"Cet été-là, j'avais dix-sept ans et j'étais parfaitement heureuse". Françoise Sagan - Bonjour tristesse © Julliard / Cécile a 17 ans. Son père la quarantaine. Il est bel homme, veuf et collectionne les succès féminins avec la même grâce qu'il semble jouir de la vie. C'est l'été. Elsa, jolie conquête, orne avec nonchalance le bord de la piscine. Elle est parfaite. Un peu sotte, belle; elle ne gêne guère Cécile qui n'aspire qu'à la liberté... De plus elle occupe gentiment son père. Mais survient Anne, une ancienne amie de la mère de Cécile... Dans son bel été libre et nonchalant, insouciant, Cécile voit poindre un orage. Avec toute une ingénue perversité Cécile trouble le ciel des grands afin que le sien reste azuréen. Une course contre le temps, une course à l'abîme qui se termine par un accident de voiture où le hasard compte pour si peu.
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« Chère Véronique,
Ton coup de téléphone m'a enchantée. Figure-toi que je rentrais juste à 5h30 du matin, sur la pointe des pieds lorsque le téléphone a sonné. Comme il est dans ma chambre, j'ai pensé que mon père allait arriver et, me voyant tout habillée, m'engueuler. Aussi, me suis-je jetée tout habillée avec mon manteau sous les draps et les draps sur le nez ; j'ai parlé à mon père. Après je t'ai parlé et me suis relevée en riant aux éclats, déshabillée et recouchée. Quand rentres-tu ? Il s'est passé des choses notables ici, pas tellement sur le plan sentimental d'ailleurs mais sur le plan travail. J'en suis à la page 112 dactylographiée et n'aurai pas fini avant 50 pages, je crois. Claude Roy, l'éminent critique littéraire, l'a lu et m'en a dit fort grand bien. Bref, je suis enchantée, et ne fais que ça. Le seul ennui c'est que Guy Scheler ressemble à Luc (le héros). Et que tout se mélange agréablement, la vie dépassant la fiction, comme tu le sais. Dieu sait où tu es, ce que tu fais ? N'es-tu pas enceinte au moins ? Si tu reviens vite, je m'occuperai de toi, sinon reviens vite quand même. Je m'ennuie de toi, mon vieux, c'est fou. Tu me trouveras changée, beaucoup plus drôle sans doute. Enfin rentre et dépêche-toi, la plaisanterie a assez duré ! Vive la rue de Constantinople (je t'aiderai à passer les premiers pénibles jours de ton retour).Kiki Françoise »
Voici le ton de la correspondance de la jeune Françoise Sagan à son amie chère, Véronique Campion. Après la publication de Bonjour Tristesse en 1954, Sagan découvre à dix-neuf ans le succès, le milieu littéraire et l'Amérique lors de la tournée mondiale organisée autour de son livre. Elle écrit ses émois, ses voyages et ses rencontres à coup de lettres enflammées et de télégrammes espiègles adressés à son amie restée en France. Cette correspondance joyeuse, mutine, adorable, fait déjà résonner la « petite musique » de tous les livres à venir. Une publication inédite qui donne à voir une nouvelle facette de l'écrivaine.
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Françoise Sagan est née en 1935. Elle fait son apparition dans le monde littéraire à seulement 18 ans avec la publication d'un court roman, Bonjour Tristesse. Le succès est immédiat et l'auteur devient le symbole d'une jeunesse émancipée, et légère. La facilité, la rapidité et la nonchalance sont la signature de celle que François Mauriac avait nommée « le charmant petit monstre ». Toute sa vie, Françoise Sagan a nourri l'image double d'une femme libre et d'un être dépendant : à ses proches, aux drogues et l'alcool. Elle s'est vue mariée à deux reprises, mais c'est auprès de son amie Peggy Roche, avec qui elle a vécu presque vingt ans, que Françoise Sagan a voulu être enterrée. Elle meurt en 2004, et sur sa tombe on peut lire l'épitaphe qu'elle avait rédigé en 1998 : Sagan, Françoise. Fit son apparition en 1954, avec un mince roman, Bonjour tristesse, qui fut un scandale mondial. Sa disparition, après une vie et une œuvre également agréables et bâclées, ne fut un scandale que pour elle-même.
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Comme bien des femmes de sa génération, Fanny voyait des protecteurs dans ses amants, idée disparue depuis belle lurette. Châteaux, cours, collines, ciel bleu pâle, fin d'été, la Touraine déroulait ses charmes. " Que la France est belle, pensait Fanny, et que mon amour est beau... "
Ludovic était derrière elle, l'avion sentait la bruyère, et le seringa, survolé d'assez près pour qu'on le respire. À un moment, Fanny fut envahie d'un désir si vif, dû à un souvenir si précis de Ludovic, qu'elle se tourna vers lui, et se détourna aussitôt, sans l'avoir même touché du bout des doigts. Cet empêchement, cette impossibilité, serait un des souvenirs les plus sensuels de sa vie amoureuse.
Les Quatre Coins du coeur est le dernier roman de Françoise Sagan. Subtil, résolument libre, empreint de son immense maîtrise, irrigué par sa passion des sentiments et de leur altérité. L'intelligence, le cocasse, cette élégance qui lui permet de passer sur les drames de manière si vive et si concise, tout se rencontre et nous permet de revisiter une vie de Sagan à laquelle rien ne manque dans ce roman inachevé, brut et bouleversant.
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Sébastien et Éléonore, frère et soeur, complices inséparables, la quarantaine proche, se retrouvent à Paris. Également beaux et blonds comme il se doit, les voici nonchalamment installés dans un meublé de hasard, parfaitement désargentés et parfaitement disponibles.
Presque aussitôt, se pressent autour d'eux Nora, une Américaine aussi riche que mûre, Bruno, jeune premier du cinéma français, Robert, un célèbre imprésario...
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Elle est belle et sage, on lui prête pourtant toutes les folies. Il est impulsif et fantasque, sa réputation est pourtant celle d'un homme calme et patient.
Sybil et François forment un couple en vue dans le milieu du théâtre parisien. Il y a dix ans, ils se sont juré fidélité. Lorsqu'ils croisent le chemin de Mona Vogel, riche propriétaire du théâtre de l'Opéra, les étoiles s'alignent. Mona, qui a hérité de la fortune de son défunt mari, pourrait financer la pièce traduite par Sybil et qu'ils rêvent de monter ensemble depuis des mois.
Et si, pour cela, François doit répondre à quelques avances de la veuve, pourquoi pas ? Les deux amants sont sûrs de leur amour.
La trahison anéantira pourtant tout sur son passage.
Dans Le Miroir égaré, Françoise Sagan, au sommet de son art, décortique avec minutie la destruction d'un couple et l'anéantissement du sentiment amoureux dans un roman sublime et cruel.
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Françoise Sagan est née en 1935. Elle fait son apparition dans le monde littéraire à seulement 18 ans avec la publication d'un court roman, Bonjour Tristesse. Le succès est immédiat et l'auteur devient le symbole d'une jeunesse émancipée, et légère. La facilité, la rapidité et la nonchalance sont la signature de celle que François Mauriac avait nommée « le charmant petit monstre ». Toute sa vie, Françoise Sagan a nourri l'image double d'une femme libre et d'un être dépendant : à ses proches, aux drogues et l'alcool. Elle s'est vue mariée à deux reprises, mais c'est auprès de son amie Peggy Roche, avec qui elle a vécu presque vingt ans, que Françoise Sagan a voulu être enterrée. Elle meurt en 2004, et sur sa tombe on peut lire l'épitaphe qu'elle avait rédigé en 1998 : Sagan, Françoise. Fit son apparition en 1954, avec un mince roman, Bonjour tristesse, qui fut un scandale mondial. Sa disparition, après une vie et une œuvre également agréables et bâclées, ne fut un scandale que pour elle-même.
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Françoise Sagan n'a voulu se souvenir que des moments heureux et que des gens qu'elle a aimés. C'est ce qui rend ce livre si sympathique et ce qui a fait son succès auprès du public et de la critique. Billie Holiday, Orson Welles, Jean-Paul Sartre, Carson McCullers, Marie Bell, Rudolf Noureev, Tennessee Williams... Autant de portraits et d'histoires inoubliables.
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À bord du Narcissus, la croisière organisée en l'honneur de la diva Dorriaccie revêt des allures de drame amoureux. Des passions secrètes se tissent au sein de la cohorte de bourgeois réunis et rompent la tranquillité mondaine. Il y a Olga Lamouroux, starlette française, dernière protégée du cinéaste Simon Béjart ; la riche Edma Bautet-Lebrêche et son ennuyeux mari Armand ; Julien Peyrat, commissaire-priseur plein de charme ; le jeune Andréas Fayard, gigolo professionnel et enfin, Éric Lethuillier, à la tête d'un journal « de gauche », accompagné par sa timide épouse Clarisse. Sous l'emprise de son mari, cette dernière tente vainement de dissimuler sa fragilité sous un maquillage outrancier. Elle est « la femme fardée » qui intrigue autant qu'elle émeut. Alors qu'Éric s'affiche publiquement en compagnie d'Olga, Clarisse succombe à la passion adultère dans les bras de Julien. La tension monte et les poses mondaines, insuffisantes à dissimuler les sentiments abjects, deviennent aussi tristes que burlesques. Scandés par des airs d'opéra, les masques tombent les uns après les autres, faisant retentir une seule question : l'orgueil bourgeois laisse-t-il une chance à l'amour ?Dans La femme fardée, c'est le drame qui affleure à chacune des pages. Sans jamais éclater, la tension est palpable et ne connait pour unique catharsis que la musique, parfois lascive, souvent violente.
On y retrouve le ton enlevé et décapant de Françoise Sagan. Avec un regard amer sur les hautes sphères bourgeoises, elle offre une satire sociale au vitriol. C'est sous une lumière des plus incisives qu'on y lit les thématiques chères à l'auteur : celles de l'amour, du bonheur, et de la fragile désinvolture qui en ont fait sa gloire.
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Styliste admirable, Françoise Sagan avait l'art de la formule. En parcourant son oeuvre, que ce soit ses romans, son théâtre ou ses nouvelles, on est à la fois surpris et charmé de découvrir combien les aphorismes y sont nombreux. Égrenait-elle sciemment dans ses ouvrages ces formules au ciselage impeccable ? Ou bien ces aphorismes cachés étaient-ils la marque d'une tournure de pensée naturellement éblouissante, douée de fulgurances ? Sur les thèmes de l'amour, de l'argent, du jeu, de l'écriture, du bonheur ou de la mort, ce recueil rassemble plus de trois cents citations de Françoise Sagan qui sont autant de traits d'esprit, de perceptions justes, drôles, toujours à propos, montrant, au-delà de son exceptionnel talent de plume, qu'elle n'était pas seulement une tête penseuse, mais une femme d'une modernité et d'une liberté hors du commun.
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Lorsque Béatrice a négligemment quittéÉdouard cinq ans plus tôt, il a été vite remplacé. Il faut dire que ce garçon, bien que séduisant, était très jeune et manquait d'avenir. Mais le voilà désormais auteur à succès, coqueluche du Tout-Paris et toujours aussi amoureux d'elle, Béatrice, la magnifique, la féroce actrice de boulevard. Elle retombe dans ses bras, étonnée de se souvenir encore de lui.
Ce beau couple ne manque pas d'exciter les curiosités, chacun se demandant combien de temps il va durer. Et Édouard le premier, qui sent bien que Béatrice lui résiste et lui échappe, qu'elle n'est pas vraiment amoureuse, mais il ne peut rien faire d'autre que l'aimer passionnément. Il est même prêt à supporter les infidélités de son adorée. Jusqu'au jour où Béatrice comprend qu'elle aime, pour la première fois. Elle l'aime vraiment.Dans ce livre, les sentiments amoureux sont dépeints avec une telle acuité, une telle vérité qu'on a l'impression que Françoise Sagan vit les mêmes événements au même moment. Elle écrit comme si elle détaillait ses propres mouvements du coeur et nous donne ici une des clés qui font qu'une histoire d'amour peut ou non exister.
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Voici ici rassemblées, pour la première fois, 99 chroniques (dont certaines jamais publiées depuis leur parution originale) que Françoise Sagan a écrites entre 1954, date de la sortie et du succès mondial de Bonjour tristesse, et 2003, un peu avant sa disparition.
Dès 1954, Hélène Gordon-Lazareff, qui dirige alors le journal Elle, lui propose d'écrire des récits de voyage. Puis, L'Express l'envoie à Cuba, dans les salles obscures pour Hiroshima, mon amour d'Alain Resnais ou encore au procès de l'Algérienne Djamila Boupacha... Elle collabore ainsi avec de nombreux autres journaux : Femme, Le Nouveau Fémina, Playboy, L'Humanité, Globe, Vogue, Égoïste...
Avec ces textes piquants, érudits, généreux et engagés, François Sagan nous dévoile ses coups de coeur, ses indignations, ses admirations et ses amitiés. Dans ces Chroniques, le lecteur retrouvera les mots, la justesse et cette légèreté apparente qui révèlent l'intense acuité d'un de nos plus grands écrivains.
Denis Westhoff
Édition reliée, jaspage corail
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Il est des moments dans la vie où un rien suffit à faire basculer le destin, où pour moins que rien, un regard, un mot, un paysage, l'homme tranquille se dégoûte soudain de sa tranquillité, la femme fatale rencontre la fatalité, celui qui va tuer se détourne de sa vengeance, celle qui était décidée à quitter son amant l'épouse.
Il y a, dans ces dix-neuf récits de Françoise Sagan, une douceur amère qui prend au coeur. Douceur d'autant plus angoissante que les personnages mis en cause sont presque tous des gens comblés. Non pas de ces hommes et de ces femmes qui se prêtent à une pitié facile, mais de ceux qu'on envie pour leur apparent bonheur.D'un doigt léger, sans avoir l'air d'y toucher, Françoise Sagan gratte cette apparence, cette croûte, l'arrache, et voici devant nous, fragiles, inquiets, des gens comme les autres, et si seuls. Car c'est la solitude qui relie entre eux ces récits, pèse sur chacun d'eux. Une solitude que parfois, d'une pirouette, l'auteur attrape pour l'épingler au mur et nous la donner à contempler, dans un sourire. Et ce sourire, c'est la détente, la note de charme, une façon de laisser entendre que la vie et les hommes, au fond, ce n'est pas si sérieux... Des yeux de soie qui caressent et rassurent, mais quel désespoir cachent-ils ?
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« Je n'ai jamais voulu écrire l'histoire de ma vie. D'abord parce qu'elle concerne, heureusement, beaucoup de gens vivants, et ensuite parce que ma mémoire est devenue complètement défaillante : il me manque cinq ans par-ci, cinq ans par-là, qui feraient croire à des secrets ou des cachotteries également inexistants. À y penser, les seuls jalons de ma chronologie seraient les dates de mes roman les seules bornes vérifiables, ponctuelles, et enfin presque sensibles de ma vie.De plus, que l'on me croie ou pas, je n'ai jamais relu mes livres, sauf Dans un mois, dans un an, unique lecture traînant dans un avion. Je le trouvais pas mal, d'ailleurs. Mais depuis, rien. On me parle d'un personnage on me jette à la tête des prénoms, des scènes, des moralités bien lointaines. Ce n'est pas la qualité de mes oeuvres qui m'amène à cet autodédain, mais la conscience que de nombreux livres m'attendent encore sur quelque étagère, des inconnus que je n'aurai sûrement pas le temps de lire avant ma mort. Alors relire un livre de moi (moi qui en connais la fin, en plus), quel temps perdu ! »Cette autobiographie sensible, drôle et désabusée de Françoise Sagan prend la forme d'une liste de ses romans. Le paysage de son oeuvre l'entraîne dans une flânerie mélancolique entre « profils perdus », « chagrins de passage », « lits défaits » et « bleus à l'âme ». À travers ce regard jette « derrière l'épaule », c'est toute la vie de l'écrivaine qui resurgit : les années Saint-Germain-des-Prés, ses amours, ses maisons, ses voyages. Un texte immanquable pour tous les amoureux de Sagan.
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Charles Sambrat n'aimait pas la guerre.
En mai 1942, il dirigeait tranquillement son usine dans le Dauphiné et meublait ses loisirs d'aventures faciles.
Jérôme, son ami, son complice, son contraire, luttait contre les nazis, organisait des filières d'évasion. Son arrivée à l'improviste, en compagnie d'Alice, belle et dévorée d'angoisse, va jeter Charles dans une autre vie. Il lui faudra conquérir Alice qui a provoqué chez lui un amour total, la protéger lorsqu'elle devra prendre les plus grands risques dans le réseau que dirige Jérôme et l'arracher à la jalousie et à la fureur de son ami.
C'est dans la tragédie de la guerre une comédie à trois personnages - trois portraits inoubliables - où Françoise Sagan met à l'amour un A majuscule tout en sachant que le petit 'h' de l'histoire détermine tout.
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On ne s'habille pas pour éblouir les autres femmes ou pour les embêter. Une robe n'a de sens que si un homme a envie de vous l'enlever, je dis bien l'enlever, pas l'arracher en hurlant d'horreur. Un homme ne vous aime pas pour une robe. Seulement, un jour, il vous réclamera aigrement « cette robe bleue, tu sais » (aux orties depuis deux ans), qu'il n'avait pas semblé voir. Les hommes se souviennent des robes, mais leur mémoire est sélective. Évitez les barboteuses...
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Ils sont à la fin de leurs années de mariage. Ils se rendent pour la dernière fois à un dîner ensemble. Pour la dernière fois, ils vont offrir cette image du couple parfait. Alan, le bel Américain, se révèle d'une jalousie mortelle et Josée, sa femme, sait qu'elle ne peut plus le supporter. À ce dîner, Josée rencontre Julius A. Cram. Petit, un peu chauve, il porte des lunettes. Respecté, craint par tous et surtout par ses amis, il a la réputation d'être un requin de la finance, ce qui lui vaut d'être milliardaire.
Julius se prend d'affection pour Josée et décide de l'aider à s'échapper de ce mariage raté.
Josée se laisse faire et trouve, en l'espace de quelques jours, un studio pour un prix dérisoire, un travail dans une revue passionnante et entre dans le cercle très fermé et très snob de Julius. Elle s'ennuie un peu dans ce milieu, mais accepte l'amitié de Julius, sa compagnie et en oublie rapidement son passé avec Alan. De son côté, Julius semble n'être intéressé que par la vie de Josée et n'attend rien en échange. Une amitié gratuite.
Mais la gratuité existe-t-elle réellement ? Les amis de Josée ne semblent pas y croire et elle-même en doute. Mais quel confort de se sentir à nouveau quelqu'un, respectée, admirée presque, avec une situation.
La vérité finit par éclater lorsque Josée trouve enfin le grand amour. Comment Julius supportera de ne pas être l'être aimé ? Josée osera-t-elle quitter cette nouvelle prison dorée ?
Un magnifique roman d'amour et une description parfaite du confort de la mauvaise foi.
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Paris, 1942. Constantin von Meck, metteur en scène allemand qui a fait l'essentiel de sa carrière à Hollywood, tourne un film pour la U.F.A. Il ironise sur ses compatriotes, s'insurge contre les brutalités policières, tente de sauver deux techniciens juifs, est révolté par une scène de torture, mais il ne remet fondamentalement en cause ni l'Allemagne nazie, ni la collaboration, ni sa propre attitude. Il aime la vie et les femmes - surtout la sienne, la belle Wanda. Il aime les hommes, les personnages extravagants et le rire. Séduisant, bruyant, drôle lui-même, il avoue pourtant avoir du 'sang d'aquarelle'. Il lui faudra la révélation de l'horreur devant laquelle, d'abord, il recule pour affronter finalement son destin, au terme d'une existence placée sous le double signe de la comédie et de la tragédie.
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New York, Capri, Naples, Venise, Cuba, Jérusalem... autant de destinations d'écrivains, de milliardaires, d'assoiffés de vie et d'imprévus. De ces villes mythiques, Françoise Sagan rapporta des tableaux saisissant d'une plume vive et légère l'esprit de chaque lieu. La retrouver avec ces petits carnets de voyage est un pur bonheur.
Bonjour New York rassemble quatre reportages de Françoise Sagan, écrits en 1956 pour le magazine Elle.
Maisons louées réunit des articles publiés dans L'égoïste, L'Express, Elle, Vogue, Senso ou encore Le Monde.
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Au printemps de 1832, Flora, fille d'émigrés, née, élevée, mariée et devenue brutalement orpheline et veuve en Angleterre, arrive un beau jour à Jarnac pour y rouvrir Margelasse, le château de sa famille. Personne ne l'a aperçue encore dans la région quand Me Nicolas Lomont, trente ans, notaire, met son cheval en route vers Margelasse. L'histoire commence. Au début, c'est une tranquille histoire d'amour, puis vient le drame plein de bruit, de fureur, de passion.
Le récit est tout entier rapporté par Nicolas, trente ans plus tard. Vieux, solitaire, peu portéà la littérature, il ne sait pas trop ce qui le pousse à saisir un cahier et tracer ces mots : « Si un lecteur découvre un jour ces pages...», mais il continue. Me Lomont, bien qu'il décide plusieurs fois d'arrêter, de jeter son manuscrit au feu, se prend au jeu. Il dira tout. Il se surprend même à se griser de mots, à ressusciter d'une phrase ses amis morts, son ennemie disparue.Autant que pour l'histoire elle-même, violente, insolite, éperdue, on se passionne pour ce miracle qui transforme peu à peu chaque soir, quelques années avant 1870, un vieux notaire de province en un écrivain d'abord sage et classique, puis de plus en plus fougueux, débridé, lyrique... en un mot romantique. Un livre à part dans l'univers de Sagan, proche de Stendhal ou Maupassant.
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À Cardin, petite ville du Nord, Guéret emprunte chaque soir le même chemin pour rentrer de l'usine, et chaque soir, c'est le même chien qui l'accompagne jusqu'à sa pension. Ce chien serait son unique compagnon s'il n'y avait Nicole, jeune ouvrière qui rêve de mariage. Nicole est désirable et attentionnée, mais tellement frivole que Guéret lui préfère Maria, sa logeuse quinquagénaire. Hélas, celle-ci ne lui exprime qu'indifférence et mépris ; jusqu'au jour où un meurtre sanglant est commis.
Maria a tôt fait de prendre son piètre locataire pour l'auteur du crime. Elle le regarde enfin. Bien plus, elle le respecte et l'admire. Guéret, trop heureux d'avoir enfin ses faveurs, ne la détrompera pas. Un jeu de dupes s'instaure alors entre eux. Jusqu'où cette imposture mènera-t-elle Guéret ? S'il se dévoile, ne risque-t-il pas de perdre l'amour de Maria, de tout perdre ? Seul témoin de cette relation qui peut en pressentir la douloureuse fin : le fidèle chien couchant.Dans ce livre, Sagan tente une gageure. Le Chien couchant est un texte inattendu. Loin de Paris, de la frivolité mondaine et des drames amoureux bourgeois, l'auteur de Bonjour tristesse inscrit son roman dans le milieu prolétaire, s'approprie sa rudesse et sa morosité. Plus d'artifices, seulement d'honnêtes gens pris au piège d'amours farfelues et de rêves ambitieux. C'est alors avec un réel plaisir que l'on découvre de façon insolite ce qu'on aime tant chez Sagan : on trompe l'ennui comme on peut, on aime en trichant un peu.
Un livre délicat sur la question de l'amour sincère et de sa mise à nu.
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Dans la continuité des rééditions de l'oeuvre de Françoise Sagan, les éditions Stock publient en un seul volume trois pièces de théâtre très différentes, dont une est inédite.L'excès contraire ou Le chevalier de lait, l'inédite, est une pièce de boulevard. Drôle, rapide, enlevée, elle se situe en Allemagne, en 1914. Et, comme il se doit, les quiproquos et les allusions sexuelles se font la part belle. Frédéric, jeune lieutenant du troisième régiment de Uhlans de Saxe, est l'amant d'une nuit d'Adèle lorsque le mari de celle-ci rentre à l'improviste de la chasse. Le cocu demande réparation au jeune Frédéric qui se révèle capon et fuit dès le lendemain. Il trouve refuge chez la soeur du mari trompé pensant pouvoir l'épouser pour éviter le duel.Un piano dans l'herbe est peut-être plus proche de ce à quoi nous sommes habitués dans l'univers de Sagan. Les personnages ont une quarantaine d'années, ils sont réunis pour des vacances à la campagne et cherchent à retrouver leur jeunesse. Mais comme dit l'un des protagonistes : « La jeunesse, ma chérie, c'est aussi dangereux à réveiller qu'un tigre. »Il fait beau jour et nuit est certainement la pièce la plus grave de cette sélection. Une jeune femme vient de sortir de l'asile où elle a passé trois ans à se demander si elle était vraiment folle, à s'inspecter, à avoir peur d'elle-même. Elle retrouve son mari et sa cousine qui n'ont pas toujours les meilleures intentions. On ne peut s'empêcher de penser au séjour que Françoise Sagan a effectué en cure de désintoxication et qu'elle raconte dans Toxique.Ces trois pièces se complètent et confirment si besoin était l'immense talent de conteuse de Françoise Sagan. Sa « petite musique » prend toute son ampleur dans des dialogues acerbes, drôles, froids ou tendres. Un grand moment de plaisir.
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Gilles est un brillant journaliste parisien lorsqu'une dépression le surprend. Il décide de quitter le Paris cynique et rieur pour se reposer auprès de sa soeur dans le Limousin. C'est là-bas qu'il rencontre Nathalie Sylvener, une femme magnifique, entière, sincère qui tombe instantanément amoureuse de lui.
Elle quitte tout, emménage à Paris dans son petit appartement, se livre à lui sans retenue, sans cynisme et ne lui demande que d'en faire autant. Mais Gilles, qui croit lui aussi être amoureux, se rend compte que cette existence trop exclusive, trop passionnelle, l'ennuie. Nathalie l'avait pourtant prévenu, elle resterait avec lui jusqu'à ce qu'il lui demande de s'en aller.
Pour une fois dans un livre de Sagan, le personnage féminin est sans détours, sans mensonges, la femme d'une seule passion. Les dialogues sont purs, émouvants. Dans ce roman simple et complexe à la fois, on retrouve cette musique, ce phrasé, cette élégance des gens tristes, ce style enlevé, léger, joyeux et mélancolique si propres à Sagan.
Un roman sur l'amour absolu, l'amour unique, dont chacun rêve.
Un roman grave et lucide où Sagan explore les sentiments extrêmes et pousse ses personnages dans leurs plus secrets retranchements, avec l'acuité d'analyse d'une grande romancière.
Une vraie redécouverte, un vrai plaisir.
Un peu de soleil dans l'eau froide fut adapté au cinéma en 1971 par Jacques Deray et Françoise Sagan.
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Un matin pour la vie, un dimanche matin comme les autres. Nicole est tirée de son sommeil par le téléphone, fait étrange, si tôt un dimanche, pour cette jeune femme à la vie exemplaire d'héroïne de Sagan. Son amie lui apprend la fin du monde : un missile est lancé vers Paris. San Francisco et Léningrad sont déjà effacés de la carte. Il ne lui reste plus qu'une heure à vivre. Que fait-on dans ces cas-là ? À qui pense-t-on ?
Rémi Pelletier laisse sa femme et ses enfants en vacances, il va passer le mois d'août seul à Paris. Cette perspective l'enchante, il peut enfin regarder tranquillement les matchs de football à la télévision. Et pourtant qui va lui recoudre les trois boutons qu'il vient de perdre ? Il ne voudrait pas avoir l'air débraillé lundi au bureau sous prétexte que sa femme n'est pas là. Il y a bien la voisine, Olga, une amie de son épouse, qui a une tête d'oiseau, une voix d'oiseau. Mais on ne peut quand même pas demander à une presque inconnue de recoudre ses boutons sans un minimum de civilité, n'est-ce pas ?En plus du déjà merveilleux Musiques de scènes, sont rassemblées ici cinq autres nouvelles inédites Un matin pour la vie, Histoire d'août, Rupture, Macho, Menu. Histoires courtes, croustillantes et dôles que Françoise Sagan sait si bien mettre en scène. Un pur délice.
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