"Mon coeur ressemble à un arbre noir couvert d'oiseaux jaunes qui piaillent et me perforent la chair.' Tel est l'autoportrait brut et sans tabou d'un écrivain confronté à la disparition de ses parents. Assailli par les fantômes de son passé, il retrouve espoir dans le souvenir baigné de lumière jaune de leur amour et de la beauté d'antan. À travers l'évocation d'une famille modeste, c'est alors la peinture d'une certaine Espagne qui se révèle à nous dans toute sa complexité. L'appartenance à une classe sociale, l'éducation, l'alcoolisme ou encore la paternité sont autant de sujets traités ainsi de façon personnelle et collective à la fois.
Profondément sincère, bruyamment intime, merveilleusement écrit dans une langue à la fois poétique et crue, Ordesa se lit comme la catharsis d'un deuil impossible, celui de la mort de nos parents et de la fin d'une époque, une expérience pour le moins universelle.
Phénomène de librairie en Espagne, Ordesa a été désigné Meilleur livre de l'année par les grands quotidiens El País et El Mundo, imposant Manuel Vilas comme un écrivain majeur de la littérature espagnole.
"Voici l'album, les archives, la mémoire sans mensonges ni consolation d'une vie, d'une époque, d'une famille, d'une classe sociale condamnée à tant d'efforts pour obtenir si peu. Il faut beaucoup de précision pour dire ces choses, un acide, un couteau aiguisé, une aiguille assez fine pour faire éclater le ballon de la vanité. Ce qui reste à la fin, c'est l'émotion propre de la vérité et la détresse devant tout ce qui a été perdu.'
Antonio Muñoz Molina
"Un livre magnifique, courageux et bouleversant'
Javier Cercas
Traduit de l'espagnol par Isabelle Gugnon
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Dans le miroir, une grande fille blonde et gracile, une fille tout étirée en muscles. Une fille aux yeux bleus translucides, si clairs qu'ils donnent toujours l'impression qu'elle ne regarde jamais vraiment ses interlocuteurs en face. Souvent, elle s'assoit sur le rebord de son velux et elle contemple le ciel pendant des heures, en se demandant comment c'est d'être adulte, comment c'est d'être libre, comment c'est d'être ailleurs.
Cette fille, c'était moi.Au sortir de l'adolescence, Mathilde, enfant d'un couple séparé, peine à trouver sa voie, entre ses désirs, ses idéaux et les pièges qu'on lui tend. Elle s'en va à l'autre bout du monde, désireuse de comprendre qui est sa mère : Anne, alcoolique à peine désintoxiquée. Pourtant là-bas, en Colombie-Britannique, les réponses apportées ne sont pas toujours celles qu'elle croyait chercher. Et au-delà de l'énigme maternelle, il lui reste surtout à réaliser ses propres rêves, trop longtemps étouffés par la violence et les illusions.Acuité du regard, ironie désabusée, découverte des blessures de l'existence et des accommodements avec la réalité, un premier roman d'une insolence salutaire.
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Douze nouvelles. Un enfant de junkie disparaît du jour au lendemain dans un ancien quartier cossu de Buenos Aires, livré désormais à la drogue et à la violence. Des jeunes femmes se promettent dans le sang de ne jamais avoir d'amants et sont obsédées par la silhouette fugace d'une adolescente disparue. Adela, amputée d'un bras, aime se faire peur en regardant des films d'horreur jusqu'à en devenir prisonnière. Alors qu'il vient de devenir père, Pablo est hanté par la figure du Petiso Orejudo, un enfant serial killer. Un voyage confiné en voiture dans l'humidité du Nord se termine sur un malentendu. Marcela, elle, se mutile en pleine salle de classe, au grand désarroi de ses camarades. Vera, un crâne repêché dans la rue, se meut en double dénué de chair d'une femme au bord de la crise de nerfs. Paula, ancienne assistante sociale, se bat avec ses démons et ses hallucinations. Marco, lui, se cache derrière sa porte, mutique, espérant échapper à l'existence, dehors. Sous l'eau noire, des secrets bien gardés par la police sont prêts à ressurgir. Et des femmes, désespérées, s'enflamment pour protester contre la violence.
L'univers de Mariana Enriquez n'est pas tendre. Sorte de Julio Cortázar féminine et féministe, elle partage avec l'auteur de Tous les feux le feu, l'art de jouer avec les codes du fantastique sans jamais y plonger. Le monstre n'est pas tapi dans les bois : nous sommes les monstres. D'une main de maître, elle dessine avec Ce que nous avons perdu dans le feu un univers romanesque qui flirte avec l'horreur mais n'y sombre pas. Mêlant petites histoires et grande Histoire, elle évoque le passé de l'Argentine – ses morts, ses fantômes – par petites touches. Dans une langue délicate et faussement simple, elle déploie une construction narrative où le suspense et l'humour s'entremêlent pour mieux nous faire rire et frissonner du même coup.
Mariana Enriquez (Buenos Aires, 1973) a fait des études de journalisme à l'université de La Plata et dirige Radar, le supplément culturel du journal Página/12. Elle a publié trois romans – dont le premier à 22 ans – et un recueil de nouvelles avant Ce que nous avons perdu dans le feu, actuellement en cours de traduction dans dix-huit pays. Certaines de ses nouvelles ont été publiées dans les revues Granta et McSweeney's.
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Le bouillant Barney Panofsky s'est toujours laissé guider par deux croyances : la vie est absurde et les humains sont incapables de se comprendre véritablement. Alors, pourquoi se priver ? Beuveries, parties de hockey et de jambes en l'air, amours impossibles... Du Paris de l'après-guerre à son Montréal natal, où il a fait fortune dans le cinéma et la télévision, Barney aura vécu intensément et sans jamais regarder derrière lui. Jusqu'au jour où son ennemi juré, un écrivain à succès, l'accusera publiquement d'être un batteur de femmes, un faux intellectuel et même un assassin. Forcé de se défendre, Barney, ivrogne et sénile, se plongera dans l'écriture de ses mémoires et de son passé. Oeuvre majeure de Mordecai Richler, succès mondial, Le Monde selon Barney marque à la fois le point d'orgue et le point final de sa riche carrière. Dans ce roman déguisé en autobiographie, qui lui a valu le prix
Giller en 1997 avant d'être porté au grand écran en 2010, l'auteur montréalais nous livre, avec une hargne et un humour plus dévastateurs que jamais, les confessions d'un homme au bord du gouffre, rongé par la rancoeur et les remords, mais animé
d'une furieuse envie de vivre.
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Dans un futur qu'on devine proche, Paris est en état de guerre, coupé en deux ; des forces insurgées occupent la rive
droite, le gouvernement tient la rive gauche, une mission internationale est déployée le long de la Seine. Chaos, ruines, snipers. Léa, conductrice pour la mission internationale, accepte un contrat risqué : se rendre dans une fourgonnette sur la rive droite pour aller restituer un cercueil contenant la dépouille d'une figure de l'opposition dont on ne lui a pas précisé l'identité. En échange, elle pourra ensuite quitter Paris. Mais rien ne se passe comme prévu.
Dans la rumeur d'une ville qui se réveille, Léa, sorte de moderne Antigone, découvre un sentiment d'appartenance nouveau et inattendu au monde et à elle-même. Léawald présente une traversée acharnée d'un Paris nocturne, en guerre et à peine reconnaissable, où tout est possible, la violence autant que la solidarité, jusqu'au lever du jour.
Entre deux mondes, à la lisière, Dov Lynch déploie un roman remarquablement visuel empruntant à l'esthétique funèbre d'un Enki Bilal.
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Norman Moonbloom est un rêveur qui n'a jamais réussi à aller au bout des choses. Après des études avortées, il se voit confier par son frère autoritaire un poste de gérant de plusieurs immeubles à New York, pour la plupart défraîchis et sur le point de s'écrouler. D'un air distrait et distant, il fait la tournée des locataires pour récolter ses précieux loyers. Mais alors que la mission semble des plus simples, il va devoir se confronter à l'intimité des autres. Et les personnages qui peuplent ces appartements sont hauts en couleur. Il y a Karloff, un Juif d'Europe centrale centenaire qui a choisi de vivre dans la crasse et de boire pour oublier. Stan Katz, le joueur de trompette blanc qui partage un appartement avec Sidone, un batteur noir homosexuel – les deux font la bringue à défaut de faire la paire. Des familles étriquées, des couples qui se disputent à coups de jets de bouteilles, des professeurs alcooliques qui récitent du T.S. Elliot en conspuant la société. Sans parler de leurs récriminations constantes : réparer ceci, réparer cela, boucher ce trou, repeindre, remplacer, vider... Sortant peu à peu de sa léthargie, c'est plein d'entrain et de façon frénétique qu'il va alors tenter de remettre à neuf ces immeubles et de rafistoler ces êtres bosselés, et prendre du même coup conscience de sa propre existence. Edward Lewis Wallant nous entraîne avec Moonbloom au coeur d'un microcosme grouillant de vies qui, à la façon d'un George Perec dans La vie mode d'emploi, dresse un tableau de la comédie humaine drôle et émouvant.
"Tous les romans qu'il a eu le temps de terminer durant sa courte vie sont de parfaits petits chefs-d'oeuvre. Moonbloom est un livre plein de charme, traversé par un comique léger non exempt de mélancolie.'
Dave Eggers (extrait de la préface)
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New York, Mitchell Zukor, un jeune mathématicien surdoué, est engagé par un nouveau cabinet de conseil financier mystérieux, FutureWorld, une entreprise située dans un bureau vide de l'Empire State Building. Son travail : calculer les pires scénarios possibles par le menu détail. Ses systèmes ou prospectives sont vendus aux sociétés clientes afin de les indemniser contre toutes catastrophes futures. Les affaires sont florissantes. Zukor s'immerge dans les mathématiques appliquées aux catastrophes écologiques, aux pandémies et aux guerres. Peu à peu, il devient obsédé par ces systèmes élaborés autour des craintes et finit par perdre son dernier lien avec la réalité : Elsa Brunner, une amie qui a elle aussi son propre secret. Les prévisions de Mitchell Zukor vont crescendo et remplacent ses pires cauchemars, jusqu'au jour où l'une de ses projections touche Manhattan. Il devient le seul individu à pouvoir en profiter. Mais à quel prix ? A la fois thriller littéraire et histoire d'amour inattendue, Paris sur l'avenir de Nathaniel Rich tient autant de la quête philosophique que du roman d'aventures.
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Ça ne va pas très fort ces derniers temps pour Czes¿aw Prz¿¿nicki. À trente-cinq ans, cet auto-proclamé "écrivain raté', ressortissant polonais d'expression antarctique, se retrouve interné dans un hôpital psychiatrique liégeois. Vétérinaire contrarié, auteur d'un premier roman vendu à six exemplaires (dont quatre retournés par les libraires), tenaillé par une sévère disette sexuelle et l'angoisse de la page blanche, Czes¿aw sent que ses nerfs vont eux aussi bientôt le lâcher... Il erre dans les couloirs d'une étrange institution dont les patients se nomment Nabokov, Beckett, Cioran ou encore Ionesco – tous autant de grandes figures de l'exil qui, accusées d'avoir renoncé à leur idiome maternel, doivent se soumettre à une énigmatique "thérapie bartlebienne' censée les remettre dans le droit chemin linguistique. Mais comment s'évader d'un tel asile quand c'est le monde entier qui semble avoir perdu la tête ?
Roman cosmopolite étourdissant d'espièglerie et d'inventivité, Les Palimpsestes, sous les abords d'un hommage fantasque à la littérature, dresse le portrait aussi touchant que désopilant d'un personnage en crise, miroir moins déformant qu'il n'y paraît de la folie au coeur de nos identités multiples.
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"Un provocateur sans frein, un satiriste impitoyable, un Rabelais canadien moderne, à l'écriture profuse et encline à la cruauté drolatique... Voilà ce que fut Mordecai Richler." Le Monde des livres
"L'Eternel amusé... Un Géant à classer entre Philip Roth et John Irving." L'Express
Jake Hersh a-t-il tout raté ? À trente-sept ans, le réalisateur montréalais n'a pourtant pas grand-chose à se reprocher. Issu d'un milieu modeste, il jouit d'une petite réputation dans le milieu du cinéma et coule des jours heureux à Londres, aux côtés de sa belle shiksa, Nancy, et de leurs trois enfants. Mais lorsqu'une jeune Allemande l'accuse faussement d'agression sexuelle, c'est de sa propre vie que Jake se met à faire le procès. Pour échapper aux regrets qui l'accablent et aux poursuites qui menacent sa famille et sa carrière, il se prendra à fantasmer la vie de son cousin Joey. Cet ancien voyou des ruelles de Montréal deviendra, dans l'imagination féconde de Jake, le Cavalier de Saint-Urbain, héros de la guerre civile espagnole et pourfendeur de nazis, qui n'hésite pas à traquer l'infâme Dr Mengele jusqu'aux confins de la jungle sud‑américaine.
Le Cavalier de Saint-Urbain est l'un des plus grands succès de Mordecai Richler. Avec la férocité et l'impertinence qu'on lui connaît, le romancier plonge ici dans l'effervescence des années soixante et dresse le portrait d'une génération écrasée par le sentiment d'être passée à côté des grands bouleversements de son époque.
Fils d'un ferrailleur, Mordecai Richler est né en 1931, rue Saint-Urbain, au cœur du Mile End, le célèbre quartier de Montréal. À l'âge de dix-neuf ans, il s'exile en Europe, d'abord en France et en Espagne, puis en Angleterre, où il publie L'apprentissage de Duddy Kravitz en 1959. De retour au Canada en 1972, il s'installe dans les Cantons-de-l'Est avec sa femme Florence et leurs cinq enfants. Il meurt en 2001, laissant une œuvre incomparable à la renommée internationale.
Nouvelle traduction de l'anglais (Canada) par Lori Saint-Martin et Paul Gagné.
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Jérusalem en 1945 est une ville en pleine mutation : les réfugiés de la Seconde Guerre mondiale affluent dans les rues et les cafés, tandis que la mandat colonial britannique touche à sa fin et que les tensions entre Juifs et Palestiniens s'exacerbent.
Felix Latimer, jeune orphelin fraîchement débarqué de Bagdad, s'y installe dans l'attente de pouvoir prendre un bateau pour l'Angleterre. Esseulé, il n'a d'autre choix que de rejoindre la pension de famille d'une certaine Mlle Bohun, une parente éloignée. Membre des "Toujours-prêts", un groupe fondamentaliste étrange, prônant la charité et l'amour, elle dirige ce lieu en tyran, bien loin de ses idéaux religieux. Un univers hostile rapidement troublé par un chat nommé Faro et une jeune veuve Mme Ellis, tous deux à la recherche de tendresse et d'amour.
À l'école de l'amour, magnifique roman d'apprentissage, se penche sur l'une de ses figures anonymes aux prises avec la grande Histoire. Quel est le sens de l'exil ? Comment grandir privée de tous ses repères ? Dans une langue dépouillée, à l'humour décapant, Olivia Manning offre le portrait attachant d'un garçon dont l'identité multiple trouve un écho dans les atermoiements d'un pays en construction.
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1914, Rockwell Kent, célèbre artiste peintre, n'en peut plus de cette vie mondaine new-yorkaise, passée à courir les cocktails, à chercher la reconnaissance de ses pairs. Époux peu fidèle et tempétueux, il décide un jour de quitter toute cette mascarade, avec sa femme et leurs trois enfants, pour rejoindre Brigus, Newfoundland, un village de pêcheurs et de chasseurs situé sur l'île de Terre-Neuve au Canada, au nord-est de tout. Fasciné par ses habitants – parmi lesquels Robert Bartlett, célèbre explorateur arctique –, il veut s'y construire une nouvelle vie, centrée sur son foyer et son art. Mais Rockwell est un passionné à qui les joies simples de la famille ne suffisent pas. S'il aime sa femme et son infinie patience, l'esthète ne peut s'empêcher de succomber à d'autres charmes. Et son arrogance fait parler de lui, au cœur de cette petite communauté côtière où l'artiste ne cherchait qu'un refuge. Alors que la Première Guerre mondiale éclate, que Kent annonce à qui veut l'entendre qu'il est contre cette guerre, ce havre se transforme petit à petit en un tribunal où les appels d'un misanthrope sont étouffés par les murmures et les rumeurs.
À travers la vie romancée de Rockwell Kent, Michael Winter dépeint avec finesse les angoisses d'un homme incapable de se résoudre à choisir. L'auteur nous offre dans Au nord-est de tout la figure inoubliable d'un artiste en proie aux doutes et à la recherche d'un absolu inatteignable.
Michael Winter est né en 1965 à Jarrow en Angleterre. Peu de temps après sa naissance, sa famille déménagea à Newfoundland, au Canada. Il est l'auteur de plusieurs recueils de nouvelles et romans, pour lesquels il a obtenu de nombreuses récompenses littéraire, parmi lesquelles le Winterset Award. Au nord-est de tout est son premier livre traduit en français.
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Moses Berger est encore enfant quand il entend pour la première fois le nom de Solomon Gursky. Ce personnage énigmatique deviendra bientôt pour lui une obsession qui l'incitera à mener une vaste enquête aux quatre coins du monde. Toute sa vie sera consacrée à démêler le vrai du faux dans l'histoire d'une famille aux origines drapées de mystère.
Nous entraînant dans les bas-fonds londoniens du XIXe siècle, en Arctique avec l'expédition de Franklin en 1845, jusqu'en Amérique pendant la prohibition, des paysages vallonnés des Cantons-de-L'Est d'hier et d'aujourd'hui aux hauteurs de Westmount et ruelles du Mile End, Solomon Gursky est un roman puissant qui captive et terrasse par sa verve et son humour mordant.
Dans cette traversée épique et hilarante, il est autant question d'Inuits convertis au judaïsme, de la Longue Marche de Mao, d'âmes échouées au passage du Nord-Ouest, des bars jazz de Montréal, que d'un corbeau maléfique tournoyant au-dessus de six générations de Gursky. Fresque totale de l'Amérique du Nord, de la fin de Far West au début de l'industrialisation, en bifurquant par la révolution russe, la Seconde Guerre mondiale et les seventies, Solomon Gursky, n'ayons pas peur des mots, est un chef-d'oeuvre.
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En quête d'un médicament pour sauver son père atteint d'une maladie rare, Minnow, jeune garçon originaire de Caroline du Sud, s'aventure pour la première fois sur les longs sentiers humides et labyrinthiques de sa terre natale. Un médecin vaudou, le "docteur Crow", lui a confié une dangereuse mission en échange du remède miracle : rejoindre les lointaines Sea Islands, sur les traces de Sorry George, l'arrière-petit-fils d'un puissant sorcier, un esclave débarqué d'Espagne, tristement connu pour avoir fait succomber à la fièvre cinquante-deux âmes. Minnow, aventurier par la force du destin, va alors tenter le tout pour le tout, et s'enfoncer dans ces marais où se tapissent d'étranges créatures. Et lorsqu'un ouragan échappé de l'océan vient ravager la région, son périple se transforme en une odyssée, un voyage intime et épique dont personne ne ressort indemne.
Avec ce premier roman, James E. Mc Teer II nous entraîne au coeur du passé, des fantômes et des légendes qui peuplent les îles et les marais du Deep South. A travers l'errance d'une jeune garçon prêt à tout pour sauver son père, il nous offre une ode à l'enfance et à ses mystères. Une écriture et un monde renversants, à mi-chemin entre Swamplandia de Karen Russell et Les Bêtes du sud sauvage de Benh Zitlin.
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