Voici l'histoire de quatre femmes arrêtées, incarcérées, jugées, condamnées à mort puis guillotinées. Marie-Antoinette, reine de France déchue. Madame Roland, brillante égérie politique. Olympe de Gouges, dramaturge et militante. Madame du Barry, la dernière favorite de Louis XV, incarnation de l'Ancien Régime. Quatre femmes qui représentent, chacune dans un registre différent, ce que la Révolution déteste. Et, en premier lieu, des femmes physiquement présentes dans l'espace public, qui non seulement osent le fouler mais tentent, en vain, de l'influencer. Privées quasiment de tout, confrontées à des conditions carcérales drastiques, elles n'ont depuis leur prison d'autre perspective que la guillotine. Ce sont ces derniers jours que restitue Cécile Berly dans ce texte sensible et puissant mettant à nu l'humanité de figures parfois pathétiques mais souvent sublimes.
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Les Presses Universitaires de France et Frémeaux & Associés proposent cette biographie de Marie-Antoinette par Cécile Berly, spécialiste du XVIIIe siècle et de la Révolution française.
Autrichienne, Marie-Antoinette devient dauphine de France dans un contexte qui lui est défavorable. Dernière reine de l'Ancien Régime, elle se conduit comme une favorite. Elle est puissante, scandaleuse et détestée. Son goût des excès a aussi laissé la marque d'un style et d'un art de vivre qui lui sont propres et qui ont forgé sa réputation. Mais Marie-Antoinette est aussi et surtout, la reine de la Révolution. Cécile Berly propose ici une nouvelle approche du parcours de Marie-Antoinette, affranchie des nombreuses présomptions de frivolité et de traîtrise qui ont trop longtemps été associées à « l'Autrichienne ».
Claude Colombini Frémeaux
Partie 1 - Autrichienne, femme, mère et scélérate : La fille de Marie-Thérèse d'Autriche - Le mythe de l'amour maternel - L'image familiale de la monarchie - La tourmente révolutionnaire - L'affaire du collier.
Partie 2 - La dernière favorite royale de l'Ancien Régime : Le Petit Trianon - La reine de la mode - Le goût du spectacle - Le public du « petit théâtre de la reine » - La reine comédienne - Idées reçues et scandales.
Partie 3 - Un style « Marie-Antoinette » ? L'émancipation au travers de la mode - Les jardins à l'anglaise - Des travaux d'aménagement monumentaux - La passion pour la décoration intérieure et le mobilier - La naissance du néo classicisme - Une reine esthète et mécène.
Partie 4 - Marie-Antoinette, la reine de la Révolution : La reine et les violences révolutionnaires - La monarchie déchue - Le massacre de la princesse de Lamballe et l'exécution du roi - La reine jugée : un procès politique - Les dernières heures de Marie-Antoinette.
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Le XVIIIe siècle s'ouvre avec Le Pèlerinage à l'île de Cythère d'Antoine Watteau et s'achève avec La Mort de Marat de Jacques-Louis David : la naissance de la fête galante versus l'agonie d'un tribun révolutionnaire. Deux chefs-d'oeuvre qui illustrent la légèreté et la gravité d'un siècle, deux facettes antagonistes mais complémentaires d'une même époque. Les dix oeuvres ici racontées sont ainsi autant de jalons pour saisir ce siècle passionnant dans ses innombrables contradictions : elles correspondent toutes à un moment du XVIIIe et disent son histoire artistique, culturelle, philosophique, sociale, économique et, bien évidemment, politique. Autant de chefs-d'oeuvre qui ont forgé une société nouvelle, éprise de liberté, d'indépendance et de transgressions, au fil d'un siècle qui, sous la plume sensible de Cécile Berly, oscille sans cesse entre une légèreté savamment entretenue et une gravité qui confine au drame.
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Le XVIIIe est le siècle de la lettre. Jamais on est allé aussi loin dans la pratique épistolaire, dans l'écriture de soi, dans le besoin de dire et de se raconter. Ce sont avant tout les femmes qui se distinguent, dans l'écriture, même si elles ne prétendent au statut d'écrivain, de femmes de lettres. À lire Madame du Deffand, Madame Roland et Madame Vigée Le Brun, on comprend bien vite qu'il n'en est rien. Quoi qu'elles en disent ou écrivent. Par la lettre, elles contournent, sans en avoir probablement conscience, les obstacles sociétaux, moraux et littéraires.
Madame du Deffand (1696-1780), l'une des salonnières françaises les plus réputées, écrit pour fuir son ennui, véritable maladie de l'âme. Baignée de culture aristocratique, mondaine, lettrée, Madame du Deffand incarne la société d'Ancien Régime dans ce qu'elle a de plus frivole, de plus mélancolique aussi. Madame Roland (1754-1793) écrit, quant à elle, le sentiment puis la politique. Nourrie de philosophie, elle est une idéaliste en tout : en amitié, en amour et même en politique. Madame Vigée Le Brun (1755-1842), enfin, écrit pour rassembler ses Souvenirs, pour les « fabriquer ». Elle écrit pour peindre autrement, avec énergie, douceur, ayant le sens quasi inné de la composition et le goût de gommer, d'atténuer les défauts.
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Sept femmes, sept portraits, sept miroirs de Louis XV. Autant de facettes d'un roi de France complexe, torturé et versatile ; autant de reflets d'un XVIIIe siècle libertin.
Louis XV aimait les femmes. Dans l'entourage du " Bien-Aimé ", on trouve en premier lieu la reine de France, Marie Leszczynska, imposée par la politique et vite résignée à son sort d'épouse trompée. Puis les Filles de France, huit au total, dont la monarchie ne sait que faire. Des maîtresses et des favorites, enfin. Qu'ont-elles en commun ? D'occuper le lit du roi pour un temps, long ou éphémère. Avec Louis XV, ce qu'il y a d'inédit et de ô combien sulfureux, c'est que ce privilège-là, après le " règne " de plus d'une décennie des sœurs de Nesle, n'est plus seulement aristocratique. Madame de Pompadour, bourgeoise mais femme de confiance du roi, reste à la Cour près de vingt ans. Elle ira, en accord avec son amant, jusqu'à contrôler sa sexualité en recrutant de jeunes vierges. Après la dernière favorite, plus de petites maîtresses, mais une professionnelle du sexe, la comtesse du Barry : le scandale est total. La monarchie semble à bout de souffle. La jeune dauphine Marie-Antoinette, venue d'Autriche, pourrait-elle lui redonner tout son lustre ?
Ces femmes, miroirs d'un roi de France complexe, torturé et versatile, incarnent également les paradoxes de la condition féminine à la Cour, dans un xviiie siècle troublant et fascinant.
Historienne, spécialiste du xviiie siècle, Cécile Berly a publié plusieurs ouvrages sur Marie-Antoinette. Elle a également présenté et annoté la correspondance de Madame de Pompadour.
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La simple évocation de Marie-Antoinette renvoie à de nombreux clichés : l'Autrichienne, la femme coquette jouant à la bergère, l'épouse insatisfaite, la femme dépensière qui a vidé les caisses de l'État, la reine martyre, etc. Marie-Antoinette est une reine, et une femme, qui a suscité les fantasmes les plus improbables auprès de ses contemporains, et au cours des siècles qui suivront. Donnant lieu à de nombreuses écritures et réécritures historiques, elle dépasse les cadres de l'Histoire : créateurs, cinéastes, romanciers, stylistes, peintres, musiciens... voire pâtissiers, proposent aussi leur propre interprétation du caractère et du rôle joué par Marie-Antoinette. Autant de relectures d'un passé complexe, celui de la fin de l'ancien régime et de la Révolution française.
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Pour la première fois, le portait intime, en 80 lettres choisies, de la favorite royale la plus connue, Madame de Pompadour, âme soeur de Louis XV. Madame de Pompadour n'écrit pas, ou pas seulement, pour s'occuper. Écrire, pour elle, c'est une activité exigée par la fonction qu'elle occupe à la cour et dans l'organisation de la monarchie. Elle en est un rouage officiel. Elle est celle par qui l'on doit passer pour être recommandé et obtenir une pension, une place, un privilège.
Dans ces lettres, Madame de Pompadour n'est guère frivole, légère ou capricieuse. Elle est autant amoureuse qu'ambitieuse. Sa vie, qu'elle compare volontiers à une " mort continuelle ", est marquée par le chagrin, les douleurs physiques et morales ; dès son arrivée à Versailles, elle a dû lutter pour conserver sa place, objet de toutes les critiques et de toutes les convoitises.
Mais au fils de ces lettres, Madame de Pompadour s'est dévoilée. C'est tout à la fois l'intimité d'une favorite et la volonté d'une femme de tête qui sont ici révélées.
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