais, je n'allais pas le faire à moitié. » Cependant, il est trop tard pour renoncer lorsque la machine à se souvenir s'est mise en marche.
Pagny est donc enfin raconté par Florent, qui n'oublie rien de son passé d'enfant hyperactif, de ses rêves de gosse, des claques et des larmes, des très hauts et des très bas, des amours et amitiés passionnelles, Vanessa Paradis, Johnny, Coluche, Philippe Starck... et de sa rencontre magique avec Azucena, la femme de sa vie, son double, dont il est indissociable depuis trente ans.
Écrit avec Emmanuelle Cosso, écrivaine, parolière et amie de longue date du chanteur, cet ouvrage se lit comme un roman, dans lequel chacun retrouvera un peu de lui-même au fil de la bande-son d'un artiste majeur de la chanson française.
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Il y a une quinzaine d'années, en chahutant avec des amis, le jeune Fabien, pas encore vingt ans, fait un plongeon dans une piscine. Il heurte le fond du bassin, dont l'eau n'est pas assez profonde, et se déplace les vertèbres. Bien qu'on lui annonce qu'il restera probablement paralysé à vie, il retrouve peu à peu l'usage de ses jambes après une année de rééducation. Quand il se lance dans une carrière d'auteur-chanteur-slameur, en 2003, c'est en référence aux séquelles de cet accident - mais aussi à sa grande taille (1,94 m) - qu'il prend le nom de scène de Grand Corps Malade.
On connaît l'immense succès qui suit : trois albums plébiscités par le public et la critique, une distinction de Chevalier des Arts et des Lettres, qui récompense la qualité de sa plume, toujours subtile et surprenante. Dans ses chansons pleines de justesse, telles " À l'école de la vie ", " Roméo kiffe Juliette ", " Éducation nationale ", ou encore " Rachid Taxi ", l'artiste soulève le voile d'une réalité sociale et politique singulière. Chaque année, certains de ses textes sont proposés au baccalauréat de français.
Dans son livre, où il se fait pour la première fois auteur d'un récit en prose, il raconte, avec humour, dérision et beaucoup d'émotion, les douze mois passés en centre de rééducation et relate les aventures tragiques mais aussi cocasses vécues par lui et ses colocataires d'infortune.
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« Notre langue devient laide et imprécise parce que notre pensée est abrutie, lequel abrutissement est lui-même facilité par la négligence dont souffre notre langue. »
George Orwell n'épargne aucun de nos travers langagiers en fustigeant la dégradation des usages chez les politiques, en littérature ou dans nos conversations quotidiennes. Grâce à nombre d'exemples éloquents, il nous enjoint à résister à la vacuité du langage préfabriqué.
Traduit de l'anglais (Grande-Bretagne) par Charles Recoursé
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Traduit de l'anglais (Irlande) par Julie Sibony.
Un livre remarquable par un artiste combatif, qui avoue donner le meilleur de lui-même lorsqu'il apprend à capituler.
Épisodique et irrévérencieux, introspectif et éclairant, Surrender est le récit organisé - mais pas trop - de la vie de Bono autour de 40 chansons de U2.
Bono a grandi dans le nord de Dublin entre un père catholique et une mère protestante, alors que les violences sectaires se multipliaient en Irlande. Il n'avait que quatorze ans lors du décès de sa mère, perte qui va façonner sa recherche d'une famille.
Il a commencé sa vie avec le sentiment d'être quelconque, pourtant toute son existence sera consacrée à combattre l'idée que quiconque puisse l'être.
Sa créativité est éruptive mais ne le quitte jamais...dans les studios, sur scène, dans les manifestations, les couloirs du Congrès à Washington ou au comptoir du
bar du coin.
Nous découvrons ses difficultés à maîtriser sa colère, qui teintent ses écrits sur l'amour et la non-violence. Il reconnaît avoir un égo « bien plus grand que [s]on
amour-propre ».
En quatre décennies, U2 passe d'une bande d'adolescents ambitieux au plus grand groupe au monde. Bono, initialement activiste à mi-temps, devient une
force à plein temps dans la lutte pour l'annulation de la dette des pays les plus pauvres, et persuade les gouvernements - et en particulier les États-Unis - de répondre à l'urgence mondiale qu'est le sida. Nous assistons à la naissance du PEPFAR, le plan d'urgence américain d'aide à la lutte contre le sida à l'étranger. À l'époque, il s'agissait de la plus grande initiative sanitaire de l'histoire de la médecine pour combattre une seule et même maladie. Il décrit les militants de l'ONG ONE, dont il est le cofondateur, comme étant des « factivistes » - des activistes s'appuyant sur des faits concrets -, et son organisation soeur, (RED), comme une « drogue d'entrée » dans le militantisme.
Les fans de U2 apprendront pourquoi, selon Bono, le groupe ne s'est jamais séparé malgré des décennies de difficultés personnelles et de désaccords créatifs enflammés, et trouveront la clé pour décrypter le sens des morceaux les plus populaires et influents du groupe.
Les portes de la vie intérieure de Bono sont ouvertes.Le gâchis du potentiel humain est un thème récurrent ; tout comme l'est sa foi, qu'il décrit comme une manière de séparer le signal du bruit, une « petite voix ténue » qui se manifeste le plus fortement dans son mariage, sa musique et sa lutte contre l'extrême pauvreté.
Mais surtout, Surrender est une histoire d'amour adressée à sa femme, Ali, qu'il a invitée à leur premier date la semaine de la première répétition du groupe. Alison Stewart donne le la de chaque scène majeure de cette pièce, dont le troisième acte vient de débuter avec plus de questions que de réponses quant à ce pour quoi il faut se battre et à quel moment capituler.
Bono, de son vrai nom Paul David Hewson, remplit les stades avec U2 depuis quarante ans. Le groupe a vendu 170 millions d'albums et gagné vingt-deux Grammys ainsi qu'une foule de distinctions, notamment la Légion d'honneur. Il vit avec sa femme Ali et leurs quatre enfants à Dublin, en Irlande. Surrender est son premier livre.
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Derrière des boîtes de conserve, entassées sur des étagères, des toiles de Renoir, Cézanne, Courbet, Chagall, Picasso, Delacroix ou Munch... Un trésor artistique évalué à plusieurs millions d'euros.
Fin février 2012, après un banal contrôle de douane, le trésor découvert chez Cornelius Gurlitt, 79 ans, est saisi. Dans son appartement de Munich, le vieil homme cache depuis plus de cinquante ans des centaines de chefs-d'oeuvre acquis pour la plupart dans des conditions douteuses par son père, Hildebrand Gurlitt, marchand d'art.
C'est l'incroyable histoire de cette collection que ce livre raconte, illustrée par de nombreuses reproductions d'oeuvres d'art, des photos d'archives et des planches de bande dessinée conçues spécialement par Laureline Mattiussi.
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Jean-Luc Godard, le cinéaste culte d'À bout de souffle et d'Alphaville, le chef de bande de la Nouvelle Vague, l'agitateur politique des années gauchistes, le publicitaire de lui-même, le provocateur misanthrope, l'archiviste, et l'ermite de Rolle, bref tous ces visages souvent contradictoires réunis en un seul : voici la grande biographie de l'impossible M. Godard dans son édition définitive. On l'aime/on ne l'aime pas : qu'importe, JLG a tissé l'histoire culturelle du vingtième siècle et ses images (le visage bleu de Belmondo dans Pierrot le fou, les fesses de Brigitte Bardot dans Le mépris, Johnny Halliday, Anne Wiazemsky dans La Chinoise, mais aussi un quatuor de Beethoven ou un nuage sur le lac Léman) ont marqué notre temps. Du hussard droitier, rejeton de la haute société protestante qui marche sur les mains pour épater Bardot au contestataire cinéphile qui écrit à Malraux « ministre de la Kultur » une lettre sur « la censure, gestapo de l'esprit », du réalisateur tyrannique au lauréat octogénaire de la Palme d'or spéciale pour Le Livre d'image en 2018, du moraliste politisé en treillis de combat au King Lear sépulcral cigare en bouche, de l'historien des images « relié au passé » au kinoclaste « shooté au show-business », défilent ici quatre-vingt-douze années de vie, de cinéma, de travail et de passions brûlantes. « Son génie est plus fort que sa volonté d'auto-destruction » disait Daniel Cohn-Bendit. C'est la résurrection d'une époque française qui vibre d'une cinéphilie folle, où s'entremêlent créativité, rivalité et fraternité.
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S'il reste encore un mystère dans le destin médiatisé de Marilyn Monroe, c'est le nom de son père. Toute sa vie, elle n'aura eu de cesse de chercher celui qui lui a tant manqué. À travers ses relations
amoureuses, dans ses rôles, cette absence de figure paternelle marquera sa vie.
Soixante ans après, François Pomès s'est fixé pour objectif d'identifier le père de Marilyn. Durant trois années, il a mené une incroyable enquête, rencontrant de nombreux témoins qui lui ont permis de brosser un portrait intime, inédit, de la star. Mais son éclair de génie sera d'utiliser les progrès de la génétique et de l'analyse de l'ADN pour découvrir l'identité du père biologique de Marilyn.
Lors de ses investigations, l'auteur va miraculeusement trouver le collectionneur de l'unique mèche de cheveux de la star qui va révéler le nom de ses descendants et celui de son père.
Les résultats lèveront le voile sur le dernier secret entourant l'une des plus grandes icônes du XXe siècle, lui donnant post mortem ce père qu'elle chercha toute sa vie.
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Compositrices : l'histoire oubliée de la musique, comme son titre l'indique, se présente comme un manuel d'histoire de la musique, recoupant volontairement les mêmes périodes que la plupart des ouvrages de références, c'est-à-dire huit grandes parties : Antiquité, Moyen-Âge, Renaissance, époque des absolutismes (baroque), siècle des Lumières (classique), période romantique (XIXe siècle), période moderne (1890-1945), période contemporaine. Ce découpage traditionnel permet au lecteur de se référer à ses connaissances préalables, ou inversement d'arpenter par la suite d'autres ouvrages structurés sur les mêmes bases, dans le but à la fois de favoriser la comparaison des approches et de faciliter un travail intellectuel de complément entre les livres.
Né en 1974, Guillaume Kosmicki est musicologue et enseignant-conférencier, spécialiste du phénomène techno, à travers les raves et les free parties, et des musiques savantes. Il vit en Bretagne.
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Claire-Marie Le Guay a conçu ce livre comme un concert écrit.
En s'appuyant sur la vie et la personnalité de cinq compositeurs et l'exploration de leurs oeuvres, elle nous convie à une lecture musicale.
Le foisonnement joyeux de Mozart, lumineux au-delà du drame, nous prend par la main, l'équilibre de la construction de Bach organise nos pensées, le flot des sentiments amoureux de Liszt éveille nos sens et nous guide de la douleur à la consolation, la force créatrice de Mahler, puisant sa source dans la nature, nous aide à trouver notre place, et la puissance expressive de Rachmaninov nous fait vibrer et nous donne l'énergie du dépassement.
Étayé de nombreux liens d'écoute, ce livre est un partage de ce que l'on peut puiser dans la musique pour éclairer notre vie.
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Lieux d'émerveillement, d'apprentissage et de découverte, les musées n'ont cessé de se développer depuis une trentaine d'années. Promenade sensible à travers le monde, ce Dictionnaire amoureux ouvre la réflexion sur ce que notre monde veut transmettre aux générations futures.Musées de beaux-arts, musées d'histoire ou d'archéologie, musées de sciences, ou de techniques, musées d'histoire naturelle ou d'ethnologie : il s'en créée tous les jours à travers le monde ! Mais pourquoi va-ton dans les musées ? Qu'allons-nous y chercher ? Pourquoi les musées sont-ils aussi présents dans notre imaginaire ? En nous entraînant dans les coulisses des musées, ce Dictionnaire Amoureux fait partager la passion de l'auteure pour ces lieux fascinants et indispensables qui ont su se moderniser, se réinventer pour toucher toujours plus de publics. A travers mille anecdotes, on y flâne d'un continent à l'autre, du Louvre au musée Edo-Tokyo, du Louvre Abu Dhabi au British Museum, de l'Ermitage à la glyptothèque de Copenhague. On y découvre des musées insolites ou inconnus, des musées-ateliers, des maisons d'artistes. Champollion y côtoie Beyoncé, Tintin ou Dark Vador. On y rencontre des artistes torturés, des collectionneurs un peu fous, des architectes inspirés et des conservateurs hors du temps. On y entrevoit les coulisses des acquisitions, des restaurations, des réserves de musée, sans oublier celles des vols célèbres ou des faux. Confrontés aujourd'hui à de nouveaux défis, comme les enjeux de marque, de diversité, de développement durable, de post-colonialisme, ou de numérique, les musées nous interrogent sur notre rapport aux objets, mais aussi au passé, à la mémoire, et à la transmission. Promenade sensible à travers le monde, ce Dictionnaire amoureux ouvre la réflexion sur ce que notre monde veut transmettre aux générations futures.
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« Sait-on vraiment qui on est ? On est multiple tout au long de sa vie. On se construit sur une espèce de socle social, une origine géographique. Moi, je suis née à Marseille, en 1954, dans une famille "populaire". Je ne suis pas une héritière. Ou plutôt, je suis héritière de la vie des gens qui m’ont précédée, mais qui étaient ouvriers, paysans et immigrés. Je crois que je n’ai pas trahi la jeune fille que j’étais à 18 ans. Je suis une comédienne "connue", comme on dit, avec une identité assez forte dans mon milieu professionnel, et même à l’extérieur ! Et je suis tout autant comédienne que citoyenne. J’adore mon métier – jouer –, mais il y aura toujours dans le choix de mes projets une volonté de donner à voir des images de femmes qui sont très ancrées dans une réalité sociale. »
Ariane Ascaride traverse une enfance assez solitaire. Tombée dans le théâtre dès ses 8 ans, elle «monte» à Paris pour tenter l’entrée au Conservatoire, tout en poursuivant des études de sociologie à la Sorbonne. Elle rencontre Robert Guédiguian, son futur mari, dans les réunions syndicales de leur université. En 1981, ils tournent Dernier Été, premier film d’une longue série ensemble, jusqu’à ce jour de 1998 où Ariane reçoit sans y croire le César de la meilleure actrice pour Marius et Jeannette. Ce tournant dans sa carrière lui offrira de multiplier les collaborations au cinéma, à la télévision et au théâtre. En 2019, elle reçoit le prix d’interprétation à la Mostra de Venise pour Gloria Mundi. Enfin, Ariane est attachée à un autre rôle : celui de femme dans la société. On la connaît pour ses interventions indignées face aux injustices sociales, qu’elle combat à l’écran comme à la ville.
Entretiens menés par Sophie Lhuillier
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En définissant l'histoire de l'art comme « discipline humaniste », Erwin Panofsky entendait un tel humanisme dans la perspective de cette longue tradition, éthique autant qu'érudite, qui court depuis l'Antiquité et aura trouvé sa moderne reformulation chez Kant. L'humanisme s'entendait aussi dans son acception historique de moment crucial pour la culture occidentale, à savoir la Renaissance italienne et nordique. C'est un fait frappant que l'histoire de l'art s'est souvent refondée dans sa propre méthode à partir d'une vision renouvelée qu'elle pouvait offrir de cette période fascinante et initiatique à bien des égards.Mais il faut compléter cette histoire de l'art par une anthropologie des images, des regards, des relations de ressemblance. Et renouer par là avec le point de vue d'Aby Warburg pour qui l'humanisme fut un âge, non seulement de conquêtes majeures, mais aussi d'inquiétudes, de tensions, de crises, de conflits. Cet ouvrage réunit une série d'études où l'humanisme renaissant se révèle altéré dans certains objets figuratifs où l'on découvre comment la ressemblance inquiète autant qu'elle s'inquiète, délivrant ses symptômes par-delà tous les signes iconographiques qu'on peut y reconnaître. Qu'il s'agisse de la Peste noire, de l'expression pathétique, du portrait ou des multiples usages figuratifs de la cire, dans tous les cas l'humanisme aura montré son malaise impensé, sa fêlure constitutive : une fatale altération qui est vocation à l'altérité.
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L'histoire méconnue de douze succès planétaires. Un livre-chapitres conçu comme un album." Vous pourriez dire que je suis un rêveur. Mais je ne suis pas le seul. " En octobre 1971, un an et demi après la séparation des Beatles, John Lennon publie la chanson
Imagine, qui deviendra le plus grand succès de sa carrière en solo mais aussi l'un des titres les plus emblématiques du répertoire de la pop, jusqu'à être qualifiée de " morceau du siècle " par certains classements. L'hymne pour la paix le plus célèbre de l'histoire, que l'on entonne toujours lors des manifestations et au lendemain des drames, ne raconte pas seulement les ambivalences d'un artiste tiraillé entre idéalisme et activisme : il marque aussi les derniers feux de l'ère hippie et des utopies des années 1960, avant l'entrée de plain-pied dans une décennie marquée par le désenchantement.
Ce ne sera pas la dernière fois qu'en quelques notes et une poignée de mots un tube incarnera son époque et en dévoilera les soubresauts comme les ambiguïtés. Revendications sociales, tensions diplomatiques, alternances et changements de majorité... De nombreux événements peuvent se lire à l'aune d'une chanson qui en dit souvent bien plus qu'un long discours. En 1977,
God Save the Queen des Sex Pistols éclipsera le jubilé de la reine, et marquera l'entrée dans une nouvelle ère, celle du punk et du " No Future ", comme
We Are the World (1985), coécrite par Michael Jackson et Lionel Richie, symbolisera la naissance de l'industrie de l'humanitaire et du charity-business. Publiée neuf mois avant la mort de Freddie Mercury,
Innuendo (1991) de Queen deviendra à la fois l'épitaphe du groupe et le symbole des années sida. Hit emblématique de la britpop et de la " Cool Britannia ",
Wonderwall du groupe Oasis contribuera à réinstaller les travaillistes au pouvoir en Angleterre en 1997, mettant fin à presque deux décennies de thatchérisme. Au lendemain des attentats du 11 septembre 2001,
The Rising de Bruce Springsteen aidera à panser les plaies d'une Amérique meurtrie. De ABBA à Gainsbourg, de Scorpions aux Cranberries, des
protest songs les plus virulentes aux hymnes pop (en apparence) anecdotiques : en douze titres incontournables qui forment autant de chapitres, cet ouvrage écrit avec maestria fait se percuter la grande histoire avec celle du rock, et raconte à sa manière certains des bouleversements politiques et sociaux majeurs des soixante dernières années.
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Sa célébrité ? Une décision.
Elle lui a permis d'agir toujours comme il l'entendait, dans un scandale à peu près permanent, guetté par les médias qu'il manipulait avec un savoir-faire confondant. Cool.
La Factory des années 1960 où se fabriquaient sa peinture, puis ses films, fut à la fois son Hollywood privé, son usine à rêves et un creuset où se mélangeaient les gens du monde et les voyous, les artistes et les prostitués de tous bords. La drogue y circulait librement et le sexe aussi. Là, tout pouvait arriver et arrivait. La révolution des moeurs était d'avant-garde, comme le reste.
Warhol a été peintre, sculpteur, photographe, cinéaste, romancier, dramaturge, directeur de magazine, producteur d'un groupe rock, homme de télévision, acteur et enfin mannequin. Il a figuré, avec éclat, au centre de tout ce qui s'est expérimenté de plus inventif et de plus radical au début des années 1960, au temps du pop art et du cinéma underground, mais aussi dans les années 1970 et 1980, quand on commença à se penser "postmoderne" et que "l'appropriation" allait de soi. Il fut génial à la grande époque des Boîtes de soupe Campbell's, des Marilyn et des Chaises électriques, on le sait, mais non moins génial quelques mois avant sa mort quand il peint ses Camouflages.
Ce que propose cette biographie, comme écrite en connivence avec Warhol, c'est une vision qui va au nerf de ce que fut cet immense artiste, emblématique du XXe siècle, de plus en plus revendiqué par les jeunes créateurs d'aujourd'hui comme un modèle. Comme une ouverture.
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Portraits de 40 étoiles emblématiques qui ont fait Hollywood.De Charlie Chaplin à Leonardo DiCaprio, nombre d'acteurs ont été non seulement d'immenses vedettes, mais aussi des figures emblématiques dont la vie et les interprétations ont défrayé la chronique et marqué l'imaginaire. La star illumine et attire le public avant de demeurer dans la mémoire collective, astres furtifs ou monuments marquant plusieurs générations de cinéphiles à l'instar de Marlon Brando, John Wayne, Elizabeth Taylor, Jane Fonda ou plus récemment George Clooney et Meryl Streep. Beaucoup ont été en pointe dans les grands combats politiques et sociétaux du " siècle d'Hollywood " (1920-2020), de la lutte contre le racisme au féminisme en passant naturellement par le récit critique ou héroïque des guerres (mondiales, Vietnam) et la défense des minorités. Le présent ouvrage raconte avec un rare bonheur d'écriture leurs vies privées et publiques tout en faisant une large part à leur travail d'acteur proprement dit, ce que l'on nomme la persona qui leur confère leur aura singulière. L'ensemble forme une véritable histoire du cinéma racontée à travers des portraits biographiques riches en anecdotes, portés par un journaliste historien d'envergure. Il offre en creux une chronique de la célébrité, voulue et magnifiée par le 7e art, avant que la disparition des " monstres sacrés " et le triomphe des superproductions déshumanisées n'interrogent sur sa pérennité.
Sont notamment et successivement croqués : Greta Garbo, Clark Gable, Humphrey Bogart, John Wayne, Ava Gardner, Kirk Douglas, James Dean, Marilyn Monroe, Paul Newman, Faye Dunaway, Clint Eastwood, Dustin Hoffman, Jack Nicholson, Robert De Niro, Tom Cruise, Denzel Washington, Nicole Kidman...et bien d'autres.
Un livre où le bonheur de lecture va de pair avec la richesse de l'information.
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La Fée-Cinéma est le récit autobiographique d'Alice Guy : première femme cinéaste du monde.
Écrire vite. Raconter son enfance, d'abord : la jeune Alice est élevée entre le Chili, la Suisse et la France. Puis le pensionnat et la vie à Paris. Suivent des études de sténographie, avant qu'elle ne devienne en 1895 la secrétaire de Léon Gaumont au Comptoir général de Photographie. C'est à la suite de la première projection du cinématographe des frères Lumière qu'Alice a l'idée de tourner de courtes fictions pour soutenir la vente des caméras Gaumont.
Déjà "mordue par le démon du cinéma", elle n'a qu'une obsession : raconter des histoires en réalisant ses propres films, dont le plus célèbre, La Fée aux choux, considéré comme le premier film de fiction...
Longtemps effacée de l'Histoire, Alice Guy décrit ici avec précision les débuts du cinéma, la magie des accidents, des expérimentations et autres bouts de ficelle. Sans détour et sans romance, d'une écriture intime et urgente, elle dit la beauté du 7e art qu'elle a "aidé à mettre au monde" ; elle se réhabilite.
Elle meurt en 1968 et ses Mémoires, pourtant achevés en 1953, ne seront publiés qu'en 1976.
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La véritable histoire du plus grand groupe de tous les temps.
Le 10 avril 1970, la nouvelle fait la une de la presse mondiale : Paul McCartney quitte les Beatles. Son départ ne signe pas seulement la séparation du groupe le plus populaire de tous les temps, il marque aussi le terme d'une aventure extraordinaire, celle de quatre adolescents partis des caves de Liverpool pour devenir des musiciens accomplis, incarnation de la soif de liberté qui secoue toute la génération de l'après-guerre. Alors que
Let It Be, leur chanson-testament, s'impose comme un dernier succès, McCartney attaque en justice ses trois anciens acolytes. Le rêve est fini. Et pourtant, cinquante ans après, leur légende demeure.
She Loves You,
Help!,
Yesterday,
Hey Jude,
Come Together,
Something... Les deux cents morceaux enregistrés par John Lennon, Paul McCartney, George Harrison et Ringo Starr en l'espace d'à peine huit ans sont toujours vénérés par des millions de fans. Leurs douze albums constituent une discographie aussi intimidante qu'indépassable, source d'inspiration pour tous les musiciens d'aujourd'hui.
À travers des documents rares et des entretiens inédits, l'auteur déroule avec un véritable art narratif le fil d'une épopée moins lisse et triomphale que ne laissent paraître les records de vente (plus de deux milliards de disques écoulés depuis 1962). Des débuts erratiques à Liverpool puis à Hambourg jusqu'à l'hystérie de la Beatlemania, des expérimentations sonores de
Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band aux premières échappées en solitaire, leur destin commun est jalonné de triomphes, mais aussi de deuils douloureux, de désillusions, de controverses, de rancoeurs et même d'échecs retentissants.
Derrière la plus belle partition de la pop se dessine enfin une autre histoire, tout aussi fascinante. La culture de masse, le psychédélisme, les paradis artificiels, l'activisme pacifiste... Les phénomènes qu'ils ont traversés ou qu'ils ont contribué à faire émerger ne racontent pas seulement les années soixante, mais dévoilent une révolution sociale et culturelle dont les effets sont toujours perceptibles. Comme le dira justement McCartney : " On n'était pas seulement dans l'air du temps ; on était dans l'esprit du siècle ".
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" Hollywood, c'est un endroit où l'on vous offre mille dollars d'un baiser et cinquante cents de votre âme. Je le sais, j'ai assez souvent refusé la première proposition et tenu bon pour les cinquante cents. " Marilyn Monroe, 1954C'est en 1954 que l'agent de Marilyn, Charles Feldman, contacte Ben Hecht pour lui demander d'aider l'actrice à écrire ses mémoires. À 28 ans, elle a déjà tourné une vingtaine de films, dont ses premiers succès -
Niagara et
Les hommes préfèrent les blondes - et elle est lasse des inventions et potins des feuilles à scandales. Elle lui dicte les mots qu'il couche sur papier. Pour des raisons personnelles, elle ne poursuit pas ces séances de travail, mais confie le texte inachevé au photographe Milton Greene, son ami de toujours.
Publiés aux États-Unis et en France en 1974, ces textes de jeunesse, intimes et bouleversants, politiques et féministes, sont une révélation.
Qui était Marilyn Monroe ? Qui se cache derrière la pétillante blonde qui va mettre fin à ses jours à 36 ans, en pleine gloire ? Lire cette
Confession inachevée, c'est se rapprocher d'elle, entendre sa voix bien reconnaissable dévoiler les deux faces de sa personnalité, les étapes de sa brève existence. D'abord Norma Jean, l'enfant dont la mère est internée, ballottée entre différentes familles d'accueil. La jeune fille crie son manque d'amour et son besoin constant d'attirer l'attention. Puis Marilyn, le sex-symbol qui côtoie et déteste Hollywood, avec ses ratés, ses dragueurs et ses escrocs, qui se heurte à la jalousie des femmes, mais reste lucide sur la tragédie de son milieu d'adoption.
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L'OEuvre d'art à l'époque de sa reproductibilité technique annonce, dès son titre, le tournant opéré par la modernité : Benjamin montre dans cet essai lumineux que l'avènement de la photographie, puis du cinéma, n'est pas l'apparition d'une simple technique nouvelle, mais qu'il bouleverse de fond en comble le statut de l'oeuvre d'art, en lui ôtant ce que Benjamin nomme son "aura". L'auteur met au jour les conséquences immenses de cette révolution, bien au-delà de la sphère artistique, dans tout le champ social et politique. Un texte fondamental, dont les échos ne cessent de se prolonger dans les réflexions contemporaines.
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Savez-vous quel est le lien entre la mort de Robespierre et la naissance du jazz ? À quoi ressemblaient les vocalises des pharaons dans les temples égyptiens ? Quel est le rapport entre un moine allemand du viie siècle et Louis Armstrong ?
Après le succès de son premier opus, Sur les routes de la musique, André Manoukian revient avec de nouvelles chroniques qui retracent l'histoire du jazz. Un genre musical qui prend racine en Afrique, grandit aux Amériques avec les esclaves donnant ainsi naissance au gospel, au blues, et qui revient sous forme de rumba congolaise ou d'afro-beat.
D'Addis-Abeba à La Nouvelle-Orléans, Du quadrille au cake-walk, des castrats à Bob Marley, de Notre-Dame à Gershwin, André Manoukian nous initie à cet art et nous dévoile par touches les petites histoires qui font la grande musique.
À propos de l'auteur
Auteur-compositeur, arrangeur, pianiste et chroniqueur, André Manoukian nourrit depuis toujours une passion communicative pour la musique. Il a composé divers albums en solo, pour des artistes telles que Liane Foly ou Malia, et des albums hommage, comme Les pianos de Serge Gainsbourg. Touche-à-tout insatiable, il multiplie les interventions dans des émissions musicales télévisées ou radiophoniques. Sur les routes de la musique, adapté en chroniques sur France Inter dont André Manoukian est un chroniqueur, a connu un large succès.
prêts illimités - durée illimitée
Daniel Mesguich est tout à la fois metteur en scène, comédien, acteur et professeur d'art dramatique... Il parle ici admirablement de cet art dont il est un des maîtres incontestés." Le théâtre est rayonnement sans borne, éternellement infini dans tous les univers, mais ce rayonnement est éphémère. Il vise à l'éternité, mais ne dure chaque fois que deux heures, c'est-à-dire à peu près zéro seconde... Rien ne persiste, pas de traces, rien ne reste. La seule chose ineffaçable, absolument ineffaçable - même quand le soleil, notre étoile, ayant commencé de s'éteindre, il n'y aura plus personne dans l'univers pour s'en souvenir -, la seule chose irrattrapable, même par un dieu tout puissant, c'est le futur antérieur. C'est que ça aura eu lieu... Oui, comme la vie. "
Daniel Mesguich
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Concurrencé par les plateformes, saturé par les films de super-héros, marginalisé par les séries, le cinéma est en crise. Les spectateurs sont inondés de contenus et désertent les salles, sans que les studios soient capables de les retenir.
Criant en France, paradis du cinéma d'auteur, le phénomène frappe aussi outre-Atlantique. Les Majors hollywoodiens délaissent les « films du milieu », longtemps la plus grande part de leur production, au profit d'un cinéma de divertissement, survitaminé par les effets spéciaux et formaté aux goûts américains. Studios et plateformes de streaming se battent à coups de clics tandis que les géants de la tech envahissent la scène : qui sortira vainqueur, et pour quels types de programmes ?
Pour Jean-Gabriel Fredet, la crise actuelle est l'occasion de revenir sur les grandes transformations qu'a connues le cinéma depuis sa création. Âge d'or d'Hollywood, invention de la télévision, émergence de Netflix, d'Apple, d'Amazon, l'auteur analyse comment ces évolutions ont bouleversé notre façon de produire et de consommer des films. Jusqu'alors, l'usine à rêves américaine, sept fois déclarée morte et sept fois ressuscitée, a toujours su s'adapter. Qu'en sera-t-il aujourd'hui ? Et si c'était aussi, pour le cinéma français, l'occasion de se réinventer ?
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Dans ces lettres d'excuse à des proches, des amis, mais aussi à des institutions, à des lieux et même à la vie, Patrick Chesnais déploie avec verve et humour toutes les variations de l'art de s'excuser. Ou pas. Un délice de sagesse, d'irrévérence et de drôlerie.
" J'ai eu envie d'écrire des lettres à des personnes que j'aime ou que j'ai aimées. Très vite, ces missives sont devenues, je m'en suis rendu compte, des lettres d'excuses.
J'y ai mis en lumière mes lâchetés, mes oublis, mes à-peu-près, mes sorties de route, mes exagérations, tout ce qui m'empêche d'être un homme parfait, que je ne serai jamais parce que c'est impossible.
Je m'y adresse à tous ceux que l'ai blessés, délaissés, à qui je n'ai n'a pas fait attention ou pas suffisamment, privilégiant mon plaisir, mon envie avant tout. Et puis, il n'y a pas que les gens, il y a aussi les périodes, les lieux les institutions... Je dois des excuses à la politique, à la vie, et même au soleil.
C'est vous dire que les motifs de s'excuser sont infinis. Quand on a commencé à s'excuser, on ne s'arrête plus. Mais suis-je si coupable ? C'est sûr, j'aurais pu faire mieux, mais bon, j'ai fait ce que j'ai pu, plus ou moins bien.
Est-ce que ça valait la peine de s'excuser ? Je ne sais pas... Mais, je peux bien vous l'avouer, quand je me suis excusé dans ma vie, c'était une façon polie de dire que, finalement, je n'avais pas tort. À vous de voir... "
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