L'humour est un art en politique. L'auteur, qui le pratique lui-même avec talent, nous livre un inventaire désopilant de répliques et bons mots qu'il a glanés tout au long de son parcours.
L'humour est un art en politique. Jean-Louis Debré, qui le pratique lui-même avec grand talent, nous livre un florilège désopilant de répliques et bons mots glanés tout au long de son parcours.
L'ironie et l'humour étaient des armes fréquemment utilisées par les politiques pour déstabiliser un adversaire, éviter de répondre à un journaliste, convaincre et séduire l'opinion. De Gaulle, Mitterrand, Chirac étaient des orfèvres en la matière. Au Parlement, la petite phrase bien ciselée, percutante, qui déclenche des rires, marque l'auditoire mieux qu'un long discours. Ainsi, Georges Clemenceau lançant : " Vous n'êtes pas le bon Dieu ! " à Jean Jaurès qui lui répond : " Et vous, vous n'êtes même pas le diable ! " Et Clemenceau de riposter : " Qu'en savez-vous ? " Le député André Santini a fait mouche un jour avec cette formule irrésistible à propos du primat des Gaules : " Mgr Decourtray n'a rien compris au préservatif. La preuve : il le met à l'index ! " Ces traits d'esprit se révèlent souvent d'une redoutable efficacité, mais il peut aussi arriver que les arguments auxquels ont recours les orateurs fassent rire à leurs dépens. Tel ce député qui se plaignait que dans son département il n'y ait que trois abattoirs... un nombre très " insuffisant " pour deux cent mille habitants.
À travers ce livre, qui fourmille d'anecdotes et de choses vues, l'auteur montre à quel point l'humour est un signe de bonne santé de notre vie démocratique. " Il n'y a pas si longtemps, on pouvait rire de tout ", rappelle-t-il en déplorant que ce ne soit plus le cas de nos jours. Heureusement, Jean-Louis Debré persiste et signe, quant à lui, dans le registre du bon mot, de l'autodérision et de la saillie verbale. Un régal.
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Qui est à l'origine de la rumeur selon laquelle le chef de l'État, malgré son jeune âge, serait gravement malade et peut-être empêché de se représenter ? Le monde politique est en ébullition, où beaucoup ont intérêt à entretenir ce bruit à la veille de la nouvelle élection présidentielle.
Tandis que médias et réseaux sociaux contribuent à propager la rumeur dans l'opinion, on découvre que les services du contre-espionnage, comme les services de police et de justice, s'intéressent de près à une autre affaire, apparemment sans rapport, l'assassinat commis au petit matin en plein cœur de Paris d'un mystérieux individu. La victime finit par être identifiée : il s'agit d'un agent russe qui aurait eu pour mission de faire battre le président sortant au profit de l'extrême droite.
La rumeur serait-elle donc issue d'une manipulation étrangère ? Ou faut-il en chercher ailleurs la cause principale, parmi ceux qui, ayant aidé le chef de l'exécutif dans son ascension fulgurante, pourraient avoir quelque raison de se venger de lui ? À moins que les deux hypothèses ne soient intimement liées...
Jean-Louis Debré signe ici une intrigue puisée aux meilleures sources. Fruit de son imagination fertile comme de sa connaissance approfondie des milieux du pouvoir.
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