Quand on parle d'antifascisme, viennent soit l'évocation de chansons de groupe de punk ou de rap, soit plus souvent les images de personnes cagoulées, violentes, assimilées au Black Bloc. Mais quelle réalité se cache derrière cette image d'Épinal ? L'antifascisme peut-il se résumer à cette caricature ou est-il bien plus diversifié dans ses modes d'actions comme dans ses militant·es ? N'est-il que le fait d'anarchistes résidants dans des squats ou est-il bien plus large, intégrant des organisations très institutionnalisées à l'image des syndicats ?
Après avoir défini ce qu'est le fascisme, nous nous attacherons à faire l'histoire des mouvements qui s'y sont opposés dès sa naissance en s'affirmant antifascistes. Nous aborderons ensuite plus concrètement l'antifascisme : son idéologie, ses pratiques, ses symboles (à l'exemple du double drapeau rouge et noir)... L'occasion de voir que cette notion recouvre des réalités plurielles et des engagements divers et variés : veille sur les réseaux sociaux, organisations de concerts, autodéfense populaire, actions sociales, éducation permanente, manifestations... Et que l'on ne peut parler d'antifascisme sans parler de féminisme, d'internationalisme, de solidarité.
Nous terminerons par une évocation de son existence en Belgique 100 ans après sa naissance, tant en Flandre qu'en Wallonie, ainsi que des défis qui se posent à lui, et de son utilité face à la menace pour la démocratie que constitue une extrême droite violente en plein développement.
Garçon ou fille ? Dès la naissance, chaque individu est classé dans
un réseau complexe de stéréotypes, de comportements et de discours
attendus par le système de genre. Mais certains choisissent
d'en sortir. D'Elliot Page à Caitlyn Jenner ou la politicienne Sarah
McBride (première femme trans* élue au Sénat américain), les
coming-out trans* ou non binaires sont de plus en plus médiatisés.
Plusieurs pays ont aussi introduit une nouvelle case dans les
documents officiels, pour représenter au mieux leur population.
Mais que signifie être non binaire, fluide ou trans* ? Comment se
définit-on comme homme ou comme femme ? Quelle est la différence
entre sexe et genre ? Autant de questions que ce livre aborde
afin de comprendre le système de genre, depuis ses manifestations
les plus visibles jusqu'au fonctionnement de la société elle-même.
Enjeux de pouvoir, violence symbolique, discriminations, tentons
ensemble de décrypter un des plus grands questionnements de
notre époque.
En 2019, confrontée la même semaine à la mort de son chat et de son chien, l'auteure s'est interrogée sur le rapport que les hommes et les femmes entretiennent avec les animaux. Elle est allée chercher chez tous ceux qui ont bien voulu se confier des histoires de vie, des anecdotes, des faits et gestes de la vie animale, des histoires vraies, inoubliables et incroyables. Parfois drôles, parfois cruelles ou tragiques, toutes ont un point commun : le lien même furtif entre l'homme et l'animal qui élève le premier, lui apprend à communiquer sans les mots et à regarder le monde à travers les yeux de l'animal. Ces histoires se lisent comme des nouvelles : chien, chat, cochon, mouche, taupe, cheval, tous ont leur petite minute de gloire dans ce livre bourré de tendresse.
Si depuis une vingtaine d'années, l'islam occupe une place de plus
en plus importante dans les sociétés occidentales, et plus particulièrement
dans les débats publics et politiques, sa présence dans
le vieux continent n'est pas récente. Il existe entre eux une longue
histoire d'amour et de haine, de guerres et de paix. Dès son apparition
dans l'Antiquité tardive, il est déjà vu comme une rupture
radicale dans sa représentation de Dieu, de l'homme et du monde.
Mais que recouvre-t-il réellement ? Est-ce une religion, une idéologie,
une civilisation, un dogme ? Est-il conciliable avec certains
idéaux de laïcité ou de liberté d'expression ? Pourquoi le voile
est-il devenu un de ses symboles ? Que signifie le terme halal ?
Comment s'inscrit-il aujourd'hui dans le contexte européen ?
Autant de questions parfois polémiques que Radouane Attiya ne
craint pas de soulever dans cet ouvrage, éloigné des clichés et
des concepts attendus.
Il y a près d'un siècle, le belgo-allemand Silvio Gesell imagine une théorie monétaire extraordinaire : la monnaie fondante. Selon lui, il faut donner une date de péremption à la monnaie pour forcer sa circulation, puisqu'un billet thésaurisé perd irrémédiablement et progressivement sa valeur. Selon lui, la monnaie thésaurisée devait « rouiller », comme si elle subissait un pourcentage d'usure. Il préconise un estampillage d'un millième par semaine, ce qui correspond à un taux d'intérêt négatif de 5,2 % par an. Ce prélèvement favoriserait la rotation de l'économie et la mise à l'emploi.
L'idée de Silvio Gesell semble lointaine, car cachée dans la pénombre de l'économie qui a précédé le déploiement du néo-libéralisme. Sa théorie, certes imparfaite, ne fut jamais déployée à large échelle et pourtant elle interpelle les plus éminents économistes du XXe siècle, dont John Maynard Keynes qui qualifia Silvio Gesell de « prophète étrange et illégitimement négligé » et ajouta « l'avenir apprendra plus de Gesell que de Karl Marx ». Irving Fisher avança que « le système de circulation monétaire proposé par Gesell libérera le pays de la crise économique en deux ou trois semaines ». Et enfin, selon Albert Einstein, la création d'une monnaie inthésaurisable conduirait à l'accumulation de la propriété sous une forme nouvelle et plus substantielle.
Nous ne sommes plus très loin de la monnaie fondante puisque l'épargne européenne n'est plus rémunérée alors qu'elle est rongée par l'inflation qui approche ce seuil fatidique de... 5,2 %.
L'histoire de Simon Gronowski aurait dû être celle d'un enfant ordinaire dans une famille ordinaire. Mais il est juif. Le 17 mars 1943, il est arrêté par la Gestapo avec sa mère et sa soeur. Le 19 avril, déporté dans le 20e convoi, il saute du train et s'échappe par miracle. Il a onze ans et demi. Sa mère et sa soeur disparaissent à Auschwitz. Malade et brisé de chagrin, son père meurt à Bruxelles en juillet 1945. Simon se retrouve seul au monde à 13 ans. Il décide alors de tourner le dos au passé et de vivre pour le présent et l'avenir.
Un livre de référence régulièrement réimprimé depuis sa première sortie en 2005.
Cette édition 2022 est une version plus accessible que celle de 2018 afin de toucher un plus large public.
Avant d'être un texte de loi en France, ou un idéal en Belgique, la laïcité est un outil qui, en séparant le religieux du politique, assure l'égalité et la liberté de conscience de chacun. C'est cette fonction d'outil qu'il importe de garder à l'esprit pour lui conserver sa force de pacification de nos sociétés démocratiques modernes, mais aussi sa visée émancipatrice. Car les défis sont nombreux, de l'abattage rituel aux caricatures du prophète Mahomet, en passant par le financement des cultes et le rôle de l'école.
À travers un dialogue ouvert et pédagogique, Nadia Geerts revient sur les origines d'un concept de nos jours bien malmené, et pourtant incontournable.
« PD, sale gouine, fiotte ! » Des insultes courantes, parfois taguées,
criées dans les couloirs des écoles ou prononcées dans les
médias. Des ados jetés à la rue par leurs parents, des personnes
virées de leur emploi, des agressions physiques, des thérapies
de conversion pour changer d'orientation sexuelle. Autant de
rappels que l'homophobie reste bien ancrée.
Elle peut revêtir différentes formes, être proclamée haut et fort
ou diffusée insidieusement au quotidien. Dès lors comment
l'identifier, la comprendre, la désamorcer ? Pourquoi la question
de l'homosexualité, de la bisexualité, provoquent-elles autant de
réactions de rejet, de peur ? Que remettent-elles réellement en
question ? Toutes ces interrogations pointent un des fondements
de notre société, le modèle hétéronormé.
Si la différence continue à effrayer, cet ouvrage tente de concevoir
les fonctionnements de l'homophobie et les moyens d'en sortir.
Les adolescents sont les premières victimes, les principaux auteurs et les témoins réguliers, actifs ou passifs, du harcèlement, que ce soit dans leur milieu scolaire ou sur les réseaux sociaux.
Brimades, rejet, moqueries, insultes : toutes ces formes de violence, visibles ou invisibles, scolaires ou périscolaires, échappent, pour la plupart, au contrôle des enseignants et des éducateurs.Pour trouver des solutions à cette problématique préoccupante, Bruno Humbeeck insiste sur l'importance de la parole. Parler avec des adolescents de harcèlement permet non seulement de décrire, analyser ou comprendre le phénomène, mais aussi, et surtout, d'indiquer des pistes et de dégager des solutions qui permettront à ceux qui le subissent de sortir de la situation de désespérance dans laquelle ils se trouvent.
Docteur en Sciences de l'éducation de l'université de Rouen, Bruno Humbeeck est psychopédagogue et directeur de recherche au sein du service des Sciences de la famille de l'université de Mons. Il est aussi l'auteur de nombreux livres, dont, aux éditions Renaissance du Livre, Et si nous laissions nos enfants respirer ? Comprendre l'hyper-parentalité pour mieux l'apprivoiser.
Spécialiste en matière de harcèlement, Éric Debarbieux est directeur de l'Observatoire européen de la violence à l'école. Auteur de très nombreux livres sur la violence scolaire, il a également été délégué ministériel à la prévention de la violence scolaire en 2012.
Les migrations transforment profondément nos sociétés, et interrogent notre identité collective : qui sont ces gens qui quittent leur domicile pour chercher ailleurs un refuge ou une vie meilleure ? Sont-ils plus nombreux qu'avant ? Qu'est-ce qui les pousse à partir, et où vont-ils ? Face à ces questions qui suscitent souvent des appréhensions et des interrogations, cet ouvrage essaie d'expliquer simplement, à l'intention des plus jeunes qui les côtoient dans leurs classes et leurs quartiers, qui sont ces immigrés, et comment ils transforment nos sociétés.
La question de l'identité sous-entend une autre question : celle de la connaissance de soi. Qui suis-je ? Que fais-je, jour après jour, de tout ce que j'ai reçu de mes parents, de l'école, de mon parcours de vie ? C'est dans ce va-et -vient entre ce qui me différencie de l'autre et ce qui m'en rapproche que se définit mon identité du moment. Mais quelle est la part du fantasme et de l'imagination dans la construction de cette identité ? N'y a-t-il pas ce qu'on est, et puis ce que l'on croit être ?
À travers un dialogue avec une jeune femme se revendiquant avant tout de sa religion, Sam Touzani tente de démêler les fils de la construction de l'identité. Par le témoignage et l'humour, il emprunte la voie du partage et de la réconciliation, mais aussi celle de la critique et de la subversion tout en évitant les pièges de la victimisation et du repli communautaire.
La colonisation a laissé des traces indélébiles sur l'histoire de notre humanité. Des caravelles de Christophe Colomb à la vague d'indépendance des années 1960, la conquête de ces nouveaux territoires a redessiné les frontières du monde connu. Elle a aussi bouleversé les sociétés d'ici et d'ailleurs : exploitation des ressources, accroissement des richesses, hiérarchisation de l'espèce humaine, marchandisation des corps, résistances des peuples et mission civilisatrice...
Dans un contexte où les conséquences du colonialisme continuent à pétrir nos réalités, ce livre propose d'éclairer les événements marquants du passé colonial et d'en questionner l'héritage mal connu et parfois oublié.
Au regard de l'histoire, la notion de droit de l'enfant est un concept relativement nouveau. Pendant des siècles, les enfants ont été exploités, abandonnés et même vendus en toute impunité. La prise de conscience que le petit de l'homme peut exister en tant qu'être humain à part entière, sujet de droit en son propre nom, ne se fera que très progressivement.
Malgré les avancées importantes des dernières décennies, beaucoup reste à faire. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, les pays sous-développés ou en développement ne sont pas les seuls concernés, loin s'en faut. Dans un environnement troublé par des crises identitaires, les obsessions sécuritaires et les inégalités croissantes, il est temps, plus que jamais, de miser sur la jeunesse et de mettre tout en oeuvre pour favoriser son épanouissement. Fidèle au principe de la collection, Bernard De Vos se prête au jeu des questions-réponses : comment en est-on venu à reconnaître des droits aux enfants ? Quels sont les moyens de lutte contre les violations de ces droits ? Et les devoirs dans tout ça, n'a-t-on pas tendance à les négliger ?
Bernard De Vos est Délégué général aux droits de l'enfant pour la Fédération Wallonie-Bruxelles depuis 2008. Éducateur spécialisé et islamologue, il a participé à l'écriture de plusieurs ouvrages collectifs et publié en 2000 Les Apaches des parkings. Adolescents des villes et des ghettos.
Françoise Tulkens, professeur honoraire à la Faculté de droit de l'Université catholique de Louvain, a été juge à la Cour européenne des droits de l'homme de 1998 à 2012.
Ce livre présente un dialogue avec une jeune femme que les droits de l'homme intéressent et stimulent, et qui tente de saisir les enjeux d'une notion utilisée dans des contextes multiples : politique, juridique, éthique, etc.
Les problèmes les plus cruciaux sont abordés : quelle est l'origine de la notion de droits de l'homme ? Sont-ils aujourd'hui acceptés par tout le monde, du moins en principe ? Quels sont ces droits, et à quoi nous engagent-ils ?
Qu'en est-il de leurs soubassements philosophiques ?
Aucune question n'est « naïve » en la matière, et c'est en revenant aux éléments les plus simples que nous pourrons tenter de démontrer, malgré de puissants vents contraires, l'importance primordiale des droits de l'homme en ce début du XXI e siècle.
Guy Haarscher est philosophe, professeur ordinaire émérite de l'Université libre de Bruxelles et professeur au Collège d'Europe (Bruges). Il a enseigné de nombreuses années à la Duke University (Caroline du Nord, États-Unis) et à la Central European University (Budapest).
Pierre Vandernoot est président de chambre au Conseil d'État et président de l'Institut d'études de la justice, ainsi que directeur de www.justice-en-ligne.be et de www.questions-justice.be. Il est maître de conférences à l'Université libre de Bruxelles.
Engagées contre le dérèglement climatiques, nos quatre intervenantes ont choisi de se réunir pour partager leur expérience et leur conscience des risques qui pèsent sur l'humanité. Ensemble, elles dressent le constat de la lutte, depuis les années 60 au premier rapport du Club de Rome et jusqu'aux grèves étudiantes de 2019. Au fil de leurs discussions, elles interrogent les concepts de croissance, de transition juste, de gouvernance et de responsabilisation face à un système à bout de souffle.
Si aujourd'hui, les questions écologiques ne peuvent plus être niées, force est de constater que les réponses à y apporter clivent les générations. Pourtant, au-delà du «à qui la faute», il apparait nécessaire de se lancer dans un mouvement commun et solidaire pour construire le monde de demain et trouver de vraies solutions.
Après la tragédie de la Shoah, ce crime absolu, on pouvait croire que le monde était désormais débarrassé de l'antisémitisme. On s'aperçoit aujourd'hui qu'il n'en est rien. Depuis les deux premières décennies du XXIe siècle, on profane des cimetières juifs, on moleste des personnes - dont des enfants - parce qu'elles sont juives, et on assassine des Juifs. Un peu partout en Europe, mais singulièrement en France.
D'où vient cette haine protéiforme ? En quoi se différencie-t-elle de l'antijudaïsme qui l'a précédée durant des siècles ? Et quid de l'antisionisme, cette hostilité systématique à l'État d'Israël ?
C'est à ces diverses questions, et bien d'autres, que ce livre à l'actualité brûlante tente de répondre. Il vise à faire prendre conscience de la dangerosité à laquelle s'expose la société quand elle se laisse entraîner par la funeste dérive de l'antisémitisme. Et comme toute connaissance est une réponse à une question, cet ouvrage est conçu sous la forme d'un dialogue entre un père et son fils.
Universalisme ou différentialisme ? Féminisme et laïcité ?
Et le genre dans tout ça ? Faut-il être fière d'être une femme ?
Libération sexuelle et prostitution. Le féminisme à l'épreuve du
religieux. Menaces sur les droits des femmes. Défendre les femmes,
ou défendre une idée ? Parité, mixité ou entre soi ?
Toutes ces questions, et d'autres encore, l'auteur les aborde dans un
dialogue avec sa fille adolescente. L'occasion d'une balade dans
l'histoire du féminisme, d'Olympe de Gouges aux Femen, en passant
par les suffragettes. Avec comme fil conducteur l'exigence du refus
de toute réduction de l'individu à son sexe. Car le féminisme est
avant tout un humanisme.
Le 18 mars 2020. On dénombre 243 nouveaux patients positifs en Belgique.
Elle s'appelle Léa. Il s'appelle Antoine.
Un rendez-vous Tinder en urgence avant la fermeture du pays.
Leur histoire ne devait durer qu'une nuit.
Hier matin, ils ne se connaissaient pas.
Ils sont aujourd'hui confinés.
Et il n'y a déjà plus, entre eux, de distance de sécurité.
Conçu sur la base du jeu du cadavre exquis, « L'injuste destin du Pangolin » est le journal d'une époque, écrit jour après jour par cinq auteurs sous la forme d'un feuilleton quotidien pour l'émission de radio de La Première « Entrez Sans Frapper ».
Ceci est une fiction dans laquelle vous pourrez revivre, jour après jour, les évènements vécus par toute une population. Une histoire d'amour, aux temps du corona.
Améliorer les potentialités de l'être humain, le rendre moins dépendant de la nature, du vieillissement, des accidents... Un projet qui remonte aux origines de l'humanité ! Qu'il s'agisse de médecine réparatrice, de performances sportives ou de génie militaire, l'Homme a toujours cherché à se dépasser. Les progrès constants et de plus en plus rapides de la science et de la technique repoussent sans cesse les limites du possible. Aujourd'hui émerge un projet de société qui ambitionne de bouleverser le monde en faisant de l'objectif de « devenir plus qu'humain » une priorité : le transhumanisme. Noble projet héritier de l'humanisme du Siècle des Lumières, ou dangereuse manifestation d'une volonté de toute puissance délétère ?
Toulouse mars 2012, Bruxelles mai 2014, Paris janvier 2015, Copenhague février 2015. On tue à nouveau des Juifs en Europe, soixante-dix ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale et l'effondrement de l'Allemagne hitlérienne. On y profane des cimetières juifs et on y moleste des personnes - dont des enfants - simplement parce qu'elles sont juives. Il arrive même qu'on y force l'entrée d'un appartement occupé par une famille juive ou qu'on y séquestre un jeune homme de même confession, jusqu'à le mettre à mort, sous prétexte que « les Juifs, ça a de l'argent ».
D'où vient cette haine protéiforme ? Comment s'explique, quelques décennies à peine après la Shoah, le retour de l'antisémitisme sur le Vieux Continent ? En quoi se différencie-t-il de l'antijudaïsme qui l'a précédé durant des siècles ? Et quid de l'antisionisme actuel, cette hostilité à l'Etat d'Israël qui pourrait bien n'être que le cache-sexe d'une ancestrale judéophobie ?
C'est à ces diverses questions, à coup sûr interpellantes, que tente de répondre ce livre à l'actualité brûlante. Il vise à faire prendre conscience de la dangerosité à laquelle s'expose notre société si elle se laisse entraîner non seulement par les théories du complot et du négationnisme, mais aussi par les funestes passions de la xénophobie et du rejet de l'Autre en général - musulman et rom en particulier, maintenant réfugié fuyant la guerre. Il y va de la pérennité du vivre-ensemble.
Parce qu'ils sont ardemment désirés et souvent programmés, les enfants mettent d'emblée sous pression leurs parents qui, parce qu'ils doivent assumer la responsabilité totale de leur venue au monde, se sentent, du même coup, responsables de tout ce qui leur arrive comme de tout ce qui pourrait leur arriver. Candidats au burn out, ces parents hyper-responsables deviendront rapidement des parents oppressés et donc oppressants, présentant un ensemble de symptômes désignés à travers le concept d'hyper-parentalité. L'hyper-parentalité n'est pas une maladie, mais une tendance, celle de parents très exigeants vis-à-vis d'eux-mêmes, qui ont décidé de mettre au monde non pas un enfant, mais un enfant heureux et destiné à le demeurer. Mais tout faire pour son enfant, vouloir lui éviter tout ce qui, de près ou de loin, évoque le mal de vivre, provoque l'inconfort ou sème le doute, c'est aussi faire peser sur ses épaules une lourde charge. Dans ce livre, Bruno Humbeeck rappelle qu'une éducation réussie prend le plus souvent la forme d'un savoureux cocktail constitué d'une juste mesure d'intérêt bienveillant, d'un zeste de délicatesse aff ective et d'une énorme dose de sérénité. Jalonné de tests et d'outils de réfl exion, ce livre off re aussi diff érentes pistes de solution permettant de soulager le parent, de soutenir le développement de l'enfant ou de soustraire la relation éducative à la pression excessive lorsque l'hyper-parentalité est mal maîtrisée, mal vécue par l'enfant ou mal canalisée.
La démocratie fait rêver les peuples qui n'en bénéficient pas, mais elle est en crise dans la plupart des pays où elle est implantée depuis longtemps. On la définit comme un gouvernement par le peuple, sauf qu'elle repose, en pratique, sur l'élection de représentants qui agissent en toute liberté (ou presque) une fois qu'ils sont élus. Ce système représentatif est aujourd'hui contesté au profit d'autres formes de démocratie, directe, participative, délibérative...
Ce livre s'efforce d'éclairer les principes de la démocratie afin de comprendre les tensions et les frustrations qu'elle engendre. Il ne cherche pas à nier ses limites, qui tiennent aussi au fonctionnement de la société elle-même. La démocratie sera d'autant mieux défendue si l'on comprend qu'elle ne peut pas tout.
La sphère marchande, désormais mondialisée et digitalisée, entre en violente collision avec les politiques de nombreux pays européens. En effet, le néo-libéralisme américain apporte une incontestable croissance économique et une extraordinaire élévation du niveau de vie. Il exige cependant une mobilité parfaite et une individualisation du travail.
En revanche, les États-providences européens furent bâtis, à l'opposé du néo-libéralisme, sur la stabilité et la solidarité du travail. L'euro lui-même est fondé sur ce même postulat, non encore vérifié, de l'amplification de la mobilité du travail.
Il pourrait en résulter une conflagration socio-économique dont les premières détonations sont aujourd'hui audibles. Sans une refondation de nos orientations politiques européennes, la rancoeur sociale pourrait gravement s'amplifier.
Il faut rebâtir l'efficacité stratégique des États européens. S'il existe des périodes politiques, il faut désormais un temps étatique.
2019, l'année de tous les périls politiques.
Aujourd'hui, le terme « citoyen » et les concepts qui y sont liés sont utilisés à toutes les sauces. Il semble qu'à notre époque, la citoyenneté soit devenue le remède miracle aux maux de notre siècle. En mettant un peu partout de ce « mot valise » certains pensent pouvoir rendre la vie en société plus agréable, réglant d'un seul geste les différentes crises que traversent bon nombre de sociétés démocratiques. Et pourtant, comme souvent, cette notion est plus complexe et multiple que ce que la communication politique laisse à penser. Cet ouvrage propose de clarifier le terme et d'en présenter les enjeux afin d'éclairer les rapports que chaque individu entretient avec la société et les règles qui régissent cette dernière. Élément-clef de la démocratie, la citoyenneté permet de nous questionner sur la société dans laquelle nous vivons et celle dans laquelle nous voulons vivre mais également sur les conditions de l'action nécessaire pour y parvenir.