Ni religion ni philosophie, l'animisme est une compréhension neuve de la nature et sans doute aussi un art de vivre qui, face à un monde agité, nous apprend à mieux habiter le monde.Et si l'animisme s'avérait la seule possibilité de sauver l'homme ? Par une nouvelle façon d'être au monde, cette pensée, souvent méconnue, se donne à vivre comme une contre-philosophie.Cette initiation est un éveil de l'être tout entier, une nouvelle cosmogonie qui se donne à lire. Il s'agit de réapprivoiser son corps en réapprenant, par exemple, à respirer, à contempler, à se dessaisir du sens des choses, à apprendre à oublier le temps. Face à un monde agité et au seuil du chaos, l'animisme invite à retrouver l'aspect essentiel des choses.Instaurant un dialogue entre la philosophie occidentale et cette philosophie africaine, Gaston-Paul Effa décentre la perspective, et change de focale : et si une nouvelle révolution était en marche ? Et si, contrairement à l'idée reçue, c'était la Nature qui humanisait l'Homme ?
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Douo, le narrateur, né"à l'ombre bleue d'un sisal solitaire", est le premier enfant d'une jeune mère de 15 ans, deuxième épouse d'un père de 30 ans. A l'âge de 4 ans, son père décide de le donner à Dieu et c'est ainsi qu'arrachéà sa mère, il va être élevé par des religieuses. Dix ans plus tard et parce qu'il est très bon élève, Douo est envoyé en France pour parfaire son éducation. Solitaire, il continue à se perdre dans "ces rêveries où s'accrochaient des lambeaux de sacré qui n'avaient guère changé depuis l'enfance". Son guide dans ce pays étranger, l'adulte qu'il aime et qu'il révère, est le père Marie-Pâques ; c'est lui qui a la charge de l'éducation intellectuelle et spirituelle de celui qui est devenu Douo-Papus. Est-ce parce que la solitude lui pèse trop qu'il croit reconnaître une jeune fille, Clara, déjà croisée, pense-t-il, en Afrique ? Elle est son premier amour, celui dont il espère qu'il apaisera la blessure de la séparation d'avec sa mère.
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MA : cette syllabe universelle évoque la douceur de la maternité, un hymne à la femme et à la féminité... Mâ est bien cela : un cantique qui célèbre le bonheur et la douleur d'être mère sur ce continent tissé de mystères qu'est l'Afrique. L'enlèvement de son premier enfant, offert aux religieuses par son mari, plonge Sabeth dans une nuit profonde qui ranime les souvenirs de sa prime enfance à Obala, où déjà elle avait subi les mortifications dues à sa condition de femme. Après un mariage traditionnel avec un polygame, les humiliations redoublent : troisième femme de son mari, Sabeth tente en vain de se faire une place dans sa nouvelle famille qui la réduit en esclavage. Lorsqu'elle rencontre Mâ, sa marraine, féticheuse de son état, elle espère, grâce à son aide, pouvoir ramener à elle son premier-né, Douo. Commence alors un long parcours initiatique qui mènera Sabeth de sorcier en sorcier, jusqu'à ce qu'elle rencontre Emmanuel, avec lequel elle renaîtra dans le feu de la passion. La célébration d'un monde fascinant, empreint de magie et de sensualité diffuse, ainsi que la ferveur du style, parviendront seuls à dénouer ce destin. Avec ce deuxième livre, Gaston-Paul Effa confirme ses dons de prosateur lyrique et incantatoire.
30 prêts - 60 mois