L'épopée de l'armée française d'Afrique de 1940 à 1945 demeure une page peu connue de notre Histoire. Elle symbolise pourtant le retour triomphal de la France en tant que grande puissance mondiale, après la défaite de mai-juin 1940. Pendant cinq ans, dans la chaleur suffocante du Sahara comme dans l'hiver glacial de l'Europe du Nord, des Français de métropole et des colonies, des Nord-africains (Marocains, Algériens, Tunisiens), des Noirs d'Afrique ont combattu ensemble. Le petit groupe armé qui faisait le coup de feu contre les Italiens en Érythrée au lendemain de l'Armistice honnie devint en 1942 une brigade aguerrie qui repoussa Rommel à Bir Hakeim, avant de se muer en une armée redoutable qui débarqua en Italie et en Provence en 1944. Le Sud de la France est libéré, le Rhin traversé et un quart du territoire du IIIe Reich occupé par cette troupe bigarrée composée de chrétiens, de juifs, de musulmans et d'agnostiques portés, pour un temps, par un même idéal patriotique et humaniste.
Le bilan est éloquent: pour la perte de soixante mille soldats tués, l'armée française d'Afrique peut revendiquer la mise hors de combat de six cent mille soldats germano-italiens, tués ou faits prisonniers.
Dans ce livre captivant, qui présente notamment les particularités de l'armée d'Afrique avec ses divers régiments, Dominique Lormier explique comment les libérateurs africains furent priés après la guerre de redevenir des «bougnouls» et des «nègres», ce qui suscita une incompréhension et une révolte annonciatrices d'autres guerres et, à terme, de la perte, par la France, de son empire colonial.
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À l'aube du 3 juillet 1940, une puissante force navale britannique entre en rade de Mers el-Kébir, dans la baie d'Oran. À 17 h 55, après de nombreuses sommations à la flotte française, les Britanniques ouvrent le feu et Mers el-Kébir s'embrase : dans une mer de mazout en flammes, près de 1 300 hommes sont tués, 350 blessés. L'incompréhension, l'indignation sont à leur comble, la presse se déchaîne contre la « perfide Albion ». Mais Churchill avait-il le choix ? Faisant suite à la capitulation de la France en mai-juin 1940, le drame de Mers el-Kébir représente un événement militaire crucial dans l'histoire de la Seconde Guerre mondiale. Tout laisse à penser que la Royal Navy n'aurait pu résister bien longtemps si Churchill n'avait écarté la menace de voir la flotte française rejoindre celle de l'Axe et prendre la maîtrise des mers. Dominique Lormier présente avec minutie cette opération militaire, remontant aux origines du drame, avec des portraits approfondis de Darlan, de Pétain, de Churchill... Il offre un panorama éclairant de la défaite de mai-juin 1940 et des conséquences désastreuses de l'armistice et balaie, preuves à l'appui, les idées reçues sur cette période capitale. La question de la capacité de l'Empire colonial français à continuer la lutte contre l'Axe, dès l'été 1940, est pour la première fois abordée au-delà des passions antagonistes.
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Bir Hakeim, promontoire de sable et de rochers au milieu du désert libyen, fut en mai-juin 1942 le théâtre d'une bataille décisive de la Seconde Guerre mondiale. C'est dans ce décor, qui n'a rien d'une place forte, que le général Koenig et ses 3 700 hommes de la 1re brigade française libre résistèrent durant seize jours aux assauts furieux des blindés, de l'artillerie et de l'aviation allemandes et italiennes. Quand enfin les troupes de l'Axe pénétrèrent dans le camp retranché de Bir Hakeim le matin du 11 juin 1942, ce fut pour le trouver vide de combattants : les Français s'étaient exfiltrés pendant la nuit.
Cette bataille, première victoire décisive des Forces françaises libres contre les puissances de l'Axe, infiniment supérieures en nombre et en équipement, était cruciale : non seulement en raison de son importance stratégique - elle devait empêcher Rommel de conquérir l'Égypte - mais aussi pour sa haute valeur symbolique. Voilà que la France effaçait les humiliations de l'Armistice de juin 1940.
Dans cet ouvrage, l'auteur présente tous les aspects de cette bataille peu connue, à travers de nombreux témoignages et documents oùémergent des personnalités hors du commun. On suit heure par heure le déroulement de ce combat titanesque, qui a joué un rôle déterminant pour la suite de la guerre en Afrique du Nord.
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La défaite de mai-juin 1940, reste, aujourd'hui encore, une plaie mal cicatrisée dans la conscience nationale : elle évoque la débâcle, l'exode, l'armistice. Au malheur se rajoute la honte, car une opinion très répandue veut que l'armée française ait subi cette déroute sans combattre. De fait, le sujet est tabou, comme s'il s'agissait d'un secret de famille honteux. Et pourtant ...
Sait-on qu'en quarante-cinq jours de combats, les pertes quotidiennes allemandes furent supérieures à celles de la campagne de Russie du 22 juin au 10 décembre 1941 ? Que la première bataille de chars de la Seconde Guerre mondiale, à Hannut, fut une victoire française ? Que le village de Stonne, surnommé par les Allemands le « Verdun de 1940 », changea de mains dix-sept fois en trois jours? Qu'à Landrecies, deux chars lourds français détruisirent une centaine de blindés allemands en quelques heures ? Que le général de Gaulle, commandant la 4e division cuirassée, enfonça à Abbeville les positions allemandes, mais ne put exploiter son succès faute de réserves suffisantes? Que l'opiniâtre résistance des troupes françaises à Lille et Dunkerque permit de sauver de la capture 340 000 soldats alliés, et donc de sanctuariser l'Angleterre ? Que sur la Loire, les cadets de Saumur bloquèrent 40 000 soldats ennemis ? Qu'au moment de l'armistice, 45 des 53 ouvrages de la ligne Maginot restaient invaincus ?
Et surtout, que près de 100 000 soldats français moururent au champ d'honneur en quarante-cinq jours de combat ?...
Dans ce livre captivant, qui suit minutieusement l'évolution des troupes sur le terrain, pointe les erreurs du commandement français et s'appuie sur de nombreux témoignages, Dominique Lormier rend un hommage tardif mais ô combien méritéà ces héros méconnus.
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