Ecrit il y a plus de vingt-cinq siècles, l'Arthashâstra propose une véritable doctrine de l'État, moderne, bienveillant et efficace. Kautilya, surnommé le Machiavel indien, porteur d'un conservatisme éclairé y défend autant le bien-être du peuple que l'autorité de son Roi.
De cet immense traité, Jean-Joseph Boillot a extrait, traduit et adapté les grands principes de la bonne gouvernance. Parfaitement intemporelles, les questions qu'il aborde sont parfois même d'une étonnante actualité. Comment choisir ses ministres et mettre à l'épreuve leur moralité ? Comment assurer la sécurité des biens et des personnes ? Quel soin porter aux finances publiques et en prévenir les détournements ? Quelle place accorder à la justice ? Qu'est-ce que la souveraineté de l'État ?
Alors que les grandes démocraties occidentales souffrent d'une profonde crise de gouvernance, que leurs dirigeants et leurs programmes ne sont plus capables d'enrayer la montée des populismes, le citoyen trouvera peut-être un peu de réconfort et le politique un peu d'inspiration à la lecture de l'un des plus grands traités de l'Inde ancienne.
Texte intégral révisé suivi d'une biographie de Machiavel et accompagné de 7 planches hors-texte. Publié en 1521, après "Le Prince" qu'il complète, "L'Art de la guerre" traite de science militaire, qui est ici étudiée en détail tant dans ses aspects politiques (réflexion sur le pouvoir, l'armée comme base du problème politique) que techniques (tactiques, armes, etc). L'auteur précise ses idées sur l'absolue nécessité pour un Etat de disposer d'une armée de citoyens. Il oppose à la figure du soldat citoyen, seul vraiment capable de défendre la patrie, celle du soldat mercenaire brutal et cupide, et accuse les princes italiens d'avoir ruiné le pays en employant ces milices pour mener leurs guerres. Sur le plan technique, ses considérations sont ce qu'elles peuvent être concernant une armée du XVIe siècle avec ses moyens en infanterie, cavalerie, artillerie, etc.. Certes dépassées aujourd'hui, elles témoignent cependant de la culture militaire de l'auteur et des idées de son temps qui se réfèrent toujours aux systèmes et méthodes des légions romaines. Pour sa démonstration, Machiavel adopte la forme littéraire d'un dialogue cicéronien se tenant dans les jardins de son ami Cosimo Rucellai, où les jeunes Florentins ont l'habitude de se réunir pour discuter politique. Ses amis - Zanobi Buondelmonti, Battista della Palla et Luigi Alamanni - qui fréquentent ces réunions apparaissent comme interlocuteurs dans le livre mais le personnage principal est toutefois Fabrizio Colonna, fameux condottiere de l'époque, auquel Machiavel attribue ses propres réflexions.
Ces lettres sont un complément indispensable à la lecture du traité du Prince, écrit en 1513.
J'ÉTAIS à vingt-cinq ans capitaine aux gardes du roi de Naples. Nous vivions beaucoup entre camarades, et comme des jeunes gens, c'est-à-dire, des femmes, du jeu, tant que la bourse pouvait y suffire ; et nous philosophions dans nos quartiers quand nous n'avions plus d'autre ressource.Un soir, après nous être épuisés en raisonnements de toute espèce autour d'un très petit flacon de vin de Chypre et de quelques marrons secs, le discours tomba sur la cabale et les cabalistes.Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
Entendre Machiavel, c'est écouter l'un des esprits les plus étranges et les plus frappants du XVIe siècle italien. Italien?
Certes, mais très vite universel. Par la quantité de commentaires que cette petite oeuvre a suscité, son auteur se place rapidement au-dessus des nations. C'est ce que, non sans emphase, on appelle un esprit universel. Non seulement dans son époque mais encore aujourd'hui puisque le "machiavélisme" est devenu une référence, un mot d'usage courant, une attitude presque.
Michel Galabru lit "Le Prince" de Machiavel
On passe de la noirceur la plus amère à une envie de rire incoercible.
On ne peut même plus croire que cela a pu être écrit.
C'est comme une ivresse des mots sur fond de vanité.
Mais le drame, c'est qu'on ne sait plus qui fait assaut de vanité.
Le Prince?... Machiavel?...
Tel un agitateur, Galabru nous attrape et nous jette à la figure de l'un puis à la figure de l'autre, et nous reprend avec vigueur et nous renvoie on ne sait où. On roule, on tombe, on croit entrevoir des abîmes, on plonge, une main secourable nous attrape, mais c'est pour nous lancer ailleurs... et sans ménagement.
On n'a pas l'habitude de voir en Machiavel un auteur comique. Et pourtant ses collègues de la chancellerie, de leur propre aveu, riaient à s'en décrocher la mâchoire en lisant ses lettres et, outre les textes politiques qui l'ont rendu célèbre, il a écrit des nouvelles et des comédies. La Clizia écrite et jouée en 1525 raconte une histoire cent fois mise en scène : le père et le fils tous deux amoureux de la jeune et belle Clizia.
Machiavel relate ici une aventure de l'Archidiable Belphégor, envoyé sur terre par Lucifer pour éprouver l'humanité des femmes. Un conte morale à la manière Renaissance, drôle et enjoué.Ce conte est suivi de 28 pensées sur le gouvernement des hommes.
En 1513, Nicolas Machiavel dédie à Laurent II de Médicis un petit manuscrit. À travers ce texte, il entend transmettre au maître de Florence sa « connaissance des actions des grands hommes » et définir avec précision les qualités et les attitudes indispensables à qui veut être prince.
Dans un ouvrage qui prône l'action et l'efficacité politique - ce qui lui vaudra d'être qualifié d'immoral -, Machiavel encourage son prince à chercher le chemin de la vérité et à songer à sa prospérité.
Texte intégral révisé suivi d'une biographie de Machiavel. "Règlement pour une société de plaisir", de Nicolas Machiavel (1469-1527), auteur du "Prince" et de "L'Art de la Guerre", est un bref texte raillant les moeurs et les ridicules de la société italienne du seizième siècle. Dans cette satire, on trouve bien des traits qui peuvent s'appliquer à toutes les sociétés, y compris la nôtre. L'alliance de la galanterie et de la dévotion, l'indiscrétion, la médisance, la fatuité, l'égoïsme, tous les vices de ce qu'on appelle bien souvent à tort la bonne compagnie, y sont vivement moqués. On y sent à chaque ligne cette verve cynique et railleuse dont Aristophane est dans l'antiquité le plus parfait modèle, cette verve qui se perpétue ensuite chez Boccace et jusqu'au "Candide" de Voltaire.
Le Prince est une véritable aberration philosophico-littéraire. D'abord parce que ce n'est pas de la philosophie, à proprement parler. Celle qu'aiment les fabricants de concepts, les universitaires de haut vol ou les intellectuels à chemise blanche. En effet Machiavel rédige un « portrait de prince », genre littéraire de la Renaissance, où l'auteur adressait un certain nombre de conseils à un Prince dans un horizon verteux : le bien, l'honnête, le juste, la tempérance... autant de valeurs idéales auxquelles l'impétrant roi se devait de faire allégeance.Mais, à cette époque, ce n'est pas parce que c'est « littéraire » que c'est de la littérature au sens où nous l'entendons. Jadis, le mot désignait toute production écrite - litterae - en latin. Soyons clairs : au XXIe siècle ce livre se verrait évincé des grands éditeurs, rejeté par les distributeurs et méprisé des libraires. Sans parler des lecteurs, pour qui la dimension pratique de l'ouvrage serait un motif suffisant de dédain. Qui plus est à un roi. Imaginez un recueil de conseils retords et tordus, adressé à Chirac, Sarkozy, ou Hollande, les invitant à la cruauté, la malice, la force et le volonté de puissance...La dernière aberration, c'est que Machiavel semble, d'après la tradition, l'homme d'un seul livre. Le Prince... de Machiavel. Machiavel ou l'auteur du Prince. La périphrase semble quasi-homérique, une épithète de nature... et pourtant Machiavel est un polygraphe de talent. Poésies, théâtre, récits de voyage, réflexions sur l'histoire, histoires florentines, art de la guerre, rapport de diplomatie, critique littéraire. Rien ne semble lui avoir échappé. Cette réédition est une invite à découvrir Machiavel et son oeuvre et non Machiavel et son Prince.Enfin, ce qui donne une ultime valeur à cet inclassable traité, c'est qu'il réactive toute une philosophie qui ne sera jamais à la mode : celle des sophistes, celle des adversaires de Platon, celle des « prostitués du savoir », comme les nommera avec tendresse Xénophon. On peut comprendre les réactions vives : Il n'y a rien à sauver chez Machiavel. Tout n'est que feinte, ruse, manigance, combines, assassinats, complots ourdis ou déjoués. Force, violence, cruauté, intelligence... occasion et fortune, chance et hasard. Le monde de Callicès, la loi du plus fort.Des générations de philosophes ont voulu la slavation du penseur. Rousseau y vit un précurseur républicain, presque démocrate. On lui emboîta la pas. La mal était fait. L'humble vérité, la jouissive révélation, est que Machiavel est irrécupérable. Pour cette raison là, il est urgent de le lire.Ce texte reprend l'édition du traducteur Jean-Vincent Périès en 1825.Avis aux lecteurs à la bonne conscience : ne pas lire ce livre.
Le PrinceNicolas MachiavelTexte intégral. Cet ouvrage a fait l'objet d'un véritable travail en vue d'une édition numérique. Un travail typographique le rend facile et agréable à lire.Le Prince est un traité politique écrit au début du XVIe siècle par Nicolas Machiavel, homme politique et écrivain florentin, qui montre comment devenir prince et le rester, analysant des exemples de l'histoire antique et de l'histoire italienne de l'époque. Parce que l'ouvrage ne donnait pas de conseils moraux au prince comme les traités classiques adressés à des rois, et qu'au contraire il conseillait dans certains cas des actions contraires aux bonnes moeurs, il a été souvent accusé d'immoralisme, donnant lieu à l'épithète « machiavélique ». Cependant l'ouvrage a connu une grande postérité et a été loué et analysé par de nombreux penseurs. Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_PrinceRetrouvez l'ensemble de nos collections sur http://www.culturecommune.com/
En révélant les mécanismes du pouvoir, et en recommandant leur usage lorsque la situation l'exige et que la faiblesse de caractère peut avoir des conséquences encore pires, Machiavel nous délivre le point de vue unique d'un homme de terrain, d'un théoricien de génie, d'un écrivain dont Nietzsche fera l'éloge stylistique, et d'une honnêteté pratique et intellectuelle complète.Contenant : LE PRINCE - suivi de 3 textes courts de Machiavel DESCRIPTION DE LA MANIÈRE DONT LE DUC DE VALENTINOIS FIT METTRE À MORT VITELLOZZO, OLIVEROTTO DA FERMO, LE SEIGNEUR PAGOLO ET LE DUC DE GRAVINA. - LETTRE À VETTORI - TRÈS PLAISANTE NOUVELLE DU DÉMON QUI PRIT FEMMENouv. éd. entièrement revue et corrigée.
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Dédié à Laurent de Médicis, Le Prince est une oeuvre nourrie par l'expérience d'ambassadeur de son auteur. Machiavel y définit les fins du gouvernement : sur le plan extérieur, maintenir à tout prix son emprise sur les territoires conquis ; sur le plan intérieur, se donner les moyens de rester au pouvoir. Parce que les hommes sont égoïstes, le prince n'est pas tenu d'être moral. Il doit être craint en évitant de se faire haïr par le peuple.
Le Prince, dédié à Laurent II de Médicis, est pour Machiavel une tentative de retrouver une place dans la vie politique de Florence. Dans ce livre, comme il l'écrit dans sa dédicace, il « ose donner des règles de conduite à ceux qui gouvernent » Le Prince contient, entre les lignes de cet appel à la réunification de l'Italie fait aux Médicis, toutes ses théories républicaines qu'il y a dissimulées avec ruse. Machiavel, théoricien de la ruse, n'en manquait pas lui-même : Le Prince, de lecture simple en apparence, est un ouvrage d'une grande densité dans lequel des théories fortes et nouvelles sont inscrites.
« Que les états faibles balancent toujours à prendre une décision et que les décisions tardives sont toujours nuisibles. [...] En sorte que le peuple, trompé ou contraint, en vint à ne plus délibérer que sur sa propre ruine. »Dans ce « Discours sur la première Décade de Tite-Live », Machiavel donne son interprétation d'une période cruciale de l'histoire romaine, et nous fait découvrir les éléments fondamentaux de sa conception du politique.Traduit de l'Italien par Toussaint Guiraudet.Format professionnel électronique © Ink Book édition.
Texte intégral révisé suivi d'une biographie de Machiavel. "La Vie de Castruccio Castracani de Lucques décrite Par Nicolas Machiavel et envoyée à Zanobi Buondelmonti et à Luigi Alamanni, ses amis très chers" est à la fois un portrait de prince-condottiere et un petit roman historico-militaire retraçant les faits d'armes de Castruccio Castracani, duc de Lucques (1281-1328). Pour Machiavel, auteur du "Prince" et de "L'Art de la guerre", cette biographie édifiante - inspirée en 1520 par ses recherches sur les institutions politiques de Lucques et un livre de l'historien Niccolò Tegrimi - est l'occasion de poursuivre ses études sur la politique et l'art militaire.
BnF collection ebooks - "Tous les Etats, toutes les dominations qui ont tenu et tiennent encore les hommes sous leur empire, ont été et sont ou des républiques ou des principautés. Les principautés sont ou héréditaires ou nouvelles. Les héréditaires sont celles qui ont été longtemps possédées par la famille de leur prince."
BnF collection ebooks a pour vocation de faire découvrir en version numérique des textes classiques essentiels dans leur édition la plus remarquable, des perles méconnues de la littérature ou des auteurs souvent injustement oubliés. Tous les genres y sont représentés : morceaux choisis de la littérature, y compris romans policiers, romans noirs mais aussi livres d'histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou sélections pour la jeunesse.
Les pages immortelles de Machiavel, sous la direction éditoriale de Nicolas Polczynski. Contenant : 1/ L'Art de la Guerre - En plus d'être un spécialiste reconnu des mécanismes politiques, Machiavel s'affirme également par son efficience et son efficacité pratiques, comme un immense stratège et théoricien de la guerre. 2/ Discours sur la Première Décade de Tite-Live - Machiavel nous donne ici son interprétation d'une période cruciale de l'histoire romaine, et nous fait découvrir les éléments fondamentaux de sa conception du politique. 3/ Le Prince, précédé d'une préface de Ch. Benoist - cet ouvrage constitue peut-être la connaissance la plus aboutie à ce jour, de l'essence même de la fonction politique et de celui qui l'exerce en vue de conquérir le pouvoir, et d'en assurer par là-même, son maintien et son rayonnement... Et "Autres Textes".sous la direction de Nicolas Polczynski
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« Chacun comprend combien il est louable pour un prince d'être fidèle à sa parole et d'agir toujours franchement et sans artifice. De notre temps, néanmoins, nous avons vu de grandes choses exécutées par des princes qui faisaient peu de cas de cette fidélité et qui savaient en imposer aux hommes par la ruse. Nous avons vu ces princes l'emporter enfin sur ceux qui prenaient la loyauté pour base de toute leur conduite.
On peut combattre de deux manières : ou avec les lois, ou avec la force. La première est propre à l'homme, la seconde est celle des bêtes ; mais comme souvent celle-là ne suffit point, on est obligé de recourir à l'autre : il faut donc qu'un prince sache agir à propos, et en bête et en homme. C'est ce que les anciens écrivains ont enseigné allégoriquement, en racontant qu'Achille et plusieurs autres héros de l'antiquité avaient été confiés au centaure Chiron, pour qu'il les nourrît et les élevât.
Par là, en effet, et par cet instituteur moitié homme et moitié bête, ils ont voulu signifier qu'un prince doit avoir en quelque sorte ces deux natures, et que l'une a besoin d'être soutenue par l'autre. Le prince, devant donc agir en bête, tâchera d'être tout à la fois renard et lion : car, s'il n'est que lion, il n'apercevra point les pièges ; s'il n'est que renard, il ne se défendra point contre les loups ; et il a également besoin d'être renard pour connaître les pièges, et lion pour épouvanter les loups. Ceux qui s'en tiennent tout simplement à être lions sont très malhabiles. »BnF collection ebooks a pour vocation de faire découvrir en version numérique des textes classiques essentiels dans leur édition la plus remarquable, des perles méconnues de la littérature ou des auteurs souvent injustement oubliés. Tous les genres y sont représentés : morceaux choisis de la littérature, y compris romans policiers, romans noirs mais aussi livres d'histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou sélections pour la jeunesse.