La vie n'est pas trop courte, c'est nous qui la perdons. Voilà le message que nous adresse Sénèque, dont la sagesse résonne profondément dans nos existences.
Par l'évaluation de ce qu'est une vie vraiment vécue, le penseur antique débusque toutes sortes de futilités qui nous accaparent sans bénéfice. Il dessine ainsi un chemin pour vivre raisonnablement heureux.
Traduit du latin par Xavier Bordes
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Sénèque, philosophe latin néà Cordoue, a vécu entre le Ier siècle avant et le Ier siècle après Jésus-Christ. Il suit des études de réthorique et de philosophie à Rome mais est contraint à l'exil en 41 avant J.-C. À son retour à Rome, il devient le précepteur du jeune Néron et compose une satire excessivement mordante de sa société. Dans ces lettres, il s'adresse à son vieil ami Lucilius. D'origine modeste, Lucilius parvient, à force de mérites, au rang de chevalier, puis de procurateur de Sicile, au moment de sa correspondance avec Sénèque. Quoiqu'amis de longue date, Lucilius est plus jeune que Sénèque, il est donc tout à sa place dans son rôle de disciple. C'est durant les quelques mois précédant son suicide que Sénèque rédige cette correspondance sous la forme d'un recueil d'écrits moraux.
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Conseiller de Néron après avoir été son précepteur, Sénèque est l'un des détenteurs du pouvoir impérial. Lorsqu'il rédige ce court traité, vers 58 après J.-C., il adresse une réponse à tous ses détracteurs, envieux de sa fortune, qui voient en lui un stoïcien de luxe.
Comment douter que son aspiration au souverain bien et à la vertu soit sincère ? Comment ne pas entendre l'avertissement adressé à tous ceux qui se laissent gouverner par la débauche et la recherche du plaisir ?
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« Si quelque doute pouvait s'élever sur ses autres conséquences, on reconnaîtra du moins qu'aucune passion ne fait le visage plus hideux. [...] Revêche, hargneux, tantôt pâle de tout le sang qui reflue et en est chassé, tantôt rougeâtre par la concentration de la chaleur et de la vie sur la figure, avec ses veines gonflées, ses yeux tantôt tremblants et sortant de l'orbite, tantôt fixes et hallucinés. Ajoute les dents qui s'entrechoquent et cherchent à dévorer quelqu'un, avec un grincement semblable à celui du sanglier agitant ses défenses... »
Dans son traité sur la colère, rédigé pendant son exil en Corse, en 41 après Jésus-Christ, Sénèque se propose d'analyser les mécanismes psychologiques de la colère et ses effets au quotidien, sur le plan individuel comme sur le plan politique (en particulier dans le contexte de l'Empire romain après la mort de Caligula).
Allant à l'encontre de la pensée d'Aristote, qui fait de la colère une vertu sans laquelle l'âme demeure inerte, Sénèque présente la colère comme l'envers de la réflexion et de la raison. En faire un usage raisonnable lui paraît ainsi absurde. Il la décrit comme un « gouffre pour les âmes » : si elle parvient à ses fins, elle mène à l'orgueil ; si elle échoue, elle conduit à la folie.
Partant du principe qu'il est impossible de résister à ses passions, mais que l'on peut leur fixer une limite, Sénèque suggère d'apprendre à refréner sa colère, tout en prenant en compte le caractère de chacun : tout le monde ne réagit pas de la même manière face à la violence, la terreur ou la honte ; même si tous, âges et peuples confondus, font face à ce sentiment. Pour cela, il faut connaître la colère, enquêter sur ses méfaits, reconnaître ses manifestations, et la « faire passer à la barre ».Notre édition reprend le livre III du traitéDe la colère, qui revint sur les principaux arguments des deux premiers livres dont Sénèque était insatisfait, en y ajoutant des éléments fondamentaux.Ce thème est abordé en classe de terminale en philosophie. Edition établie d'après Les OEuvres de Sénèque, Garnier frères, 1860-1861. Seule édition disponible :
De la colère, Société d'Édition « Les Belles Lettres », collection Des Universités De France (CUF), Association Guillaume Budé, 1962, 35 EUR.
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« Il faut résister aux occupations et, loin de les poursuivre, les repousser toutes. »
De la Rome antique à nos sociétés ultra-connectées, Sénèque nous enjoint à ménager un temps pour l'otium, l'oisiveté comme un exercice philosophique qui nous aide à mieux nous comprendre et appréhender le monde qui nous entoure. Cette contemplation méditative serait la forme la plus haute d'action.
Traduction du latin par Joseph Baillard.
Édition établie par Cyril Morana.
À paraître
30 prêts - 60 moisPrincipal conseiller de Néron dont il a été précepteur, en charge des affaires de l'Empire, Sénèque se tient à l'écart des intrigues de cour et préfère se consacrer à la rédaction de traités philosophiques. Il dédie La Tranquillité de l'âmeà Sérénus, jeune homme venu à Rome faire carrière, mais heuré par la rudesse des moeurs du pouvoir : troublé, irrésolu, Sérénus ne parvient pas à recouvrer son équilibre psychologique. Sénèque lui enseigne le stoïcisme et lui prodigue force conseils afin qu'il trouve la paix intérieure grâce à une véritable thérapie de l'âme.
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Dans les Lettres qu'il envoie à son ami et disciple Lucilius. Sénèque nous donne une leçon de liberté, une revendication d'autonomie de la volonté, un appel à se déprendre de tout ce qui nous rend esclaves. Une leçon de courage aussi. Bref, une leçon de sagesse toujours vivante pour le lecteur du XXIe siècle en quête d'une authentique liberté intérieure. Petit à petit, il est conduit, à l'instar de Lucilius. à prendre conscience de sa vie, de son quotidien. à le regarder d'un oeil neuf, à travailler sur soi et àéprouver la tranquillité de l'âme, source de joie authentique, le gaudium du Sage. Les Lettres choisies traitent des thèmes essentiels de la sagesse sénèquienne. Elles ont été sélectionnées afin de donner au lecteur l'idée la plus précise possible du cheminement que Sénèque propose à Lucilius.
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A peine remis du décès de son fils, Sénèque tombe en disgrâce. Il est contraint à l'exil par l'empereur Claude en 41 après J.-C. ; il doit rejoindre la Corse, sa nouvelle résidence assignée. Cette condamnation plonge Helvia, sa mère, dans la plus violente des peines.
Sénèque rédige cette lettre pour consoler une mère éplorée et rappeler à l'opinion l'injustice dont il est victime. En rassérénant Helvia, il ne cherche pas moins à se consoler lui-même de cette mise à l'écart, à se convaincre, en bon stoïcien, que l'exil n'est rien pour le sage qui n'a d'autre patrie que l'univers.
Rarement le stoïcisme aura été aussi humain. Si l'homme transparaît constamment au fil des pages, la consolation se fait chez Sénèque exercice philosophique.
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