Les articles réunis dans ce numéro abordent de différentes manières les relations qui ont existé et qui existent encore entre le théâtre arabe et la culture occidentale ainsi que l'influence exercée par cette dernière sur les arts spectaculaires arabes. Certaines contributions revêtent un caractère historique puisqu'elles retracent de manière générale l'histoire du théâtre arabe en lien bien sûr avec l'art dramatique occidental, d'autres abordent la question en étudiant des pièces adaptées ou inspirées d'après le répertoire occidental et enfin d'autres articles sont consacrés à des dramaturges aussi bien arabes tels Slimane Ben Aïssa, qu'européens comme Philippe Berlin, qui ont réussi à produire un théâtre métissé alliant esprit arabe et forme occidentale.
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Adaptation, arabisation, marocanisation ou simple traduction : toutes ces formes d'emprunt au texte étranger furent massivement pratiquées par les dramaturges marocains. Cet ouvrage retrace la généalogie de la pratique de ces emprunts en analysant les processus intertextuels et interculturels à l'oeuvre dans les pièces et les spectacles adaptés les plus marquants du répertoire marocain.
Défrichant des pans jusque-là inexplorés de l'histoire du théâtre au Maroc, l'auteur analyse cinq moments charnières dans l'évolution de cette pratique interculturelle : les premiers contacts avec le théâtre étranger ; l'implantation et l'adaptation ; la marocanisation et l'expérimentation ; la transplantation ; les nouvelles dramaturgies.
L'emprunt au théâtre étranger au Maroc reste forcément lié à des hommes et des femmes de théâtre qui se sont illustrés dans une pratique particulière de la traduction ou de l'adaptation et/ou ont inventé de nouvelles approches du texte occidental. Une partie importante de cet ouvrage est donc aussi consacrée à quelques-uns de ces faiseurs de théâtre, comme Mehdi Mn, André Voisin, Abdessamad Kenfaoui, Ahmad Tayeb Al-Alj, Tayeb Saddiki, Mohamed Kaouti, Abdalmajid Elhaouasse, Asmaa Houri.
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Si les écrits occidentaux sur l'Autre, Arabe ou Oriental, sont pléthoriques, qu'en est-il de ceux produits par le monde arabo-musulman ? De quels types de représentations l'Autre a-t-il fait l'objet dans les textes arabo-musulmans ? Enfin quelles sont en somme nos connaissances actuelles au sujet des représentations arabo-musulmanes de l'Autre ? C'est à ces questions que tentent de répondre les différents articles qui composent cet ouvrage ; car à l'instar des autres cultures, celle du monde arabo-musulman, à travers ses hommes de lettres, ses historiens et ses artistes, a développé ses propres représentations de l'Autre. Cet Autre, selon les époques, l'espace géographique, les sensibilités, et le lieu d'où l'on parle, s'avère variable, incarnant tantôt une « altérité proche » tantôt une autre, foncièrement lointaine.
L'ouvrage est organisé en trois parties :
Dans la première sont abordées des questions liées à l'altérité et ses représentations dans le monde arabo-musulman de manière générale. Certaines contributions s'attardent sur quelques notions et terminologies arabes qui ont servi et servent encore à appréhender l'Autre ; d'autres tentent de dévoiler les multiples regards portés sur les autres, qu'ils soient des « Autres proches » à l'image des Berbères ou des chrétiens d'Orient ou des Autres lointains comme les Japonais. La deuxième partie est consacrée à l'art et à la littérature d'expression arabe. Les contributeurs analysent, à partir du prisme de l'altérité, différentes oeuvres modernes de quelques auteurs des plus marquants de la scène littéraire arabe (al-ayib li, Hud Barakt, Tawfq al-akm...). La troisième partie, quant à elle, permet de mettre en lumière d'autres sensibilités et d'autres manières d'aborder l'altérité dans le monde arabo-musulman car ce sont les oeuvres littéraires écrites par des écrivains arabes francophones (Fouad Laroui, Driss Chraïbi, Boualem Sansal) qui font l'objet d'analyses et d'investigations.
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Rencontrer l'autre, transmettre une parole, n'est-ce pas là l'un des enjeux fondamentaux du théâtre ? Un enjeu sans doute qu'il paraissait difficile de ne pas articuler autour des questions vives que sont le plurilinguisme et l'interculturalité.
Des spécialistes et des praticiens de divers horizons portent leur regard sur des créations et des expérimentations théâtrales. C'est ici l'originalité de cette recherche qui investit un champ nouveau, nécessairement hybride, à la croisée de différentes disciplines, et ce, autour de quatre axes.
La langue d'abord : phénomènes de diglossie, hétérolinguisme de l'écriture scénique et dramaturgique ; le texte et la scène sont des lieux privilégiés où parler de soi, parler à l'autre, dialoguer entre les sujets et les formes artistiques.
Le corps ensuite, en cela qu'il est un espace retrouvé du dialogue à soi et à l'autre : parole d'avant la langue, objet d'expérimentation, lieu de signification, le corps apparaît comme une invitation à jouer par la représentation, se confronter à la
parole de l'autre mais aussi comprendre et apprendre.
L'enseignement encore : d'un monde à l'autre, du plateau à la salle de classe, des enjeux multiples se dessinent au gré des époques, des intentions, des acteurs ; s'agit-il d'enseigner, de créer, de transmettre ?
L'interculturalité enfin : la scène peut aussi s'avérer un lieu de métissage culturel et artistique - et c'est particulièrement sensible pour le théâtre africain, subsaharien comme maghrébin - propice à croiser les identités, les différentes façons d'appréhender le monde, de transmettre les cultures, d'exprimer l'altérité en somme.
Quatre directions qui permettent de fonder un Théâtre-Monde.
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