Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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Ruptures, angoisses, bricolages de vie au bout du silence, lignes de vie, lignes de mort, l'amour comme un suspense à bout de souffle, l'obsession bruyante des femmes, leurs corps à vif des vitrines (confetti de douceur), le mélange hagard des peuples, des cultures, des haines ; les gens, la turbulence des vices, les quais vides, l'envie de rire, la blessure, la porte qui claque, les émotions machinales, le geste robot un ami qui revient, la tendresse quand même, la rencontre d'une odeur... Le lyrisme au quotidien de Kaléidépoques cultive la désinvolture. Mais, sous-jacent à un catalogue de vie déjà bien inquiétant, Michel Luc prône, au milieu du foisonnement apparent des richesses équilibrées de nos sociétés, plus qu'un rictus de mise : le régal du rien.
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Après-soleils rauques dont les lumières basses et rugueuses éclairaient une errance entre terre acquise et terre promise, André Schmitz jette sur les blancheurs de ce livre quelques maigres poignées de mots arrachés aux sauvages et tendres matières du dehors et du dedans. L'épervier, par saccades, saccage. Et ce sont des poèmes fragments, des poèmes moments. Des hachures, des fêlures, des brèches. Textes de peu ou de rien en mal d'un tout. Textes immobiles dont le mouvement se veut ou se voudrait moins celui de la courbe que celui de la flèche. Flèches, risquez vos chances (René Char). Entre la main et la cible, la cime et la racine, entre les choses de la vie et celles de la mort, peut-être y a-t-il place et temps pour la chance d'un dire. Un dire à la mesure de l'oiseau, de l'éclair, de l'instant : dérisoire et cependant chercheur de sens.
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« Ta bouche à mes mots donne un sens », dit le poète à celle qui l'inspire, femme incarnée mais aussi ressemblance. Mouvements de mémoire, de présent, de lecture, de sang sont inclus dans les mots - à la fois égarés et renaissants sans cesse - avec « l'instant de vivre » qui les saisit, les restitue au jour comme une réalité plus haute. Le poète sait s'immerger dans le langage, non sans un certain plaisir à l'obscur qui s'explore lui-même dans la mise à nu de son itinéraire. Le doute, l'ironie, la simulation, l'errance - autant que l'émotion - deviennent comme des partenaires. Le dédoublement d'elle et de lui - dans ce qui est autant un plaisir à la littérature qu'un éloge du couple - donne une saveur plurielle à la distanciation. Yves Mabin-Chennevière appelle un monde lu par nos corps, afin qu'uni au silence, il puisse « recréer le langage », occasion d'écarter les limites du temps et de l'espace. Mais il lui arrive aussi d'accepter d'être « corrompu d'éternel ». Un équilibre à vivre est ainsi proposé par l'acte d'écrire et d'aimer.
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Ce calme de l'être, auquel « la parole en marchant » semble convier le poète, prolonge la question « Où va le jour ? » Verrière si le fleuve... Ici, la vitre se souvient de l'eau pour une transparence affranchie du « temps ». Le poème - Serge Brindeau le sait bien - est une forme de la patience. Patience d'une vie qui, refusant ce qui sépare, cherche à effacer les limites, présentes ou plus lointaines ; patience sans contour, pour accorder notre temps à celui de l'eau. Mais comment la parole peut-elle, dans son domaine propre, rejoindre ce qui n'aura jamais la parole ? Les chemins que trace le poème, l'espace familier les figure : chaque détour rapproche de ce qui va germer - « Une allée courbe agrandit le jardin ». Sagesse, alors ? Sagesse peut-être d'oiseleur tendant son filet d'images sur ce qui bouge... Les mailles, toutefois, ne sont pas si étroites qu'« entre les mots » ne puisse « passer un peu d'air pur ». Ne perdant pas de vue le terme du parcours, nous aurons en partage une certaine mort, « interrompue d'eau douce ».
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J'ai voulu ici être fidèle aux instants d'un personnage habité par mille personnages, d'un langage habité par mille langages. Nous ne nous arrêtons jamais de recueillir en nous une foule d'impressions, auxquelles les mots donnent forme. Mais, lorsque nous écrivons, nous nous imaginons qu'il faut privilégier certains thèmes aux dépens des autres. Tour à tour anxieux, joviaux, voire grossiers, brutaux, sournois, révoltés, abattus, craintifs, amoureux, nous empruntons - au fonds commun du langage - ce qui, à la seconde même, nous paraît le plus expressif. La prose, par exemple, dans une sorte de narration balbutiée, remplit nos espaces, qu'élargit d'un coup l'irruption verbale poétique. Si l'on tient à restituer le flux ininterrompu des sensations pensées, on se nomme chef d'un orchestre où chaque instrument n'a en tête que de jouer une partition personnelle, pourtant incapable de se soustraire aux lois d'un orchestre encore plus grand. Il m'a semblé pouvoir recréer cette cacophonie essentielle, en courant de la plume sur des proses cassées par des pages où le poème ressuscite les thèmes, étant bien entendu que ces thèmes se juxtaposent et s'entrecroisent.
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Qualifiée, selon Jean Laurent, de « beau désordre », cette poésie véhicule un ton de liberté qui tout embrase, du mystère à l'évidence. Élisabeth Laurens-Huertas est, dans le verbal, comme dans son élément : amour fou des jeux de mots, force percutante de l'expression, rapidité explosive tous terrains. Et si ce poète a une prédilection pour la versification, la rime n'en est que mieux secouée, tambour battant. Un appétit charnel, la nécessité de participer, et d'inviter au festin de la vie, font déferler une verve colorée et un humour permanent. Il y a aussi la présence d'un certain baroque, pour aider à métamorphoser l'anecdote et jouer sur tout le clavier du vécu ou du culturel. Élisabeth Laurens-Huertas sait conjuguer force et gravité, faire se côtoyer l'éloge du rêve-énergie et l'amour des enfants avec un beau tempérament. Pour présenter ces poèmes créés sur une dizaine d'années, Pierre Emmanuel pouvait dire : « L'intensité de certains textes est poignante, leur relation à celle qui les écrit est essentielle, ce sont parfois les aveux d'une âme que la vie, sans doute, a contenue ». Avec lui nous saluerons aujourd'hui la naissance d'un « poète profond ».
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Le 3e volume des oeuvres complètes de Daniel Thiénard, enfin édité ! Ce pavé de 72 pages - et qui pèse plus de 100 g - est, sans conteste, l'événement littéraire de cette fin de siècle. Tout y est : les points, les virgules, les mots aussi - il y en a beaucoup - avec des lettres majuscules et des lettres minuscules. Incroyable, certains même sont écrits en italique, c'est dire la qualité de l'ouvrage ! À noter, le nom de l'auteur et le titre, qui figurent sur la couverture, ainsi que sur le dos, ce qui facilite grandement la recherche en librairie. Autre trouvaille, le livre est broché. Le lecteur averti appréciera la qualité de la colle, ainsi que la bonne numérotation des pages. L'animal est né en 1954, à Versailles, noblesse oblige. Il y cultive encore aujourd'hui l'enseignement musical, la composition et l'écriture, Dieu n'ayant voulu prendre en pitié ni les mélomanes authentiques, ni les lecteurs honnêtes.
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"Sacre" évoque les « plaisirs enfouis », le corps, « autel des races », « le sperme » roi mais, surtout, évoque le retour au ventre de la mère avec gaieté et un sain érotisme. Une lumière guide l'Histoire, le flux de notre sang, nos gestes. Et c'est un rituel comme immuable, qui fait de nous des hommes de Préhistoire et de futur, bien assis dans la chair-réalité, en quête de respiration, d'harmonie, l'oeil levé vers les astres, prêts à entendre « la prière du silence ». Épique ou laconique, le poète évoque notre éclatement final, qui rejoindra l'unité cosmique. Les mots volent à l'assaut du secret du sens, mais dans l'accordaille sensuelle. Ode à l'esprit, foi en un sacré universel. Parfois, un climat étrange est créé (poème « Rue »). Lire et relire une belle page sur l'être et l'origine : « Très loin, gîte le sperme ».
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Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, Mon Général, Ma Soeur, si j'ai choisi d'adopter "Les pédicures de l'âme" comme titre à ce présent roman, c'est que, à mon avis conforme à mon opinion et réciproquement, il correspond à une nécessaire et suffisante philosophie hygiénique et morale. Car, me suis-je dit comme ça, avant d'en entreprendre l'écriture, si on pédicure les pieds, c'est pour les maintenir en bon état. Alors, pourquoi ne procéderait-on pas - de façon identique et de manière semblable - pour les âmes ? J'ai donc emprunté ce que je considère comme étant la voie de la vérité, pour me lancer dans un récit aussi légendaire que fabuleux, et inversement, dont le personnage central et héros principal n'est autre que le seul et unique grand voyageur Jean-Marie Léopold Sallecomble qui, après cinquante ans d'absence, revient à Villeneuve-la-Vieille, son village natal, à l'issue de nombreuses et palpitantes aventures, vécues dans tous les lieux, même les plus reculés, du monde entier, pour y fonder le Cénacle des Pédicures de l'âme, à l'effet d'y enseigner doctement et de maintenir l'âme de ses concitoyens en parfait état de propreté doctrinale. Je ne pouvais pas en dire moins, mais je n'en dirai pas plus, puisque mes lectrices et mes lecteurs trouveront, au cours de ces pages - à condition qu'ils les lisent, bien entendu - tout ce qui concerne la vie aventureuse et avant-coureuse de J.M.L.S. (surnommé le Platon français, en raison de son inégalable et inébranlable sagesse universelle et macrocosmique) et de l'incomparable et inimitable Cénacle des Pédicures de l'âme, dont il est le génial et mondial créateur-fondateur et réciproquement.
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« Ce qui me plaît, dans les poèmes de Paule Laborie, c'est que tout y est vrai. » Ainsi débute la préface de Jean Rousselot pour ce recueil. Oui, vérité au niveau des souvenirs, dont la lancinance, sans cesse révisée par la mémoire, préoccupe ; amertume devant les jours trop vite enfuis ; remords bref, en quelque sorte, d'avoir trop peu joui de sa liberté, suicide d'un enfant ; horreur devant la mort (le poignant poème « Faillite ») ; récupération violente d'une romance (« Rêve ») ; ode au « Désir fourbu » ; un très sensible salut au « Mort bien-aimé ». Toute une vie est là, celle d'hier, et celle de demain aussi, même si le questionnement se fait plus âpre, la volonté de vivre un peu hagarde. Diversité des thèmes et des rythmes, économie verbale, force des grandes images qui illuminent la page, émotions crues, sont les caractéristiques du Lierre du silence.
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« J'ai perdu la lumière » annonce le poète. Et ce veuvage sourd l'étrange sensibilité d'un poète aux mots simples, tour à tour passant merveilleux (« Je peux baguenauder/la peine en poche »), observateur ébloui (« l'homme sur l'avenue amplifie l'heure »), coeur anxieux (« J'ai hâte des rires tristes »). La solitude, Michel Crozatier sait nous en adresser la confidence, dans une écriture presque objective, contenue, quoique haletante d'images secrètes. Même si les beaux frémissements n'échappent pas toujours à la dérision d'être, il arrive que l'on « capture une étoile ». Tel quel, avec obstination, le poète reste debout, au milieu des « cris aigus des couleurs », parcourant la vie à tâtons, essayant de délier le bâillon de ses propres interdits. Ici la « poésie, art de l'instant ».
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Ce recueil se présente comme une sorte de mémorial lyrique, un « livre de bord ». Ces poèmes, de facture et de dates diverses, relèvent de trois plans parallèles : celui des passions, jeux de vie et de mort, celui des passages, voyages dans l'espace et dans l'esprit, enfin celui des dépassements. À ce dernier niveau, connaissance, érotisme et mystique convergent - peut-être - vers une même libération. Né en 1927, dans un village des Vosges, Georges Sédir a vécu une quinzaine d'années à l'étranger. Il s'est notamment intéressé aux enseignements ésotériques et aux religions d'Asie. Il occupe maintenant un poste diplomatique à Luxembourg. Il a publié trois romans chez Julliard : Les ombres d'un été romain (1964), Le mal slave (1966) et Les diplomates (1971, Prix Erckmann-Chatrian). D'autre part, il a adapté deux pièces de théâtre et traduit du polonais plusieurs oeuvres littéraires. "Pas" est son premier recueil de poésie ; d'autres doivent suivre.
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"Nous ne dormirons plus jamais au mitan du monde", par poèmes en prose et poèmes libres, essaie, plus profondément qu'auparavant dans cette oeuvre, de dire au plus près, au plus juste, les illusions, les contradictions de notre identité, le peu de réalité de celle-ci devant l'énigme. Souvent « carnet de voyageur », ces pages auscultent nos tentatives de liberté, d'envol, notre refus du « festin mystique », les étapes de l'errance, les distances, la géologie de l'origine. Il y a là de remarquables réflexions sur l'art poétique, toujours lettre ouverte à l'autre. « Le dire ouvre la frontière au-delà de laquelle se tient l'autre ». À cause des soubresauts de l'amour, le poète est installé dans une haute solitude : « La page déchirée que je ne cesse pas d'écrire ». Thèmes : le temps et le couple (remarquables réflexions), l'espace et la matière, l'être et l'avoir (le rêve de la « dépossession de tout », mais acceptée comme un bonheur), la lucidité et le jeu, notre opacité à éclairer. Les jardins des villes ou des campagnes, la nature en fragments, les saisons sont là, témoins muets. Notre passé n'est qu'un peu de terre. Admirables formules çà et là, d'un matérialisme exalté : « L'absolu n'existe pas » - « Le vide est mon élan ». Discipline de soi : s'exprime ici « un coeur sans larmes pour soi-même » et, en effet, la confidence n'apparaît pas dans ce journal de vie, qui magnifie l'artiste apatride, (comme toujours chez F.H.) la haine de la guerre, salue la Commune et nous invite à la modestie dans la décantation. Certes, il faudrait inventer « une autre tendresse » ! Ouvrage remarquable, d'une écriture parfaite, plein de légèreté et d'intelligence.
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