Dans la « Métaphysique de l'amour sexuel », tirée du Monde comme volonté et comme représentation, Arthur Schopenhauer (1788-1860) considère l'amour comme une ruse suprême de la volonté de vivre (Wille zum leben), qui se sert de l'individu pour perpétuer l'espèce. Avec un malin plaisir, le philosophe détruit une à une les illusions de la passion amoureuse.
Bien avant Freud, le misanthrope amateur de jolies femmes insiste sur la puissante force motrice de la sexualité.
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Traduction de l'allemand par Adolphe Bossert. Ce recueil est une sélection de lettres adressées par Arthur Schopenhauer à son principal disciple et légataire testamentaire, Julius Frauenstädt - il sera son premier éditeur (posthume). Bien qu'il doute constamment de ses capacités intellectuelles et surtout de son dévouement, le philosophe en fait l'« archi-évangéliste » de sa propre doctrine. Cette correspondance, qui s'étale sur douze ans (de 1847 à 1859), est le lieu des confidences les plus intimes et des coups de gueule les plus incongrus. Schopenhauer, qui orchestre savamment sa gloire naissante, y déverse tous azimuts sa bile accumulée et se réjouit comme un enfant des signes annonciateurs du triomphe de sa pensée - dont il n'a jamais réellement douté. D'une franchise rare, au point d'être souvent blessante pour leur destinataire, ces lettres sont d'un grand intérêt. Elles donnent à voir un homme fort peu bouddhiste, toujours à l'affût de la moindre allusion, même critique, à ses écrits et avouant sans vergogne son intérêt pour les phénomènes paranormaux. Notes et postface par Yannis Constantinidès.
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"L'homme est un animal métaphysique", lance Arthur Schopenhauer, adaptant la définition d'Aristote pour aussitôt exposer que tous ne se comportent pas de la même façon à la perspective de leur mort certaine. Il y a ceux qui se satisfont des fables et contes consolants offerts par les religions, et il y a ceux, taraudés par l'inexplicable mystère de l'existence, qui questionnent incessamment le monde. C'est cette seconde catégorie d'hommes qui assignent à la philosophie la plus haute et la plus urgente des exigences. Alors, pour Schopenhauer, la philosophie ne saurait être "pour rire" une activité d'universitaires amateurs de spéculations. Il entend pratiquer une philosophie au pied du mur.
La question classique des rapports de la philosophie et de la religion,métaphysiques concurrentes qui ne peuvent se rapprocher l'une de l'autre sans se dénaturer et s'affaiblir, trouve chez Schopenhauer (1788-1860) un éclairage inédit. « Sur le besoin métaphysique de l'humanité » est tiré du du chapitre XXVII des Suppléments au Monde comme volonté et comme représentation.
Traduction de l'allemand par Auguste Burdeau, revue, annotée et postfacée par Christophe Salaün.
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