Pendant plusieurs semaines, un journaliste et sociologue français a rencontré - et longuement interviewé - des militants et des sympathisants du Front national. À l'occasion des élections cantonales de mars 1985, il a pu rencontrer des responsables du mouvement, des militants, des électeurs. Des hommes et des femmes de toutes origines sociales l'ont accueilli avec beaucoup de gentillesse et, sans retenue, lui ont expliqué les raisons de leur engagement. Ce qui frappe le plus dans ces témoignages, c'est l'absolue ignorance de l'histoire, la méconnaissance totale des conséquences des thèses xénophobes et racistes si clairement exprimées. C'est une plongée dans le populisme réactionnaire des Années Trente, comme si la guerre de 39-45 n'avait pas eu lieu. En lisant ce livre, écrit sans la moindre animosité, on ne peut qu'être sidéré par cette communauté de Français qui, venus des horizons les plus divers (pétainistes, Catholiques intégristes, nostalgiques de l'Empire, anciens gaullistes et même un soixante-huitard aigri), se rassemblent sous l'étrange bannière de Jeanne d'Arc pour crier leur peur, leur angoisse, et leur haine.
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Elle, c'est Mathilde, l'héroïne du livre. Lui, c'est celui qui enquête sur elle, qui écrit le livre. Il se croit fort, affiche son portrait dans son bureau, la nargue. Elle joue la fragilité, l'innocence emmurée. Leur rapport va progressivement s'inverser, se piéger. Mathilde est en prison, accusée d'avoir tué Emile, son amant, puis de l'avoir découpé. Il va fouiller son passé, lire et relire le dossier d'instruction, retrouver ses anciens amants et d'autres cadavres. Son enquête lui fait découvrir une femme étrange, fascinante, inquiétante, envahissante, marquée à mort par les hommes qui l'ont blessée. Progressivement, Mathilde devient une obsession pour lui, une femme vampire. Elle bouleverse sa vie, son travail, les relations avec son entourage. La femme qu'il aime le quitte. Comme Émile a quitté Mathilde...
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