L'eau, l'air, les ressources naturelles et les fonds marins, certains médicaments, le spectre hertzien, le numérique... peuvent être analysés comme des " biens communs ". Nécessaires à tous, il convient d'en offrir l'usage à chacun. Mais par quels outils ? Si, au Moyen-Âge, il existait des biens communaux et des droits d'usage, comme celui des forêts, le droit moderne occidental a fait de la propriété, publique ou privée, la pierre angulaire de tous les rapports entre les personnes et les choses. Après la chute du Mur, la privatisation des biens a même fini par devenir le dogme. Avec parfois des dérives dramatiques : ainsi, en Bolivie, la privatisation de l'eau au cours des années 2000 a eu pour conséquence de soulever une véritable révolte des populations locales. Suite à la " guerre de l'eau " dite de " Cochacamba ", cette ressource y est désormais un bien commun, et la constitution bolivienne est une des premières à reconnaître cette notion. Comment régler les droits d'accès et la protection de certains biens que l'on considère comme essentiels pour la survie de l'espèce ? Quels mécanismes juridiques utiliser pour en protéger et en partager l'accès ? Si penser les biens communs est une absolue nécessité, c'est aussi une impasse intellectuelle de notre droit, qui ne dispose pas de réponses satisfaisantes dans ses catégories classiques. Le droit doit donc, de toute urgence, se réinventer. Telles sont les ambitions de cet ouvrage.
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Tu entres à présent dans l'honorable société de la Cosa Nostra (...). Tu y entres vivant et tu en sors mort. Dans ta vie, la Cosa Nostra passe avant toute autre chose. Avant ta famille, avant ton pays, avant Dieu." Cet extrait du serment mafieux témoigne d'une implacable réalité. La mafia a pris corps en Europe au XIXe siècle mais elle connaît, depuis la mondialisation, un essor considérable. A l'aune de la plus brutale actualité, Jacques de Saint Victor livre dans cette étude des informations et des analyses inédites, en particulier sur la mafia calabraise (la 'Ndrangheta), aujourd'hui la plus puissante et la plus méconnue d'Europe, sur la mafia napolitaine et la mafia sicilienne. Mais ce livre ne se limite pas aux mafias italiennes ou italo-américaines, notamment parce que ces dernières se trouvent de plus en plus concurrencées par d'autres organisations criminelles. Il aborde ainsi, dans une synthèse unique en son genre, les liens qui se sont noués, tout au long du XXe siècle, avec les autres mafias du monde (triades chinoises, Babas turcs, mafia albanaise ou yakuzas japonais). C'est une autre histoire du XXe siècle qui se dessine dans ces pages, une histoire occulte faite de sang, de peur, de corruption, et de "zones grises" (où se retrouvent les services secrets et le monde des affaires) qui en disent long sur les faiblesses de nos démocraties contemporaines. La globalisation pose aujourd'hui une question cruciale : la société libérale aura-t-elle les moyens d'éviter la domination du crime ?".
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Ils furent les derniers défenseurs de l'Ancien Régime. Grands seigneurs conservateurs, hobereaux, prélats et riches bourgeois contre-révolutionnaires, les aristocrates constituent, en 1789, le premier parti de droite (avec 300 députés) de l'histoire parlementaire française. Le livre de Jacques de Saint-Victor retrace, de la pré-Révolution nobiliaire (1787-1788), à l'avènement de la République (1792), le combat méconnu de ces héritiers des grands féodaux, hostiles à l'absolutisme royal et à la démocratie naissante. Dès septembre 1788, la France est coupée en deux : dans les provinces, les aristocrates s'opposent aux patriotes. Cette réalité se transforme, aux États généraux, en véritable guerre. Appuyés par une partie de la Cour, les privilégiés tentent d'arrêter la Révolution. Mais Louis XVI ne les soutient pas. Ils poursuivront alors leur lutte jusqu'en émigration. Leur objectif : sauver la monarchie malgré le roi. Comment ont-ils combattu l'abolition des ordres ? Quels furent leurs complots avec les émigrés ? Avec les nobles de province et les agents secrets du pape Pie VI ? Pourquoi Louis XVI et Marie-Antoinette restèrent-ils toujours méfiants vis-à-vis de cette minorité agissante, partagée entre les purs, nostalgiques de l'ancienne société, et les libéraux, adeptes de Burke et de Montesquieu ? Ni réquisitoire ni réhabilitation, La chute des aristocrates, s'appuyant sur de nombreuses sources inédites, tirées notamment des archives secrètes du Vatican, permet enfin, comme le précise Jean Tulard dans sa préface, de mieux comprendre les causes de la défaite et du déclin de l'aristocratie. Ce livre original et très vivant montre que, dès 1789, tout l'éventail des familles d'esprit se déploie à la Constituante, pour ne cesser, jusqu'à nos jours, de nourrir les affrontements politiques.
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Connaissez-vous Beppe Grillo ? Naguère comique dans des émissions de variétés, il est aujourd'hui à la tête du « Mouvement 5 étoiles », qui prône l'établissement d'une démocratie directe et cybernétique, et dispose d'un tiers des députés au Parlement italien. Ces antipolitiques rerpésentent un phénomène inquiétant qui commence à s'implanter aussi dans l'Hexagone à la faveur de la désaffection pour la politique et du web 2.0. De l'autre côté des Alpes prend peut-être forme le futur de nos démocraties 2.0. Attention! les clowns sont parfois dangereux.
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C'est un mythe ", proclamait Fellini. Héritière de plus de deux mille ans d'histoire païenne et chrétienne, Rome est une ville au charme ensorceleur : à l'ombre de ses ruines, de ses palais, de ses places et de ses églises millénaires, l'homme a enfoui son plus précieux savoir. Mais cette reine de l'univers ne cesse, depuis Romulus, de cacher de troublants secrets. Mamma Roma peut se révéler, comme la louve de Tite-Live, venimeuse et cruelle... Ce livre lève un coin du voile sur ces mystères en nous plongeant au coeur de la Rome vivante : des palais de l'aristocratie " noire " au ghetto, des monastères dérobés aux borgate populaires, Jacques de Saint Victor nous conduit en des lieux méconnus qu'il arpente depuis plus de vingt ans. Une promenade dans les splendeurs et les misères de Rome, ses héros et ses bandits, ses saints et ses prêtres corrompus, ses ragazzi et ses tifosi. De la Dolce Vita à aujourd'hui, en passant par les " années de plomb ", le lecteur se fraye un chemin partout où planent des ombres étranges, comme dans un vrai Romanzo Criminale où s'entremêlent le crime et le pouvoir, le profane et le sacré. Une façon de mieux comprendre ce que Du Bellay appelait déjà " le démon romain ".".
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