L'ouvrage fait le lien entre la géographie de la France et l'histoire de la nation. L'accent est mis sur le rôle fondamental de l'État dans l'émergence de la réalité culturelle française. Des traits communs unissent les français et leur territoire : les diversités régionales se maintiennent ; elles sont fondées sur les contrastes environnementaux. L'ouvrage traite l'ensemble des champs de la géographie : démographie, aménagement, réseaux de villes, voies de communication, répartition des productions, espace vécu, place de la France dans l'UE et dans le monde.
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De tous ceux qui peuplent nos pays, le châtaignier est certainement le moins " naturel " des arbres. Sa culture a sans doute Ré imaginée dans le Caucase et a gagné pendant l'Antiquité l'Europe occidentale où il poussait déjàà l'état sauvage. Grâce à une sélection méthodique de ses meilleures variétés, il a été littéralement " domestiqué"à la fin du Moyen Age et à l'époque moderne. Consommés sous diverses formes, ses fruits _ d'une grande valeur nutritive _ compensèrent longtemps les fréquents déficits céréaliers d'un monde souffrant d'un trop-plein d'hommes et vulnérable aux moindres variations climatiques.
Jouant jusqu'au siècle dernier, en de nombreuses régions d'altitude moyenne au sol pauvre, un rôle fondamental dans l'économie rurale (bien qu'on en ait rarement pratiqué la monoculture), il est a l'origine de paysages très typés _ dont il ne reste plus de nos jours que des traces _, et son bois a connu de multiples usages _ en particulier les échalas des vignes et une quantité d'objets de la vie quotidienne.
On peut donc à bon droit parler d'une " civilisation du châtaignier " qui possède des traits communs en Galice, en Toscane, dans le Trás-os-Montes portugais, en Corse, dans les Cévennes, l'Auvergne et le Limousin: une civilisation à l'imaginaire très riche et dont la disparition entraîne aujourd'hui des nostalgies un peu trop oublieuses de son caractère éphémère à l'échelle des siècles.
L'histoire du châtaignier en Europe et des hommes qui l'ont fait et en ont vécu n'avait jamais été entreprise. La voici retracée, d'après l'observation sur le terrain et la consultation des archives, avec la perspicacité que confère à l'historien des paysages la connaissance _ propre au géographe _ du pragmatisme des activités humaines devant les sols et les climats.
Né en 1949, 3Jean-Robert Pitte, agrégé de géographie, est maître de conférences à l'université de Paris Jorbonne. Auteur de plusieurs ouvrages sur la Mauritanie, il s'intéresse également depuis une dizaine d'années à tous les problèmes historiques liés à l'interaction des hommes et du milieu: il a ainsi publié en 1983 un livre très neuf sur l'Histoire du paysage français.
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Auteur
Professeur à l'université de Paris-Sorbonne, président de la Société de géographie, Jean-Robert Pitte est un maître reconnu de la géographie humaine en France. Il a toujours travaillé sur l'histoire de l'action humaine sur le milieu. Livre
On n'a pas oublié Le Cadran solaire, les mémoires de Philippe Lamour, best-seller des années 1970. Mais la biographie manquait de cet homme d'exception qui a joué un rôle considérable dans l'aménagement du territoire français. Qu'on en juge : la maîtrise de l'hydraulogie dans le Sud-Est, l'assainissement des côtes marécageuses du Languedoc, la « colonisation » de la Camargue, l'organisation des appellations contrôlées, c'est lui... Avocat avant la guerre, ami d'artistes comme Le Corbusier, agriculteur durant l'Occupation, commissaire de la République adjoint à la Libération, patron de l'aménagement du territoire dans le Midi, interlocuteur de De Gaulle et Khrouchtchev, il a joué un rôle de premier plan. Les « aménageurs » d'aujourd'hui lui doivent tous quelque chose.
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Un Français sur quatre, dit-on, a au moins un grand-père néétranger. Quant aux Parisiens, ils sont tous ou presque, depuis Louis-Philippe, issus du brassage des provinces françaises. En cela Jean-Robert Pitte ressemble à beaucoup de gens. Mais là où sa recherche d'ancêtres est originale et intéressera un public large, c'est qu'elle est conduite par le maître de la géographie et de l'histoire culturelles. Il fait ainsi la récapitulation de toutes les cultures qui se sont fondues en lui : - Chrétien convaicu, il se sent tout autant juif, comme l'était son grand-père hongrois anobli sous François-Joseph - Géographe, il souligne avec vigueur l'absurdité des frontières tracées après 1918 par des...géographes - Historien des cultures, il met en évidence tout ce qui a uni mais aussi séparé les peuples d'Europe ainsi que les diverses provinces françaises, en particulier les modes de vie, l'alimentation, le vêtement, etc... - Intellectuel quoique d'une famille où le livre n'avait guère de place, il retrace avec fascination l'ascension sociale d'un aïeul dont les travaux en physique ont servi à Einstein - Historien sans pareil de la gastronomie et de l'alimentation, il raconte comment le foie gras de la Putsa voisine sur sa table avec le kouglof alsacien. Bien que cette histoire vraie ne manque ni de romanesque ni de rebondissements, ce livre présente un étonnant raccourci et comme une parabole de l'histoire des Européens à travers la(les) culture(s) de notre continent. Un travail exemplaire.
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