L'évocation de François Ier éveille tout d'abord les souvenirs scolaires d'un géant débonnaire représenté par Clouet ou Le Titien, de la bataille de Marignan ou du séjour de Léonard de Vinci au Clos Lucé. Mais au-delà des images convenues, qui était précisément ce roi mécène ? Quelles furent ses entreprises politiques ? Pascal Brioist nous plonge dans la vie du grand homme, son éducation, sa formation, ses pratiques du pouvoir. Un destin jalonné d'épisodes célèbres, marqué par la centralisation du pouvoir, la rivalité des Habsbourg et l'apparition de la Réforme. Prince des arts, roi bâtisseur, à l'origine de l'unification linguistique de la France, il engage aussi le royaume dans la course au Nouveau Monde et règne en souverain absolu.
Léonard de Vinci est mort il y a exactement 500 ans. En 2017, un tableau qui lui a été attribué s'est vendu 450 millions de dollars, devenant ainsi la toile la plus chère du monde. C'est l'un des hommes les plus illustres ayant jamais vécu sur cette planète, ceci à cause, diton, de sa capacité surhumaine à se saisir de tous les
domaines du savoir et de la pratique.
Mais le « génie » venu de Toscane recèle des mystères, nombreux. Ainsi, comment devient-on courtisan quand on est né illégitime ? Comment devient-on ingénieur militaire quand on a débuté dans les ateliers florentins ? Comment devient-on le « premier peintre, ingénieur et architecte » de François Ier, un des plus puissants rois d'Europe ? À découvrir les audaces de cet homme qui voulait saisir tous les secrets du monde, Pascal Brioist éclaire une « pensée héroïque » qui plane encore sur nous aujourd'hui.
Bayard, d'Artagnan, le chevalier d'Éon ; ses figures de bretteurs racontent des histoires différentes, mais néanmoins reliées entre elles par le fil d'une lame. Le chevalier, le duelliste et l'escrimeur sont autant d'archétypes qui révèlent qu'à l'époque moderne, l'épée est une culture que ce livre entreprend d'explorer dans tous ses aspects : du geste de l'escrimeur aux valeurs qui lui sont associées. C'est en effet à partir de la Renaissance que les techniques de l'escrime deviennent un art guidé par des principes savants et moraux. L'analyse des valeurs impliquées dans cet art permet aussi de suivre l'évolution des idéaux de la noblesse qui fait de l'épée le vecteur de son identité.Il ne faudrait, toutefois, pas oublier que l'art de vivre l'épée à la main reste, de part en part, un art de tuer. À une époque où le port d'une arme blanche est une pratique courante, l'escrime civile et civilisée ne saurait occulter les cadavres abandonnés par les innombrables duellistes. C'est pourquoi, l'histoire de l'épée est aussi une histoire de la violence et de l'inaltérable fascination qu'elle exerce. Pour le découvrir, il faut alors plonger dans les archives d'une justice souvent prompte à occulter ce crime qui trouble l'image d'un roi absolument maître de ses sujets. Une autre vision du rapport entre violence et civilisation se dessine de cette façon.S'il est souvent admis que la violence est le contraire de la civilisation, on découvre que l'escrime et ses pratiques meurtrières alimentent une véritable civilisation de la violence, c'est-à-dire une culture, un art, un savoir mis au service de l'homicide. Oublions un instant le roman de cape et d'épée et ses duellistes aimables et bavards pour considérer la brutalité de ceux qui, dans le silence des petits matins, règlent leur compte l'arme à la main. L'époque moderne se révèle alors sous un autre jour, grâce à l'archéologie du geste de l'escrimeur, restitué dans toute sa technicité, dans toute sa férocité. C'est ainsi que l'épée peut faire l'objet d'une véritable histoire totale, attentive aux objets, aux gestes, aux pratiques sociales et aux courants intellectuels de la Renaissance aux Lumières.