« Après les attentats de 2015, la laïcité fut invoquée et convoquée. Dans les collèges et lycées du pays, le élèves furent rassemblés et des leçons de laïcité leur furent administrées. Après l'horrible assassinat de Samuel Paty, les enseignants ont de nouveau été instruits d'informer leurs élèves sur la laïcité. Le drame est qu'ils se sentent tout autant démunis qu'il y a cinq ans, car la laïcité souffre d'une double ignorance. D'abord ceux qui lui sont attachés et sonnent parfois l'alarme, rendent sa défense impossible, faute d'arriver à la définir simplement et clairement. Du coup, elle est perçue par d'autres comme un catéchisme répétitif, un corset vide de sens, voire comme un régime de discriminations, c'est-à-dire rien de ce qu'elle est... La laïcité, qui permet aux croyants et non croyants d'être libres et égaux en droit, est au coeur de l'identité française. Mais la majorité des Français ne sont pas à même de la définir. Ils ne sont pas capables d'expliquer à leurs enfants, à leurs amis, à leurs collègues, comment elle vit en droit et en pratique. De la Laïcité offre pour la première fois et pour tous publics, une définition et une explication fondées sur le droit et sur l'histoire. Son appropriation par le plus grand nombre des citoyens est le premier instrument de sa défense efficace et légitime. »Patrick Weil
Quand Le président T.W. Wilson : portrait psychologique, paraît en 1966, co-signé par le Viennois Sigmund Freud et William Bullitt, un diplomate originaire de Philadelphie, beaucoup crient au faux et mettent en doute la participation du père de la psychanalyse à ce livre entièrement consacré à un chef d'État américain. L'ouvrage fait scandale. La polémique enfle puis s'éteint sans que la vérité sur ses auteurs ait été démontrée. Le livre imprimé n'était en fait que l'ombre du manuscrit achevé en 1932. Le texte avait subi de nombreuses amputations et corrections - plus de trois cents - opérées par Bullitt sans l'aval de Freud, décédé depuis presque trente ans. Une fois le diplomate américain disparu à son tour, on crut le manuscrit princeps perdu. Patrick Weil l'a retrouvé.
Pour comprendre comment cette oeuvre a été conçue, y mesurer l'apport du père de la psychanalyse et saisir pourquoi elle a été censurée par son co-auteur, il nous faut plonger dans la vie de William Bullitt et le suivre, pas à pas, à travers les méandres de sa carrière diplomatique. D'abord proche conseiller de T. W. Wilson lors de la négociation du traité de Versailles qui devait, selon les voeux même du président américain, mettre fin à toutes les guerres et poser les fondements d'une paix mondiale via la SDN (La société des nations), Bullitt démissionne quand il découvre que le Président s'apprête à signer un traité qui dénature ses promesses, puis témoigne à charge contre lui devant le Sénat et l'opinion publique mondiale en septembre 1919. Quelques mois plus tard, à la grande surprise de Bullitt, Wilson sabote volontairement la ratification du traité... Comment un chef d'Etat peut-il détruire ce pour quoi il s'est battu ? Wilson, victime héroïque des revendications outrancières d'isolationnistes républicains comme l'Histoire l'a retenu ? La cause de son ahurissant retournement est-elle à plutôt à chercher dans la tête même du Président, son inconscient, ses mécanismes psychiques ? Le Président était-il devenu fou ? Bullitt en discute avec Freud, auprès duquel il suit une psychanalyse. C'est à Vienne, en 1930, que naît leur projet d'écrire ensemble un portrait psychologique du président américain.
Grâce à Bullitt et Freud, on découvre une autre réalité du Traité de Versailles, un nouveau récit de la période 1936-1940 qui précède l'effondrement de la France. Car quatorze ans après sa fracassante démission de 1919, Bullitt est devenu l'un des grands diplomates de Roosevelt, premier ambassadeur américain en URSS, puis à Paris entre 1936 à 1940. A travers ce témoin privilégié de l'Histoire, on découvre les grands événements internationaux du XXe siècle en compagnie des géants de l'époque : Lénine, Staline, Roosevelt, Herbert Hoover, de Gaulle, Churchill, Tchang Kaï-chek, Léon Blum, Daladier, Jean Monnet et bien sûr Wilson. Et l'on déchire enfin le rideau qui nous obscurcit la vue sur un passé souvent mythifié et mystifié. Quatre-vingt-dix ans après l'achèvement de leur livre commun, l'appel de Bullitt et Freud à reconnaître chez nos dirigeants les symptômes d'une personnalité pathologique avant qu'ils ne nous mènent à des catastrophes résonne de toute sa force.
Le projet de cet ouvrage est de porter un nouvel éclairage sur les faits qui se sont produits aux moments de l'élaboration de la Loi de séparation des Églises et de l'État, de son adoption puis de sa mise en oeuvre. Fondé sur de nouvelles recherches sur des domaines très variés, croisant les approches d'historiens, de sociologues, de politistes, de juristes, l'ensemble constitue une mise au point novatrice des points de vue juridique, politique, social et culturel. C'est toute une partie de l'Histoire de la France du XXe siècle qui est retracée.
Dans ce petit texte percutant, Patrick Weil définit les quatre piliers de la nationalité française : le principe d'égalité, la mémoire positive de la Révolution française, la langue française et la laïcité. Il doit être lu tant par ceux qui veulent devenir Français que par ceux qui le sont et qui trop souvent oublient ces quatre piliers insécables. Aujourd'hui en France, les principes qui nous paraissaient essentiels hier semblent devoir être défendus demain... Il est grand temps de se retrouver sur nos valeurs communes, de les identifier et de les faire rayonner.« À lire pour retrouver ses repères. » Le Nouvel ObservateurPatrick Weil est historien, politologue et directeur de recherche CNRS au Centre d'histoire sociale du XXe siècle de l'université Paris-I.
Si la gauche arrive au pouvoir, elle trouvera les caisses de la France vides. Serait-ce une raison pour ne rien faire ? La gauche manque d'idées parce que ceux qui les lui pourvoyaient (les hauts fonctionnaires) n'en ont plus et que les arènes où elles pourraient émerger sont rares.
Depuis trois ans, au sein du « Club du 6 mai », tous les mois se sont réunis, à l'initiative de Patrick Weil, Pascal Breton et Stéphane Israël, une soixantaine de chercheurs, haut fonctionnaires, acteurs de terrain, avocats, chefs d'entreprise et quelques responsables politiques de la nouvelle génération. Au départ, des rencontres autour d'un ou de plusieurs spécialistes pour discuter d'un problème - université, immigration, logement, hôpital et sécurité sociale, identité nationale. Avec pour unique ambition de ressortir mieux informés.
L'information se démultiplie, le savoir est de plus en plus spécialisé et parcellisé. Seules les rencontres et la confrontation approfondie entre spécialistes de diverses formations et non-spécialistes permettent de penser ces problèmes complexes et d'imaginer des solutions. De ce travail à la fois individuel et collectif est née l'idée de produire un livre qui avance les propositions sorties de ces discussions. 50 propositions qui ne coutent pas 50 milliards. Fondées sur des principes mais aussi sur l'expérience professionnelle, la connaissance du terrain. Avec la certitude que plus de justice est possible en France sans dépenser plus, en changeant la répartition des impôts et des charges certes, mais aussi en changeant des règles qui accroissent ou entérinent les inégalités, brident la créativité et les énergies, dans tous les domaines : environnement, école et université, etc.
Ces propositions seront, une fois le livre paru, discutées sur un site dédiéà la poursuite de la discussion et à la permanente évaluation de l'action publique.
Patrick Weil définit de manière simple et limpide les quatre piliers de la nationalité française : le principe d'égalité, la mémoire positive de la Révolution française, la langue française et la laïcité.Ce texte est à mettre entre toutes les mains : celles de ceux qui veulent devenir français, bien sûr, mais aussi celles de ceux qui le sont et qui trop souvent oublient ces quatre piliers insécables.Dans le contexte social, politique et économique du monde d'aujourd'hui, il est urgent de se retrouver sur nos valeurs communes, de les identifier et de les faire rayonner.C'est l'objet de cet ouvrage.