Depuis le début de la guerre russo-ukrainienne, les commentateurs se perdent en conjectures : Poutine est-il devenu fou ? Pourquoi avoir risqué une telle « blitzkrieg », dont l'issue apparaît si incertaine ? Aujourd'hui, l'émotion sature le discours médiatique, et masque les guerres secrètes qui se déroulent en coulisses du théâtre des opérations ukrainien. Dans un monde entré dans une nouvelle guerre froide, où l'énergie devient une véritable arme, les États-Unis, la Chine et la Russie jouent tous, à travers ce conflit, leur partition sur l'échiquier mondial du nucléaire. Et du fait de son désintérêt pour les questions de sécurité collective et de ses engagements oubliés, la France, comme les autres pays européens, est devenue un simple pion.
Dans la foulée de L'Emprise, Marc Endeweld signe ici un nouveau livre incisif qui mêle analyse, récit des coulisses diplomatiques et enquête sur ces guerres stratégiques, énergétiques et économiques. Il propose des clés pour comprendre comment on est arrivé, en 2022, à une telle extrémité au coeur de l'Europe.
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Après le beau succès de son ouvrage précédent, Le Grand Manipulateur : les réseaux secrets de Macron (35 000 exemplaires vendus), le nouveau livre du journaliste Marc Endeweld.
Une enquête riche en révélations sur la réalité de la position de la France à l'échelle mondiale : à l'heure où Macron évoque la nécessité de « relocaliser » l'industrie française, l'auteur montre comment les élites politiques et économiques sans foi ni loi de notre pays se sont vendues aux plus offrants au point qu'elles sont « sous l'emprise » d'intérêts étrangers parfois contradictoires. Airbus, Alstom, Areva, EDF : l'ensemble des industries stratégiques françaises est au coeur d'une guerre économique sans foi ni loi avec les États-Unis et la Chine, où les batailles se gagnent à coups d'interventions de barbouzes, d'avocats et de banquiers d'affaires.
Dans ce monde néolibéral aux parfums de guerre froide, la France n'a plus d'alliés, seulement des concurrents ; sur tous les terrains, ses positions sont contestées. Et Emmanuel Macron semble désemparé, lui qui avait promis pourtant de restaurer « l'autonomie stratégique » de la France et de l'Europe.
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Marqué au fer rouge par son passage à la banque Rothschild, « Monsieur Macron » - comme l'appelle froidement Martine Aubry - symbolise le grand quiproquo entre François Hollande et les Français. Pourquoi le président socialiste, élu par le peuple de gauche en 2012, a-t-il choisi comme ministre de l'Économie ce jeune homme adulé des grands patrons pour ses penchants libéraux ?
Les amis d'Emmanuel Macron soulignent que ce pianiste émérite n'est pas du sérail et qu'il a enchaîné les grandes écoles de la République. Ils rappellent à l'envi son mariage avec sa prof de français, Brigitte Trogneux, de vingt ans son aînée. Un homme atypique, nous dit-on !
Ses ennemis insistent sur sa proximité avec Jacques Attali et Alain Minc, et citent ses nombreuses bourdes politiques, notamment contre les fonctionnaires ou les 35 heures. Au Parti socialiste, les « frondeurs » honnissent cet héritier de la « deuxième gauche », en pleine crise de la social-démocratie.
« Monsieur Macron » ne laisse, en tout cas, personne indifférent.
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« Tout s'est joué au cours de la campagne présidentielle.
Pour gravir la plus haute marche du pouvoir sans carrière politique, ni même un parti derrière lui, Emmanuel Macron a utilisé les réseaux plus ou moins avouables de la République... Lobbys divers et variés, agents d'influence, communicants rois, "intermédiaires", barbouzes, barons locaux et loges franc-maçonnes. Tous se sont empressés.
Le candidat puis le président les a accueillis avec un large sourire, utilisés, parfois manipulés et ensuite souvent oubliés. »M.E.
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Connaissez-vous une entreprise qui fait l'objet d'une lutte d'influence au plus haut sommet de l'État ? Dotée d'un actionnaire qui n'a cessé de l'affaiblir ? Dont les fournisseurs se permettent de l'insulter ou de la confondre avec une « vache à traire » ? Cette entreprise, c'est France Télévisions, le groupe qui réunit les chaînes publiques, de France 2 à RFO. En août 2010, Rémy Pflimlin a succédé à sa tête à Patrick de Carolis. C'est la première fois que son président est nommé par Nicolas Sarkozy.
Cette enquête fouillée raconte, à l'aide de nombreux témoignages et documents inédits, comment l'État actionnaire, de gauche comme de droite, n'a cessé d'affaiblir le groupe public au profit du privé. Elle revient sur le grand partage du gâteau : des animateurs-producteurs se servent de France Télévisions comme d'un guichet de banque. Leur chiffre d'affaires est là dévoilé pour la première fois. On évolue de conflits d'intérêts en « amitiés » politiques sur fond de renvois d'ascenseurs...
Des salariés au bord de la crise de nerfs aux conséquences catastrophiques de l'absence de stratégie, le syndrome « France Télécom » est dans toutes les têtes...
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