Qui sont les pervers narcissiques ? Comment les reconnaître, déjouer leurs manipulations, se délivrer de leur emprise ? Depuis que l'expression existe, il semble qu'ils soient de plus en plus nombreux. Les domaines les plus variés s'intéressent à eux : l'éducation, le management, le marketing... Plusieurs décennies après l'invention du concept par Paul-Claude Racamier, Alberto Eiguer, l'un de ceux qui ont contribué à le populariser, jette un regard rétrospectif sur son évolution, en revient à ses fondements cliniques, psychopathologiques et thérapeutiques et en questionne la validité et l'efficacité. Il montre combien le diagnostic est opérant dans des situations jusqu'alors peu identifiées, déconstruit la rhétorique des pervers narcissiques et donne des clés pour ne pas tomber dans leurs filets.
Un défaut ou une blessure, physique ou psychique, peuvent être objet de stigmatisation.
Certains humains manifestent du mépris envers cet autre, inconnu ou différent. Ils le dévaluent, discriminent, négligent, voire haïssent. Le sujet stigmatisé peut alors s'identifier à celui qui le rejette en attaquant son moi. C'est la haine de soi. Pourquoi le regard d'autrui est-il si vital que l'identité de la personne en est tributaire ? Pourquoi le sujet ne réussit-il pas à développer un regard intérieur autonome ?
Alberto Eiguer met ici en lumière les ressorts complexes de la haine de soi et de l'autre, ses conséquences psychiques et psychosociales, autour de quatre axes : la haine par l'autre, la haine de l'autre, la haine par soi et la haine de (pour) soi.
On les retrouve dans la soumission volontaire, l'automutilation, la scarification, les violences intrafamiliales, chez ces êtres qui se vivent comme une exception... Dans cette analyse éclairée mais accessible qui s'articule à un abondant matériel clinique, les cliniciens trouveront des éléments pour affûter leur diagnostic et leur prise en charge afin de faire évoluer le regard du stigmatisé sur lui-même : du sentiment de honte à la pudeur ; de la culpabilité à la responsabilité ; du narcissisme blessé au narcissisme trophique ; du souhait de vengeance à la revanche.
La maison est notre enveloppe : elle sécrète un lien invisible qui unit ceux qui l'habitent. Elle crée "l'intimité" familiale et ordonne ce territoire avec les objets, reflets de notre inconscient. Le livre d'Alberto Eiguer étudie les formes subtiles que prend ce lien : acquisition, réparation, héritage, déménagement, perte. Tous ces événements qui ont un retentissement psychique puissant mais qui sont aussi la résultante de nos conflits intérieurs.
Ce livre, unanimement considéré comme un classique, met en lumière l'emprise du pervers-narcissique sur « l'autre », à la fois victime et complice inconscient.
Il montre chez les deux personnages la poursuite d'une lutte désespérée visant àéloigner la douleur, le sentiment de vide et la confrontation à la vérité. Le pervers-narcissique cherche-t-il auprès de celui qu'il assujettit la flamme pouvant rallumer son esprit trop asséché ? Qu'est-ce qui inspire sa démarche si perspicace et l'amène à déployer des arguments parfois censés dans un langage enjoliveur ?
Afin de cerner ce dispositif mis au service de l'autovénération chez le pervers-narcissique (magnétisme, induction, imposture, cynisme, prédation, vampirisme), A. Eiguer réexamine le concept de narcissisme et son repérage méthodique dans la pratique analytique. Le champ d'observation habituel de la cure est ici modifié : les méfaits de la mégalomanie sont repérables, au-delà du sujet, au niveau de l'autre, éventuellement de l'analyste, dans son contretransfert.
Toutes les pathologies s'avèrent concernées par le narcissisme dysfonctionnel. Cette thèse, étayée par un abondant matériel clinique, éclaire sous un autre jour la personnalité autoritaire, celle du prédateur sexuel, du toxicomane ou du psychotique, de même que le transfert masochiste et la réaction thérapeutique négative.
Dépassant la nosologie classique, elle ouvre des perspectives théoriques et thérapeutiques qui concernent tous les praticiens.
Le contre transfert initialement entendu comme l'attachement amoureux de l'analyse à son patient et donc comme obstacle au bon déroulement de la cure analytique est maintenant perçu comme une composante centrale du processus analytique. Dans cet essai, Alberto Eiguer s'attache à décrire les formes multiples que prend cet échange singulier dans lequel les inconscients du patient et de l'analyste créent ensemble un inconscient commun à partir de l'imbrication de deux psychismes. Une étude clinique fine qui témoigne du retour de l'auteur du "Pervers narcissique et son complice".
De nombreux individus se disent aujourd'hui libertins ; parmi eux, ceux qui fréquentent les clubs et les lieux de rencontres sadomasochistes, échangistes, « fétichistes », de sexualité de groupe, ceux qui s'intéressent également à la pornographie... Ils sont à la recherche de la jouissance totale, et se veulent affranchis de toute contrainte et de tout attachement.
Alberto Eiguer décrit ces libertins d'hier et d'aujourd'hui: qu'ont-ils en commun et qu'est-ce qui les différencie? Le libertin est-il un pervers? un prédateur? Jusqu'où est-il prêt à aller pour satisfaire ses désirs? L'auteur répond à toutes les questions que posent ces personnalités, et donne des perspectives thérapeutiques. Le propos est ponctué de cas cliniques et d'exemples puisés dans la littérature.
L'auteur de "l'inconscient de la maison", s'est efficacement pris au jeu de proposer une lecture psychanalytique de sa maison natale. Récit à la première personne, son livre détaille les liens subtils qui unissent sa maison d'enfance à Buenos Aires en Argentine et ses habitants. On rentre ainsi subtilement dans l'intimité d'une famille juive polonaise fuyant l'Europe nazie des années 1930. Un psychanalyste de renom se dévoile et nous livre en filigrane un fragment d'auto-analyse. Un livre émouvant qui nous aide à mieux comprendre la nature de l'intimité et son importance dans la construction de soi.
Que cherche vraiment le pervers ? Le plaisir ? Pas si sûr. Sadisme et masochisme, exhibitionnisme et voyeurisme, fétichisme,travestisme, pédophilie : quelles sont les grandes formes de perversions sexuelles ? Quelle est leur logique ? Perversion-narcissique, sadisme et masochisme moraux, cynisme, mythomanie, phénomènes de groupe : la perversion n'est pas qu'un mode " décalé " de sexualité ; c'est aussi et peut-être surtout un mécanisme d'emprise par lequel le pervers cherche à imposer sa loi à autrui, en le niant. Comment déjouer les pièges qu'il tend ? Comment éviter d'être son complice malheureux et comment résister ? En apprenant à voir clair dans son jeu. Psychanalyste et thérapeute familial, Alberto Eiguer est l'auteur de contributions théoriques classiques, comme Le Pervers-narcissique et son complice, La Folie de Narcisse, Un divan pour la famille, mais aussi du Petit traité des perversions ou de Du bon usage du narcissisme.
« Il ne va plus m'aimer », « Je lui dois tout », « Je vais les décevoir »... Combien de fois vous êtes-vous empêché d'agir parce que vous pensiez cela ?
Cet ouvrage explore avec finesse les mécanismes affectifs qui entravent nos choix et notre épanouissement. En effet, si pour avoir confiance en soi il faut avoir évolué dans un environnement sécurisant, il arrive que la famille n'offre pas ce cadre et enferme, sans s'en rendre compte, l'enfant dans un sentiment de dette ou dans des conflits de loyauté. Devenu adulte, il se sent alors obligé de faire
ce que l'on attend de lui et ne parvient pas à s'épanouir.
À l'aide de nombreux cas, les auteurs proposent des pistes pour se libérer de la culpabilité et casser les chaînes qui nous font souffrir.
En acceptant de décevoir ceux que nous aimons nous pourrons enfin trouver notre propre chemin et vivre notre vie.