Les maîtres-bergers des Carpates ne font plus le feu vivant, ce feu qu'ils allumaient rituellement naguère pour fonder leurs établissements en montagne. Mais les hommes et les femmes de là-bas savent toujours que rien n'actualise mieux des relations d'a
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Evoquant un rituel de vénération autour du corps embaumé d'un héros du parti communiste bulgare, Jean Cuisenier explique les comportements rituels, les multiples dimensions qui les caractérisent. Son parcours se compose de 9 séquences au cours desquelles il analyse la manipulation des matières et la gestuelle, le cérémonial, l'imagerie, la narration orale. C'est une démarche ethnologique car la réflexion anthropologique procède toujours de l'observation ethnographique, l'ethnologue doit se garder de jouer au "journalisme culturel" prévient l'auteur. "En matière de rites, la substance à saisir est d'une telle richesse que nul ne peut tenter de s'en emparer sans passer par une observation instruite d'abord, par des comparaisons raisonnées ensuite."
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Terre natale de vampires, lieu de légendes encombré du souvenir de Vlad l'Empaleur, autrement dit Dracula, les Carpathes et les hommes qui y vivent se laisseraient-ils découvrir pour ce qu'ils sont, toute fiction repoussée ? Au coeur mythique de l'Europe, quelles pensées, occupent les esprits, quelles angoisses aussi ? Il faut suivre l'auteur dans l'itinéraire qui le conduit de Bucarest au Maramures lointain, et résider avec lui chez les éleveurs de moutons et les paysans libres, partager leurs joies et leurs danses. Se rendre en Olténie, s'initier avec lui à la culture de la vigne auprès d'un pope, suivre un maître désensorceleur, pratiquer charmes et contre-charmes, entendre les parentes d'un mort clamer leurs lamentations, écouter les officiantes des cérémonies funéraires chanter leurs hymnes issus du fond des âges, partager la nourriture rituelle lors du banquet rassemblant la parentèle du mort. Jusqu'en Bucovine, aux confins de l'Ukraine, pénétrer dans le monastère princier de Sucevita, déchiffrer l'univers imagé des peintures murales, s'initier à la complexité des rites nuptiaux, apprendre auprès des Hutul comment l'on se sert de la mandragore.
Au travers d'une relation de voyage, avec ses haltes et ses retours, Jean Cuisenier fait émerger, par la narration de ses rencontres, la mémoire même des Carpathes.
Né en 1927, agrégé de philosophie et docteur ès lettres, il enseigne à l'Université de Tunis et conduit dans le djebel Lansarine ses premiers travaux de terrain. 1954-1959, c'est l'époque de la décolonisation. Nommé au Centre national de la recherche scientifique auprès de Raymond Aron, il dirige un programme méditerranéen de recherches, notamment en Turquie, dans les montagnes du Taurus. Appelé par Claude Lévi-Strauss et André Malraux à diriger le nouveau musée national des Arts et Traditions populaires et le Centre d'ethnologie française qui lui est associé, il en achève la construction, en ouvre les salles, conduit de 1968 à 1988 plus de vingt expositions en France et à l'étranger, dont deux aux Galeries nationales du Grand-Palais. Il engage une recherche sur la parenté et ses rituels dans les Carpathes, multipliant les séjours en Roumanie sous le régime communiste de Ceausescu d'abord, puis dans un pays à la liberté retrouvée. Dans Mémoire des Carpathes, sont présentées trente années d'observation, de vies partagées, de témoignages confiés à un grand ethnologue français.
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Les travaux consacrés à l'habitation domestique sont trop souvent sans rapports avec l'histoire de l'architecture savante et avec l'anthropologie des sociétés européennes. L'ouvrage de Jean Cuisenier comble cette lacune. Il s'appuie sur les enquêtes ethnographiques les plus récentes comme celles du Corpus de l'architecture rurale française ainsi que sur des textes anciens et des documents graphiques : l'oeuvre d'humanistes tels que Charles Estienne et d'architectes tels que Sebastiano Serlio à la Renaissance, de théoriciens de l'habitation rurale en Angleterre et d'économistes ruraux en France aux XVIIIe et XIXe siècles, de créateurs et de penseurs comme Le Corbusier au XXe siècle.
À la suite d'une collaboration avec Bill Hillier et la Bartlett School of Architecture de Londres il renouvelle l'analyse des compositions caractéristiques de l'architecture domestique de cette période et montre combien celle-ci procède d'une véritable logique sociale. Pour les sociétés européennes de la Renaissance, l'espace domestique bâti était inscrit dans l'ordre cosmique, placé par rapport à l'orient et l'occident, le midi et le septentrion. Il était marqué par l'opposition entre un front et un arrière, entre une dextre et une senestre. La réflexion mathématique et la pratique architecturale ont concouru ensuite à neutraliser les différences sensibles entre lieux, à effacer les oppositions significatives qui caractérisent l'espace vécu, la relation entre l'extérieur et l'intérieur, la hiérarchie des places selon la dignité des habitants, l'intégration des pièces ou leur ségrégation selon l'agencement des circulations intérieures. Les « villages radieux» et les « fermes radieuses» de Le Corbusier ne portent-ils pas à leur comble cette géométrie et cette algèbre de la composition des lieux?
En même temps qu'une analyse fine de modèles et de spécimens d'architectures variés, depuis l'habitation noble à la campagne jusqu'au plus petit abri de berger, l'ouvrage de Jean Cuisenier offre des moyens renouvelés pour une réflexion sur les finalités de l'architecture domestique.
Jean Cuisenier, agrégé de philosophie et docteur ès-lettres, a été successivement professeur à l'Université de Tunis, chercheur au Centre National de la Recherche Scientifique, directeur du Centre d'ethnologie française et du Musée National des Arts et Traditions Populaires de Paris. Il dirige la revue Ethnologie française, le Corpus de l'Architecture Rurale Française, et mène ses recherches principalement sur le domaine européen.
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Sous le régime communiste de Todor Jivkov, en Bulgarie, la collectivisation est l'une des plus contraignantes des pays du sud-est européen. Et pourtant, la mémoire des combats contre les Turcs Ottomans y est entretenue vivante. La religion orthodoxe y est pratiquée, fût-ce en cachette. Des rites funéraires et des coutumes nuptiales remontant à l'antiquité la plus haute y sont toujours en usage. Les derniers rhapsodes y chantent en vers épiques, accompagnés de la gadulka, les prouesses homériques du Royal Marko, le héros macédonien des combats médiévaux contre les envahisseurs Ottomans.
En 1989, les pays bulgares retrouvent la liberté de leurs usages et de leurs pratiques. Mais ils peinent à reconstruire leur société civile et leur économie. Qu'advient-il maintenant de leurs monastères et de leurs icônes, de leur architecture domestique et des liens sociaux que leurs habitants ont coutume de nouer entre eux, de leur longue tradition historique du chant épique ? Quel rapport y a-t-il, plus généralement, entre une telle manière héroïque et poétique d'être au monde, d'une part, et les guerres, d'autre part, qui ensanglantent les Balkans au nom de la religion, de la nationalité ou de l'ethnicité ?
Après dix années de recherches en collaboration avec les spécialistes bulgares, l'auteur répond à ces interrogations. Il produit, au fil de l'analyse, quelques-unes des oeuvres les plus significatives qu'il a recueillies sur le terrain, de la bouche même des maîtres-détenteurs de la tradition orale, pour en dégager le sens dans les temps présents. De ces oeuvres, le joyau a un nom c'est l'épopée narrant Les Noces de Marko.
Jean Cuisenier a été successivement professeur à l'Université de Tunis, directeur de recherches au Centre national de la recherche scientifique, directeur du Centre d'ethnologie française et du Musée national des arts et traditions populaires. Il dirige la revue trimestrielle Ethnologie Française et la collection Ethnologies aux Presses Universitaires de France. Il mène des travaux comparatifs sur les pays européens, qu'ont résumés son Ethnologie de l'Europe. Les Noces de Marko font suite au Feu Vivant, qui présente et analyse les rituels de la parenté dans la Roumanie des Carpates.
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Une ethnologie de l'Europe décrit les peuples en présence et leurs projets, et signale les conflits et leurs enjeux.
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Georges Chennevière (1884-1927) fut, avec Jules Romains, le fondateur de l'Unanimisme et l'ami des poètes du groupe de l'Abbaye, entre autres de Georges Duhamel et de Charles Vildrac. "Piétonde Paris", le caractère humain et social de sa poésie revêt pour nous les couleurs d'un altruisme qui n'a pas vieilli.
Exégète de la poésie unanimiste, André Cuisenier rencontra Georges Chennevière en 1902. C'est dire qu'il en fut le compagnon le plus fidèle, et qu'il en demeure l'interprète le plus fervent.
Jules Romains, de l'Académie française, présente cet ouvrage sur son ami en poésie.
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Etude des groupes humains saisis dans leurs activités sociales, à travers leurs productions culturelles, leurs savoir-faire techniques.
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