La chute de Kaboul au creux de l'été 2021 et sa prise par les Talibans semble si irréelle qu'elle semble relever de la fiction. Quelques milliers de guerriers tribaux ont chassé la plus puissante armée du monde qui a occupé l'Afghanistan pendant près de 20 ans. Comment est-ce possible ? Quel hubris a aveuglé les stratèges américains qui n'ont pas pris en compte le rôle des ethnies ni celui du Pakistan ? Mais qui sont les nouveaux maîtres de l'Afghanistan, ces talibans 2.0 qui connaissent mieux l'informatique que bon nombre de cerveaux occidentaux. Quel est leur degré de professionnalisme ? Quelle est précisément leur idéologie ? Leur idéal ? Comment se comporteront-ils vis-à-vis des femmes et des intellectuels ? La victoire des Talibans provoquera une onde de choc terrible non seulement sur l'Asie centrale mais aussi dans le reste du monde. Comment ne pas voir symboliquement une triste concordance des temps entre le 11 septembre 2001 (attentats commandités d'Afghanistan) et le 15 août 2021 (prise du palais présidentiel par les talibans) ? Incontestablement les USA ne sont plus l'unique gendarme du monde. Car derrière la victoire des Talibans se cache l'émergence d'un empire qui désormais régit l'ordre et l'économie du monde : la Chine. Les évènements afghans provoqueront un séisme dans le monde. Quelle seront la force et l'intensité de ce séisme ? Une nouvelle guerre est-elle possible ?
Les destins croisés de trois Occidentaux en Syrie : un diplomate courant après des documents compromettants, un mercenaire à la recherche d'une otage américaine, et un écrivain en quête de rédemption. Entre roman de guerre et quête littéraire, Une Guerre sans fin signe le retour en littérature d'un grand reporter de guerre, lauréat du Grand Prix des Lectrices de ELLE et du prix Joseph-Kessel.
Si la défaite actuelle des armées occidentales en Afghanistan renvoie aux échecs des envahisseurs précédents, elle met également en pièces le rêve eurasien d'Alexandre Le Grand. Ce rêve " si beau, perspicace, intemporel, généreux " selon Nicolas Bouvier, et qui bouleversa Malraux.
Comment le territoire du Gandhara, où prospéra l'extraordinaire et tolérante civilisation née de la rencontre entre la Grèce et l'Orient, peut-il coïncider avec celui du djihadisme contemporain ? Celui-là même qui vit l'apogée des talibans, la montée d'Oussama Ben Laden, la présence des théoriciens de la guerre sainte, ou encore le passage de Mohammed Merah.
Pour le comprendre, Jean-Pierre Perrin a parcouru l'Afghanistan dans les pas d'Alexandre le Grand. Il retrace les batailles du conquérant dans les montagnes de l'Indu Kush, revient sur les échecs militaires de l'URSS et de l'OTAN, tout en évoquant les figures du djihad de - Massoud ou le sanglant Haqqani qu'il a personnellement rencontrés. Comme dans la plupart de ses ouvrages, il fait résonner littérature et souvenirs, Histoire et géopolitique, passé et présent.
Écrivain-voyageur, romancier, longtemps grand reporter à Libération, Jean-Pierre Perrin a publié, entre autres, Jours de poussière (La Table ronde, Prix des lectrices de Elle 2003), La mort est ma servante (Fayard, 2013) et Menaces sur la mémoire de l'humanité (Hoëbeke, 2016).
Le 2 juin 2005, les services secrets syriens assassinèrent Samir Kassir, l'intellectuel arabe le plus prometteur de sa génération. J'avais rendez-vous avec lui dans un café de Beyrouth, mais un contretemps m'avait fait annuler la rencontre. À l'ami disparu, qui avait prophétisé que la démocratie dans le monde arabe ne se ferait pas sans «printemps à Damas», j'ai décidé de raconter cette révolution syrienne qu'il n'a pas pu voir: Homs, le coeur battant de la rébellion, assiégé et bombardé. Ou la belle Alep, dont les 4500 ans d'histoire sont menacés par une folle bataille. Je lui rappelle aussi les années Bachar, «l'archipel des tortures» sans équivalent dans le monde, l'irrésistible montée en puissance des islamistes - et l'embarrassante ambiguïté des relations franco-syriennes. Par respect pour l'érudit et pour aller au-delà du simple témoignage de guerre, j'ai convoqué l'histoire, la littérature et la géopolitique, tout en cherchant la consolation de la poésie. Et j'ai essayé de comprendre comment un pays pouvait sombrer à ce point dans l'autodestruction. Avec cette certitude: les horreurs en Syrie refl ètent le pourrissement du monde. J.-P. P.Journaliste à Libération et romancier, Jean-Pierre Perrin a notamment publié Les Rolling Stones sont à Bagdad (Flammarion, 2003), qui relate les derniers mois de Saddam Hussein, et Jours de poussière (La Table ronde, 2002), consacréà l'Afghanistan en guerre et couronné par le Grand prix des lectrices de Elle.
Une Légion d'honneur à titre militaire, annoncée par le Journal officiel du 5 mai 86 va servir de détonateur, puis de projecteur sur un épisode de l'épuration. Un département de France, la Haute-Saône, dont on ne parle pour ainsi dire jamais a subitement droit à la une de la presse nationale. « L'AFP », « Le Matin », « Le Quotidien de Paris », « Libération », « Antenne 2 », « l'Événement du Jeudi », « Minute » et bien d'autres mettent à jour un des nombreux dossiers de cette période taboue de notre Histoire. L'Histoire sait écrire, à l'occasion, les meilleurs romans policiers. Celui qui se déroule autour de Melisey et Saint-Barthelémy dans le nord de la Haute-Saône résume toutes les lois du genre. Violence, suspense, mystère et rebondissements. Il ne manque ni de crimes, ni d'implications politiques, ni encore de situations frisant l'imbroglio. Récemment, un ancien maître de l'ombre s'est complu à réveiller des vieux fantômes en confiant que dix tonnes d'archives de l'Abwehr et de la Gestapo, compromettante pour bon nombre de personnalités politiques, dormaient d'un injuste sommeil dans une « casemate » des services spéciaux français. Il est d'autres archives qui moisissent dans le secret des caves des forts militaires. Celles-ci ont été établies par la Police Judiciaire, la Sécurité militaire ou les tribunaux militaires français et concernent les épisodes troubles de l'épuration. Elles apportent également des précisions sur ceux qui furent vraiment les « bons » ou les « mauvais » Français. Elles sont bien sûr inaccessibles et donc inexploitées. Voici pourtant une histoire qu'elles auraient pu raconter...
« Parfois à Téhéran, les hivers surgissent au coeur de l'été. Et il arrive que quelques touches de printemps s'imposent dans l'automne le plus gris. Dans « Vali-Asr », l'avenue du « Maître-du-Temps », longue de quinze kilomètres, ce qui en fait l'une des plus grandes du monde, ce ne sont pas les saisons qui habillent les femmes. Si, sous les lourdes chaleurs d'août, la grande artère qui traverse la capitale connaît des jours de frimas avec des tchadors tirés au cordeau sur les fronts, c'est parce que les milices islamiques sont sur le qui-vive, qu'elles font campagne contre « la corruption sociale ». Si, au contraire, quelques mèches de cheveux s'échappent d'un foulard, si un peu de fard rosit des joues, si un trait de rouge à lèvres dessine une bouche, c'est que le régime s'est assoupi un moment et que les forces de l'ordre font relâche. L'hiver le plus rigoureux est alors rapidement maquillé en printemps, souvent fugitif. Les femmes de Téhéran y excellent. » C'est ainsi que Jean-Pierre Perrin ouvre son livre. Nous ayant ainsi attirés, l'auteur nous emmène au coeur de la ville et du drame iranien - et en particulier de celui des femmes - dans un document qui laisse l'a parole aux Iraniens et mêle finement descriptions, analyses et information. Un livre qui se lit d'une traite et dont on sort à la fois fasciné et édifié par ce maelstrm qu'entraîne une révolution islamique.
Morvan, ancien policier, est recruté pour organiser la protection rapprochée du prince héritier d'un émirat. Une belle jeune femme l'engage bientôt en sous-main pour enquêter sur la disparition de sa petite soeur, une adolescente fascinée par Jehan, grande actrice égyptienne. Morvan retrouve son cadavre dans les eaux huileuses du Golfe. S'est-elle tuée ou l'a-t-on poussée ? Les services secrets britanniques se mêlent à l'affaire ainsi que Jehan elle-même, porteuse d'un lourd secret. Morvan découvrira très vite l'implication d'un prince saoudien ainsi que l'existence d'un mystérieuse clinique, surnommée le paradis des perdantes. Le lecteur est alors plongé au coeur même d'un terrible marché passé entre les terroristes islamistes et les monarques du Golfe visiblement prêts à tous les sacrilèges pour leur sécurité. C'est l'énigme du paradis des perdantes dont la clé ouvre les portes de l'enfer.
Que reste-t-il du premier grand amour de Gustave Courbet, Virginie Binet, une douce Dieppoise qui l'accompagna vers la gloire pendant plus de dix ans, et du fils qu'elle lui donna ?
Rien, presque aucune trace. Toute la correspondance amoureuse de Courbet a été détruite. Il faut aller chercher sous les couches de peinture, comme dans L'Homme blessé où Gustave effaça l'aimée, scruter les détails des tableaux pour distinguer, parfois, une silhouette perdue...
Virginie, modèle abandonné, et le petit Émile ressuscitent entre ces pages. Des appartements parisiens où ils vivent avec Courbet, taraudé par sa quête du succès, on entend le vacarme du XIXe siècle, celui des barricades, coups d'État, émeutes, répressions, débats où résonnent les voix de l'ami Baudelaire, de Flaubert, Proudhon, Champfleury, Gautier ou Victor Hugo, vibrant aux funérailles de Balzac.
On n'aura jamais été aussi proche du peintre que dans ce roman où il est saisi dans les yeux d'une femme. Comme par enchantement, ses toiles les plus célèbres s'éclairent soudain d'un jour nouveau, passionnant.
1905... Le Kaiser Guillaume II défie Anglais et Américains, par yachtsmen interposés, sur la fameuse course transatlantique New York/Grande-Bretagne, où s'affrontent les grands voiliers depuis 1866. Il gage que son bateau, Hamburg (coque en acier Krupp), battra les treize autres, et met en jeu une coupe en or massif. L'emporta l'Américain Atlantic (ci-dessus), en 12 jours, 4 heures et 1 minute. 1977... Soixante-douze ans plus tard, ce record n'ayant toujours pas été battu, Pierre English, skipper, et Daniel Perrin, navigateur, montent une nouvelle tentative, française, sur un coursier en acier, dû au grand architecte américain Button Chance. Aux deux tiers de la course, But était toujours en tête. L'affaire semblait dans le sac...
C'est cette course acharnée contre le trois-mâts fantôme, que raconte ce livre, jour par jour, avec plans de bateaux, cartes, relevés, gravures des temps passés, photos des temps modernes. Atlantic et son légendaire skipper, Charlie Barr, n'ont pas fini de hanter les rêves de nos coursiers des mers.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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