Ces contes de François Bernadi ont - pour cadre commun - un petit village de pêcheurs en Catalogne française, dont ils constituent en quelque sorte la chronique colorée et sentimentale. C'est l'existence quotidienne de gens simples, au rythme des saisons, avec les deux préoccupations majeures de la pêche en mer et de la culture de la vigne ; ce sont aussi les souvenirs qu'un petit garçon pauvre a conservés de son grand-père, ancien marin de la Marine à voile, tatoué, rêveur et qui perd peu à peu la tête ; ce sont enfin des histoires, dont le thème est la pitié à l'égard des animaux, des malchanceux, des enfants déshérités. À l'image de la Méditerranée, la vie des hommes et des femmes du village a souvent l'apparence trompeuse du calme plat. Mais que survienne le plus minime incident, le petit port se met à bouillir. Les différences s'accusent entre des êtres qui semblaient taillés dans la même matière. Libéré du banal quotidien, chacun se met à vivre son rêve. L'insolite, le mystère, la poésie habitent tous les hommes. Le vieillard, l'idiot recèlent des richesses insoupçonnées. Rue du Soleil est une sorte de creuset, où la matière brute, par alchimie, se transforme en merveilleux.
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Recueil de nouvelles, Rue du Soleil évoque un Collioure révolu, celui que François Bernadi - enfant - connut parmi des gens dont le mode de vie était encore une survivance de l'Antiquité. Sous une apparente sérénité, se cachait la dureté de l'existence, la rigidité des mentalités, les passions contenues, mais aussi la poésie des bords de la Méditerranée. Introuvable après sa première édition - en 1955 - chez Gallimard, Les publications de l'Olivier entreprirent - en 1997 - de rééditer Rue du Soleil, dans une édition revue, augmentée de cinq nouvelles, et enrichie de nombreux dessins dus à l'auteur. Cette troisième réédition de Rue du Soleil, qui accueille une nouvelle inédite : « Les vieilles », est précédée d'un avant-propos de François Bernadi, « Mes trois rencontres avec Camus », abondamment illustré. Elle est suivie du texte intégral d'un entretien avec François Bernadi - mené par Robert Mallet, diffusé sur les ondes de la RTF lors de la sortie du livre, au printemps 1955, du témoignage de Jean de Gonet, relieur d'art, et d'un cahier de photographies signées Jean Dieuzaide, réalisées en 1952 après la décoration de l'église Sainte-Apollonie dans le Lauragais. Enfin, François Bernadi a souhaité que cette troisième édition de ses nouvelles, présentées sous une couverture inédite, soit agrémentée de dessins originaux réalisés pour ses soins.
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Le recueil de nouvelles de François Bernadi « Rue du Soleil » (Gallimard 1955) étant introuvable depuis de nombreuses années, les Publications de l'Olivier en présentent une nouvelle édition, revue et augmentée de cinq nouvelles, enrichie de nombreuses illustrations. L'auteur-illustrateur, François Bernadi, né à Collioure dans une vieille famille de pêcheurs, a vécu parmi ces gens dont le mode de vie était encore une survivance de l'Antiquité. Sous une apparente sérénité, se cachent la dureté de l'existence, la rigidité des mentalités, les passions contenues, mais aussi la poésie des bords de la Méditerranée. Les illustrations sont autant de croquis d'un monde d'hier, celui des pêcheurs-vignerons de notre côte catalane.
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Avec L'oeil de mer, François Bernadi nous donne - sur la guerre d'Espagne - un roman sincère, puissant et âpre. Non pas la guerre des combattants, vécue au jour le jour sur le terrain, mais celle qui se poursuit dans la tête et le coeur de l'exilé, du réfugié, du déraciné, du paria, toléré plus qu'accepté outre Pyrénées. En finit-on jamais de faire le deuil de son pays, de sa terre perdue ? De souffrir, lorsqu'on sait son peuple brimé et maintenu dans l'ignorance et la misère ? De se révolter devant la passivité de celui-ci, au prétexte de la fatalité ? Lorsque, au tournant des années 1960, le monde poursuit son inexorable marche, Gregorio, le héros du roman, en arrive « à l'amère conclusion qu'il nous faudra - un jour - défendre la liberté, non seulement contre le fascisme, mais aussi contre les démocraties... ». Constatant plus loin que « la lâcheté et le courage sont des maladies », il se dit « persuadé que le geste d'un homme peut suffire » pour changer le cours des choses. Publié - dans sa première édition chez Gallimard - en 1962, il y a tout juste cinquante ans, L'oeil de mer s'inspire de l'histoire de José Ramón Perez Jurado, réfugié dans le Lauragais près de Toulouse, mort en février 1960 à Madrid par l'explosion d'une bombe artisanale. L'oeil de mer porte la marque d'Albert Camus, parrain en littérature de François Bernadi.
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« Au Temps des Mongols » Une fiction qui se nourrit d'histoire vécue, au bord de la Méditerranée. La chronique d'une communauté villageoise sous l'Occupation. Novembre 1942. L'armée allemande envahit la zone sud. Un petit port adossé à sa montagne et ses vignes. Peut-être Collioure ? Une présence menaçante : la soldatesque vert de gris. Parmi elle, une poignée de « Mongols », transfuges de l'Armée rouge, qui rallièrent les nazis. Une population et sa vie quotidienne. Ses gestes et ses métiers. Ses regards et ses peurs. Sa faim. Cinq personnages aux prises avec une époque déraisonnable. Sé, Al Turc et La Houra : trois adolescents espiègles et marginaux. La Chine : le vieux sage, pêcheur de son état et quelque peu original. Cécile : la jeune fille venue d'ailleurs et qui fait basculer le destin. Au temps des Mongols ou le témoignage réconcilié avec la poésie.
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