« Je n'aime pas la saleté ! » Tout doit être propre et en ordre, à commencer par les enfants. L'hygiène a occupé une place prépondérante dans son éducation et dans la nôtre. Ma mère regrette le temps où elle nous lavait elle-même. Rien de mieux que le gant de crin et un bloc de savon de Marseille pour obtenir un résultat irréprochable. « Je vais frotter jusqu'àça brille. » Elle arrive à se convaincre que la peau fonce depuis que ce n'est plus elle qui s'en occupe : « Tu es en train de noircir. »
N'ba, « ma mère » en bambara, est l'émouvant hommage d'Aya Cissoko à sa mère, née dans un petit village malien, qui débarque en France au milieu des années 70, vêtue d'un simple boubou en wax et chaussée de tongs en plastique.
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« J'aimerais que celle ou celui qui lira ce petit livre mesure ce qu'il a de déchirant. Il est mon au revoir à ceux que je laisse sur le quai. (...) Il est mon au revoir à mon enfance de petite fille noire en collants verts, qui dévale en criant les jardins de Ménilmontant. »Quand Marie Desplechin rencontre Aya Cissoko, elle est touchée par la singularité de son histoire. Née de parents maliens, Aya a connu une petite enfance habitée de souvenirs délicieux, qui prend fin avec la disparition de son père et de sa petite soeur dans un incendie. Élevée par sa mère dans le respect du danbé, la dignité en malinké, Aya apprend à surmonter les épreuves et trouve dans la boxe un refuge.
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