Un pays comme la France est fait d'un assemblage de milieux divers. Ceux-ci se sont fondus au sein d'un espace économique qui a longtemps fonctionné comme un tout à l'intérieur de ses frontières et s'intègre aujourd'hui dans des cadres élargis. Mais la France est aussi une nation, ce qui veut dire qu'elle est une création sociale que les Français réinterprètent et réinstituent périodiquement. Au moment où toutes les formations territoriales sont soumises à des forces qui tendent à les dissoudre ou à modifier leur consistance et leurs assises, Paul Claval se donne pour objectif de comprendre quand, comment et pourquoi notre pays s'est constitué, et comment il a été pensé et remodelé par les générations successives.
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L'évolution de la géographie reflète les grands débats intellectuels qui animent la scène occidentale ; elle répond également à la demande sociale, à celle des gouvernants en particulier : elle prospère là où se développent des bureaucraties, lorsqu'un empire s'étend ou lorsque la découverte d'un monde franchit une étape. L'histoire de la géographie ne s'éclaire vraiment que lorsqu'on prend en compte à la fois le contexte intellectuel et l'arrière-plan politique et administratif qui caractérisent chaque époque.
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Les géographes se sont longtemps considérés comme des artisans : ils apprenaient un métier à base de cartes, de terrain et d'enquêtes et s'interrogeaient peu sur les fondements de leur discipline. La situation a profondément changé, et de nombreux travaux sur l'histoire de la discipline et sur ses bases épistémologiques se sont multipliés, motivés notamment par l'impact sur la recherche de nouvelles technologies (télédétection, télématique, statistique spatiale). Cet ouvrage vient faire le point sur les débats qui se sont ainsi multipliés depuis une génération, afin de faire comprendre les enjeux de la géographie qui s'écrit aujourd'hui.
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Les manières d'habiter, de travailler, de se distraire et de prier reflètent la spécificité des groupes humains. Elles changent d'un lieu à l'autre et marquent profondément les paysages. L'action humaine est modelée par les codes et les représentations que les individus apprennent au cours de leur enfance ou tirent de leur expérience. Les processus de transmission des savoirs, de construction des identités et d'établissement des normes conditionnent les répartitions géographiques.
La présente édition souligne le caractère souvent radical de la recherche la plus contemporaine.
Après un rappel de l'évolution des idées en ce domaine, cet ouvrage montre comment la culture pèse sur la structure spatiale des sociétés en analysant la communication, la construction de l'individu, de la société et du territoire et l'élaboration des valeurs.
La culture fournit aux hommes les moyens de s'orienter, de découper l'espace et d'exploiter les milieux. Elle modèle le paysage et structure les sociétés.
Les cultures connaissent de longues phases de stabilité interrompues par des crises de restructuration. La révolution des communications exacerbe les sentiments identitaires et les tensions qui en résultent sont au coeur des débats du monde actuel.
Cet ouvrage pionnier, qui présente de manière synthétique les grands thèmes de la géographie, s'adresse aux étudiants en géographie, ethnologie, sociologie, histoire et science politique.
Paul CLAVAL, professeur émérite à l'université Paris-Sorbonne, consacre ses recherches à l'histoire et à l'épistémologie de la géographie, à la géographie économique, sociale et politique, à la logique des systèmes territoriaux et aux problèmes culturels.
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Une nouvelle géographie s'est constituée il y a vingt ans pour mieux répondre aux questions du monde actuel. Elle n'est plus focalisée sur les régions naturelles, politiques ou économiques mais porte désormais sur l'espace vécu, le territoire : les lieux où les hommes ont le sentiment de se sentir chez eux, qui naissent de leur expérience quotidienne, où s'exerce le pouvoir et où ils investissent leur sensibilité.
Cet ouvrage est destiné à remplacer l'Initiation à la géographie régionale paru en collection "Fac" chez Nathan en 1992.
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Il fut une époque, du XVe siècle au début du XXe, où les architectes avaient pour mission d'ennoblir les palais, les lieux de culte et les résidences des puissants en les embellissant. La maîtrise des projections mathématiques, et de la perspective qui en découle, donnait aux artistes et aux architectes un pouvoir nouveau ; l'idéal platonicien du beau faisait accepter par tous une grammaire universelle des formes. A partir du XVIIIe siècle, les conditions se transforment : la société s'urbanise, s'industrialise et devient plus mobile : l'esthétique d'inspiration platonicienne est critiquée ; le principe du beau est désormais recherché du côté de la raison ou de l'histoire. Un compromis incarné par Jacques-Nicolas-Louis Durand est imaginé à la jointure du XVIIIe et du XIXe siècle. Il concilie la volonté d'embellissement, dont entendent désormais bénéficier les classes moyennes, avec le souci d'efficacité fonctionnelle. Cette façon de concevoir l'aménagement des villes s'efface au début du XXe siècle, au moment où s'impose le terme d'urbanisme et le programme qu'il désigne : l'amélioration des conditions de vie de tous les citadins. L'art d'ennoblir pour embellir a cependant légué à l'urbanisme de tradition européenne un rêve : celui d'harmoniser les formes bâties.
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Les grands dons de la nature : l'air, l'eau, le sol, les oiseaux et les fleurs sont-ils menacés de corruption ou de mort par les effets d'une croissance démographique et industrielle accélérée, "folle" ? Le monde sera-t-il encore vivable en l'an 2000 ? Des scientifiques, compétents dans les domaines les plus variés, nous alertent sur les périls nés de l'activité humaine et nous aident à mieux comprendre les lois de la sagesse planétaire. Tel est en effet l'objet de l'écologie.
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Ce livre est un essai sur la civilisation nord-américaine : l'optique géographique permet d'en saisir les bases matérielles et les manifestations inscrites dans l'espace. Elle souligne comment paysages, sociétés et mentalités se combinent pour donner au Nouveau Monde son originalité. Paul Claval reconstitue les grandes étapes de la formation des États nord-américains et analyse leurs principes de base. Il montre ainsi que la source de leur dynamisme, ce n'est pas le gigantisme comme on le croit souvent, mais l'individu qui agit au sein d'une petite communauté démocratiquement gérée. Ces micro-structures permettent à chacun de faire l'expérience de la liberté dans une atmosphère d'inépuisable créativité. Depuis l'Église puritaine des Saints de Nouvelle-Angleterre, la dialectique du groupe local et des grands espaces n'a cessé de jouer : elle a fourni aux États-Unis le fondement de leur vie civique - et de leurs succès sociaux et économiques. Le Canada est aussi une terre de communautés, mais celles-ci y sont plus encadrées et ne génèrent pas autant d'initiatives sociales. L'atmosphère demeure subtilement plus européenne.
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Les paysages, les gens et le monde évoluent si vite que nous avons de la peine à les comprendre. De nouvelles approches sont nécessaires pour décrypter ce que nous voyons.
La géographie est devenue, au cours du dernier demi-siècle, à la fois plus modeste, plus performante et plus ambitieuse : le regard qu'elle porte sur la société, l'économie, la politique et la culture s'est transformé, certains de ses objets - les villes et les campagnes par exemple -ont cessé de s'opposer et apparaissent aujourd'hui comme les pièces d'un grand continuum.
Les cadres et les outils imaginés par les Européens depuis la Renaissance pour se définir, orienter leur action et préciser leur place dans le monde sont remis en cause.
L'Europe doute d'elle-même. Elle est menacée par des conflits internes, par le glissement vers l'Asie du centre de gravité du monde et par la condamnation que portent sur elle un certain nombre de courants religieux et idéologiques. Les frontières politiques s'effacent où se transforment en murs étanches. Dans le même temps, d'autres barrières se multiplient à d'autres échelles.
Comment la réflexion géographique sur l'espace, ses équilibres, les tensions qi le traversent et les menaces qui pèsent sur l'environnement aide-t-elle à comprendre le monde qui se dessine sous nos yeux et remplace celui d'hier ?
L'ambition de cet essai est de répondre à cette interrogation en retraçant en parallèle la trajectoire d'une discipline et les mutations du monde qu'elle appréhende.
Paul Claval est un géographe français, longtemps professeur à l'Université Paris IV-Sorbonne. Auteur prolifique sur des thèmes très variés, il est un des premiers géographes à mener, dans les années 1960, une épistémologie de la science géographique. Par ses travaux, il a aussi contribué au renouvellement de cette discipline. Il est notamment l'un des principaux spécialistes et théoriciens de la géographie culturelle. Il a d'ailleurs fondé en 1992 la revue Géographie et cultures.
Sept doctorats honoris causa délivrés par des universités étrangères, dont le dernier remis par l'Université de Montréal, pour souligner l'ampleur et la portée de son oeuvre, et sa stature intellectuelle exceptionnelle
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Pour l'approche culturelle, les capacités de l'être humain reposent sur le bagage que lui donne sa formation et qui structure son comportement et pèse sur l'organisation de l'espace. Le transfert d'informations dont il résulte s'effectue par la parole et par l'observation. Il mobilise des codes, des signes et des symboles, et dépend des moyens de communication utilisables - oralité, écriture, médias. Les réseaux qui canalisent l'information et les forums où elle s'échange structurent l'espace social.Ce qui est transmis est emmagasiné sous forme de réflexes inscrits dans le corps et de connaissances mémorisées par l'esprit ; c'est de plus en plus enregistré sur des supports matériels.La culture dote les individus de savoirs qui leur donnent prise sur le réel et d'imaginaires qui combinent ce qu'apportent les sens et ce que crée l'imagination. Ces imaginaires orientent l'action ; en forgeant des ailleurs au-delà ou en-deçà du réel, ils font naître des mondes plus parfaits et plus désirables que celui où nous vivons : les hommes y lisent ce qui doit être. La culture superpose ainsi un ordre normatif à celui du réel.La culture rend les individus conscients de ce qu'ils sont et les dote d'une identité. Elle offre à chacun un champ où s'illustrer en répondant mieux que les autres aux attentes collectives - ou en rompant avec les normes proposées. Elle devient un des moteurs de la compétition sociale et y introduit des dynamiques de civilisation - ou d'éclatement et de déclin.L'approche culturelle éclaire les problèmes d'actualité : la critique de la civilisation occidentale, la mise en cause des élites intellectuelles, la prolifération des fake news, la montée des fondamentalismes, la crise de l'Etat-nation, la résurrection de la cité-Etat.Géographe, Paul Claval a longtemps professé à l'Université de Paris-Sorbonne. Auteur prolifique sur des thèmes variés, il est un des premiers à s'interroger sur les fondements épistémologiques de la géographe. Par ses travaux, il contribue au renouvellement de plusieurs de ses branches. Il est notamment l'un des spécialistes et des théoriciens de la géographie culturelle. Il a d'ailleurs fondé, en 1992, la revue Géographie et cultures.Sept doctorats honoris causa lui ont été délivrés par des universités étrangères, dont le dernier par l'Université de Montréal : ils soulignent l'ampleur et la portée de son oeuvre, et son exceptionnelle stature intellectuelle.
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L'Europevoit naître de multiples sociétés et des cultures variées. Des civilisations venues du monde méditerranéen leur apportent des éléments communs. Un commerce et des réseaux intellectuels plus actifs font prendre conscience de ce que partage le continent. Avec les Lumières l'espoir apparaît d'un avenir meilleur. La voie nationale de développement retenue au XIXe siècle aboutit malheureusement aux désastres des deux guerres mondiales.
La volonté de surmonter ces divisions mortifères conduit six peuples de l'Europe occidentale à unir leurs destins. Le succès est considérable, mais il est plutôt dû à ce que la Communauté laisse faire qu'à ce qu'elle promeut : l'essor résulte largement de la deuxième révolution industrielle.
Le contexte se modifie. La fin des changes fixes contraint la CEE à se doter d'une politique monétaire. Les chocs pétroliers ébranlent ses bases industrielles. La globalisation fait apparaître de nouveaux concurrents et pousse les entreprises à délocaliser une partie de leurs fabrications. La dérégulation conduit à la crise de 2007. Les nouvelles facilités de communication ébranlent les establishments intellectuels qui façonnaient les opinions publiques et menacent la démocratie représentative.L'Europe unie et ses États membres ne voient pas venir ces bouleversements. Les eurosceptiques se multiplient ; le Royaume-Uni choisit le Brexit. Face à ces crises, l'Europe a compris qu'elle devait se réformer. Il lui faudrait aller plus loin et refonder le pacte qui lie ses membres.Paul Claval, Géographe, a longtemps professé à l'Université de Paris-Sorbonne. Auteur prolifique sur des thèmes variés, il est un des premiers à s'interroger sur les fondements épistémologiques de la géographe. Par ses travaux, il contribue au renouvellement de plusieurs de ses branches. Il est notamment l'un des spécialistes et des théoriciens de la géographie culturelle. Il a d'ailleurs fondé, en 1992, la revue Géographie et cultures.
Sept doctorats honoris causa lui ont été délivrés par des universités étrangères, dont le dernier par l'Université de Montréal : ils soulignent l'ampleur et la portée de son oeuvre, et son exceptionnelle stature intellectuelle.
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Simple décor des évènements historiques, la connaissance de l'espace des hommes est devenue, grâce aux naturalistes, le milieu d'où nous tirons l'air, l'eau et les aliments dont nous avons besoin. Les études de terrain ont appris à l'appréhender comme cadre de la vie quotidienne des peuples ; elles ont souligné la longue durée de ses évolutions. Hommes de lettres et artistes nous ont aidé à découvrir la beauté et le sublime de lieux où nous aimons nous ressourcer. Une analyse des imaginaires révèle la prégnance des autres mondes d'où nous viennent principes et valeurs.L'histoire de la géographie fait comprendre le métier de géographe, apprécier les chercheurs qui nous ont précédés mais découvrir aussi les présupposés qu'ils n'ont pas su expliciter et qui ont freiné le développement de la discipline. Elle nous fait comprendre d'où nous venons et nous aide à choisir plus librement les orientations à venir de nos travaux.
Les textes ici rassemblés répondent à trois préoccupations :1- Comment s'est bâtie l'histoire de la géographie ? 2- Comment s'est développée l'histoire de ses composantes culturelle, économique et historique ? 3- Qu'apporte l'étude de ceux qui se sont attachés à penser l'espace - dans cet ouvrage, Pierre Denis, Marc Bloch, Eric Dardel, Edward Said, Henri Lefebvre et David Harvey ?
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Pour atteindre un objectif, il est sage de choisir la voie la plus efficace : celle-ci implique généralement un (ou des) détour(s). Ceux-ci conduisent à l'accumulation de connaissances et de savoir-faire (capital humain), au recueil d'informations sur les marchés (capital commercial) et à l'acquisition d'outillages performants (capital industriel). Le détour monétaire permet de rémunérer des travailleurs, d'acquérir des machines, de mettre en place des réseaux d'information et de mobiliser l'épargne d'une multiplicité de prêteurs ou d'investisseurs (capital financier) : il l'élargit l'impact du capital.
Les détours ainsi réalisés sont générateurs de profitsqui résultent de l'inégale répartition des ressources et des débouchés, de la mobilisation de sources d'énergie concentrée et de l'innovation.L'ouvrage souligne le rôle du détour commercial dans la naissance du capitalisme, celui de l'investissement productif dans le capitalisme industriel et la socialisation progressive du capital qui marque le capitalisme financier. Il insiste sur les transformations accélérées qui résultent à la fois de la globalisation et de la troisième phase de la révolution industrielle et technique.Paul Claval, Géographe, a longtemps professé à l'Université de Paris-Sorbonne. Auteur prolifique sur des thèmes variés, il est un des premiers à s'interroger sur les fondements épistémologiques de la géographe. Par ses travaux, il contribue au renouvellement de plusieurs de ses branches. Il est notamment l'un des spécialistes et des théoriciens de la géographie culturelle. Il a d'ailleurs fondé, en 1992, la revue Géographie et cultures.
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La géographie énumérait autrefois les départements et leurs chefs-lieux, elle parle aujourd'hui de populations, de paysages ; elle s'intéresse aux océans, aux montagnes, aux milieux extrêmes, mais aussi aux campagnes, aux villes, aux grandes métropoles et aux étendues de plus en plus larges d'urbanisation diffuse. Entre les deux guerres mondiales, elle chiffrait la production de charbon, de pétrole et d'acier de chaque pays. Puis elle s'est passionnée pour le Tiers Monde, les blocages de son développement et les moyens d'y remédier. Elle s'alarme aujourd'hui de la dégradation des milieux, du réchauffement climatique, de la montée du niveau des mers, et s'interroge sur la crise des identités et les remous provoqués par la globalisation.
La géographie parle du pays où l'on vit, du concert des nations qui l'entourent, de ce qui confère à certaines la puissance. Elle colle à l'actualité nationale, mondiale, et n'a jamais été aussi présente dans le quotidien de chacun : les cartes et images animées ont envahi les journaux, les médias et les écrans de toute sorte, etc.).
Loin des images d'un autre temps (la géographie comme science des paysages), c'est à cette vision moderne et dynamique que nous invite Paul Claval. En prenant en compte la subjectivité humaine, le rôle des représentations et le poids des imaginaires, la géographie est bien cette discipline du regard que porte l'Homme sur son environnement et qui contribue à l'intelligence du monde contemporain.
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Le pouvoir mobilise la force et la menace qu'elle fait peser. Il repose sur la légitimité ou s'appuie sur la domination économique et l'influence idéologique. Puisque la coercition impose des décisions à des individus réticents - mais implique une surveillance permanente -, une autorité acceptée fonctionne à moindres coûts.
Ainsi, les jeux du pouvoir, d'abord diffus, se sont concentrés dans un système politique qui coiffe, contrôle et dirige la société civile. C'est à partir de la Renaissance que l'État souverain s'est structuré en s'appuyant sur le territoire, sur la frontière et sur la capitale. Dès lors, la vie internationale repose sur des équilibres de dissuasion.
Aujourd'hui, le monde est remodelé par la mondialisation de l'économie, la facilité accrue des déplacements et des communications, et le désir de pacifier la vie internationale. L'État national perd ses prérogatives, les instances de décision se multiplient, et les citoyens pèsent davantage sur la politique intérieure et étrangère. On parle de gouvernance. Toutefois, les relations internationales ne parviennent pas à s'affranchir de la dissuasion.
Dans un ouvrage résumant trente ans de réflexion, Paul Claval propose une synthèse magistrale renouvelant la géographie politique et la géopolitique.
Paul CLAVAL, est professeur émérite à l'Université de Paris-Sorbonne.
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Notre société s'interroge anxieusement sur le pouvoir. Les ouvrages qui cherchent à préciser son origine, ses formes et son rôle dans le monde contemporain, se multiplient ; ils traitent, malheureusement, de groupes abstraits, sans racines écologiques, sans habitat, sans distance à vaincre, sans dispersion à conjurer. Espace et pouvoir se propose de combler cette lacune. Pour structurer des groupes nombreux et répartis dans de grands pays, il importe de les connaître, de se faire accepter par eux, de s'assurer de leur collaboration dans les tâches de surveillance et de contrôle. L'organisation hiérarchique qui naît du pouvoir pur, est incapable de créer la cohésion indispensable aux sociétés modernes. L'autorité donne le ciment idéologique, sans lequel toute société étendue se défait. Mais les tensions qui naissent du jeu de l'influence et de la domination, la remettent souvent en cause. L'autorité joue donc un rôle géographique fondamental dans notre monde ; dans la mesure où les systèmes de croyance sur lesquels elle s'appuie sont remis en cause, toute la division du monde en grands espaces se trouve en porte-à-faux.
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Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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La Méditerranée... le bleu profond des anses et le rose des toits, le sol sombre des pentes et du vignoble, le vert cendré des oliviers et la flèche sombre des cyprès, les pierres sèches et les fontaines... La Méditerranée, c'est aussi Alger la Blanche, le blanc et le bleu de tant d'îles grecques, la vision minérale des " villes mortes " du Levant, le chant des norias, la couleur chaude des sables de l'Orient profond.
Dans ce portrait à deux voix, celle d'une historienne et celle d'un géographe, se dévoile ce monde méditerranéen et la façon dont il a été pensé, façonné et sans cesse réinventé par les Anciens, les Modernes et nos contemporains. La Méditerranée, multiple et diverse, est pourtant marquée par une étonnante unité, très tôt ressentie. Comment expliquer cette conscience aiguë d'un espace, d'un milieu particulier – cette " méditerranéité " ?
Colette Jourdain-Annequin et Paul Claval retracent la manière dont les Grecs, les Romains puis les botanistes, géographes, artistes ou historiens ont perçu cette mer intérieure, en s'appuyant sur le climat, les paysages, les mythes, la cartographie, les langues, les religions, les savoir-faire ou les genres de vie partagés. Le XIXe siècle a été en cela un puissant vecteur de l'idéalisation de ce territoire, avant que Braudel ne pose les bases de toute étude sur le sujet. C'est un espace unifié par des traits largement partagés, mais aussi un lieu d'échange complexe fait de conflits ou de rivalités, qui ressort de cette étude.
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