C'est le livre de Jean-Louis Debré que l'on attendait depuis longtemps : l'histoire de sa famille, de ses origines, de sa filiation. Le parcours d'une dynastie qui se confond avec notre destinée nationale.
" Je savais qu'un jour j'irais à la rencontre des miens, écrit-il.Je prenais des notes au hasard de conversations, de lectures, de déplacements en Alsace. J'accumulais des informations, une documentation. " Jean-Louis Debré retrace ici la trajectoire de sa lignée à travers cinq générations : celles d'Anselme, de Jacques, de Simon, de Robert, de Michel. Une ascendance façonnée par la tradition juive, qui opta à la fin du XIXe siècle pour la France et la République. Autant de valeurs essentielles que ces grandes figures, de Robert Debré, ami de Charles Péguy, de Paul Valéry, fondateur de la pédiatrie moderne, à son fils Michel, Premier ministre du général de Gaulle, ont incarnées tour à tour.
Pour la première fois, Jean-Louis Debré nous fait entrer dans l'intimité de son histoire familiale. Il livre ses souvenirs d'enfance et d'adolescence, illuminés par l'exemple d'humanité généreuse et rayonnante de son grand-père Robert Debré. Il évoque son éducation gaulliste sous une influence paternelle aussi fervente qu'exigeante. À travers Michel Debré, dont il fut le confident jusqu'à sa mort, et le récit de ses engagements, de son action, de sa relation et de ses échanges avec de Gaulle, il nous offre un témoignage de première main sur les événements qui marquèrent les onze années de présidence gaullienne jusqu'au départ du Général en avril 1969.
Avec sensibilité, pudeur et sobriété, Jean-Louis Debré met l'accent sur ce qu'il appelle un " esprit de famille ", une identité commune qui constitue sa propre " marque de fabrique ".
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L'humour est un art en politique. L'auteur, qui le pratique lui-même avec talent, nous livre un inventaire désopilant de répliques et bons mots qu'il a glanés tout au long de son parcours.
L'humour est un art en politique. Jean-Louis Debré, qui le pratique lui-même avec grand talent, nous livre un florilège désopilant de répliques et bons mots glanés tout au long de son parcours.
L'ironie et l'humour étaient des armes fréquemment utilisées par les politiques pour déstabiliser un adversaire, éviter de répondre à un journaliste, convaincre et séduire l'opinion. De Gaulle, Mitterrand, Chirac étaient des orfèvres en la matière. Au Parlement, la petite phrase bien ciselée, percutante, qui déclenche des rires, marque l'auditoire mieux qu'un long discours. Ainsi, Georges Clemenceau lançant : " Vous n'êtes pas le bon Dieu ! " à Jean Jaurès qui lui répond : " Et vous, vous n'êtes même pas le diable ! " Et Clemenceau de riposter : " Qu'en savez-vous ? " Le député André Santini a fait mouche un jour avec cette formule irrésistible à propos du primat des Gaules : " Mgr Decourtray n'a rien compris au préservatif. La preuve : il le met à l'index ! " Ces traits d'esprit se révèlent souvent d'une redoutable efficacité, mais il peut aussi arriver que les arguments auxquels ont recours les orateurs fassent rire à leurs dépens. Tel ce député qui se plaignait que dans son département il n'y ait que trois abattoirs... un nombre très " insuffisant " pour deux cent mille habitants.
À travers ce livre, qui fourmille d'anecdotes et de choses vues, l'auteur montre à quel point l'humour est un signe de bonne santé de notre vie démocratique. " Il n'y a pas si longtemps, on pouvait rire de tout ", rappelle-t-il en déplorant que ce ne soit plus le cas de nos jours. Heureusement, Jean-Louis Debré persiste et signe, quant à lui, dans le registre du bon mot, de l'autodérision et de la saillie verbale. Un régal.
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Qui est à l'origine de la rumeur selon laquelle le chef de l'État, malgré son jeune âge, serait gravement malade et peut-être empêché de se représenter ? Le monde politique est en ébullition, où beaucoup ont intérêt à entretenir ce bruit à la veille de la nouvelle élection présidentielle.
Tandis que médias et réseaux sociaux contribuent à propager la rumeur dans l'opinion, on découvre que les services du contre-espionnage, comme les services de police et de justice, s'intéressent de près à une autre affaire, apparemment sans rapport, l'assassinat commis au petit matin en plein cœur de Paris d'un mystérieux individu. La victime finit par être identifiée : il s'agit d'un agent russe qui aurait eu pour mission de faire battre le président sortant au profit de l'extrême droite.
La rumeur serait-elle donc issue d'une manipulation étrangère ? Ou faut-il en chercher ailleurs la cause principale, parmi ceux qui, ayant aidé le chef de l'exécutif dans son ascension fulgurante, pourraient avoir quelque raison de se venger de lui ? À moins que les deux hypothèses ne soient intimement liées...
Jean-Louis Debré signe ici une intrigue puisée aux meilleures sources. Fruit de son imagination fertile comme de sa connaissance approfondie des milieux du pouvoir.
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La vie politique racontée par Jean-Louis Debré, avec sa liberté de ton et son franc-parler habituels, est un spectacle qui n'a jamais rien de conventionnel. Notations insolites, coups d'oeil incisifs, vérités saisies sur le vif : on retrouve dans cette chronique des années Chirac toute l'acuité de regard et de jugement qui marquait son témoignage précédent, Ce que je ne pouvais pas dire.
Ministre de l´Intérieur de 1995 à 1997, Jean-Louis Debré a ensuite été président du groupe RPR jusqu'en 2002, puis de l'Assemblée nationale pendant les cinq années suivantes. D'une fidélité sans faille à Jacques Chirac, qui l'a toujours autorisé à une franchise sans détour envers lui, Jean-Louis Debré n'a obéi dans ses engagements publics qu'à une seule exigence : la défense des valeurs républicaines et le respect des institutions.
Dans l'exercice de ses fonctions, il a vu de près s'affronter les caractères, se révéler les personnalités de ceux qui, d'Alain Juppé à Nicolas Sarkozy ou Dominique de Villepin, aspiraient aux plus hautes fonctions.
À travers ces savoureuses scènes de la vie parlementaire, dominées par la tumultueuse personnalité de Philippe Séguin, comme dans son récit de la dernière période de la présidence chiraquienne, marquée par l'affrontement entre prétendants à la succession, Jean-Louis Debré brosse un tableau sans complaisance de sa propre famille politique, de ses carences et de ses dérives, amplement vérifiées par l'actualité la plus récente.
" Tu le raconteras plus tard ", lui avait conseillé Jacques Chirac à la lecture d'une partie de cet ouvrage en lui demandant de différer sa publication pour des raisons politiques. Jean-Louis Debré a attendu plus de dix ans. Il offre ici à la fois un témoignage de première main sur une période passionnante de notre vie politique et un portrait intime et très personnel de l'ancien président, puisé dans l'histoire d'une longue relation de confiance et d'affection. Fourmillant d'anecdotes et de choses vues, son livre est celui d'un confident des bons et des mauvais jours, d'un ami aussi lucide qu'indéfectible.
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Ferdinand Buisson, infatigable promoteur du droit de vote des femmes ; Alfred Naquet, l'inventeur de la loi sur le divorce ; Philippe Grenier, le député musulman qui soignait ses électeurs comme un marabout ; Lucien Neuwirth, le défenseur de la pilule ; Philippe Séguin, champion de la souveraineté française ; Ledru-Rollin, l'un des pères de notre suffrage universel... Sans oublier le dernier évêque député, le promoteur de la tombe du soldat inconnu, le député qui réclama le premier le vote des femmes, le plus grand défenseur du protectionnisme... Tous sont des personnalités hors norme, mais leurs oeuvres sont trop souvent méconnues. Il est temps de leur rendre leur nom et leur place ! Tel est le but de ce nouveau livre de Jean-Louis Debré.
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Une nouvelle collection d'essais, au format compact et au prix très accessible, pour comprendre les grands enjeux de notre Histoire contemporaine.
Archidoc, la nouvelle collection de poche Histoire d'Archipoche Moments essentiels de la vie politique, les " grands discours " peuvent susciter des engagements, vivifier des croyances, marquer le destin d'un pays, voire le modifier. Vecteurs d'espérance, ils façonnent les évènements, engendrent le rêve, écrivent l'Histoire. Institutions, justice, société, culture, défense de l'environne- ment, relations internationales, construction européenne... autant de domaines ou se sont illustrés le verbe et la personnalité des Pompidou, Giscard d'Estaing, Mitterrand, Chirac, Sarkozy, Hollande, Macron, mais aussi Michel Debre , Andre Malraux, Robert Badinter, Philippe Se guin, Georges Marchais, Lionel Jospin ou Simone Veil. Du fondateur " Je vous ai compris " de Charles de Gaulle a la défense du mariage pour tous par Christiane Taubira, Jean-Louis Debre présente quarante discours qui ont marque la Ve Re publique, de sa naissance en 1958 a nos jours.
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"La République est une et indivisible."
" Il y a longtemps que je pensais écrire un dictionnaire amoureux de la République.
Fondamentalement républicain, du fait de l'origine de ma famille et l'éducation reçue de mes parents, je voulais rendre hommage à ces hommes et femmes qui ont fait progresser l'idée républicaine en France. Il ne s'agit pas seulement d'évoquer l'action de personnalités politiques mais aussi de rappeler l'influence d'écrivains ou artistes et évoquer certains lieux où s'est réfugiée la république.
J'ai fait des choix et les assume. C'est un livre personnel et non un ouvrage exhaustif . J'évoque de nombreux souvenirs familiaux qui m'ont fait aimer et comprendre la république.
Ce n'est pas un ouvrage politique, le seul engagement que je revendique est républicain"
Jean-Louis Debré
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Après neuf années passées à la tête du Conseil constitutionnel, Jean-Louis Debré renoue avec la liberté de ton qu'on lui connaît. Jamais on n'a autant parlé de cette institution ni mieux compris son utilité que sous sa présidence. Dans ce livre, il évoque les dossiers qu'il a eu à traiter, les combats qu'il a menés, les dirigeants politiques qu'il a côtoyés et souvent affrontés. Esprit libre, indépendant, attaché avant tout au respect du droit et des valeurs républicaines, il a pris les positions qui lui paraissaient conformes à sa mission, sans chercher à ménager aucun pouvoir, ni craindre d'être mis en cause, comme il l'a été par les dirigeants de l'UMP après le rejet des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy. Il a également dû se prononcer sur des lois et réformes majeures, notamment lors des débats sur le mariage homosexuel, la taxe carbone ou la loi Hadopi. Il livre ici souvenirs, commentaires et mises au point sous la forme d'un journal tenu régulièrement au cours de ces neuf années, " au gré de mes humeurs ", écrit-il. Il raconte les démêlés qui l'ont opposé à Nicolas Sarkozy, ses échanges avec Valéry Giscard d'Estaing ou François Hollande et ses relations avec Alain Juppé, Manuel Valls, Jean-François Copé ou Bruno Le Maire. Il consacre aussi des pages émouvantes à Jacques Chirac, dont il a été l'un des confidents les plus fidèles, brossant de l'ancien président aux prises avec la maladie un portrait qui nous le rend encore plus attachant.
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Du fondateur " Je vous ai compris " de Charles de Gaulle à la défense du mariage pour tous par Christiane Taubira, du mythique discours du Panthéon sur Jean Moulin signé Malraux au plaidoyer anti-guerre d'Irak prononcé par Dominique de Villepin à l'Onu, Jean-Louis Debré commente les " grands discours " de la Ve République, depuis sa naissance en 1958.Institutions, Europe, société : autant de domaines abordés par président, Premiers ministres et ministres. Tous, par leur parcours, leur génie de la langue, leur personnalité, leur rencontre avec les événements ont fait honneur à l'art oratoire. Une affiche de rêve : de Gaulle, Malraux, Chaban, Debré, Pompidou, Mitterrand, Marchais, Giscard, Mauroy, Badinter, Sédar Senghor, Séguin, Chirac, Jospin, Villepin, Sarkozy, Taubira, Hollande...
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L'ambassadeur d'un pays de l'Est est retrouvé assassiné dans un jardin public du 16e arrondissement. En dirigeant l'enquête sur ce crime, le juge d'instruction Guillaume découvre des pistes qu'il aurait mieux valu, pour sa sécurité personnelle, éviter. "Le Curieux" est le premier roman policier, dont le héros principal n'est pas le commissaire mais le juge. "Le Curieux" nous offre un spectacle fascinant et amer de la vie quotidienne dans le bureau du juge d'instruction. La haine y défie l'amour, le mensonge y taquine la vérité. La politique, trop souvent, y bouscule la justice. "Le Curieux", un vrai suspense qui est, en même temps, un grand document.
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Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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"Je constate que les personnalités éminentes consultées sont toutes d'accord - ou à peu près - sur l'origine du mal. Elles le sont moins sur les leçons à en tirer. Je trouve d'ailleurs cela fort bien. Il serait fâcheux que triomphe une opinion moyenne et par là moutonnière. C'est précisément d'un débat ouvert - et il l'est largement - que naîtront les solutions urgentes que l'opinion réclame. Nous n'avons pas changé : nous aimons que l'on nous raconte des histoires. Celles-ci réunies font l'Histoire. On a cru pouvoir, trop longtemps, opposer Histoire traditionnelle et nouvelle Histoire. Aujourd'hui, et c'est tant mieux, la hache de guerre est enterrée. On s'est aperçu que l'une et l'autre sont complémentaires, ceci pour le plus grand bonheur de nos contemporains. Que les pédagogues chargés de refondre les programmes de nos collèges et de nos lycées veuillent bien ne pas l'oublier. À ceux qui ne comprennent pas la passion pour l'Histoire, je dirai ceci : s'il advenait que, par l'effet de quelque cataclysme, nous soyons privés de toute référence au passé, si nous en arrivions à ignorer tout ce qui s'est déroulé avant nous, que serions-nous, sinon des orphelins ?"
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Suicides maquillés en assassinats ? Assassinats travestis en suicides ? Qui avait intérêt à la mort de ces voltigeurs de la spéculation boursière ? Des détenteurs d'argent sale, de louches clients des salles de jeux, des rivaux de la haute finance internationale ? Avec ce sixième roman, Jean-Louis Debré nous invite à le suivre dans une intrigue passionnante où se mêlent et s'affrontent sans concession policiers, magistrats, politiques, financiers, aigrefins, tueurs, amants et maîtresses. La soif du pouvoir explique-t-elle et justifie-t-elle tous les comportements ? S'il y a souvent un peu de folie dans l'amour, n'y a-t-il pas toujours un grain de raison dans la folie ? Cette raison, il est parfois difficile de la débusquer. Dans un récit aux rebondissements multiples, l'auteur embarque lectrices et lecteurs dans un voyage insolite au coeur de la lutte pour le pouvoir et du déchaînement des passions humaines.
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À quelque temps des présidentielles, les ambitions s'aiguisent, notamment celles qui opposent François Régent, ministre de l'Intérieur, transfuge de la gauche, à Lionel Marion, ancien Premier ministre. À Lyon, où il préside un banquet de notables locaux, Régent, s'écartant du discours qu'on lui a préparé, fait une déclaration fracassante : il a croisé le regard d'une femme qui lui a fait comprendre qu'on allait l'assassiner. Coup médiatique pour détourner l'opinion du marasme où sombrent le pays et ses dirigeants ou menace réelle ?Pendant que la police enquête de son côté et la justice du sien en la personne de Clotilde Ferret, juge rigide et écolo, survient un fait-divers : la découverte place des Victoires, à Paris, du cadavre d'une jeune femme. Sur son portable, le numéro d'un proche du ministre. Y a-t-il un lien entre la victime et celle dont le regard, à Lyon, a littéralement fusillé le candidat à l'Élysée ?Jean-Louis Debré plonge le lecteur au coeur de la basse politique et de ses relations avec police et justice. Mais la fièvre qui s'empare des hommes politiques à la veille d'une élection n'explique pas tout : politiques, policiers et juges ont aussi parfois des comptes personnels à régler. Un roman dont l'intrigue saisit le lecteur pour ne plus le lâcher.
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Les incertitudes politiques et économiques du monde contemporain induisent pour la République et ses tenants une volonté permanente de réaffirmer l'importance du pacte républicain, d'en rappeler son origine, mais aussi d'imaginer son évolution. C'est ce que vous proposent Jean-Louis Debré et Laurent Kupferman à travers cet ouvrage de référence. Une vulgarisation intelligente sans parti pris idéologique et superbement illustrée, qui vous éclairera non seulement sur les institutions et l'organisation des pouvoirs étatiques, mais avant tout sur l'humanisme français, tel qu'il apparaît dès la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789. Vous redécouvrirez le pacte républicain nourri par les nombreuses lois et réformes portées par chaque République qu'a connue la France. Autant d'évolutions fondamentales, de droits, de devoirs et de libertés qui, depuis la fin du XVIIIe siècle, ont profondément modifié la vie quotidienne des Françaises et des Français, favorisant leur émancipation.
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Qui connaît Elisa Lemonnier, Julie-Victoire Daubié, Jeanne Chauvin, Maria Vérone et Madeleine Brès ? Si les jeunes filles peuvent passer le baccalauréat, suivre des études supérieures, devenir médecin ou avocat, c'est grâce à l'action de ces femmes, à leur combat pour imposer à une société essentiellement masculine des réformes qui leur permettent simplement d'exister. Si les femmes ont le droit de voter et d'être élues, c'est naturellement le fait du législateur... mais c'est aussi et surtout le résultat de leur action. Toutes les femmes évoquées dans ce livre ont su, hier comme aujourd'hui, s'élever contre les corporatismes, les privilèges et les immobilismes pour imposer leurs idées. Elles ont osé porter un regard critique sur une société sclérosée, impuissante à faire évoluer les mentalités. Militantes de la liberté, elles ont suggéré des réformes essentielles et méritent à ce titre d'être mieux connues. Plus qu'un livre d'histoire, Ces femmes qui ont réveille la France est une véritable recherche sur l'avènement de la République et de ses valeurs.
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Jean-Marie Roughol a passé plus de vingt ans dans la rue. Un soir, alors qu'il « tape la manche », il propose à un cycliste de surveiller son vélo. Ce cycliste, c'est Jean-Louis Debré. De leur rencontre et de celles qui suivront naîtra, entre le SDF et le président du Conseil constitutionnel, une singulière relation de confiance. Au point que, avec l'aide de Jean-Louis Debré, Jean-Marie Roughol a accepté d'écrire son histoire.
C'est un témoignage sans fard et sans complaisance que livre ce « môme de la cloche » de 47 ans. Du XIXe arrondissement de son enfance aux trottoirs de la très chic rue Marbeuf, Jean-Marie Roughol déroule les années de galère : la jeunesse chaotique, les premières « tapes », les amitiés, les amours et les enfants
abandonnés ou quittés... De squats en bouches de métro, de parcs en chambres d'hôtel miteuses, on plonge avec lui dans le quotidien âpre des marginaux, parmi les êtres humains qu'on choisit le plus souvent de ne pas voir, au coeur de la violence, de la peur, du dénuement mais également de la débrouille, de la solidarité et des copains...
Jean-Marie raconte aussi l'univers de la mendicité. « Taquiner » ou « attendre le pèlerin » s'apparente à un véritable métier qui s'exerce sur un marché dicté par ses propres lois, sa concurrence... où il faut savoir conquérir et protéger son territoire. S'il dépeint un monde dur, terrible et en pleine mutation, il reconnaît que le jour où il n'aura plus la force et qu'il devra abandonner la rue, elle lui manquera,
c'est certain.
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