Quand on exerce les plus hautes responsabilités d'État, comment vit-on l'une des plus graves crises traversées par le pays, celle de l'année 2016 ? Comment fait-on face aux attentats les plus violents (Nice, Saint-Étienne du Rouvray) et aux tensions sociales les plus vives (manifestations contre la loi travail, mouvements dans la police...) ? Comment aide-t-on le pays à surmonter l'épreuve ?Dans un récit prenant livré dans un entretien sans concessions avec le journaliste François Bazin, Bernard Cazeneuve retrace au plus près ces événements dramatiques, vécus au coeur du pouvoir, quand chaque décision engage la vie de la nation, de ses citoyennes et de ses citoyens.Après Chaque jour compte et À l'épreuve de la violence, Le Sens de notre Nation est le troisième et dernier tome du récit du passage Place Beauvau et à Matignon de Bernard Cazeneuve. Témoin privilégié des arcanes de la politique, l'ancien Premier Ministre raconte aussi les coulisses des grandes manoeuvres et des petites trahisons qui ont précédé l'élection présidentielle et le renoncement de François Hollande à sa propre candidature. Ce récit précis et riche en révélations permet de comprendre les défis auxquels l'État et la société française ont été confrontés, les ressorts qui furent alors ceux de la Nation pour affirmer sa résilience et les fractures révélées par les évènements de l'époque et qui demeurent, aujourd'hui encore, comme autant de défis. Tourné également vers l'avenir, Bernard Cazeneuve donne sans faux-semblants sa vision de la politique. Ses choix concernant l'avenir de la gauche sont pleinement assumés comme la nécessité pour elle de renouer avec la culture de gouvernement, c'est-à-dire avec une exigence de vérité face aux enjeux auxquels la Nation est confrontée et d'ardeur républicaine face aux risques de fragmentation de la société française.
« Au moment où j'entre Place Beauvau, je ne sais pas à quel point je resterai marqué, à tout jamais, par la succession des tragédies qui viendront endeuiller le pays, en donnant au ministère de l'État, sa dimension de citadelle profondément humaine.
Dans mes pensées, le pressentiment des heures sombres à venir a laissé place, peu à peu, aux certitudes. La question n'est plus de savoir si les éléments se déchaîneront, ou si par miracle nous serons épargnés, mais bien de deviner quand le tonnerre grondera, après que la foudre se sera abattue sur nous. »B. C.
Confronté au quotidien à toutes les violences - terroriste, verbale, psychologique -, Bernard Cazeneuve a dû tenir le cap et rassurer les Français. Mais, du drame de Sirvens avec la mort de Remi Fraisse aux attentats qui ont endeuillé la France, en passant par les soubresauts de la crise migratoire et les nécessaires réformes à mener, notamment celle du renseignement intérieur, celui qui restera comme un très grand ministre de l'Intérieur ne nous cache rien des moments d'anxiété et de solitude qu'il a dû aussi affronter.
Ce témoignage passionnant et profondément sincère sur la vie et l'action d'un ministre de l'Intérieur - quand, à chaque minute, il faut faire face à des situations politiques et humaines inédites - est aussi un récit tendu, très finement écrit, qui se lit d'une traite.
Nommé au poste de Premier ministre à la veille d'une campagne présidentielle inédite, Bernard Cazeneuve verra se produire de multiples événements
que l'on n'attendait pas.
Lorsque le temps d'un gouvernement est contraint, lorsque le contexte historique est singulier, l'engagement ne se compte pas en mois ni le dévouement en semaines. L'engagement et le dévouement ne cherchent pas la récompense.
Ils s'estiment en réformes poursuivies, en actions menées, en progrès accomplis. Chaque jour compte alors, et le temps limité donne à l'exercice de l'État un supplément de densité.
Écrit avec élégance et finesse, ce livre est le récit de ces cent cinquante jours trépidants, vécus au coeur de la machine Matignon.
8 mai 2002, Karachi, Pakistan, 8 heures du matin. Un attentat-suicide provoque la mort de 14 personnes dont 11 employés français de la Direction des constructions navales [DCN] qui s'apprêtaient à rejoindre le chantier des sous-marins Agosta 90B.Très vite, la piste d'al-Qaida est retenue, Oussama Ben Laden ayant salué l'action du kamikaze. Pourtant, près de dix ans après les faits, l'enquête n'a toujours pas abouti. L'attentat de Karachi devient une affaire d'État, un imbroglio franco-français mettant au jour des rivalités fratricides au sein de la droite.Député-maire de Cherbourg dont étaient originaires les victimes de l'attentat, Bernard Cazeneuve réussit à convaincre ses pairs d'ouvrir une mission d'information. Pendant des mois, il mène avec ses collègues la totalité des débats et auditions. Parmi les acteurs principaux du dossier, des têtes d'affiche : Édouard Balladur, François Léotard et Charles Millon.Pourquoi cette enquête est-elle impossible ? Contradictions des témoins clefs, entraves à la justice, manoeuvres de l'exécutif, course aux scoops des journalistes : Bernard Cazeneuve, en racontant de l'intérieur les difficultés qu'ont eues les députés à accomplir leur travail, illustre avec courage et précision les fragilités de notre démocratie.Un témoignage implacable et précieux pour mieux comprendre l'une des plus importantes affaires de la Ve République.