Voici un manuel court qui constitue en même temps une synthèse originale. Un manuel par son plan clair, ses repères chronologiques en début de chapitre, ses annexes statistique et bibliographique, ses petites biographies sur les hommes politiques, etc. ; une synthèse car l'auteur ne se limite pas à tel ou tel aspect de l'évolution française mais lie l'économique, le social et le politique en montrant leurs influences réciproques. Pour son passage dans la collection de poche "Ekho", une mise à jour permet l'actualisation des données biographiques, chronologiques et bibliographiques.
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C'est seulement autour de 1940 qu'on parle de la Belle Époque. Ces quelques années qui précèdent la Première Guerre mondiale ont suscité beaucoup de curiosité, maintes recherches, mais il en a rarement été donné un tableau d'ensemble. Tel est l'objet du présent ouvrage. Il a l'ambition d'embrasser toutes les facettes de ces deux décennies brillantes, remuantes, d'un essor économique remarquable, d'une créativité sans égale, traversées néanmoins de conflits récurrents, violents, parfois meurtriers.
Antoine Prost va à la rencontre des Français dans leurs villages, leurs quartiers, leurs échoppes, leurs ateliers ... Il interroge leur quotidien, leurs traditions, leurs habitudes alimentaires, leur manière de se vêtir, leur hygiène précaire, leur intimité... Il restitue les passions qui les travaillent et les opposent, sur la place des ouvriers dans la cité, la religion, l'école, la laïcité - en plein conflit entre l'Église et l'État ; mais aussi sur la mission de l'armée dans la République, alors que la France achève ses conquêtes coloniales, fière d'être redevenue une grande puissance.
À la veille d'une guerre que peu voient venir, la France est-elle en mesure de la soutenir? Cette société divisée entre des élites toujours puissantes et un peuple toujours
pluriel d'où commencent à émerger des classes moyennes a pourtant trouvé dans la République son principe d'unité. Tel est le legs méconnu de la Belle Époque. En la revisitant, ce livre fait comprendre comment le pays a pu traverser sans se défaire quatre années d'épreuves terribles qui allaient le transformer en profondeur.
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Orléans 1911
Sociologie d'une ville
En 1911, Orléans semble endormie. L'antique cité des Capétiens, la ville libérée par Jeanne d'Arc en 1429, l'entrepôt de toutes les marchandises du royaume au xviiie siècle, est devenue une ville moyenne de la IIIe République. Mais la vieille cité des bords de Loire n'en connaît pas moins les mutations profondes de la Belle Époque, marquée par les grands percements et les remuements urbains.
L'ordinaire de cette ville est un trésor pour l'historien du social. Antoine Prost, qui la connaît intimement, la dissèque avec l'expertise du clinicien ; il trouve en elle la substance d'une époque.
En cinq chapitres, il révèle la mécanique et les dynamiques, mais aussi les permanences profondes de cette société orléanaise. À l'aube du XXe siècle, dans une France qui s'industrialise, Orléans est une ville où le XIXe siècle ne semble pas terminé, et où le prolétariat n'a pas encore remplacé l'ouvrier urbain d'antan (serrurier, menuisier, mécanicien). L'analyse statistique lui permet de saisir la place des hommes et des femmes dans leurs quartiers, les trajectoires des rentiers, des bourgeois comme des artisans et des ouvriers. Dans le maquis des dénombrements, des recensements, Antoine Prost démêle les statuts des occupants, traque les départs, les alliances, les destinées et montre le lien entre le bâti, le domicile, et le milieu social. Il brosse le rare et nuancé portrait d'une ville en pleine métamorphose, mais qui reste attachée à la célébration de sa sainte Jeanne d'Arc, ferment de son identité. Une leçon d'histoire sociale en pratique.
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« Si nous vivions en 1913, nous aurions déjà enterré bien des amis. Si nous vivions en 1913, nous serions surpris de voir autant de militaires. Si nous vivions en 1913, nous serions paysans, maréchaux-ferrants, couturières ou bourgeois, peut-être même rentiers. Si nous vivions en 1913, nous travaillerions beaucoup. Si nous vivions en 1913, nous serions fiers d'être une République. »A travers une série de chroniques originales et passionnantes qui réveillent le passé dans tout ce qu'il a de plus quotidien, Antoine Prost nous dresse un portrait de la société française en 1913 tel qu'on ne l'apprend pas dans les manuels scolaires. Une façon d'entrer dans la grande Histoire par une petite porte. Un livre qui nous en dit long sur cette « Belle Epoque », si lointaine, comme exotique, ce monde d'avant auquel mit fin la Grande Guerre.
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Né en 1887, mort en 1976, René Cassin a, en quatre-vingt huit ans, vécu plusieurs vies. Né de parents juifs, il fréquente le lycée Masséna, à Nice, puis étudie le droit à Aix-en-Provence et à Paris. Licencié es-lettres puis docteur en sciences juridiques, il est mobilisé en 1914. Grièvement blessé, il mettra des mois à se remettre de ses blessures. Son action, dès 1916, auprès de l'Union fédérale des associations de mutilés et réformés (UF) est le socle de sa première vie. L'épreuve du feu, la blessure, l'hôpital, l'expérience partagée avec les autres mutilés, son entrée parmi les professeurs de droit sont autant d'étapes décisives qui lui donnent, à l'âge de 32 ans, son orientation définitive. Il devient fondateur de la CIAMAC, dont le but est de faire pression pour qu'« aucune génération future de jeunes hommes ne connaissent les ravages de la guerre ». Mais l'approche de la Deuxième Guerre mondiale ruine le projet, il concentre son action à la SDN où il a été nommé membre de la délégation française, qui va lui permettre d'accumuler un capital social, politique et intellectuel au service de la paix entre les nations. Dès 1940, deuxième vie, il rejoint de Gaulle et, avec d'autres exilés londoniens, commence à examiner les buts de guerre alliés afin de faire sortir du conflit un « nouvel ordre international » démocratique. C'est à ce moment que prend forme la contribution capitale de Cassin à la pensée des Droits de l'homme, l'idée que la loi ne suffit pas à définir le droit : il existe au-dessus des principes généraux qui s'imposent, qu'elle doit respecter et dont la violation doit être punie.
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Une vaste enquête rétrospective faite dans les établissements scolaires d'une agglomération représentative, Orléans, pour reconstituer des séries statistiques cohérentes.
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Antoine Prost, professeur d'histoire contemporaine à l'université de paris I et à l'institut d'études politiques de Paris, est connu pour ses travaux réputés sur l'histoire de la famille et de l'enseignement. Chargé de mission dans le cabinet de Michel Rocard, il a pu suivre de près les dossiers brûlants de la question scolaire, sur laquelle il pose un regard aiguisé. Il regroupe ici une série d'études majeures sur l'histoire de notre éducation depuis la Seconde Guerre mondiale : le nouveau statut de l'enfant, les mutations de notre système scolaire à travers les réformes successives, la crise de 1968, la crise de 1984..., autant de matériaux indispensables à la compréhension d'un " cas français " toujours problématique.
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Au moment où la Résistance suscite de nombreux débats mêlant acteurs et historiens, explorer l'histoire sociale de ce mouvement devient nécessaire. Cet ouvrage, par le croisement de travaux nombreux et solides, à partir d'une problématique originale, permet, d'une part, d'analyser les résistants en tant que groupe social et, d'autre part, de cerner l'impact de la Résistance sur la société française.
Si de toute évidence, la Résistance, dans chacune de ses composantes, ne correspond pas à l'image de la nation, une sociologie des groupes résistants affine le tableau : pourquoi, quand et comment entre-t-on en Résistance ? La différence entre réseaux, mouvement et maquis est-elle d'ordre social ? Y a-t-il eu, par vagues successives, des promotions de résistants ? Ce regard conduit à observer la Résistance dans son fonctionnement interne : qu'est-ce qu'une démocratie dans la clandestinité ? Comment se gèrent et s'organisent ces micro-sociétés ? Peut-on y déceler la matrice d'une, nouvelle organisation sociale ? L'approche sous l'angle des groupes professionnels est également riche d'enseignements : l'attitude des médecins, des écrivains et des cheminots révèle à quel point les engagements résistants sont dépendants des modes traditionnels de militantisme. Au total, cette contribution à une histoire sociale de la Résistance, dirigée par Antoine Prost, permet de replacer l'engagement résistant dans les traditions d'action collective.
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Des décrets fondateurs du Premier Empire aux réformes du lycée et du baccalauréat de 2018, un panorama complet est dressé au lecteur pour parcourir les évolutions de l'éducation française, du début du XIXe siècle à nos jours. Introduits et commentés, ces textes mettent en lumière les aménagements imaginés pour construire l'éducation en France, et une présentation éclaire leur nouveauté, leur portée ou leurs limites. Chaque texte est abordé sous un angle thématique différent : décentralisation ou laïcité, enseignement privé et public ou démocratisation, autant de portes d'entrée vers ce sujet primordial auquel nombre de citoyens s'intéresse.
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Du 21 février au 19 décembre 1916, les armées françaises et allemandes s'affrontent à Verdun. Écrite par deux grands historiens de la Grande Guerre, l'un allemand, l'autre français, cette histoire de la plus célèbre des batailles est la première à croiser les deux points de vue.Verdun a été la bataille la plus longue, la plus dévastatrice - 700 000 pertes, dont 300 000 morts- et la plus inhumaine de la Première Guerre mondiale : violence extrême des combats, souffrances inouïes des soldats sur un terrain transformé en enfer, tout cela pour un résultat militaire dérisoire.Cent ans plus tard, la bataille de Verdun interroge toujours autant les historiens. Pourquoi a-t-elle eu lieu et a-t-elle duré presque un an ? Comment s'expliquent les premiers succès allemands ? Pourquoi et comment les Français ont-ils résisté ? Pourquoi cette bataille a-t-elle dans la mémoire française un statut si exceptionnel ? Avec finesse et perspicacité, Antoine Prost et Gerd Krumeich s'unissent pour suivre les soldats et leurs chefs des deux côtés de la ligne de front. En décrivant avec minutie leur quotidien et en suivant l'évolution de l'opinion publique, de 1916 à nos jours, ils racontent comment s'est construit le « mythe » Verdun, jusqu'à devenir le symbole même de la Grande Guerre.
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