Un endettement international que rien n'arrête, un déficit budgétaire américain record, et un solde négatif sans précédent de la balance des États-Unis, autant de signes inquiétants qui caractérisent, aujourd'hui, une économie mondiale qui vit largement à découvert. Le propos de cet ouvrage consiste à rechercher la trame reliant entre eux ces différents symptômes, afin de dégager les conditions véritables de la crise de la régulation par l'endettement qui s'est progressivement substituée au non-système monétaire international. L'auteur montre avec clarté comment l'économie américaine, centre d'un processus financier international, cesse depuis peu de garantir l'équilibrage du système, en aspirant à son avantage les capitaux internationaux, au lieu d'alimenter les liquidités mondiales. Quelles sont les conséquences de cette forme pernicieuse de dérégulation financière internationale ? Du côté des pays en développement, on assiste à un cycle infernal d'endettement permanent, dont les multiples procédures de consolidation et de refinancement n'aboutissent qu'à reporter les échéances, en frôlant à tout moment une rupture, dont nul ne peut précisément identifier l'apparition. Mais le mécanisme n'épargne pas non plus certains pays industrialisés comme la France, qui est, à son tour, entrée de manière plus discrète dans un régime insidieux d'endettement auto-entretenu, avec la cohorte de ses effets néfastes sur ses relations extérieures. Pour maîtriser cette nouvelle économie mondiale à découvert, Henri Bourguinat préconise la lucidité, qui commence par une appréhension sans complaisance du phénomène. Il suggère ensuite un recours à des méthodes de gestion financières et monétaires, tout à la fois plus rigoureuses et plus imaginatives. Son ouvrage ne pousse pas seulement un cri d'alarme, il contribue également à éviter le pire.
La guerre de 1870 est méconnue. Un affrontement localisé, mené sur le seul territoire français par deux puissances rivales ; une Prusse dirigée d'une main de fer par l'habile chancelier Bismarck, qui met à genoux une France affaiblie par les errements d'un Second Empire en déclin et d'une République encore mal assurée ; la perte traumatique de l'Alsace-Lorraine sous les yeux indifférents d'une Europe muette : tels sont les traits qu'en a retenus notre mémoire nationale.
Dans cette synthèse issue de travaux de première main, Nicolas Bourguinat et Gilles Vogt la peignent sous un nouveau visage. Mettant en lumière ses multiples résonances internationales, dans les chancelleries et les opinions publiques, ils montrent que l'affrontement de 1870 fut non seulement une étape clé de la question nationale mais aussi une date majeure pour le droit des conflits armés et les initiatives humanitaires face aux guerres. Faisant la part belle aux sources du for privé, ils font entendre les voix des individus qui l'ont vécu, soldats, assiégés, francs-tireurs ou simples civils éloignés des combats, pour éclairer d'un jour nouveau ce conflit déterminant dans l'histoire contemporaine.
Au moment où. l'économie internationale n'en finit pas d'hésiter à redémarrer et semble se satisfaire d'une vitesse de sustentation minimum, la finance internationale, quant à elle, prospère. Un méga marché financier aux extraordinaires capacités de mobilisation de fonds est en train de se constituer. Avec la déréglementation et la montée d'une économie de titres négociables (« titrisation »), on assiste à un véritable foisonnement d'opérations nouvelles qui ont d'emblée une dimension internationale et correspondent à l'entrée en scène de nouveaux acteurs venant bousculer « l'establishment » bancaire. Cependant, au lieu de seulement s'attacher à une simple description technique (Swaps, options, futures, facilités de prises fermes renouvelables, etc.), c'est à une ample tentative d'interprétation systématique de la révolution financière actuelle que se livre l'auteur. À travers les problèmes du dollar et de la finance internationale, il fait apparaître l'extraordinaire plasticité et, simultanément, l'unité profonde du Système monétaire et financier international. Dans cette nouvelle synthèse, H. Bourguinat montre aussi que quelles que soient les performances de la nouvelle finance internationale, celle-ci appelle une reprise en mains. Si l'on veut en particulier la faire sortir de sa « bulle » spéculative et éviter de succomber au vertige de la nouvelle alchimie qu'elle pourrait véhiculer, il convient d'envisager d'urgence une réforme des paiements internationaux dont l'auteur explore avec précision les voies et moyens.
Comment inventer et diffuser des idées nouvelles pour répondre aux défis de notre époque ? Telle est la question que se pose l'Ami de l'École de Paris du Management, un cadre stressé qui vient d'achever la lecture des cinq volumes des Annales. Les philosophes des Lumières, eux, savaient inventer du nouveau et faire circuler leurs idées dans toute l'Europe ! S'il en avait un sous la main, il lui demanderait volontiers quel était leur secret. Mais justement, un individu en perruque et habit brodé fait irruption dans son salon...
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Ce qui devait être le « bout du tunnel » de l'après crise financière laisse un goût amer. Montée inexorable du chômage, croissance molle, dettes publiques qui explosent, attaques contre l'euro par les dérivés de crédit... autant de signes inquiétants. Alors même que la sphère financière se reprend, que les banques retrouvent de solides profits et que les rémunérations de leurs dirigeants affichent des niveaux insolents, c'est cette fois l'économie réelle qui souffre profondément. Comment est-on passé d'une situation où la finance était un moteur de l'économie et concourrait à la croissance à cet état où les banques semblent être bénéficiaires quelque soit l'état des autres composantes du monde économique (entreprises, fonction publique etc...). Tel est l'objet de ce livre écrit par un économiste réputé et un professionnel du monde des affaires.
Vis-à-vis du Krach d'octobre 1987, la théorie économique a-t-elle doublement failli ? On lui reproche de n'avoir pas vu venir l'effondrement des cours boursiers et d'en exagérer ensuite les effets négatifs en annonçant une récession. Cet ouvrage propose un diagnostic beaucoup plus équilibré. Si l'on se réfère aux développements les plus récents de la théorie économique, il apparaît qu'entre hommes de marché et théoriciens de la finance, les responsabilités sont pour le moins partagées. Alors que les premiers continuaient, pendant les mois précédant le Krach, à jouer à la hausse sur la base de comportements purement mimétiques, les seconds surent mettre en avant un corps théorique permettant de prévoir que les cours boursiers ne pouvaient s'éloigner durablement des valeurs fondamentales. Pour ce faire, ils ont, en particulier, fait progresser l'analyse des anticipations autoréalisatrices et des bulles spéculatives. Dans le monde fondamentalement renouvelé de la finance globalisée, ils sont parvenus à prendre en compte l'analyse de la transmission internationale des chocs et à montrer que des structures parfois dissipatives de la finance peuvent être susceptibles, sous certaines conditions, de conduire à des pertes de contrôle provisoires.
Et si, au bout du compte, la société française ne réclamait rien d'autre que l'économie morale ? Non par nostalgie d'on ne sait quel ordre ancien et paternaliste mais en faisant confusément référence à l'arbitrage d'un État impartial et bienveillant ; un État qui serait capable, en dernier ressort, de contenir et de canaliser les forces économiques. Aujourd'hui, cette revendication inquiète en faveur d'un État « libre » vis-à-vis de l'argent se heurte à l'extraordinaire montée en puissance des marchés. Face à l'indiscutable réalité de la mondialisation, deux discours caricaturaux se répondent. Les ultralibéraux assurent que nos problèmes seraient résolus si prévalait enfin la loi des marchés. En face, les avocats inquiets de « l'économie mixte » se crispent sur la défense des « acquis » devenus ruineux pour la collectivité et désormais inadaptés à l'état de l'Europe ou du monde. N'est-il pas temps de récuser cette alternative ? Ne faut-il pas reconnaître et assumer un devoir d'inventaire ? Une mise à plat s'impose ; un tri doit être effectué dans ce qu'il est convenu d'appeler les « avantages acquis ». Ni crispation sur l'accessoire, ni renoncement à l'essentiel : refusant les faux débats empoisonnés, l'auteur de ce livre prend délibérément le parti de la raison, du bon sens et de l'audace.
Le rapprochement proposé entre les images littéraires de la vie parisienne que contient l'oeuvre du grand moraliste et les gravures de moeurs de son temps permet de mettre en évidence un jeu d'échos et de contrepoints entre deux discours construits sur un objet commun : la peinture de moeurs.