Ce livre efface la coupure aussi traditionnelle qu'arbitraire entre le Moyen Âge et l'époque moderne. C'est toute cette période, de Charles VII à Henri II, qui est placée sous le signe ' des ' Renaissances. La fin de la guerre de Cent Ans et des grandes crises socio-économiques, au milieu du XVe siècle, est effectivement le point de départ d'un renouveau général, des hommes, des échanges, des richesses... La période 1453-1559 est alors entraînée dans un mouvement de floraison, de dynamisme et de créativité en de multiples domaines ; c'est ce siècle effervescent qui, en définitive, correspond bien à l'appellation de ' beau XVIe siècle '.
Il s'agit bien ici d'un ' certain regard ' sur le temps des Renaissances. La dialectique du changement (emblématique des représentations sur la période) et des continuités suppose d'évaluer avec justesse l'ampleur des mutations. Elle nourrit le débat, déjà ancien, sur la ' modernité ' de la Renaissance : s'agit-il de l'enfantement d'un monde nouveau ou du point d'aboutissement d'un certain rapport au monde, issu des derniers siècles médiévaux ? Cette interrogation permet de tisser la trame qui sépare ce temps lumineux des Renaissances des ténèbres des guerres de Religion...
25 prêts - 3650 jours
Cet ouvrage s'efforce de constituer la typologie de ce type structurel, en opposant la description au descriptif.
30 prêts - 60 mois
Le présent essai a un double objectif : étudier la cohérence interne d'une oeuvre particulière (les vingt volumes de la série familiale des Rougon-Macquart, publiée par Zola entre 1870 et 1893) et explorer les conditions d'une théorie générale du personnage de fiction, ce "vivant sans entrailles" dont parle Valéry. La notion de "système" et celle de "personnel" impliquent une étude minutieuse des relations qui unissent tous les acteurs de la série. En chemin, et dans un cadre d'analyse globalement narratologique (pas de théorie du personnage sans une théorie du récit), on évaluera le poids des contraintes a priori que le "cahier des charges" naturaliste (décrire exhaustivement, secteur après secteur, et après enquête, le "monde du Second Empire; être "objectif", etc.) fait peser sur le personnage, comment son statut de "fonctionnaire" d'un projet descriptif et sociologique ("rendre" le réel, le "document humain"sur lequel il est bâti) conditionne sa dimension "fictionnaire" d'être de papier support et moteur d'une intrigue inventée.
20 prêts - durée illimitée
La critique littéraire, qui aime emprunter à la peinture certains de ses termes pour décrire le phénomène littéraire, n'utilise pas, ou très rarement, l'expression « nature morte » pour désigner certains groupements d'objets qui apparaissent çà et là dans divers genres littéraires, et notamment dans le roman réaliste au dix-neuvième siècle. Existe-t-il des « natures mortes littéraires » ? Ne sont-elles qu'une simple variété de « paysage », ou d'« intérieur », un pur no man's land de l'histoire racontée, une simple pause descriptive insignifiante sans particularités? Quelle est la spécificité de la « chose posée » dans le mouvement de la fiction ?
Le présent essai s'efforce de circonscrire le statut de la nature morte littéraire comme lieu d'une « lecture rapprochée », comme foyer du texte (elle est point de fixation du lecteur arrêté devant des objets fixes, elle concentre et polarise son attention) et texte du foyer (des objets familiers et domestiques). Elle est aussi lieu du prosaïque, du minime et de l'intime, lieu d'une fascination-répulsion à l'égard de l'inventivité concurrente du kitsch et de l'ersatz, lieu d'une réflexion sur l'ordre et le désordre du monde, lieu de l'hésitation entre l'expansion de la mise en liste et la polarisation sur le « détail », lieu de manifestation d'une certaine ironie à la fois moderne et anti-moderne pour la « beauté » de certaines rencontres hétéroclites et incongrues d'objets dérisoires.
20 prêts - durée illimitée
Comment conserver, évaluer et exploiter au mieux les ressources génétiques végétales ? Sur quels critères et avec quels outils constituer des collections représentatives de la diversité génétique des espèces cultivées ? Cet ouvrage apporte des éléments de réponse à ces questions en partant de l'étude de la diversité génétique de 11 plantes tropicales : les agrumes, les bananiers, le cacaoyer, le caféier, la canne à sucre, le cocotier, l'hévéa, le manioc, le mil, le riz, le sorgho. Trois chapitres méthodologiques sur le marquage biochimique et moléculaire, l'analyse des données et la constitution de core collections viennent compléter ces études.
20 prêts - durée illimitée