« Une femme, pour être en mesure d'écrire, doit avoir de l'argent et une chambre à elle ; et cela, comme vous allez le voir, ne résout en rien le grand problème de ce qu'est la vraie nature de la femme et la vraie nature de la littérature. »Virginia Woolf interroge dans cet essai incontournable toutes les constructions historiques, économiques et sociales qui, au fil des siècles, ont empêché les femmes d'écrire, de penser et de créer avec la même liberté que les hommes. Avec un regard volontairement impertinent et résolument moderne, elle mène une réflexion remarquable sur « les femmes et la littérature », et nous livre un texte féministe intemporel et nécessaire.Traduction et notes de Sophie Chiari.Préface de Lauren Bastide.
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En vue d'une réception qu'elle donne le soir même, Clarissa Dalloway sort acheter des fleurs. Commence alors une très longue journée de déambulation qui oscille entre le présent et le passé, l'intérieur et l'extérieur, le désespoir et l'amour de la vie, les heures frappées par le carillon de Big Ben. Sous le grand ciel bleu de ce jour de juin, Londres devient une houle qui, tour à tour, submerge, réconforte, transporte Peter, Hugh, Richard, Elizabeth, Sally pour les ramener tous autour de Clarissa, à sa soirée.
Paru en 1925, Mrs Dalloway reste l'un des fleurons du roman moderne qui déconstruit les sensations, le temps et l'action, avec la grâce d'un poème en marche.
Nouvelle traduction inédite de Nathalie Azoulai.
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Un lieu à soi rassemble une série de conférences sur le thème de la fiction et des femmes que Virginia Woolf prononça en 1928 à l'université de Cambridge. Ce vaste sujet a donné naissance à une tout autre question, celle du lieu et de l'argent, qui donne son titre à l'essai : Une femme doit avoir de l'argent et un lieu à elle si elle veut écrire de la fiction. À la manière d'un roman, et s'appuyant sur l'histoire littéraire, Virginia Woolf retrace ainsi le cheminement qui l'a conduite vers cette célèbre thèse, qui reste incontournable de nos jours.
Chef-d'oeuvre de la littérature féministe, Un lieu à soi brille d'un nouvel éclat sous la plume de Marie Darrieussecq. Jouant de l'humour et de l'ironie de Virginia Woolf, cette traduction propose une remise en perspective essentielle de la question de l'écriture et des femmes au sein de la littérature contemporaine.
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Le nom de Virginia Woolf est indissociable du quartier de Bloomsbury. Mais ses promenades dans Londres dépassaient de loin ce cadre étroit. On se souvient des rues bruyantes parcourues par Clarissa Dalloway pour aller chercher - elle-même - ses fleurs, et des cloches de Big Ben que l'on entend, de près ou de loin, sonner les heures, de Westminster à Bond Street. Romancière de génie, Virginia Woolf était aussi une essayiste prolifique. Les quinze essais proposés ici portent la trace de sa connaissance intime de la capitale, de son regard amusé ou amoureux. Dans ces textes de détails sur des quartiers bien précis (Hampstead ; Wembley ; Bloomsbury ; Oxford Street) ou des vues d'ensemble (« En avion au-dessus de Londres »), retrouve toute son intelligence du contemporain, son regard humaniste et son sens aigu du style.
Edition illustrée et complétée par des cartes des différents quartiers.
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Trois guinées est sans doute le texte le plus engagé de Virginia Woolf. Lors de sa sortie, en 1938, The Times affirmait: "L'appel aux femmes de Mrs Woolf est un défi sérieux auquel doivent répondre tous les penseurs." En 2020, ce texte demeure un défi. Il s'inscrit comme une suite d'Une chambre à soi.
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"Le visage de Miss Barrett était le visage las d'une malade, privée d'air, de lumière, de liberté. Le sien était le chaud visage coloré d'un petit animal ; débordant de santé et d'énergie. Séparés et pourtant issus du même moule, se pouvait-il que chacun exprimât ce qui sommeillait en l'autre ? Elle aurait pu être - tout cela ; et lui - Mais non. Entre eux s'ouvrait le gouffre le plus profond qui puisse séparer deux créatures. Elle avait le don de la parole. Il en était privé. Elle était une femme ; il était un chien. Étroitement liés, à jamais distincts, ils restaient là à s'observer."
Une biographie fictive emplie de tendresse, qui reflète avec finesse la relation touchante de Miss Barrett et de Flush, son jeune cocker. Entre eux se crée un dialogue silencieux, dépourvu de mots, mais empreint de gestes et de regards affectueux.
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Texte intégral révisé suivi d'une biographie de Virginia Woolf. Préface et traduction de Marguerite Yourcenar. Avec ses longs monologues intérieurs dont les courbes se succèdent et s'entrecroisent, "Les Vagues" est une composition musicale à six instruments sur le thème de la vie. Libérée de l'espace et du temps, l'intrigue s'amenuise au point de disparaître et rien ne permet de différencier les vies individuelles des six personnages, ainsi que le langage dans lequel ils expriment leur histoire de la naissance à la mort. Ce sont moins des héros qu'une suite d'impressions multiples se déroulant comme le flux et le reflux des vagues. Dans la succession des instants la romancière choisit le moment d'être qui cristallise une réalité mouvante. Derrrière la diversité des modes d'existence elle tente de retrouver l'être continu. Qu'est-ce que la vie, qui suis-je ? "Des pièces, des morceaux, des fragments" dit-elle. En faisant du monde invisible qui habite le plus profond de notre conscience et de notre inconscience l'essence du roman, Virginia Woolf atteint ici à l'essence de la poésie. "La vie n'est pas une série de lanternes disposées symétriquement; la vie est un halo lumineux, une enveloppe à demi transparente où nous sommes enfermés depuis la naissance de notre conscience jusqu'à la mort".
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Édition enrichie d'une préface inédite de l'auteur.
Virginia Woolf raconte la vie d'un héros dont l'existence s'étend du milieu du XVIe siècle jusqu'à nos jours, et qui change de sexe. D'abord poète à l'époque élisabéthaine, puis ambassadeur à Constantinople, Orlando devient au XVIIIe siècle bohémienne ; s'habituant à sa condition de femme, il traverse ainsi l'époque victorienne puis atterrit dans les années 1920 où, toujours femme et devenu poète à succès, Orlando est à la recherche du sens du temps.
Paru en 1928, ce roman est marqué par l'innovation formelle de Virginia Woolf, son intérêt pour l'histoire de son pays, l'Angleterre, enfin sa passion pour Vita Sackville-West, aristocrate, romancière, poète, dont Orlando est la transposition fantasmée. Mêlant tous les genres littéraires - biographie, roman historique, autobiographie -, cet extraordinaire roman questionne, de manière très actuelle, l'instabilité des identités.
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Une soirée d'été sur une île au large de l'Écosse. Pôle de convergence des regards et des pensées, Mrs Ramsay exerce sur famille et amis un pouvoir de séduction quasi irrésistible. Un enfant rêve d'aller au Phare. L'expédition aura lieu un beau matin d'été, dix ans plus tard. Entretemps, mort et violence envahissent l'espace du récit. Au bouleversement de la famille Ramsay répond le chaos de la Première Guerre mondiale. La paix revenue, il ne reste plus aux survivants désemparés, désunis, qu'à reconstruire sur les ruines.
Des bonheurs et des déchirements de son enfance, Virginia Woolf a fait la trame d'une oeuvre poétique, lumineuse et poignante qui dit encore le long tourment de l'écriture et la brièveté de ses joies : visions fragiles, illuminations fugaces, "allumettes craquées à l'improviste dans le noir."
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Ces six courtes nouvelles, qui s'étendent sur toute la carrière de Virginia Woolf, condensent tout son génie littéraire. Avec une absolue liberté d'écrire, allant à l'essentiel, elle revendique l'autonomie morale, affective et sociale des femmes, et affirme leur droit à désirer. Pour elle le désir est un "moment d'être" : une expérience sensorielle totale, qu'elle saisit dans une écriture impressionniste. Il en résulte une atmosphère de rêverie langoureuse, de sensibilité érotique qui englobe tout, les êtres, les paysages et le temps. Woolf capture ici superbement l'intimité des femmes entre elles, qui s'affirment comme sujets pensants et désirants.
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Le temps, Virginia Woolf n'a pas d'autre sujet. Les années passent, de 1880 à 1918 et au temps présent, dans ce roman de 1937. Il raconte l'histoire d'une famille en trois générations, où tout change, conditions économiques, valeurs spirituelles et morales.
Les faits ne sont rien sans la vision, l'histoire sans le sentiment de la durée, l'extérieur sans l'intériorité. Le présent est pénétré de souvenirs, et le passage du temps marque les corps et les coeurs. Le miracle est que le lecteur se sent à chaque instant touché, englobé dans une histoire qui devient la sienne propre.
L'angoisse est la forme extrême de cette interrogation de la vie qui constitue comme la fondation du roman. Et son sujet, plus que la destinée de tel ou tel personnage, est bien la vie - la vie intérieure, bien sûr, et la contemplation.
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Édition enrichie de Françoise Pellan comportant une préface et un dossier sur l'oeuvre.
Mêlant comédie de moeurs et satire de la société anglaise à la veille de la Grande Guerre, ce deuxième roman de Virginia Woolf, paru en 1919, raconte l'éducation sentimentale de jeunes gens qui doivent choisir entre une existence confortablement ancrée dans le passé et l'aventure dans l'inconnu. Il met en scène leurs hésitations devant l'amour et le mariage, leurs interrogations sur les relations entre les sexes et la condition des femmes, leurs rapports complexes au milieu familial et aux aînés. D'une surprenante drôlerie, entre ironie et nostalgie, il dépeint un monde, celui de l'avant-guerre, qui paraissait déjà lointain en 1919.
À la violence et à la confusion du réel, Virginia Woolf oppose la sécurité d'un univers fictif familier et la cohésion d'un récit bien agencé. OEuvre d'un sujet en miettes dans un monde en chaos, Nuit et jour est la tentative, désespérée et superbe, de réconcilier "la part de soi qui agit à la lumière du jour, et la part contemplative et sombre comme la nuit".
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Comment saisir la vérité d'un être? Jacob Flanders n'est-il pas à la fois cet enfant innocent qui joue sur une plage de Cornouailles, le brillant étudiant de Cambridge, le jeune homme séduisant, entouré d'amis et pourtant seul? Il est aussi un être condamné et qui l'ignore. En souvenir de son frère mort trop jeune, Virgnia Woolf compose ce roman en forme de kaléidoscope mêlant images, impressions et fragments de dialogues.
Publié en 1922, La Chambre de Jacob inaugure la série des romans qui feront de Virginia Woolf la romancière anglaise la plus célèbre du XXe siècle. «J'ai trouvé comment commencer (à 40 ans) à dire quelque chose en parlant de ma propre voix», écrit-elle dans son Journal. Ce roman expérimental et poétique, empreint d'un lyrisme toujours contenu, portrait de l'Angleterre à la veille de la Grande Guerre, est une ode à l'insouciance perdue.
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Au début du XXe siècle, un groupe de passagers londoniens embarque pour l'Amérique du Sud. Parmi eux, la fille de l'armateur, Rachel, s'éloigne pour la première fois de la bonne société anglaise et part à la rencontre du monde et d'elle-même. Au cours de ce voyage, elle découvre des paysages exotiques et des lieux inconnus, mais elle reste poursuivie par l'univers étriqué qu'elle cherche à fuir. Buvant le thé et dissertant de littérature, ce beau monde cultivé ne parvient jamais à voir au-delà des règles de la bienséance qui oppressent Rachel.
Ce premier roman de Virginia Woolf est un miroir de l'évolution de son auteure, jusque dans la fascination pour l'eau et la mort, qui finira par la rattraper tragiquement. Mais au-delà de l'autobiographie, La Traversée des apparences pose un monde qui restera celui de Woolf tout au long de son oeuvre : un univers régulé dans lequel une héroïne, qu'elle s'appelle Rachel ou Clarissa Dalloway, étouffe et cherche sans cesse à trouver du sens, à regarder autrement pour se sauver.
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'Je revois clairement cette libellule et la chaussure de Lily avec sur le bout une boucle d'argent carrée. Tout le temps que je parlais, je regardais le bout de son soulier et quand il s'agitait avec impatience, je savais sans lever les yeux ce qu'elle allait dire : tout son être semblait concentré dans sa chaussure. Et mon amour et mon désir étaient contenus dans la libellule ; pour une raison qui m'échappe, je me disais que si la libellule se posait sur cette feuille là-bas, la grande avec la fleur rouge au milieu, si elle se posait sur cette feuille-là, Lily dirait "Oui" immédiatement.'
Une invitation à traverser les apparences, par la plus grande romancière anglaise du XXe siècle, auteur de Mrs Dalloway.
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In the peaceful months before the Great War, Mrs Ramsay's numerous guests and eight children are all enjoying the long summer days on the Isle of Skye. Their feelings and thoughts form an ever-changing picture, in keeping with the unpredictable weather. Will they be able to go to the Lighthouse tomorrow ? Isn't a storm brewing ?
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« Lorsque nous y réfléchissons, comme les circonstances nous y forcent bien souvent, il nous semble soudain pour le moins étonnant que la maladie ne figure pas à côté de l'amour, de la lutte et de la jalousie, parmi les thèmes majeurs de la littérature. » (Virginia Woolf) Dans ce court texte écrit en 1926 pour la revue de T. S. Eliot, Virginia Woolf s'interroge sur cette expérience particulière dont personne ne parle, dont le langage peine à rendre compte mais que tout le monde connaît : la maladie. Lorsqu'on tombe malade, constate-t-elle, la vie normale interrompt son cours réglé pour laisser place à un état de contemplation où le corps reprend ses droits et où l'univers apparaît soudain dans son indifférence totale à la vie humaine.
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Outre la grande romancière qu'on connaît, Virginia Woolf fut aussi une formidable essayiste. Comptes rendus, essais esthétiques, pièces plus expérimentales ou plus personnelles : ces textes nous dévoilent le dialogue ininterrompu de Woolf avec la littérature - celle de ses contemporains comme celle des classiques. On découvrira aussi une femme engagée - pour la cause des femmes, pour le monde ouvrier, contre la guerre.
L'essai est pour Woolf un lieu de confrontation avec la tradition littéraire, la culture mais aussi la société. Elle y affute ses arguments, peaufine son style, travaille sa voix. Inlassablement, Woolf réinvente les possibles de l'écriture.
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Virginia Woolf a écrit tout au long de sa carrière de très nombreux articles littéraires, essentiellement pour le Times Literary Supplement, qui font d'elle un des plus importants et des plus brillants critiques du XXe siècle. Le choix des trente-quatre essais que nous proposons ici porte sur des écrivains anglais, américains et russes (James, Conrad, Hardy, Melville, Tourgueniev, Tchekhov, Tolstoï, Dostoïevski...) et s'y ajoutent des études générales sur les caractères nationaux de leurs littératures, sur l'art de la fiction, et, ce qui est sans doute encore plus symptomatique, sur l'art de la lecture, car, autant qu'une esthétique de la fiction, Virginia Woolf esquisse une esthétique de la lecture, selon laquelle une grande part de l'existence d'un livre tient à la capacité du lecteur de le faire sien, d'en faire « un livre à soi ».
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Londres, 1923. Par une claire matinée de juin, Clarissa Dalloway, qui donne une fête dans la soirée, sort acheter des fleurs. À la faveur de sa promenade, elle se laisse imprégner par tout ce qui l'entoure, sillonne les rues et remonte le temps. Tandis que les impressions affluent, elle se souvient d'un été à Bourton, où sa vie a basculé...
Dans ce roman du temps vécu où les voix et les époques s'entremêlent, Virginia Woolf décrit des existences hantées par le spectre de l'histoire et de la guerre, ou menacées par la folie. Mais entre les ruines de la tradition et les bouleversements de la modernité, Mrs Dalloway (1925) fait le pari qu'il est possible de vivre l'instant présent, ce moment « où toutes les choses arrivent ensemble ».
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Virginia Woolf eut une existence emplie de livres et dédia une grande partie de son temps à cet exercice exaltant et enrichissant qu'est la lecture. Elle adorait tout particulièrement les auteurs anglais, français et russes. Au fil de ces Lectures intimes, on la découvre tour à tour amicale, enthousiaste, vibrante de colère, toujours libre dans ses goûts et ses passions, parmi lesquelles on retrouve des noms illustres - Montaigne, Mme de Sévigné, Joseph Conrad, Edgar Allan Poe, Walt Whitman - et d'autres qui le sont moins, tels Harold Nicolson ou Lytton Strachey. À tous elle accorde la même attention, à la fois bienveillante et critique, car à travers ces écrivains, gloires du passé ou confrères du cercle Bloomsbury, c'est en définitive sa propre oeuvre qu'elle analyse. " C'est un vrai régal que ce recueil de textes courts où l'on retrouve la densité de la réflexion de Woolf et son humour corrosif, révélant une sensibilité à fleur de peau autant qu'une fermeté absolue de jugement. " L'Est républicain
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Ces deux textes reflètent toutes les facettes de l'oeuvre d'essayiste de Virginia Woolf.
De veine très lyrique, De la lecture est tout en digressions, en chassés croisés passé-présent, lieux d'écriture et lieux de lecture. Un va et vient constant - qui passe par le regard de Virginia Woolf entre le livre, la manière de le lire, le paysage autour d'elle - tisse une matière qui s'enrichit, dans laquelle elle puise une vue toujours neuve sur le monde.
De la critique, le deuxième essai, est quant à lui écrit dans un style violemment polémique. « Debout à la fenêtre, le regard plongeant dans le jardin, j'entendais le doux murmure de tous ces livres vivants emplir la pièce. Mer profonde, en vérité, que le passé, marée destinée à nous entraîner et nous engloutir. » V. W.
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Derrière la pureté romanesque de Virginia, son amie Vita Sackville West pressentait le mordant, la dent acérée de Woolf, bref, tout l'esprit critique de celle qui reste la plus brillante pamphlétaire d'Angleterre. Ces essais, tout en éclairant les analyses de Trois guinées et d'Une chambre à soi, mêlent le charme d'une conversation intime, à bâtons rompus, à l'indépendance d'une critique impressionniste. À la faveur d'une visite du presbytère hanté par les ombres des soeurs Brontë, de l'évocation du boudoir où Jane Austen cachait ses manuscrits, ou de la disparition de Katherine Mansfield, elle illumine le moment où, « sondant les eaux, les fonds, les sombres profondeurs », une romancière « laisse son imagination dériver librement autour de chaque rocher et chaque crevasse du monde submergé dans les profondeurs de son inconscient ».
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"Livre sans nom" - tel est le titre même que donna dans son journal Virginia Woolf au roman-essai Les Pargiter, consacré à « la vie sexuelle des femmes ». Dans cette audacieuse entreprise, dès les années 1930, la plus brillante pamphlétaire d'Angleterre commente et critique, en essayiste, sa propre démarche de romancière - analysant, à travers l'élaboration même de l'oeuvre, tout ce qui doit ordinairement rester en marge du texte.
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