C'est un livre sur les voix, des voix enregistrées qui continuent d'émettre au présent, sur l'expérience de la perte et sur certaines ondes qui nous touchent.
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Si le Japon est connu comme un pays de fine gastronomie, sa littérature porte elle aussi très haut l'acte de manger et de boire. Qu'est-ce qu'on mange dans les romans japonais ! Parfois merveilleusement, parfois terriblement, et ainsi font leurs auteurs, Kôzaburô Arashiyama, Osamu Dazai, Rosanjin Kitaôji, Shiki Masaoka, Kenji Miyazawa, Kafû Nagai, Kanoko Okamoto, Jun'ichirô Tanizaki...Du xiie siècle à nos jours, dix gourmets littéraires vous racontent leur histoire de cuisine, joliment illustrée.
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Je suis restée à Beyrouth presque un mois et demi, du 7 avril au 15 mai 2018, 961 heures au total. Je voulais réaliser le portrait de la ville à travers la cuisine : les gestes de ceux qui la font, les histoires racontées par les Beyrouthins... La cuisine est le seul outil que je possède pour me rapprocher d'une ville. Tant qu'il y aura des gens pour la préparer, dans leur pays ou en terre d'exil, pour prendre des forces. Pour une table idéale.
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Nagori, littéralement « reste des vagues », qui signifie en japonais la nostalgie de la séparation, et surtout la saison qui vient de nous quitter. Le goût de nagori annonce déjà le départ imminent du fruit, jusqu'aux retrouvailles l'année suivante, si on est encore en vie. On accompagne ce départ, on sent que le fruit, son goût, se sont dispersés dans notre propre corps. On reste un instant immobile, comme pour vérifier qu'en se quittant, on s'est aussi unis.
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Si un poète écrit sur une catastrophe à la veille d'un événement désastreux, ce n'est pas un hasard. Si le récit d'une catastrophe débute immanquablement par la veille, ce n'est pas un hasard. Chronique tenue du 10 mars au 30 avril 2011, sur la superposition des images, la mémoire des villes, le hasard, la temporalité de la description et les noms propres qui surgissent, fantomatiques, lors d'une catastrophe.
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Ce livre propose une structure inspirée de la forme poétique de la muwashshah pratiquée dans l'Andalousie arabe du Moyen Âge, et notamment de sa kharja, «sortie» du poème résolue par l'insertion de la voix d'un autre, d'une voix autre, pour aborder dans le même geste la question de la «fin du poème». Comment sortir d'un poème? Comment un poème peut-il parvenir à sa fin? Le thème du jardin déploie une réflexion sur les noms scientifiques des plantes. Les noms savants des plantes, leurs noms latins, ne sont qu'exceptionnellement prononcés, comme s'ils prenaient leurs distances avec les langues parlées pour demeurer dans une altérité irréductible. En convoquant les noms propres qui n'ont jamais été appelés, il s'agit de rendre leur place aux rangs de la nature, de les décrire sans réduire la part d'incompréhensible qu'ils recèlent afin d'en préserver la distance. «Je passe la parole à l'Autre» ; cette formule caractéristique de muwashshah serait un bon modèle pour réunir les questionnements proposés ici.
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Le personnage erre dans le marché. Ou plutôt, dans deux marchés. Et se transforme lui-même en texte - en lisant. Il s'agit ici de l'expérience physique de la lecture, et des modes de citation possibles : comment inviter les phrases d'un autre dans son propre texte, ou comment écrire après la lecture d'un livre.
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