En 1899, sous prétexte de cette Exposition Universelle qui fit aussi se dresser La Tour Eiffel, on érigea à Paris le plus grand, le plus luxueux, le plus prestigieux des cirques taurins de l'époque. Pendant les quatre années que durèrent les activités de la Gran Plaza de Toros du Bois de Boulogne, des toreros andalous, des poules de cabaret, des écrivains engagés, des éleveurs aristocrates, des artistes cosmopolites, des suffragettes hostiles et des gladiateurs africains se frottèrent un peu, au voisinage de la rue Pergolèse. On y croisa Caran d'Ache et la Belle Otero, Léon Bloy, le président Sadi Carnot, le Duc de Veragua, authentique descendant de Christophe Colomb, le peintre Forain et Buffalo Bill. Il y eut aussi Joseph Oller, inventeur du Moulin Rouge, Angel Pastor, le toréador des rêves féminins, la chanteuse Edmée de Thimon, Sigmund Freud et Valentin le désossé, le grand Mazzantini et Racoute Randriamara, pegador malgache professionnel. Rien que du beau linge. Quelques-uns de ces personnages sont ceux qui s'agitent ici.
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De la prohibition aux années soixante, voici la vie édifiante du chef suprême de la mafia américaine, l'un des plus grands criminels que le monde ait jamais connu : Salvatore Lucania dit Lucky Luciano. Petit immigré sicilien dans le New York des années 1900, Luciano fait les quatre cents coups avec d'autres gamins du Lower East Side : Meyer Lansky, qui restera son ami, Frank Costello ou Bugsy Siegel. Viendront ensuite Al Capone, Vito Genovese, Alberto Anastasia, Dutch Schultz ou Nucky Johnson. C'est le temps du trafic d'alcool, des braquages et des règlements de comptes. En 1920, Luciano rejoint la famille d'un des parrains de New York. Il veut bousculer les vieilles traditions de la mafia, et devient, après une guerre sanglante, le chef des cinq familles de Cosa Nostra. Il est alors l'un des hommes les plus puissants d'Amérique, même lorsqu'il est incarcéré après avoir été lâché par Franklin Roosevelt qu'il a contribué pourtant à faire élire... Lorsque les États-Unis s'engagent dans la Seconde Guerre mondiale, Lucky Luciano profite de la situation : c'est lui qui contrôle les ports américains, pièce maîtresse de l'effort de guerre. Les services secrets vont aussi l'utiliser pour faciliter le déroulement de l'invasion de la Sicile en 1943. Considérant les énormes bénéfices potentiels d'un marché en pleine expansion, il va, à la fin de sa vie tisser des liens avec les mafias italiennes, et organiser le trafic international de stupéfiants avec les Corses et la pègre marseillaise. C'est à partir de ces mémoires que Mario Puzo et Francis Ford Coppola ont créé le personnage mythique de Don Corleone dans le Parrain. C'est à partir de sa vie que Sergio Leone a imaginé Il était une fois en Amérique.
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